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Ana

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MessageSujet: A to H    A to H  EmptyMar 4 Nov 2014 - 15:35

Je ne peux pas le nier. C'est tout de même bizarre. Cette sensation ressenti à la fin du prime n'arrive pas à me quitter pour l'instant. Est-ce de la tristesse? De la colère? Je suis nostalgique du nid, mais pas de cette dernière semaine. Non. Plus des débuts. Des moments partagés en compagnie d'Auguste, Hadrien. Le soutien de Tilda me manque. Clémentine m'a tout de même marqué, tout comme Eryk. Mon clown de binôme, qui a certainement retrouvé ces enfants. Je ressens encore l'aura de Mallaury alors que je suis maintenant bien loin. Comme je l'ai prévenue, Jaheim. Je ne suis pas restée en Australie. Le cadre a beau être magnifique, je sais au fond de moi que je n'ai plus rien à faire sûr ce continent. Il faut que je bouge de nouveau, que je me relance dans un périple. Que j'aille retrouver les miens. J'ai parcouru du chemin dans cette aventure. J'ai appris l'humilité, je ne la pratique pas véritablement encore... et je n'ai pas prévu de la mettre en pratique, mais c'était intéressant de découvrir différents comportements. Quelques uns sortent du lot. D'autres sont plus... banales. Au moins, à ma sortie, j'ai pu remarquer que je n'étais pas passé inaperçu. J'ai eu le droit à tout. Des critiques positives tout comme négatives. Mon avis par rapport à cette nouvelle et surprenante popularité? Rien. Je m'en fiche. ça m'importe peu. ça ne va pas changer ma vie. Certes j'offre des sourires, je remarque avoir plus de fan dans les étudiants de filières scientifiques, tout comme du côté des petits génies. C'est plaisant, mais pas mirobolant. Je préfère retourner très vite dans l'anonymat n'ayant jamais apprécié l'effet de foule. Fake Lover m'a confirmé cette idée. C'est fatiguant de faire des efforts, chaque jour, chaque heure. Comme quoi c'était le bon moment, ce départ. J'avais l'impression, vers la fin de me trahir. J'aime être moi, être Ana. Oui, j'ai changé. Je ne suis plus sous médicaments. Mes souvenirs, mes douleurs me sont revenues. Mais je suis tout autant barré qu'avant et j'aime, j'apprécie cette folie émanant de moi.

A force d'être accosté maintes et maintes fois dans la rue, j'ai très vite décidé de prendre l'avion. Direction Paris. J'aurais très bien pu marcher, et je m'agace moi-même d'avoir choisi un autre transport en commun, plus facile. Mais j'ai eu trop peur qu'on me reconnaisse, qu'on me suive. J'aime ma solitude. Je veux me retrouver un peu seule, vraiment. Je ne veux plus parler pendant un temps. Vivre sans voix. C'est un bon plan. Durant le vol, je ne bouge pas un petit doigt. Trop peur qu'il arrive une catastrophe. Je ferme les yeux et calcule la vitesse, le poids, la distance... Bref je m'occupe l'esprit pour ne pas penser à l'idée que je ne suis pas en contrôle de ma vie. Lorsque l'avion atterrit. La pression retombe. Mes muscles se relâchent. Je remercie l'hôtesse avant de descendre de l'engin. Me voici à Paris. Je dépose mon sac à mes pieds et y ressort un livre où y est marqué Paris en gros sur la première de couverture. Je l'ouvre et recherche activement la page vocabulaire. "Voilààààà!" dis-je avec un fort accent. Cela risque d'être plus drôle que je ne le pensais. Bien que je me remémore quelques mots en français, appris en Angleterre... Cela fait tout de même bien longtemps que je ne l'ai pas pratiqué! Je jette un coup d'oeil sur le temps. Je vais m'habiller plus chaudement avant de sortir. J'enfile un petit pull, à manteau, une écharpe et un bonnet. Je me fais une tresse à la va vite. Je suis paré. Je sors alors de l'aéroport et marche, marche. Je ne pourrais évaluer mon temps. Peut-être quatre heures, cinq heures. Non je n'ai toujours pas réussi à retrouver, cerner le temps. La seule chose que je sais c'est qu'à force de voir des arbres, je commence à apercevoir des lampadaires. Du mouvement. Des personnes. Une rue. Il commence à faire nuit. Le ciel est bleu-gris, vire vers le foncée. Mes yeux sont attirés par les lumières des vitrines. ça sent fortement la pollution. Je relève alors mon écharpe vers mon nez. Je remarque quelques regards vers ma direction. J'essaye de me persuader que c'est dû à mon sac, qui il faut le dire doit faire trois fois ma taille. Ce n'est pas par rapport à l'émission. Non. Je continue de marcher, mais cette fois-ci d'un pas un peu plus rapide. J'aperçois un café qui m'a l'air, il faut le dire, chaleureux. Je m'y dirige, y rentre, m'installe près d'une fenêtre, vue sur un parc et commande un chocolat chaud. Je décide de garder mes affaires sur moi. J'ai froid. Le regard dans le vide, il est très vite attiré par une personne. Mais... je la connais. Je ne m'y attends pas. Que dois-je faire? Pourquoi ce n'est pas l'inverse? Pourquoi il ne m'a pas vu en premier? Je ne suis pas douée avec les retrouvailles. Je ne sais jamais quoi employer comme mot. Je décide tout de même de sortir. Ne fais pas attention à mon sac, le laisse près de ma table. Il est de dos, ne m'a pas vu. Je cherche d'un vif coup d'oeil le nom du parc. Parc Monceau. Lorsque j'arrive juste derrière lui, je me décale de quelques centimètres. Je suis maintenant à côté de lui. Je laisse un silence avant d'utiliser ma voix que je n'ai pas utilisé depuis dimanche. "Ce parc est en réalité une ancienne propriété du Duc de Chartres, qui a été confisqué en en 1793 avant d'être acheté par la ville en 1860." Ma voix est faiblarde. Rocailleuse. Je regarde encore quelques secondes les arbres avant de le regarder, lui, Hadrien.
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MessageSujet: Re: A to H    A to H  EmptyMar 18 Nov 2014 - 0:22

Je traîne, le pas lent, erratique et déconcentré, le regard instable et l'instinct anesthésié. Ça doit faire une bonne heure que je retarde lâchement et bêtement le moment où j'arrêterai de faire semblant de m'intéresser à ce qui m'entoure pour qu'enfin sonne l'heure à laquelle il est trop tard pour se présenter décemment chez quelqu'un. Je sais que c'est con, je sais que je suis con, je sais que j'étais nettement plus courageux à l'époque. Ou juste plus insouciant. Ou je sais pas. Je sais pas, en réalité, ce qui m'attire vers l'arrière de façon aussi tangible que si le vent s'engouffrait dans mes vêtements pour me montrer qu'il est plus fort que moi. Je m'arrête pour sortir mon paquet de cigarettes, ce que marcher ne m'empêche absolument pas de faire en temps normal, et le peu qu'il m'en reste (c'est faux, il est encore presque plein) me convainc de redresser le menton pour parcourir la rue du regard en quête d'un malheureux à arnaquer. Ma cible est un gamin qui traîne là et le temps de recevoir mon dû, de l'allumer, d'en savourer les amères premières bouffées, voilà de précieuses minutes perdues. Je jette un regard à ma montre. Je peux faire mieux, sacrément mieux que ça. Mon cerveau tourne à mille à l'heure, examinant et décortiquant chaque élément des alentours m'offrant une possibilité, même infime, de déranger. De me déranger, et mon planning aussi. Je me fige à nouveau, les sourcils froncés, l'air mécontent. Rien à voir avec le courage. C'est juste moi. Juste moi. Je fais toujours ça. Pas ce qu'il faut. Comme si aller rendre une visite surprise à mes parents, après quatre ans d'infiniment rares et infiniment courts rapports n'était pas suffisamment compliqué et éprouvant. Non, fallait qu'en plus, j'y apporte ma touche de conneries, d'amusement, de souffle court et d'esprit torturé. Ça pourrait être si simple. C'est l'effet Paris, j'imagine. C'est l'effet de ma jeunesse revenant par bribes sur mon fonctionnement poussiéreux et endormi depuis Vienne, voire avant. Ça se dissipera dans quelques jours, j'imagine. C'est simplement l'adrénaline. Dérangé par ces pensées parasites qui me gangrènent la raison, je balance vaguement la tête. Qu'est-ce que je fous là, putain. M'efforçant de faire comme si tout était normal, comme si me retrouver à Paris était normal, mais pas trop quand même, comme si ce sentiment d'être irrévocablement et indéniablement chez moi n'était que le fruit de mon imagination, j'accélère le pas. Il y a une foutue trotte entre le dix-huitième qui abrite l'appart du pote retrouvé à l'arrache qui m'héberge pour quelques jours et notre repaire, au cœur du seizième mais j'arrive pas à me résoudre à prendre le métro. J'aime marcher, j'aime l'air frais de l'automne qui oxygène mes poumons encrassés et stimule la mise en route de mon corps refroidi. J'aime avaler les mètres au fil des pas, j'aime ce sentiment d'être maître de chacun de ces pas. Je rattrape pas mal mon retard jusqu'à débouler à la lisière du Parc Monceau. J'y prête peu attention tant je le connais pas cœur. C'est dommage. Suffisamment pour qu'une fois encore, je me laisse aller à la distraction de choix que me procure ce parc et tous les souvenirs qui y sont rattachés. Aussi, je ralentis le pas jusqu'à m'arrêter face à l'une des artères principales constituant les chemins entremêlés un peu partout. Machinalement, je m'allume une cigarette à nouveau, pestant contre ce geste devenu si machinal, justement. Je me perds dans une contemplation un peu superficielle de la haute grille lorsqu'un sursaut me ramène brusquement à la réalité. Le mien, bien sûr. Je détourne vivement la tête sur ma gauche, déconcerté par la voix familière qui déballe avec monotonie des infos dont je me fous un peu, là, tout de suite. Il me faut deux bonne secondes pour accepter la réalité telle qu'elle est. C'est bien Ana, juste là, à côté de moi. Pas le fruit de mon imagination tordue qui me joue des tours. L'air faussement scandalisé par la trouille qu'elle m'a fichu, je finis par fuir son regard pour déposer le mien sur l'étendue face à nous. " J'ai été arrêté dans ce parc, il y a des années. " je me contente de répondre allègrement, parce que ça n'avait été qu'une arrestation de gamin un peu con parmi d'autres. Je connais bien deux ou trois trucs sur le Parc Monceau, et plus spécifiquement sur ses constituants architecturaux et les statues qui en ponctuent ça et là les recoins, mais sa présence annihile toute envie de bavarder histoire. J'arrive pas à la figurer là. C'est déroutant. C'est étrange. Pire qu'un anachronisme. Non, en fait, elle est un anachronisme mais un anachronisme spatial. Mais j'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me trouble. Fouler le bitume gris des rues de Paris, glisser le regard tantôt sur la haute et léonine silhouette d'une Tour Eiffel sempiternelle, tantôt sur le labyrinthe de ruelles du dix-neuvième dans lequel j'avais la mauvaise habitude d'aller traîner et capter au milieu de ce bruit de fond bourdonnant dans mes oreilles des conversations sans autre intérêt qu'elles sont en français est déjà assez perturbant en soi. Mais tomber sur Ana en plus ? Est-ce Paris ? Est-ce elle ? Est-ce elle à Paris ? Ou elle n'importe où autre que dans un cage d'acide parsemée de feuilles d'or en Australie ? Difficile à dire. Un tout, probablement. Je ne m'attendais pas à être là, encore moins à être là avec sa petite et gracile silhouette ébouriffée à côté de moi. Principalement parce que j'aurais largement préféré la voir évoluer dans cette cage dorée encore un moment. Ça m'empêche pas de l'attraper d'un bras par les épaules pour l'approcher et poser un baiser sur ses cheveux pour la saluer comme je l'entends, ceci dit. " Qu'est-ce que tu fais dans le coin ? " je l'interroge en tâchant de réprimer les accents accusateurs qui me titillent. En plus, elle perturbe totalement mon programme de la soirée, et j'peux même plus me réprimander et m'exhorter à la discipline, cette fois.
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MessageSujet: Re: A to H    A to H  EmptyDim 28 Déc 2014 - 19:52

Sa révélation me laisse de marbre. Ma curiosité est tout de même touché. Oui j'ai envie de connaître les raisons de cette arrestation, envie de savoir s'il y en a eu d'autre. Qui se cache derrière cet Hadrien des plus secrets? Mais je me vois mal le lui demander. Pensant que c'est irrespectueux. Je n'aimerais pas qu'il me taraude de questions. Puis notre relation est basé autrement. Je ne pourrais expliquer sa nature. Le fait qu'il me touche, chose dont je ne suis habituellement pas fan, ne me dérange pas. Parce que c'est lui. Parce qu'il a réussi à me toucher, fait, sentiment dont je ne me serais jamais douté auparavant. Avant l'émission. Son baiser, cette tendresse m'apaise. Je garde les yeux ouvert. Essaye d'apprécier et cela le plus longtemps possible ce geste avant de trouver le courage de répondre à sa question. "Que veux-tu j'étais trop intelligente pour eux!" dis-je en m'essayant à l'humour. Bien que je le pensais en mon intérieur et cela depuis le début de l'aventure. Seuls quelques personnes étaient pour moi digne d'intérêt. La majorité avait été éliminés. Mais je gardais tout de même espoir. Bien que mon esprit avait tout de même décidé de s'écarter de toute cette folie. Il ne voulait plus y songer, une nouvelle page c'était tourné. Un autre chapitre débutait et étrangement me faisait de nouveau rencontrer une personne de mon passé. Mais cette fois-ci c'était une bonne rencontre, une bonne retrouvailles. "Tu viens boire un chocolat?" dis-je non sans le ton d'un ordre, bien que la ressemblance soit frappante. Je l'attrape par la main et l'amène à ma table. Je retrouve alors mon sac et une serveuse plus qu'étonnée par mon comportement. "Ta présence me fait plaisir. Bien que maintenant je n'ai qu'une envie... connaître ton secret... Mais avant... puis-je t'omettre quelques suggestions?" Car oui j'avais travaillé dessus et je voulais d'abord partager mes idées avant de résoudre l'énigme. Avant de l'entendre dire. "Je m'étais persuadé que tu l'aurais attendu." Je saute du coq à l'âne, mais plusieurs informations me venant à l'esprit, j'ai dû mal à les contenir. Toutes. Effet secondaire de ma non-prise de cachet? Certainement. "Lorsque j'ai appris votre lien, je me suis tout de suite dit que vous aviez un secret en commun. Plusieurs idées me sont passés par la tête. Notre baiser. Sa réaction. Ta réaction." Oui j'étais actuellement en train de passer en revue mes souvenirs. "Vous êtes tombés amoureux l'un de l'autre n'est-ce pas? Et ce sentiment tu dois encore l'avoir ici." dis-je en pointant du doigt l'emplacement de son coeur. "Explique-le moi." j'adopte alors la position du papillon sur ma chaise et décide de me taire. De le laisser parler. J'ai envie qu'il m'apprenne quelque chose.

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