Vu qu'il fait bon, que le soleil est au rendez-vous cet après-midi, je compte en profiter pour me prélasser au soleil, prés de la piscine, vu que la plage est trop loin et que je suis dans un état d'esprit de grosse loque là. Je m'étale de la crème solaire, parce que figurez-vous que j'ai la peau sensible et que j'attrape automatiquement des coups de soleil si j'oublie d'en mettre. Puis je m'installe sur un transat, le regard direction la piscine. Et la vue est juste parfaite parce que devinez quoi ? J'ai un Lou en face de moi, qui se baigne tranquillement. Je reste tranquille pendant une demi-heure, jusqu'à qu'il quitte la piscine et commence à mettre une serviette sur ses épaules, surement pour se sécher et se rhabiller donc. « Oh ben non, te rhabille pas enfin. » Je souffle, plaintif, mais sourire espiègle avec mes lunettes de soleil sur le nez. Ah non, même si je ne bougeais pas d'un pouce, je ne dormais absolument pas. Pourquoi dormir lorsque l'on a ça en face de toi, honnêtement ? Oh allez, me traitez pas de pervers parce vous bavez devant votre écran et me maudissez, me jalousez en voulant être à ma place à l'heure actuelle, avouez. J’essaierais de prendre des photos pour vous, bien que ça ne vaudra jamais le direct, soyons clair. Puis il dégage un truc de putain d'attractif ce mec, le genre un peu bestial, ou je me fais des films ? Lorsqu'il sort de l'eau, les gouttes ruisselantes sur son corps sculpté à la perfection et qu'il plonge son regard embrasé dans le votre, je peux vous dire que vous avez de quoi perdre la tête, croyez-moi. Mais ça va, je gère. « Pense à toute la gente féminine qui te regarde. » Je fais pour justifier mes propos. La gente féminine, voilà.

C’était une belle après-midi pour se baigner. De toute manière, il faisait tout le temps beau en Australie, alors forcément… Et c’était bien pour ça que j’allais souvent nager, tantôt à la piscine, tantôt à la mer. Ça dépendait de mes envies, en fait. Aujourd’hui, c’était la piscine. Sans franchement faire attention aux candidats se prélassant sous le soleil au bord de l’eau, j’avais plongé tête la première et j’avais fait quelques longueurs sans franchement voir le temps passer. Peut-être 30 minutes, peut-être une heure. J’en avais aucune idée, je n’avais jamais été doué pour avoir la notion du temps. Je finis alors par sortir, décidant qu’il était temps de se sécher et d’aller vaquer à d’autres occupations. Mais un des candidats m’interrompt. Aaron, si je ne me trompe pas, qui est allongé là sur un transat, lunette de soleil sur le nez, à me regarder. Il ne veut pas que je me rhabille. Ah ? J’arque un sourcil alors que je sèche mes cheveux à l’aide de la serviette sur mes épaules. Ah oui, c’était pour la gente féminine, bien sûr. Un léger sourire en coin se fend sur mes lèvres. « Je dois penser à la gente féminine qui me regarde, ou à toi ? » Je demande, alors que j’ai bien vu dans son jeu. Oh, ça ne me dérange pas. Si je travaille tant à la salle de musculation, c’était bien pour que ça serve à quelque chose, non ? J’avais conscience du physique avantageux que j’avais, et c’était bien parce que j’avais travaillé pour l’avoir. « Un peu plus et tu ne te gênerais pas pour te toucher devant moi. La discrétion, tu connais pas je suppose ? » Je demande en souriant plutôt amusé, sans aucune méchanceté, alors que je continue à me sécher. Il me matait ouvertement le coco, il croyait que j’avais pas vu, même derrière ses lunettes de soleil ? Mais bon, il en avait l’autorisation, va. Ce n'était pas comme si ça me dérangeait.

« Je dois penser à la gente féminine qui me regarde, ou à toi ? » Oh, suis-je suis grillé que ça ? Pourtant, je pensais être assez discret, non ? Non d'accord, la discrétion n'est pas l'un de mes points forts. Faut aussi dire que je ne cherchais pas spécialement à me cacher. Puis franchement, le coup de la gente féminine, c'était pas crédible pour un sous, aussi crédible que ce que je m'apprête à lui répondre. « Je ne t'ai pas dis ? 'La gente féminine', c'est mon deuxième prénom. » Je réponds, la mine joueuse. Oui bon, il est plaisant à regarder, j'assume. De toute façon, je vois pas trop comment je ne pourrais pas assumer là. Il m'a un peu mis face à un mur. « Un peu plus et tu ne te gênerais pas pour te toucher devant moi. La discrétion, tu connais pas je suppose ? » Oh, je suis outré là par ses propos. Ou pas. En tout cas, je fais semblant de l'être... même si mon jeu d'acteur est plus que mauvais, il laisse clairement à désirer. Quand même, me toucher... j'irais pas jusque là voyons... surtout que bon, je le connais pas du tout le gars. Il a déjà été gentil de le prendre comme ça, aussi bien... Certains hétéros sont beaucoup moins ouvert d'esprit que lui, bien que je n'étais pas certain de son hétérosexualité à vrai dire, d'après twitter... « Si j'avais été discret, t'aurais pas pu réagir... » Parce que c'est bien une réaction de sa part qui m'intéresse le plus, et je l'ai finalement eu. Et je dois dire que pour le moment, c'est assez positif. « Mais si j'avais voulu être discret hm, je pense que je serais allé dans la piscine... » D'ailleurs pur hasard, je me lève, passant près de Lou, le frôlant même pour piquer une tête.

La gente féminine, c’est son deuxième prénom. Bah tiens. J’arque un sourcil avant de lâcher un léger rire amusé. C’était fou ce que tout le monde pouvait faire des remarques sur mon physique avec plus ou moins de subtilité. Ce mec là faisait carrément parti de ceux qui ne connaissaient pas le mot subtilité, on n’allait pas se mentir. « Enchanté, gente féminine, dans ce cas. » Je dis en souriant alors que je me gêne pas non plus pour checker ce que j’avais sous les yeux. Il n’y avait pas à dire, il était pas mal avec son air de mec insolent, ses tatouages, et il était clairement bien foutu. Bref. Pas la peine de passer mon temps à le reluquer non plus, hein. « Ah ouais, tu fais parti de ce genre de mec qui aime bien se faire remarquer, alors. » Je conclue logiquement. De toute manière, il voulait que je réagisse comment ? Je n’allais pas m’offusquer de telles paroles, surtout que ce n’était pas comme si je n’avais pas l’habitude. Il n’était pas la première personne à me faire ce genre de remarque, ou à ne pas être discret en me regardant. On s’y faisait assez facilement, à la longue. D’un côté, qui n’aimait pas être remarqué et être constamment regardé ? Pas grand monde, à mon avis. « Tu aurais préféré que je me mette à te frapper, peut-être ? Ou que je sois offensé ? » Parce que je n’allais faire ni l’un, ni l’autre. Je le suis des yeux alors qu’il me frôle pour finalement plonger dans la piscine. « Rappelle-moi de ne jamais retourner dans la piscine après toi. » Je fais remarquer en souriant, alors que je continue à me sécher en passant la serviette sur mon corps.