Je suis le genre de fille à me donner à fond dans tout ce que j'entreprends, pour le meilleur et pour le pire. L'une des raisons principales est, entre autres, que je n'ai jamais rien échoué dans ma vie et que je ne compte pas commencer maintenant, ainsi je mets toutes les chances de mon côté. Logique. En participant à cette émission, je ne savais pas que j'allais devoir vivre une semaine loin de tout confort et au milieu de nulle part, mais si c'est la règle, alors je le fais et je me tais. C'est le jeu, j'imagine. Et puis si ça peut me permettre de me faire bien voir aux yeux de notre cher chérubin, je ne vais pas cracher dessus. Oh, non, non pas que j'ai besoin de ce jeu plus que tout, hein, ne vous méprenez pas, mais on revient toujours au fait que je n'ai jamais rien échoué dans ma vie et que je ne veux pas que ça commence maintenant. Point. Assise aux "portes" de ma tente je discute avec quelques candidats de nos vies quand je vois le feu de camp non loin de nous, sans surveillance. Ni une ni deux, je m'excuse de quitter la conversation et je me dirige vers celui-ci. Il n'est pas en fin de vie ; mais il n'est pas non plus au top de sa forme. Je me dirige vers la forêt rapidement et récupère quelques branchages qui pourraient l'aider a se raviver. Autant dire que je ne me suis jamais occupé d'un feu avant donc j'espère que ce que je fais est juste et qu'il ne va pas s'éteindre à cause de moi. Au pire, si cela arrive, j'ai juste à courir rapidement et je rejetterai la faute sur quelqu'un d'autre, c'est pas un soucis, ça. Une fois les branches jetées dessus, je m'assois en tailleur juste à côté lorsque je vois Anoushka passer juste devant moi, mais qui ne semble pas m'avoir vue. « Eh, Anoush ! » que je dis comme pour l'interpeller. Je sais qu'elle n'aime pas qu'on l'appelle comme ça et c'est justement la raison pour laquelle je l'ai fait. Je suis une chieuse et c'est ce que j'aime chez moi. J'aime croire qu'elle ne sera pas vexée, mais, entre nous, si c'est le cas, tant pis. Je lui souris lorsqu'elle se tourne vers moi. « Viens ! » Je donne des ordres parce que je suis celle qui porte la culotte dans le couple. Non pas que je me considère en couple avec Anounoush' mais vous avez compris. Ou peut-être pas. Ou on s'en fout, en fait.

Je suis le genre de nana chiante, je ne vais pas le cacher. De toutes façons je pense que ça se voit hein.. J'aime également faire ce qu'on m'interdit de faire, du genre donner des surnoms que les gens n'aiment pas. Ainsi, lorsqu'Anoushka passe devant moi, je m'empresse de l'appeler en lui sortant le "Anoush" qu'elle a l'air de tant détester. Est-ce que je m'en fous ? Oui. Le pire, je crois, est que je n'aurais pas pensé à l'appeler comme ceci si elle ne m'avait pas donné l'idée lors du premier prime. C'est de sa faute si elle est vexée. Enfin je ne sais pas si elle l'est mais bon... on sait jamais... certaines personnes sont susceptibles pour peu alors hein.. enfin quoi qu'il en soit, la jeune demoiselle s'approche de moi et se place à mes côtés. Elle me sort qu'elle aurait du se méfier de moi. Ah, bah ça, hein... j'aurais peut-être du la prévenir que je pouvais être une connasse sans états d'âmes et prête à tout. Mais bon j'imagine que pendant la première rencontre c'est le genre de sujet sensible. Quoi qu'il en soit, elle ajoute que, je cite, "d'habitude, [elle] n'est pas une fille stupide." D'habitude ? Je trouve que c'est assez drôle n'empêche, parce qu'elle a le physique parfait de la nana parfaitement abrutie et que j'ai envie de claquer dès qu'elle ouvre la bouche. Mais je dois avouer qu'elle n'a pas l'air si bête que ça. Bon Anoushka n'a pas l'air d'avoir fait l'ENA, mais, entre nous, je ne ne l'ai pas fait non plus.. alors hein... « C'est pas grave Anoush, on t'en veut pas, je continue sur ma lancée avec ce surnom parce que tant qu'à faire, hein, sinon comment se passe ton aventure jusque ici ? Tu le vis comment d'être sale ? » Parce que moi, personnellement, c'est une mauvaise expérience.