Je fais le moins d'effort possible cette semaine, parce quand j'en fais ça finis avec un genoux gros comme une pastèque. Alors comme souvent en faite, comme tout le temps quasiment l'alterne entre piscine et plage, finissant mon bronzage avant de revenir en Europe là où le temps oscille plus autour du zéro. La chaleur se dépose sur mon corps et à le don de m'endormir c'est comme quand dans la nuit t'es prise d'un frisson glaciale et que tu te recouvre de ta couverture bien chaude. Ça te berce, t’endors chaleureusement. Mais dans le cas présent, vaut mieux pas que je m'endorme si je veux pas finir avec un coup de soleil. Alors je me redresse tranquillement et me saisis de ce livre que le grignote de manière disparate. Je n'arrive pas vraiment à me mettre dedans. Pourtant j'aimerais bien me plonger dans la fiction histoire d'oublier la réalité. La réalité c'est angoissant, surtout celle du moment. Celle dans laquelle je me suis plongée à corps perdue en entrant dans ce jeu. Il rend tout beaucoup plus réel. Alors que quand j'étais entrain de refaire une bandage à un gosse maladroit dans la brousse africaine, c'était réel certes mais ça m'éloignait de ma propre réalité celle qui m'angoisse et m'avale comme un tourbillon. La main sur mon ventre arrondis je souffle histoire de pas trop me laisser happer par ces pensées noires. Je lis quelques lignes de manière distraites tout en chassant le sable du bout de mes pieds. Je suis seule, je devrais peut être retrouver le nid pour un peu de compagnie. Sauf qu'il me paraît si loin là tout de suite, alors je crois que je vais me contenter de rester ici. Je sens des mains autour de mon coup, puis un métal froids. Je sursaute légèrement parce que je m'attendais pas à ça. « Eh... » Je grogne alors que les mains se dirigent vers ma vue, soudain devenue aveugle. Ah je sais bien de qui il s'agit maintenant et mon cœur fait un bon. L'idiot essaye de me faire croire qu'il s'agit d'Andreja mais je suis pas idiote. Je reconnais son odeur, ses mains et surtout le grain de sa voix même s'il tente de la masquer avec un accent grotesque. « Lou. » Je murmure un sourire franc sur le visage avant de le forcer à retirer ses mains de mes yeux. Je veux le voir, en vrai, je veux être sûre de pas me laisser à voir par une espèce de fantasme. Mon regard se pose enfin sur lui, l'idiot qui a décider de pas revenir en même temps que tout le monde. Il mériterait une bonne petite tape sur l'épaule. Mais je me souviens de ce qu'il a accrocher autour de mon cou. Je touche le pendentif, le regarde avec des yeux ronds. Il est fou. Je le tire par le col et le force à me prendre dans ses bras. « T'es fou. » Je murmure au creux de son oreille. « Fallait que tu te fasse désirer hein... » J'ajoute sans me défaire de ses bras. J'étais persuadée de pas le revoir avant, des mois, peut être une année. Il me semble tellement insaisissable quand il est dehors. « Moi qui comptais t’engueuler pour le paquet de gâteau... tu t'en sors bien. » Je dis en m'écartant satisfaite de cette étreinte. J'effleure le pendentif une fois de plus. « Il est magnifique, tu... tu n'étais pas obligé... » Je me sens presque gênée, mais bon faut dire qu'après ma réaction avec le paquet de gâteau, s'il était pas venu avec autre chose il aurait passé un salle quart d'heure. « Tu m'as manqué. » Je murmure en caressant sa joue barbue. « Alors dis moi, tu le monde se jette à tes pieds ? »