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 into the abyss, 09/04 - 10h27

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Mylah

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MessageSujet: into the abyss, 09/04 - 10h27   into the abyss, 09/04 - 10h27 EmptyLun 6 Avr 2015 - 22:18

w/@hugo
Le belvédère doit être, au même titre que le balcon, le lieu préféré des fumeurs. Ce qui veut dire que cela doit être essentiellement ceux-ci qui se rendent ici. Or, aujourd’hui Mylah est accoudée au belvédère, le regard fixe sur l’horizon, sans pour autant être une fumeuse. Et elle ne compte pas commencer. Elle tient à vivre le plus sainement possible, elle s’autorise un peu d’alcool de temps à autre, mais hors de question de commencer la cigarette. Il y a trop d’effets indésirables, elle n’a aucune envie de sentir constamment la nicotine ou que ses belles dents blanches fassent place à des choses jaunâtres partant dans tous les sens. Rien qu’à cette pensée, elle a des frissons. Non, si elle est ici aujourd’hui, c’est simplement par ennui, comme bien souvent lorsqu’elle se rend quelque part dans cet hôtel. Il y a une pointe de curiosité, aussi, parce qu’elle n’est passée que rapidement devant le belvédère quand elle a pris soin de faire le tour du propriétaire pour savoir où chaque lieu se trouve et pouvoir ainsi se retrouver sans peine, lui évitant ainsi de perdre du temps si elle doit se rendre d’un endroit à l’autre dans un temps imparti. Sa curiosité est surtout dirigée vers les abysses, qu’elle observe depuis une dizaine de minutes. Elle se demandait ce que la production en avait fait, elle n’était jamais venue confirmer ses hypothèses et elle réalise qu’elles étaient fausses. Elle s’imaginait qu’ils feraient disparaitre cet endroit de malheur, qu’ils reboucheraient le trou que sont les abysses. Ou alors, qu’ils réaménageraient l’endroit dans la continuité de l’hôtel, en leur proposant un endroit extérieur dans la lignée de ceux qu’ils connaissent. Quant à savoir quoi, elle ne sait pas vraiment, elle n’a pas beaucoup d’imagination, Mylah. Mais elle aurait préféré que la production se contente d’en faire une plaine sans grand intérêt plutôt que de laisser les abysses en état. C’est que cela lui rappelle des mauvais souvenirs, à Mylah, souvenirs qu’elle aimerait oublier le plus vite possible. Un mode de vie aussi sommaire, ce n’est vraiment pas pour elle, ou alors en dernier recours. Au moins, cette semaine survie n’a fait que lui confirmer qu’elle n’était vraiment pas faite pour cela. Accoudée à la barrière, elle regarde l’endroit avec un mépris qu’elle ne cache pas. D’un autre côté, ça ne lui fait que plus apprécié ce confort retrouvé, même un mois après. Elle est perdue dans ses pensées lorsqu’elle entend des bruits de pas qui approchent et elle ne tarde pas à se retourner pour découvrir l’identité de celui qui la sauve de son ennui. Il s’agit de Hugo et un bref sourire s’affiche sur ses lèvres. « Comment se passe le partenariat avec Diego ? » Elle le questionne, légèrement moqueuse, il est vrai. Il faut dire qu’elle imagine mal Hugo être proche de Diego. Elle suppose qu’il aurait préféré que les rôles soient inversés, que Diego quitte l’aventure et que Ranja devienne sa partenaire. Il aurait gagné au change, assurément. Elle reste muette quelques instants, avant de se décider à reprendre la parole. « Parle-moi de toi, Hugo. » Elle exige en déposant ses prunelles claires sur le jeune homme. Il est l’un de ceux qui l’intéressent le plus ici, parce qu’il a un mode de vie qui se rapproche du sien, mais pour autant elle ignore tout de lui, sauf son prénom et le fait qu’il est très élégant. Et ce n’est pas assez.
Hugo

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MessageSujet: Re: into the abyss, 09/04 - 10h27   into the abyss, 09/04 - 10h27 EmptyMar 7 Avr 2015 - 3:43

J'ai besoin de m'élever. Par ennui, par agacement, par indifférence qui me plombe, face à cette bande de cons surexcités devant le plus insignifiant des événements, je n'en ai foutrement aucune idée. Mais j'ai besoin de m'élever. De prendre de la distance. De m'éloigner suffisamment que pour vivre mon désintérêt total avec sérénité. Les gens ici sont tellement enthousiastes et réactifs que je ne suis pas loin de l'overdose. Il n'y a guère de différence avec mon milieu habituel pourtant. Non, c'est moi qui suis différent. Moins concerné. Plus moi-même, j'imagine. Je ne suis pas le Hugo qui vole à droite à gauche, le sourire aux lèvres, la main amicale sur l'épaule, la conversation agréable. Ce Hugo-là, je le réserve aux gens qui m'intéressent. Qui m'intéressent d'un point de vue business, s'entend, parce que dehors, ils ne m'animent pas plus qu'ici. On pourrait croire que je n'ai aucun intérêt à être ici, puisque je m'ennuie la moitié du temps et que peu de candidats trouvent grâce à mes yeux. Sauf que c'est précisément l'inverse. Je n'ai aucun jeu à jouer, ici. Je peux me contenter d'être ce que Mère Nature a fait de moi. Un sale con désagréable, si j'en crois ce qu'il se dit. Ça aussi, ça me laisse de marbre. Si je devais être réellement touché par ce qu'on pense de moi, je me serais défenestré depuis un bon moment. Oui, j'aime cette tranquillité que me confère cet endroit, même si je ne suis globalement pas aimé, parce que mes intentions n'ont jamais été que purement égocentriques. Me faire des amis ne m'intéresse pas. Encore moins des amis prolétaires. Alors, pour échapper à cette foule insupportable et caquetante qui ne me laisse pas profiter de mon indifférence, je m'éclipse, je traverse le jardin sans lui adresser un seul regard, hormis celui nécessaire pour me guider, et je file droit vers le belvédère. J'aime bien ce perchoir. J'y suis seul et tranquille, la plupart du temps. Mais pas aujourd'hui, de toute évidence, puisque je distingue rapidement la silhouette blonde de Mylah, accoudée sur le garde-fou. Je me contente de la rejoindre et comme à mon habitude, je m’agrippe à la barrière pour me percher dessus, coinçant mes pieds entre deux barreaux pour me tenir en équilibre. « Et bien, il ne lui a même pas fallu vingt-quatre heures pour me nominer, donc j'imagine qu'on peut dire que ça se passe à merveille » je réponds, calquant son ton sarcastique. Diego est un imbécile, je ne vois pas ce qu'il y a de plus à dire. Honnêtement, je préférais lorsque j'étais tout seul. Certes, ça me déversait pour le jeu, mais au moins, je n'avais pas à prendre en compte une autre inconnue dans mon équation. Mon regard se perd dans mon dos, alors, droit vers le sol. Je n'ai absolument pas peur de tomber. C'est con mais c'est vrai. Je me fais totalement confiance. Et n'ayant pas du tout le vertige, je m'emploie à analyser la piste d’atterrissage en cas de chute. Combien de temps j'y reste, je l'ignore, mais ce n'est que la voix de Mylah qui me tire de mes pensées. Je l'observe une seconde. Lui parler de moi, ben tiens. J'ai horreur de cette question hypocrite et bien trop vaste. J'ai envie de lui répondre que tout ce qu'elle a besoin de savoir sur moi se trouve dans les tabloïds mais je m'abstiens, finalement, pour consentir à réfléchir. « J'ai vingt-cinq ans, je suis fiancé. Je vis une partie de l'année ici, à Los Angeles, et le reste de mon temps, je le passe à la faculté de médecine de Harvard, à Boston. Je compte aussi passer un MBA pour reprendre la direction de l'hôpital familial. Je suis l'héritier de la fortune Diamantini qui s'élève à plusieurs milliards, et un jour, le conglomérat entier sera à moi. » Voilà. C'est tout. Globalement, elle détient la totalité de ma vie entre ses mains. Même si c'est loin d'être anodin. Mais étant donné qu'elle vient sensiblement d'un milieu similaire, elle doit deviner seule comme une grande tout ce que ça implique. « Je suis très doué pour me faire apprécier des gens qui peuvent m'être utiles d'une façon ou d'une autre, mais... Disons que je suis las de le faire » j'ajoute en changeant sensiblement de ton, gorgeant ma voix de douceur et mon regard, qui l'observe de derrière mes cils de jais, de la chaleur italienne qui devrait m'accompagner toujours. Oui, c'est facile de se laisser tromper lorsque je fais tout pour. J'ai un visage et un sourire engageants, je le sais par expérience. « Et toi, Mylah, qui es-tu donc, pour donner des leçons de style à tout le monde ? » je lui retourne la question, vaguement moqueur, étirant les lèvres en un sourire nettement moins amical.
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MessageSujet: Re: into the abyss, 09/04 - 10h27   into the abyss, 09/04 - 10h27 EmptyMer 8 Avr 2015 - 3:11

Hugo et Diego lui semble être un partenariat si peu naturel, qu’elle est bien obligée d’y aller de sa petite réflexion. Elle ne connait ni l’un, ni l’autre. Certes, elle les croise régulièrement au détour d’un couloir, elle a déjà eu l’occasion d’avoir une discussion un peu plus approfondie que les politesses d’usage, mais elle ne les connait pas pour autant. Elle n’est pas de ceux qui estiment cerner quelqu’un en cinq secondes. Il est vrai qu’elle se fie souvent à sa première impression, mais impression ne veut pas dire comprendre. Elle ne les connait pas, mais elle sentait que cela n’allait pas coller. Deux caractères trop opposés. Un peu comme celui de Léo et le sien, elle sait de quoi elle parle. Sans surprise, elle comprend à la phrase d’Hugo que le partenariat ne le ravit pas plus que cela. Et il ne s’agit pas uniquement d’une histoire de roulette, elle en est persuadée. « Le cadeau de bienvenue, je suppose. » Son ton se veut neutre. Il y a meilleur cadeau de bienvenue, c’est certain. Enfin, elle ne sait pas vraiment si Hugo a rejoint le lit de Diego ou l’inverse, ou s’ils font lit séparé. Elle s’en fiche aussi, il faut dire. La roulette n’a pas été généreuse avec beaucoup de candidats, cette semaine, il est un dommage collatéral comme un autre. La jeune femme porte à nouveau son attention sur le terrain des abysses pendant quelques instants, avant d’exiger quelque chose du candidat. Qu’il lui parle de lui. Il fait partie de la même sphère qu’elle, cela la rassure de savoir qu’elle n’est pas la seule personne de son milieu à être propulsée dans cette émission, principalement populaire auprès de la classe moyenne. Elle fixe son regard sur lui, comme pour le forcer à ne pas se défiler même si l’envie l’en prenait. Et il se décide à répondre, bien qu’il n’ait pas véritablement l’air enjoué. Il ne l’a jamais vraiment, de toute façon, alors elle ne cherche pas à interpréter son léger silence. Et à mesure qu’il parle, elle réalise une chose : Hugo n’est pas du même milieu qu’elle. Presque, mais c’est d’un niveau supérieur. « Elle est ton plus bel accessoire ? » Elle demande, à propos de sa fiancée. Elle sait comment cela marche dans leur milieu, les couples se mettent rarement ensemble par réel amour, mais plus par intérêt des deux familles. Elle se doute bien qu’il risque de ne pas répondre ou même de détourner les talons face à une telle remarque, mais elle ne peut s’en empêcher. Parce qu’il s’agit bien d’un des seuls points qu’elle ne subit pas dans sa famille, ils ont compris depuis longtemps qu’elle faisait fuir les prétendants. « Impatient de cet héritage ? » Elle le questionne, entendant par-là de savoir s’il est prêt à assumer de telles responsabilités ou non. Elle est bien placée pour savoir que la pression sur leurs épaules est souvent forte, et que malgré toute l’assurance du monde, ils sont encore jeunes et inexpérimentés. Peut-être que Hugo fait figure d’exception à la règle. Il ajoute qu’il est très doué pour se faire apprécier de ceux qui peuvent lui être utiles, ce dont elle ne doute pas, mais qu’il est las de le faire. Et là, elle l’observe un bref instant, doutant de sa sincérité. Est-ce là les raisons de sa participation à cette émission ? « Fake Lover est une pause ? » Elle demande, curieuse. Disons qu’à imaginer les raisons de sa participation ici, elle l’aurait classé dans la catégorie de ceux qui viennent pour l’appât du gain, même s’il n’est clairement pas à plaindre. Peut-être qu’il en veut toujours plus, comme bien d’autres dans le milieu aisé. Et puis, sa réponse ne cadre pas, tout simplement. Il ne peut pas être héritier d’un conglomérat et être lasse de se servir des autres. Sans surprise, il lui retourne la question, c’est presque trop facile. « Quelqu’un d’insignifiant par rapport à toi. » Elle note, sur une pointe d’amertume. Elle ne fait clairement pas le poids face à lui, autant assumer les choses plutôt que d’y être confrontée par le jeune homme. Mais puisqu’il a joué le jeu, la logique veut que ce soit son tour. Elle dépose ses prunelles sur Hugo et laisse échapper un léger soupire avant de répondre, se calquant sur le modèle du brun. « J’ai vingt-six ans, je vis principalement à Austin, mais je voyage beaucoup à travers les États-Unis. Mon père est un Sénateur. J’avais débuté des études de médecine, mais je suis désormais à la tête de ma propre entreprise. Rien de bien glorieux, elle ne vaut pas des milliards, mais il ne s’agit pas d’un héritage, je l’ai acquise par la force du travail. » Elle termine, affichant le même sourire peu amical que Hugo. Elle n’aime pas son expression, la tournure de sa phrase, qui lui fait se sentir rabaissée alors qu’elle n’a aucune raison de l’être. Raison pour laquelle elle insiste bien sur le fait qu’elle n’a jamais bénéficié d’un héritage et qu’elle n’en bénéficiera jamais, sa place dans le milieu du travail, elle l’a acquise par elle-même, et c’est la seule chose dont elle peut vraiment se vanter dans l’immédiat.
Hugo

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MessageSujet: Re: into the abyss, 09/04 - 10h27   into the abyss, 09/04 - 10h27 EmptyMer 8 Avr 2015 - 15:49

J'expire un bref rire. Oui, sympa, le cadeau. Il n'y est pour rien, en soi, il a simplement été malchanceux et je ne crois pas aux signes divins du karma. Je ne vois pas en cette nomination un mauvais présage - elle n'est rien de plus qu'un obstacle en plus dans ma partie. Un obstacle que je prends au sérieux, évidemment, parce que être nominé est dangereux pour moi. Je ne suis pas Allen ou Imma, adorés de tous, et je risque ma tête à chaque fois que je m'approche d'un peu trop près du banc des nominés. Mais peu importe de toute façon, puisque je ne peux en rien changer mon avenir. Je ne compte pas faire copain-copain avec tout le monde pour donner une image plus positive de moi. Aussi, lorsqu'elle demande - exige serait plus exact - que je lui parle de moi, je me contente de sporadiquement lui donner des informations objectives sur moi. Je papillonne jusqu'à son regard lorsqu'elle relève l'existence de Grace. Je ne peux même pas la contredire. Elle est splendide et la présenter comme mon plus bel accessoire n'est pas faux. En contrepartie, je suis sa meilleure assurance. C'est comme ça que ça marche chez nous. Ça peut sembler triste mais ça ne l'est pas. Grace est belle et très maligne. On attend la même chose de cette union et c'est tout ce qui importe. Je considère que je suis bien tombé. Aussi, je réponds d'une simple œillade, et poursuis jusqu'à ce qu'elle prenne la parole à nouveau. « Est-ce que tu me demandes si j'ai hâte d'enterrer mon père ? » je la reprends, amusé, arquant un sourcil. Parce qu'elle doit bien se douter que je ne recevrai mon héritage que lorsqu'il sera mort, et me demander si j'ai hâte de reprendre les rennes de l'entreprise, ça équivaut à tout simplement à évoquer l'avenir brusquement raccourci de l'actuel PDG Diamantini. Je pourrais le prendre mal - ce n'est pas le cas. Il en faut plus que ça pour me troubler, je n'ai jamais été très sensible. Même lorsqu'il s'agit de ma famille. Ils font partie du système, de mon système, ils sont des pièces du jeu comme les autres. Ils sont le roi et la reine, et moi, je suis le cavalier aux mouvements tortueux qui parvient toujours à se préserver jusqu'à la fin. Je suis le fou, dont personne ne se méfie, pas plus que de ses pas prudents et réfléchis de côtés, précisément parce qu'il est fou. Je suis la tour, imperturbable, qui plonge la tête la première. Je suis en réalité toutes les pièces, je fais le boulot seul, par moi-même pour garder en sécurité ce qui m'appartient. « Oui, impatient. Jouer les gentils garçons aux réceptions ne m'amuse plus. » J'ai suffisamment été le faire-valoir de ma mère qui se délecte de voir ses amies s'extasier face à moi, j'ai suffisamment joué l'assistant de mon père qui me pense toujours incapable de réfléchir et de réagir mieux que lui. À l'heure actuelle, je n'ai qu'une hâte, prendre la succession et diriger comme je l'entends, avec plus de modernité et d'initiative que mon père. Je ne suis pas un imbécile fanfaron, toutefois, ce conglomérat est infiniment précieux, et si je ne me sentais pas capable de remplir mon devoir correctement, je ne m'évertuerais pas à ce point à démontrer mes capacités. « Fake Lover est un jeu. » je me contente donc de répondre, insondable. Si vraiment la réponse à cette question l'intéresse, alors elle trouvera tout ce qu'elle a besoin de savoir dans celle que je lui propose. Ni plus, ni moins. La façon dont elle décidera de l’interpréter ou de la comprendre ne dépend plus de mon ressort, pas plus qu'elle ne m'intéresse. Je lui retourne sa question, alors, simple question d'équité. Je ne sais rien d'elle, et ça n'a rien de juste. J'aime être à armes égales. Autant que le permet le contexte, en tout cas. Je me contente de hausser les épaules - évidemment qu'elle est insignifiante par rapport à moi. Mais je ne vois pas en quoi ça devrait la gêner, puisque c'est le cas d'un pourcentage plutôt élevé de la population mondiale. Elle devrait être satisfaite d'être pour d'autres ce que je suis pour elle. D'après la vague description qu'elle m'offre de sa vie, elle doit être malgré tout largement supérieure à une bonne partie des Américains. Moi, je ne suis pas vraiment une référence à prendre en compte. Je roule des billes dans sa direction, alors, amusé par la manière agressive qu'elle a de me présenter les choses. Et bien, et bien. « Un vrai modèle de réussite honnête et méritée pour le peuple, contrairement à moi, le vilain petit héritier oisif » je confirme, la voix doucereuse, en hochant élégamment la tête. J'ignore si elle est réellement fière de ce qu'elle a accompli ou si c'est simplement une façon de se donner une contenance et une consistance inutiles face à moi. Je me fous qu'elle soit héritière ou non, qu'elle en soit arrivée là à la sueur de son front ou pas. Aussi, je suppose qu'elle a simplement besoin de se valoriser face à elle-même. « Tu penses vraiment que le boss me laisserait reprendre l'oeuvre de sa vie sans avoir exigé de moi que je fasse mes preuves avant ? » Je ne me contente pas de reprendre la main-mise sur quelque chose de déjà créé. Mon père n'a d'autre choix que de me considérer comme héritier puisque je suis son seul enfant mais ça ne l'a pas empêcher de me préparer, depuis ma petite enfance, à endosser le rôle de PDG, et dès ma majorité, j'étais considéré comme à l'essai, avec tous les tests que cela implique. Je ne ressens toutefois pas le besoin de me mettre en avant, contrairement à elle. Bref, tout ce que je retiens de sa tirade, c'est qu'elle est le rejeton d'un sénateur, comme Agata. Drôle que je ne la connaisse pas. Il faudra que je me renseigne auprès de Gracie, qui a peut-être déjà entendu parler de Mylah. Elles ont le même statut, après tout. « Quel genre d'entreprise tu diriges ? » Ça aussi, j'ai retenu. Mémoire sélective, je n'ai pas le choix. Et tout ce qui concerne le business m'intéresse. Qu'il s'agisse de petits entrepreneurs ou de grosses multinationales. Parce que tout le monde a été petit un jour, même mon père.
Mylah

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MessageSujet: Re: into the abyss, 09/04 - 10h27   into the abyss, 09/04 - 10h27 EmptySam 11 Avr 2015 - 2:40

Ce serait mentir que de dire que Mylah n’est pas satisfaite de constater qu’elle n’est pas la seule à subir un partenariat qui ne lui convient pas. Cela ne leur convient pas à des niveaux différents, dans le cas de Diego et Hugo il semble plus s’agir d’une ignorance mutuelle, alors que dans le cas de la blonde et de Léo, il s’agit surtout de provoquer l’autre. Dans tous les cas, ce n’est pas pour déplaire à Mylah, elle qui soupire à la vue de tous ses binômes qui seraient capables de donner leur vie l’un pour l’autre. Cela la dépasse et pas uniquement parce qu’elle est associée à quelqu’un qu’elle ne supporte pas, mais elle est incapable de faire confiance à quelqu’un aussi vite. Alors oui, cela lui donne un peu la foi de constater qu’elle n’est pas la seule à avoir l’impression de se traîner un boulet au pied – impression qui doit être la même pour Léo – quand d’autres passent leur journée collés à leur binôme. Elle n’attendait pas de réelle réponse à sa question sur son binôme avec Diego, puisque sans passer énormément de temps avec l’un ou l’autre, elle savait pertinemment que cela ne pourrait pas coller entre eux, elle avait déjà une réponse toute trouvée à sa question. Et puis la roulette a scellé leur sort. Cadeau de bienvenue, oui, certainement. Elle ne s’étend pas plus longtemps sur le sujet, préférant cesser de s’intéresser à son partenariat pour s’intéresser à lui, tout simplement. Hugo est quelqu’un avec qui elle pense pouvoir s’entendre, ou du moins, avec lequel elle ne pense pas se sentir trop à la ramasse, comme c’est le cas avec la plupart des candidats – bien que cela ne la gêne pas plus que ça. Elle tique principalement sur le fait qu’il soit fiancé. Ce n’est pas étonnant, finalement, vu son héritage, c’est dans ses intérêts de s’afficher avec une magnifique jeune femme à son bras. Et c’est probablement dans les intérêts de ladite jeune femme, aussi. C’est bien pour cette raison qu’elle se permet une remarque qui peut paraître déplacée, mais qui n’a pas pour but de vexer Hugo ni même sa fiancée – si elle a du temps à perdre en regardant cette émission – c’est un simple constat, qui ne choquera personne. Ou peut-être que si, elle attend de voir la réaction de Hugo. S’il vient à quitter les lieux, elle s’en fiche bien, elle n’est pas connue pour sa délicatesse et elle n’est pas la première à s’excuser pour si peu. Mais aucune crainte à avoir, Hugo est de son avis. Par la suite, lancée dans ses questions, elle en vient à lui demander s’il est impatient de recevoir cet héritage dont il lui a brièvement parlé, entendant par là s’il est prêt à assumer de telles responsabilités. Bien même s’il a sûrement toujours été élevé dans l’optique de reprendre l’héritage familial, cela ne veut pas dire qu’il y est prêt, il est encore relativement jeune. Elle esquisse un bref sourire à la remarque du jeune homme. « Bien évidemment, c’est le genre de question que je pose dès que je rencontre quelqu’un. » Répond-elle simplement en haussant vaguement les épaules. « Je te demande si tu es en mesure de l’assumer. » Elle reformule ses propos, par besoin d’être le plus précise possible. Ceci dit, Hugo ne tarde pas à lui donner une véritable réponse. « Et soudain, je t’imagine bien docile, sagement à ta place avec un sourire plaqué sur le visage, cela change de ce que je vois face à moi. » Elle ne peut pas vraiment critiquer le fait qu’il joue les gentils garçons lors de réception, elle aussi a joué à la gentille fille, bien que maintenant ses parents ne fassent pas toujours appel à elle, puisqu’ils ne sont pas d’accord avec la direction qu’elle a prise. Mais peu importe, l’idée d’un Hugo sagement à sa place l’amuse, parce qu’il lui semble bien loin de celui qu’elle voit face à elle aujourd’hui. Elle tique aussi sur le fait qu’il soit las de se faire apprécier par les gens qui lui sont utiles. Elle a de la peine à assimiler cette information, tant cela ne lui semble pas coller avec le profil d’Hugo. Est-ce qu’il juge que Fake Lover est une pause, lui permettant d’être lui-même plutôt que de manipuler les autres pour être appréciés afin que cela finisse tôt ou tard par lui être utile ? Mais non, il coupe court à son interrogation, Fake Lover est un jeu et elle ne compte pas approfondir le sujet. Elle préfère cette réponse, cela colle mieux avec ce qu’elle a vu de lui. Quand Hugo lui retourne la question, elle n’aime pas le ton qu’il emploie, raison pour laquelle elle met en avant le fait qu’elle soit à la tête d’une entreprise – petite, certes – mais qu’elle n’a bénéficié d’aucun héritage. Ses parents sont fortunés, si cela tourne mal pour elle ils seront là, mais elle met un point d’honneur à se débrouiller par ses propres moyens, c’est bien là l’une de ses seules fiertés, puisqu’à en croire ses parents, elle n’en a pas beaucoup d’autres. Sans surprise, Hugo ne manque pas de réagir à la façon dont elle présente les choses. « Personne n’est parfait. » Elle lance, légèrement provocatrice. Il a bénéficié du nom et du statut de ses parents, il a eu raison, probablement, mais à ses yeux, c’est presque un défaut. « Cela dépend de si tu es perçu comme la huitième merveille du monde ou comme celui qui n’en fait jamais assez. » déclare-t-elle simplement. Si la première option est la bonne, pas sûr qu’il ait réellement besoin de faire ses preuves, tant il est possible qu’il apparaisse comme une réussite naturelle. Elle ne remet pas en doute le fait qu’il ait pu travailler, cependant. « Mais j’ai ma réponse. » conclut-elle. Il vient de l’aiguiller, c’est sûrement la seconde option qui est la bonne. Ce qui est parfaitement normal à ses yeux, vu que la fortune du patriarche se compte en milliards, tout de même, il ne va pas la laisser entre les mains d’un incapable. Il lui demande quel genre d’entreprise elle dirige et elle le sonde une fraction de seconde, pas certaine que la réponse puisse l’intéresser. Elle ne sait pas vraiment sur quel pied danser avec lui, cela lui déplait. « Nous faisons dans le nettoyage. » Elle répond simplement. Même réponse qu’à Gekko. Elle serait bien tentée d’ajouter que, certes, cela ne semble pas glorieux, mais que c’est un peu plus profond que cela. Peu importe, glorieux ou pas, elle, cela lui convient. « Je sais que tu rêves d’avoir tous les détails barbants, mais je te les épargne. » Quelle générosité de sa part, vraiment. Il est évident qu’il se contente du strict minimum, il est servi.

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