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 chain saw, le 01/04 à 21:18.

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Sayid

Sayid
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MessageSujet: chain saw, le 01/04 à 21:18.   chain saw, le 01/04 à 21:18. EmptyLun 30 Mar 2015 - 4:31

SAYID & @MYLAH
mercredi 01 avril - 21:18


Pour un endroit supposément calme, du moins pour ce qui était des candidats, le cinéma était finalement bien trop souvent fréquenté au goût de Sayid, tant et si bien qu'il n'y avait mis les pieds qu'une seule fois depuis le début de leur séjour ici. Cela faisait pourtant une éternité qu'il n'avait pas mis les pieds dans un cinéma, parce qu'il avait cette tendance à fuir les lieux publics comme la peste et que depuis qu'Hallie avait disparu de son paysage il n'avait plus la moindre raison de faire des efforts à ce sujet. Ils organisaient bien des soirées films à la réserve, quand la chaleur n'était pas trop moite ils sortaient le rétroprojecteur et l'écran de conférence sur le patio commun et ils continuaient le marathon James Bond qu'ils avaient entamés il y a quelques mois. Sayid n'en avait vu pratiquement aucun, ce n'était assurément pas le genre de films qui se regardaient chez lui plus jeune, et même s'il s'était gavé de culture anglo-saxonne toute son adolescence pour tenter de rentrer dans le moule il avait omis l'espion britannique le plus célèbre au monde. Mais regarder un film entouré de personnes qu'il commençait à connaitre, et qui sans lui paraitre entièrement dignes de confiance - parce que Sayid n'avait confiance en personne - ne lui paraissaient plus menaçantes, ce n'était pas la même chose que supporter une séance de cinéma ici, entouré de candidats qui lui inspiraient encore trop souvent méfiance et incompréhension. Lorsqu'il avait trouvé la pièce vide c'était donc plus par principe que par réelle envie de regarder un film que Sayid avait décidé de s'attarder, croisant les bras et restant planté en bout de salle sans prendre le temps de se chercher un siège, l’œil attiré par ce qui se passait à l'écran. C'était on ne peut plus ironique qu'un pistolet de paintball puisse l'angoisser comme cela avait pu être le cas, quand la vision d'un mec masqué en poursuivant un autre avec une tronçonneuse le laissait en revanche de marbre ; Même les cris de la victime ne le faisaient pas broncher, parce que des cris enregistrés n'avaient aucunement le même impact qu'un cri réel, à son oreille. Et en définitive les bruits de pas derrière lui l'avaient fait tressaillir plus que ne le faisaient les supplications de la victime sur écran quelques instants plus tôt. Décroisant lentement les bras tandis qu'il tournait un instant la tête et reconnaissait la silhouette de Mylah, Sayid avait demandé de son ton toujours aussi neutre « C'est ton genre de films ? » Histoire qu'il sache si c'était ce qu'elle s'imaginait faire avec lui, avec Léo, ou avec tout autre candidat qui avait un jour eu le malheur de la contrarier. Le poursuivre avec une tronçonneuse pour se débarrasser de lui et de tout ce qui empêchait son univers de tourner rond, elle qu'un grain de sable semblait parfois perturber.
Mylah

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MessageSujet: Re: chain saw, le 01/04 à 21:18.   chain saw, le 01/04 à 21:18. EmptyMar 31 Mar 2015 - 2:24

Le cinéma est un endroit qu’elle a l’habitude de fréquenter. Bien évidemment, elle ne se rend pas dans un cinéma de quartier, avec sièges nettoyés une fois par an et pop-corn frais de la semaine d’avant. Hors de question. Même sa salle de cinéma entre dans la catégorie supérieure. Quand elle se rend à une séance, c’est pour se laisser transporter par ce que le réalisateur veut bien lui dire de son œuvre. Impensable donc d’être dérangée par un malotru qui balance des coups de pieds dans son siège ou encore des gamins qui pleurent parce que leurs parents n’ont pas su les confier à une babysitter. Il est impensable qu’elle soit dérangée, sans quoi elle risque la crise de nerfs. C’est donc pour cette raison, que jusqu’ici, elle ne s’est jamais rendue au cinéma qu’abrite l’hôtel. Parce que lorsqu’elle regarde un film, que ce soit au cinéma ou chez elle, elle s’arrange pour qu’il débute sur les coups des vingt et une heure. Pile le créneau horaire le plus couru. Ainsi, à chaque fois qu’elle s’est approchée de cet endroit, elle a été dissuadée en entendant les rires – ou les pleurs – des candidats. Les rares fois où elle a osé pousser la porte, elle a vite constaté que le film qui passait à l’écran n’avait rien à voir avec ceux auxquels elle est habituée. Aujourd’hui fait cependant exception à la règle, puisqu’en passant dans le couloir, elle entend des cris. Pas des rires ou des pleurs, des cris stridents et, surtout, angoissants. Des cris qui attirent sa curiosité, et là voilà donc qui pousse la porte du cinéma pour comprendre ce qu’il se passe. Et surtout demander au(x) candidat(s) présent(s) de baisser le volume, puisqu’on ne peut pas dire que des cris soient une douce mélodie qui fait plaisir aux oreilles. Or, elle constate la seule présence de Sayid, qui semble aussi curieux qu’elle, puisqu’il n’est pas affalé dans l’un des sièges. Quelque chose lui dit qu’il n’y est pour rien ou alors, il a une façon bien à lui de regarder un film. Elle s'ose à lancer un regard à l’écran et elle détourne bien vite la tête alors que Sayid la questionne au même moment. « Non. » elle répond, tandis qu’une mince grimace de dégoût s’affiche sur son visage. Elle cherche une télécommande, un interrupteur des yeux, n’importe quoi qui pourrait faire place à un écran noir au lieu de ces images terrifiantes, sans parler des cris qui résonnent dans la pièce. Elle met un point d’honneur à ne pas regarder l’écran, il ne manquerait plus qu’elle fasse des cauchemars. « Toi ? » Elle demande distraitement tandis qu’elle trouve enfin ce qui semble être la commande de l’écran et des haut-parleurs. Elle est sensible Mylah, bien même si elle sait que ces images n’ont rien de réelles. Elle éteint l’appareil, mettant fin au supplice que représente ce film. Elle est venue se détendre et se cultiver, pas s’angoisser. Elle s’apprête à pianoter sur la console pour y dénicher un film plus digne d’intérêt que celui qu’elle vient d’éteindre, quand elle finit par se retourner, tandis que ses prunelles se déposent sur les jambes de son camarade. Et sans transition, faisant écho à la scène qui était à l’image quand elle est arrivée, elle adresse une question à Sayid, sans la moindre délicatesse. « C’est comme ça que tu as perdu tes jambes ? » Elle aurait pu prendre des pincettes, mais Sayid n’est pas le genre de personnes que l’on manipule avec des pincettes. Et sur ce, impossible pour elle de détacher son regard de ce qu’il reste des jambes du jeune homme. Ce n’est pas poli, elle en a conscience, mais elle ne peut s’empêcher. Elle est mal à l’aise face à lui depuis qu’Akela lui a appris lors de son bilan qu’il lui manque deux bouts. Il n’est pas entier, pas complet, et c’est particulièrement perturbant pour une femme comme elle.
Sayid

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MessageSujet: Re: chain saw, le 01/04 à 21:18.   chain saw, le 01/04 à 21:18. EmptyMer 1 Avr 2015 - 12:35

Il restait là, planté devant l'écran avec ses bras croisés et un air impassible, quant en réalité le film projeté à l'écran ne l'intéressait pas du tout. Il n'était pas difficile pourtant, mais il savait que ce film ne lui donnerait pas envie de rester jusqu'à la fin, et puisqu'il n'était pas assez doué en technologies pour savoir changer de film tout seul il ne comptait pas vraiment s'attarder dans la pièce ... Les cris des protagonistes commençaient à lui taper sur le système, qui plus est. Le laissant de marbre presque autant que ces cris poussés ailleurs que dans un film provoqueraient chez lui une angoisse palpable. Le côté affreusement terre à terre de Sayid l'empêchait en fait d'apprécier ou même de s'intéresser à ce genre de films, le genre gore pour être gore mais sans que l'histoire ne casse trois pattes à un canard. Lui ne voyait que le côté anti-naturel de la couleur du sang, les erreurs de scénario voir même pire, les erreurs de raccords, sans parler du jeu d'acteur bien souvent déplorable ... Comme s'il suffisait de crier pour rendre le tout crédible. Aussi s'il se posait véritablement la question lorsqu'il avait demandé à Mylah si ce genre de films avait sa préférence, et assimilé sans broncher le « Non. » qu'elle lui avait répondu, il n'avait pas non plus eu besoin de réfléchir trop longtemps lorsque détournant le visage de l'écran géant elle avait posé les yeux sur lui et lui avait retourné sa question « Toi ? » Il avait haussé les épaules, la jeune femme n'attendant de toute façon pas qu'il approuve ou désapprouve pour se diriger vers la console de gestion et couper le film tandis que l'acteur à l'écran finissait de hurler quand le possesseur de la tronçonneuse lui assénait le coup de grâce. « Non. » avait tout de même fini par répondre Sayid, de toute évidence pas le moins du monde gêné parce qu'il venait de voir. De l'hémoglobine de super-marché et un jeu mauvais à en pleurer, pas de quoi le laisser autrement que profondément indifférent. Ses yeux se détachant de l'écran désormais inanimé, Sayid avait reporté son attention sur Mylah, ou plutôt sur l'arrière de sa silhouette puisque sans attendre son avis elle s'affairait déjà à choisir un autre film « Mais oui du coup tu peux changer, je ne regardais pas. » n'avait-il d'ailleurs pas pu s'empêcher de marmonner. Mauvaise foi pure et dure en réalité puisqu'il aurait changé lui-même s'il avait su comment faire, et l'espace d'un instant il avait même été tenté de s'approcher pour observer discrètement la manière de procéder de Mylah. Au lieu de cela cette dernière s'était retournée, le toisant un instant avant de demander sans transition aucune « C’est comme ça que tu as perdu tes jambes ? » D'une autre personne la question aurait pu être ma prise par Sayid, et dieu sait qu'il ne faisait pas bon vexer le britannique. Mais aussi incapable était-il de comprendre la moindre tentative d'ironie ou de second degré, il n'avait en revanche aucun mal à reconnaître la méchanceté lorsqu'on la lui jetait en pleine face, et ce n'était pas l'impression qu'il avait avec la question de Mylah. Le ton était sérieux, presque assez pour être déconcertant, mais puisqu'il s'agissait là de l'une des rares choses qu'avaient les deux jeunes gens en commun Sayid s'était contenté de répondre de façon laconique « Non. A la hache, ça faisait plus propre. » Une fois encore il appliquait sans vergogne le principe qui voulait qu'à question con, réponse con. Parce qu'autant être honnête les chances qu'il partage un jour cette information avec quelqu'un ici étaient déjà minces, tant pour le principe que pour les conséquences qui en découleraient, alors si en plus c'était demandé de cette façon, il avait déjà de la chance que Sayid soit quelqu'un de trop sérieux pour lui rire à la gueule, sinon c'est très probablement ce qui se serait produit. « Mais je comprends que ça te perturbe. Après tout tu n'es pas difficile, du moment que le mec n'a pas une gueule de Picasso et qu'il n'en manque pas un bout. » Oui Sayid avait bonne mémoire, quand ça l'arrangeait. Oui Sayid était de mauvaise foi, quand ça l'arrangeait aussi. Mais l'ironie était tellement belle, qu'une des rares candidates dont il avait un tant soit peu écouté le portrait balance une énormité pareille, qu'il ne pouvait pas passer à côté. Préférant tout de même changer de sujet, parce que même s'il ne se froissait plus pour si peu il n'allait pas dire non plus que cela faisait excessivement plaisir de n'en être réduit qu'à ça, au mec à qui il manquait un bout, il avait lancé « Bon allez choisi nous un film. Mais un truc bien, hein, je suis pas venu là pour dormir. » Parce qu'il allait sans dire qu'étant arrivé le premier il était absolument hors de question qu'il lui fasse le plaisir de lui laisser la salle de cinéma pour elle seule ; Si elle comptait regarder un film ce serait avec lui ou rien.
Mylah

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MessageSujet: Re: chain saw, le 01/04 à 21:18.   chain saw, le 01/04 à 21:18. EmptyVen 3 Avr 2015 - 4:21

Si c’est son genre de films ? La question ne se pose même pas tant la réponse est évidente. Mylah est plutôt sensible et délicate, raison pour laquelle jamais elle ne regardera un tel film, à moins d’y être contrainte. La jeune femme n’est pas stupide, elle sait qu’il s’agit d’effets spéciaux et de faux sang, que ce qu’elle voit n’a rien de réel. Pour autant, elle ne comprend pas que l’on puisse faire – ainsi qu’aimer – de tels films. Il faut sérieusement être dérangé pour apprécier une telle violence, bien qu’elle soit orchestrée de toutes pièces. Et encore, si cette violence se limitait à quelques coups de poing, ce serait bien moins dérangeant, sauf qu’il s’agit généralement de tortures qu’elle n’aurait jamais imaginé, même dans ses pires cauchemars. Alors non, Mylah n’est pas une fervente cliente des films d’horreurs, raison pour laquelle elle ne tarde pas à se diriger vers la console pour y cesser la diffusion de telles images et peu importe si cela plait ou non à Sayid. Elle l’entend marmonner, mais elle n’entend pas distinctement ses paroles – ou elle préfère ne pas l’entendre. Elle retourne malgré tout la question au jeune homme et c’est surprise qu’elle découvre que ce n’est pas son genre de films. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle l’aurait bien vu devant une telle boucherie, peut-être parce qu’il n’est pas aimable et particulièrement expressif, elle s’imagine donc qu’il prend plaisir à voir souffrir les autres. Maintenant que l’écran est noir, elle daigne enfin lancer un regard à Sayid. Un regard, qui se veut de plus en plus insistant, plus particulièrement sur ses jambes. Elle bloque sévèrement depuis qu’elle a appris qu’il portait des prothèses. Elle l’imagine sans, rampant à terre et l’image n’a rien d’agréable. Et même sans imaginer cette scène, elle n’a guère l’esprit tranquille. Pourtant, ce n’est pas elle qui a perdu ses jambes, mais peu importe, ça la dérange. C’est mental, c’est un blocage qu’elle fait sur le physique des autres, dès qu’un œil se fait plus tombant que l’autre, qu’un nez est orienté sur la droite plutôt que centré au milieu du visage ou qu’une démarche n’est pas correctement équilibrée. Ce sont des petits détails déjà dérangeants pour Mylah, mais Sayid relève du niveau au-dessus. Alors elle n’arrive pas à détacher son regard et la question qu’elle lui pose par la suite n’a rien de drôle ou de méchante, c’est une expression maladroite de ce qui lui occupe l’esprit. Il aurait été préférable qu’elle formule sa question autrement, en lui demandant simplement comment il a perdu ses jambes plutôt que de balancer cette théorie loufoque qui lui est venue en tête suite aux images qui défilaient sur l’écran. Parce qu’elle sait pertinemment qu’il ne doit sûrement pas son handicap à un acte aussi violent qu’une attaque à la tronçonneuse, ce qu'il lui confirme bien vite sur un ton qui se veut ironique ou méprisant, elle ne sait pas trop. Sayid n’est pas la personne la plus expressive, et par conséquent la plus facile à comprendre de cet hôtel. La blonde préfère donc se contenter d’un « je vois » neutre plutôt que de chercher à obtenir une véritable réponse. Elle sait qu'elle n’en obtiendra pas, elle ne va donc pas s’obstiner. D’autant plus que si le britannique s’avère honnête, elle risque d’imaginer la scène et il vaut mieux pour son sommeil qu’elle reste dans l’ignorance. Les propos qu’il tient par la suite lui font lever les yeux au ciel, légèrement agacée. « Tu as sûrement tes préférences et moi j’ai les miennes. Je ne vois pas où est le mal. » Rétorque-t-elle, en lui adressant un bref regard noir. Elle n’aime pas que l’on retourne ses propos contre elle. Elle a le droit d’exprimer son opinion, peu importe si cela déplait à quelqu’un. Et Mylah est sincère, elle ne voit pas où est le mal. C’est son droit de ne pas être séduite par quelqu’un à qui il manque des jambes, un bras ou même un doigt. C’est même parfaitement logique compte tenu de son caractère. Elle n’arrive pas à faire abstraction de ce détail quand elle regarde Sayid, parce qu’elle ne bloque pas sur le fait qu’il soit handicapé, mais bien sur le fait qu’il ne soit pas complet et, par conséquent, pas harmonieux. Sayid a peut-être une attache particulière pour une couleur de cheveux, elle c’est pour quelqu’un qui n’est pas amputé. « Et depuis quand tu te préoccupes de ce que je peux dire, ou plutôt ce que j’ai pu dire ? » Parce que jusqu’ici, il ne lui a pas donné l’impression de réellement se soucier de ses propos, sauf quand il peut la provoquer. Justement, elle laisse échapper un léger soupir, persuadée qu’une nouvelle joute verbale va débuter entre eux, après un peu plus d’une semaine de répit. Hors, il n’en est rien puisqu’il lui demande de choisir un film. Elle l’observe un court instant, sourcils froncés et bras croisés, attendant une réflexion cassante de la part du jeune homme. Mais non, il est sérieux. Il veut simplement un truc bien, parce qu’il n’est pas venu ici pour dormir. Elle reste immobile et muette un instant, tandis que son regard vient se déposer sur la porte. Elle est tentée de fuir, là, maintenant, car la possibilité de rester deux heures avec Sayid ne la tente vraiment pas, même si cela se fait dans le silence complet. Mais puisqu’elle a sa fierté et qu’elle ne compte pas abdiquer face à Sayid, elle acquiesce avant de pianoter à la recherche d’un film qui pourrait convenir à chacun. « François Truffaut ou Alfred Hitchcock ? » Elle demande au bout de quelques instants, sans pour autant déposer ses prunelles sur la silhouette de Sayid. Elle lui demande son opinion, c’est suffisamment rare pour être souligné. Mais puisqu’elle considère qu’il a fait un effort en lui proposant de partager la salle, elle peut bien s’assurer de trouver un film qui lui convienne et ne pas imposer son choix, pour une fois. Enfin, le choix reste restreint, mais peu importe puisque la proposition est un effort considérable de son côté. Qu’il ne vienne plus dire qu’elle ne fait pas d’efforts.

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