+ Je sais pas à qui appartient le paquet de clopes que je viens de piquer, mais ce sera pas la peine de le chercher autre part qu'à la poubelle quand je l'aurais terminé. J'enchaîne cigarettes sur cigarettes depuis tout à l'heure. Trois ou quatre en à peine plus d'une heure. Ouais bah j'ai décidé de m'enfumer un peu la gueule, la gorge, les poumons, la tête aussi, ce serait bien, mais là il me faudrait sans doute quelque chose de plus fort et je doute que quelqu'un ait ça sous le coude, ou veuille bien partager avec moi. Je soupire, laisse s'échapper un trait de fumée d'entre mes lèvres. Je suis pas une grosse fumeuse pourtant, mais de temps en temps, parfois, je sens l'envie qui me prend, comme ça. C'est assez violent, assez soudain, ça sort de nulle part. Comme quand j'ai envie de boire, ou de baiser. C'est pas si souvent que ça, contrairement à ce qu'on pourrait croire. J'ai les yeux qui piquent, la langue et les lèvres qui me brûlent un peu. Il commence à faire froid, le soir, maintenant. J'ai la veste d'Eryk sur le dos. Je savais que j'aurais beaucoup de mal à m'en défaire. Pourtant, je sais pas, vu de loin, comme ça, j'avais pas l'impression d'être plus proche de lui que ça. Je me sens proche de personne ici, de toute façon. On se cache tous quelque chose de plus ou moins lourd les uns aux autres. Comment on pourrait se faire pleinement confiance sans se poser de questions ? Je sais pas. Je me posais pas de questions avec lui. Bon, il y a aussi d'autres rares exceptions, tous ceux que j'ai pu citer lors de l'interview des nominés de Zoey. D'ailleurs, la partenaire de l'un d'eux se pointe sur le balcon, elle m'a sans doute pas vu, c'est pas très grand, mais j'ai juste la place de faire en sorte de me cacher un peu. Elle a peut-être vu la fumée en pensant qu'elle pourrait taxer une clope à quelqu'un de sympa. Oh, ça me gêne pas de lui en filer une. Je la hais pas autant qu'une certaine espagnole. « Je parie que tu te demandes si on a remis ça, l'autre soir, dans la salle de contrôle, avec Andreja. » Peut-être qu'elle veut pas savoir, et en vrai, je compte même pas répondre à cette question si elle se la posais seulement. C'est juste pour souffler sur les braises, si ça peut m'occuper, me faire penser un peu à autre chose pendant un moment, je vais pas cracher sur l'occasion.

L'eau brûlante coule le long de son dos et vient épouser ses formes parfaitement. Elle aime à s'égarer dans la salle d'eau le soir parce qu'alors il n'y a personne et qu'elle peut rester sous la pluie le temps qu'elle le désire sans que des candidats pressants et pressés viennent l'interrompre. Il est presque vingt-trois heures, certains dorment déjà, elle ne sait pas vraiment ce qu'il en est d'Andreja mais quand elle se rend dans leur chambre il est clair que ce n'est pas son cas. Il n'est pas là, son serbe. En train de se vider du whisky dans une tasse de thé ou errant dans les couloirs pour fuir des cauchemars, elle ne sait pas. Elle enfile un sweat sur lequel ses cheveux mouillés viennent laisser des traînées humides avant de se diriger vers le balcon, histoire de prendre l'air en l'attendant. Elle pousse la porte, l'air frais lui arrache un frisson et les volutes de fumée qu'elle aperçoit lui laissent croire un instant qu'il s'agit d'Andreja. Elle s'approche, tranquille et derrière l'ombre se cache le visage de Jessica. Stupide de croire qu'il serait là. Rien ne ressemble plus à la fumée d'un fumeur que la fumée d'un autre fumeur et dieu seul si il existe sait à quel point ils sont nombreux dans le nid. Elle s'accoude à la balustrade sans un mot parce qu'elle ne ressent ni le besoin ni l'envie de causer avec la brune. Son regard s'attarde sur les quelques étoiles qui se partagent un morceau de ciel et c'est là qu'elle parle. « Je parie que tu te demandes si on a remis ça, l'autre soir, dans la salle de contrôle, avec Andreja. ». Ses doigts courent sur le fer nerveusement alors qu'elle porte enfin son attention sur Jessica. Elle laisse le silence reprendre sa place un court instant, laissant sonner les mots de sa camarade dans l'air. « Je m'en branle de savoir devant qui tu écarte les cuisses, Jessica. ». Elle lui lâche, finalement, sans sourire. La vérité c'est qu'elle ne s'en fou pas, mais elle est assez grande pour comprendre qu'Andreja ne lui appartient pas. Il n'y a rien qui lui interdise de s'envoyer en l'air avec n'importe quel candidat, tous, si il le veut même. Ils n'ont pas signé de contrat. Il ne lui appartient pas, quand bien même ça lui ronge l'estomac de l'imaginer dans les bras de Jessica. « Tu peux faire ce que tu veux de tes divers trous. J'suis pas ta gynéco. ». Elle hausse les épaules. C'est elle qui a annoncé la couleur, non ? Si elle veut se lancer sur ce terrain là il n'y a pas de soucis, elle n'a pas besoin de gants pour rendre les coups Pia.

Je crois que je deviens un peu plus garce de jour en jours. Je sais pas si c'est ma véritable personnalité qui ressort, ou qui est accentuée, ou si c'est juste que je passe une semaine de merde. Il y a beaucoup de ça, oui, mais surement un peu d'autre chose aussi. Quand Pia arrive, je lui laisse à peine le temps de se poser que j'attaque direct, je lance les hostilité. J'ai bien l'impression que ma relation avec son partenaire la gêne, comme elle doit en déranger d'autres, mais désolée mesdames, je l'ai vu en premier, j'ai même couché avec en premier, c'est pour dire. Mais je comprends qu'ils soient plus ou moins proches, et qu'il lui plaise bien, il est plutôt beau garçon. Carrément le plus sexy du nid si on croit le prix qu'on lui a décerné. Alors oui, je comprends parfaitement que ça la gonfle que moi aussi je veuille ma part du gâteau, mais c'est comme ça, et va bien falloir qu'elle s'y fasse un jour ou l'autre. En attendant, je suis sûre qu'elle se demande si on l'a fait ou pas, parce que la séquence vidéo s'arrêtait quand même assez vite, du coup, mystère. Personne ne saura jamais, à part nous deux. Mais la rousse déclare qu'elle s'en fout. Ah ouais, vraiment ? Je veux dire, moi c'est qu'un coup d'un soir, je m'en fiche totalement de savoir quel lien il entretient avec Pia ou d'autres filles du nid, et ce qu'il fait avec elle. Je vais pas être jalouse pour ça, j'ai déjà bien assez à faire de ce côté-là. Mais elle, c'est sa partenaire, ça m'étonnerait qu'elle parle sérieusement quand elle dit qu'elle s'en branle. C'est juste pour faire genre, devant moi. « Mon petit doigt me dit que ça t'emmerde quand même un peu quand il s'agit de ton partenaire. » Mais bon, j'dis ça, j'dis rien, et je peux me tromper, hein. La relation que j'avais avec Noah n'était pas vraiment propice à ce genre de rapprochement, et puis je le voyais très mal aller se taper une des minette du nid, mais s'il l'avait fait, étant donné qu'on était pas plus proche que ça, ça m'aurait pas du tout embêté, j'aurais sans doute même été ravi pour lui. Mais bref. Elle m'annonce que je peux faire ce que je veux avec mes divers trous, c'est pas ma gynéco. « Ah bah encore heureux ! » Je peux pas m'empêcher de lâcher en ricanant doucement tout de suite après. C'est qu'elle a quand même quelque chose de comique, cette fille. Non mais en vrai, je rigole même pas, je me moque un peu. Ouais, parce que je pense qu'elle attend que ça, qu'Andreja vienne boucher certains de ses trous. Mais bon, ça ferait vulgaire dans ma bouche, je préfère éviter de le lui balancer, je suis trop gentille. Même si du coup, si Akela diffuse sa réplique dans sa rubrique, on va avoir l'impression qu'elle m'a cassé alors que j'avais de quoi répondre. Enfin, pas grave, j'm'en fous. « T'sais, toi et moi, j'pensais trop qu'on pourrait être amies. » Je lui confie en écrasant ma clope dans la cendrier. Le pire, c'est que c'est vrai. On s'était plutôt bien entendu la première fois qu'on a vraiment pris le temps de discuter, de cul et de cellulite, certes, mais c'est un sujet de conversation comme un autre. Sauf qu'il y avait eu un truc, puis un autre, puis un autre, souvent en rapport avec un certain serbe (je dis pas que c'est de sa faute, mais un petit peu quand même), et voilà. A l'heure d'aujourd'hui, on peut pas dire qu'on s'entende plus que ça, elle et moi, mais bon, on ne peut pas plaire à tout le monde, comme tout le monde ne peut pas nous plaire. C'est comme ça.

Elle ne sait pas ce qui motive Jessica à la provoquer. Jusque là leur relation était restée presque cordiale, entre l'ignorance et les banalités le matin. A croire que le tour de manège sur la roulette russe dans les bras d'Andreja avait réveillé autre chose chez elle que sa libido. Elle ferme les yeux trop fort pour chasser les images qui viennent insidieusement, immanquablement s’immiscer dans son esprit. « Mon petit doigt me dit que ça t'emmerde quand même un peu quand il s'agit de ton partenaire. ». Elle hausse les épaules sans rien dire. Elle lui répondrait bien qu'elle peut se le mettre, son petit doigt, lui répondre qu'elle se moque bien de ce qu'il peut faire avec elle, qu'il est assez grand pour choisir ce qu'il fait et avec qui il le fait, mais c'est faux et elle est trop fatiguée pour donner un air de vérité à des mensonges aussi énormes. Elle est surprise de l'entendre rire lorsqu'elle lui énonce qu'elle peut bien faire ce qu'elle veut de ses trous, mais après tout c'est vrai qu'elle a du mal à cerner cette nana, ce qui est hilarant à ses yeux ne l'est sans doute pas pour Pia. Mais c'est à son tour de rire franchement lorsqu'elle lui balance qu'elles auraient pu être amies. « Tu déconnes ? ». Elle la dévisage, ayant du mal à s'arrêter. « Plaisante pas, Jessica. Moi, j'y croyais, vraiment. Mais j'suppose qu'on peut pas être aimé de tout le monde, c'est comme ça. ». Elle ne pouvait pas essayer de faire croire qu'elle avait pensé ne serait-ce qu'un instant à s'en faire une amie. Pia, elle y avait pensé, au début. Elle ne sait pas trop à quel moment ça a sauté, ni qui à fait le premier pas de travers, la première fausse note de la mélodie. « Jolie veste. ». Elle dit, simplement, en reportant son regard sur sa camarade. Elle sait qu'elle appartient à Eryk, elle ne comprend pas trop pourquoi c'est elle qui la porte d'ailleurs et à vrai dire elle ne cherche pas à savoir.

Et bien, Pia semble décidée à me prouver qu'elle se fiche de ce que j'ai pu faire avec Andreja. Elle est bête. Je suis sûre qu'elle en meurt d'envie, et à la fois je l'admire un peu de vouloir me tenir tête en étant pas si curieuse que ça, avec son silence et ce faux air indifférent. Moi, je pense qu'elle veut savoir depuis la seconde où Akela en a parlé lors du prime. Mais bon, elle ne préfère peut-être pas l'entendre de ma bouche, ça je peux le comprendre, alors autant de laisser tomber, pour l'instant. Son histoire de trous et de gynéco me fait marrer, comme j'avais dû me marrer lors de notre première véritable discussion, je ne sais plus trop, mais je me souviens que c'était amusant. Alors je lui avoue que je pensais qu'on aurait pu devenir amies. Bon, peut-être pas les meilleures amies du monde, c'est clair, mais au moins un peu proche, depuis le temps. Elle a l'air assez surprise, elle me demande même si je déconne. Je fais non de la tête, avant qu'elle me sorte qu'elle y croyait vraiment, elle, mais qu'on peut pas être aimé de tout le monde, oui, c'est comme ça. « Mais je plaisante pas. » Je riposte, pour une fois que je suis sincère, franchement. « Moi, je t'aimais bien au début, avant que tu commences à avoir une dent contre moi. » Oui, parce qu'à mes yeux, c'est peut-être moi qui ai fait des trucs qui lui ont pas plus, mais c'est elle qui a préféré ne pas en parler, garder tout ça pour elle et tirer un trait sur une possible relation un peu plus amicale que celle qu'on entretient maintenant. « J'pense qu'il suffirait qu'on trouve le problème et qu'on l'évacue, en fait, et peut-être que... » Je hausse les épaules, je lève les mains l'air de dire rien. Qui sait, ça irait sans doute bien mieux entre nous, on pourrait se fendre la poire à longueur de journée, toutes les deux. Non mais j'y crois pas trop non plus, mais si ça pouvait éviter que ce qu'elle  sur le cœur me pète à la gueule un de ces jours, ce serait bien. De mon côté, si j'ai du mal avec elle, c'est uniquement parce qu'elle en a avec moi, sinon je la trouve plutôt sympa et marrante. Mais si ça se trouve c'est foutu pour notre super friendship, faut se faire une raison, voilà, tant pis. Je sors une des deux dernières clopes du paquet volé et lui en tends une. « Tu veux ? » Je lui propose. C'est tellement rare que j'offre une cigarette à quelqu'un, surtout que techniquement, j'entraîne Pia dans mon petit vol, mais c'est pas si grave. Je doute qu'on nous poursuive en justice pour si peu. Et puis, à part moi et la personne à qui j'ai piqué le paquet, personne sait que c'est un vol. Enfin, c'est certainement pas le fait de fumer ensemble qui va arranger nos affaires, mais bon. J'allume la mienne, puis je fourre mon petit poing contenant le briquet dans la poche de sa veste. Pia dit qu'elle est jolie. Je souris un peu. « Oui, merci. Enfin, c'est pas la mienne, mais bon... » Bref, c'est gentil, je sais pas, mais si ça me fait un petit quelque chose quand même. Remarque, elle a peut-être dit ça exprès, ou pour essayer de me faire parler, ou ne serait-ce que penser à Eryk quand moi, je l'ai saoulée avec son partenaire et ce qu'on pourrait avoir fait tous les deux, ou pas. C'est chacune son tour, j'imagine.

« Mais je plaisante pas. » Elle ne sait pas quoi dire. Elle secoue la tête, cessant de rire cette fois, cherchant à percer à jour Jessica, voir si elle se moquait d'elle ou pas. Elle avait du mal à la cerner, cette fille. C'était un mystère. « Moi, je t'aimais bien au début, avant que tu commences à avoir une dent contre moi. » Elle lève les yeux au ciel, parce qu'elle ne pense pas que ce n'est que de sa faute même si l'autre arriverait presque à lui en donner l'impression. Elle lui parle de trouver le problème, de l'évacuer. Elle ne sait toujours pas si elle est sincère et ça l'emmerde, mais elle décide qu'elle n'a pas grand chose à y perdre alors elle vient s'assoir à côté de Jessica. « J'te comprend pas. ». Elle finit par lâcher, après avoir laissé le silence reprendre sa place entre elles quelques instants. C'est flou comme idée, trop général mais elle a l'impression que tout se résume à ça. Et comme tout les trucs qu'elle ne comprend pas, ça l'énerve, Pia. Elle a l'impression de se retrouver de nouveau sur les bancs de l'école quand elle faisait face au tableau noir qui manquait de la dévorer, face aux lettres qui prenaient un malin plaisir à se mélanger et aux chiffres qui ne rimaient à rien, qui ne lui parlaient pas. Elle déteste ne pas comprendre parce que ça lui donne le sentiment d'être la dernière des conne alors que pour le reste du monde c'est simple, si simple. Elle ne sait pas quoi dire d'autre parce que c'est ça, le problème, c'est comme ça à chaque fois qu'elle la voit, ce qui se passe en ce moment en est l'exemple le plus flagrant. Elle aurait voulu la jeter par dessus la balustrade lorsqu'elle avait commencé à ouvrir la bouche et voilà qu'elle se retrouvait assise à ses côtés. Jessica était aussi compliquée que les maths, c'était là le problème. Sans réfléchir elle attrape la cigarette qu'elle lui tend, vole son zippo pour l'allumer et la glisse entre ses lèvres enfin, prenant une bouffée avant de tousser un peu. Elle hoche la tête lorsque la brune lui confie que ce n'est pas la sienne. « C'est celle d'Eryk, c'est ça ? ». Elle demande, son regard suivant les les lézardes sur la terasse. Elle s'étire un peu, ferme les yeux. « Tu sais quoi ? ». Elle frissonne, le froid lui mordillant la peau. « J'fume pas. ». Elle déclare, avant de commencer à rire sans pouvoir s'arrêter. C'est comme si la fatigue des derniers jours avait tout fait exploser et qu'elle était en train de sortir par le biais de ses rires incontrôlés.

J'aurais aimé qu'on soit amies, c'est la stricte vérité, même si elle ne me croit pas forcément. Mais une chose en entraînant une autre, il s'avère que c'est pas le cas aujourd'hui, on est pas de supers copines et peut-être que ça arrivera jamais. Il n'empêche qu'elle me comprend. Je hausse un sourcil. Et donc, elle veut commencer à déballer son sac ou c'est moi ? Ou rien. J'ai pas envie, et je vais pas la forcer, ça se fera peut-être avec le temps. Ou peut-être pas, et au final tant pis, c'est comme ça, c'est la vie. Finalement je lui propose une cigarette, la dernière du paquet, alors qu'elle vient s'asseoir à mes côtés. On est peut-être en train de fumer le calumet de la paie, ou une connerie du genre en quelque sorte, qui sait. Si ça pouvait nous permettre de repartir sur de bonnes bases, hm. Elle l'attrape, l'allume rapidement et tire dessus avant de tousser. Elle a sans doute pas l'habitude, moi aussi je tousse comme ça quand ça fait longtemps que je m'en suis pas grillée une. Mais ici, ça devient tellement fréquent qu'il est tout à fait possible que je sois devenue dépendante. Bravo à moi, je suis officiellement la candidate la plus ridicule de cette émission, on aurait dû m'offrir un prix pour ça, tiens. Non, j'exagère sans doute, mais tout de même. On en vient à parler de la veste que j'ai sur le dos, celle qui appartient à Eryk, en effet, et qui n'est pas à moi. « C'est ça. » Je dis dans un soupire et un sourire plus comme un pincement de lèvres en relevant un peu la tête la hochant légèrement au passage, la clope toujours au bec. C'est un peu le sujet sensible en ce moment, comme elle avec Andreja, surement. C'est toujours la faute des mecs de toute façon. Finalement, elle intervient de nous. Je la regarde alors qu'elle déclare ne pas fumer. « Ouais, c'est ce que je disais aussi, à une certaine époque. » Mais là, je viens de descendre un paquet entier pratiquement toute seule, et il était même pas à moi, alors je peux plus dire que je fume pas, ça serait pas crédible une seconde. N'empêche que je sais pas pourquoi, mais je me mets à rire aussi. C'est sans doute nerveux, ou juste parce que c'est un peu bête, tout ça, au fond.

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