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 i thought i could fly, so why did i drown?

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Simone

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MessageSujet: i thought i could fly, so why did i drown?   i thought i could fly, so why did i drown? EmptyMar 26 Mai 2015 - 6:43



APPARTEMENT DE SIMONE
LAFAYETTE, LOUISIANE

Partir. Quitter ce jeu une bonne fois pour toutes, et pour toujours, cette fois; ne plus revenir en arrière, ne pas se retourner. Je n’avais plus aucune raison valable de rester, ne serait-ce que pour soutenir des candidats avec lesquels je n’avais plus ou moins ou, voire, pas du tout d’affinité. Outre Lamine que je comptais soutenir jusqu’à la finale, mais à distance. Mon passage dans cette aventure était révolu, il était désormais temps de passer à autre chose. De reprendre ma vie là où elle s’était arrêtée. À la différence qu’elle ne serait assurément plus jamais la même.  Je ramenais dans mes valises bien plus que des souvenirs. Installée silencieusement à l’arrière du taxi qui naviguait dans les rues sombres de Lafayette,  brisant le calme des quartiers ensommeillés que nous traversions, j’appréhendais le retour à mon domicile pour des raisons des plus futiles. Il y avait aussi toujours cette arrière-pensée, cette inquiétude constante de me retrouver à nouveau entre ses griffes dans ce lieu que j’avais toujours considéré comme ma forteresse personnelle, impénétrable, inatteignable. Naïve, je l’avais été en baissant mes gardes, en croyant, à tord, que les choses cesseraient d’elle-même avec les distances et le simple passage du temps. Je me rendais désormais compte que si je ne les arrêtais pas de moi-même, si je n’y mettais pas un frein, je risquais d’en payer le prix, et cette éventualité m’effrayait. À deux reprises, il avait fait de moi sa victime. Deux fois de trop. Mes mains se serrèrent d’elles-mêmes aux souvenirs de ces véritables cauchemars éveillés, mes ongles s’enfonçant dans la chair fragile de mes paumes pour y laisser leurs traces, faisant naître sur mes lèvres un rictus douloureux. Je restais ainsi, crispée et nerveuse, déconnectée, littéralement ailleurs jusqu’au moment où, dans un français plutôt médiocre, le chauffeur annonça notre arrivée à destination. La voiture s’était arrêtée, et moi, je m’étais figée. J’observais de la fenêtre la silhouette de l’immeuble où je logeais, remarquant l’absence de vie et de lumière sur un seul des paliers visibles de la rue. Mon appartement. Je me serais aisément perdu dans ma contemplation, retardant le moment fatidique où il me faudrait y remettre les pieds si l’on n’avait pas ouvert la porte pour me contraindre de sortir du véhicule, et rendre son du au pauvre conducteur qui commençait, doucement, à s’impatienter. Je jetais un regard vers Hugo, qui, durant tout le trajet, avait respecté mon besoin d’isolement momentané, et j’attrapais la main qu’il me tentait, m’extirpant de la voiture afin d’aller rejoindre le trottoir où nos bagages nous attendaient. Heureusement qu’il avait songé à payer l’homme afin que celui-ci puisse enfin quitter les lieux, car ce pauvre petit détail m’avait complètement sortit de la tête. Nous ne fumes bientôt plus que lui et moi, et je poussais un soupir. « Je n’y ai pas remis les pieds depuis… » Enfin, il était inutile de mentionner ce dont il était question. Vif d’esprit, je savais qu’il était inutile de le lui préciser. « Les policiers m’ont assurés que tout serait rentrés en ordre à mon retour. » Le voisin inquiet qui m’avait accueillit en plein cœur de la nuit, le corps meurtrit et en sérieux état de choc, n’avait pas hésité une seule seconde avant de les contacter. Une procédure inutile, car Il s’était évaporé dans la nature bien avant leur arrivée. J’ignorais s’il se trouvait toujours en ville, je préférais, en toute franchise, ne pas le savoir. Rien que de songer qu’il pourrait toujours être dans le coin risquait de me rendre paranoïaque, et je préférais rester saine d’esprit, malgré les circonstances. Je m’inquiétais suffisamment comme ça. Prenant mon courage à deux mains, j’attrapais ma valise et entreprit de rejoindre mon logement, grimpant les quelques escaliers menant jusqu’au seuil de ma porte d’entrée. La présence rassurante d’Hugo, sur mes arrières, me donnait un faux sentiment de sécurité qui me permit de pousser sans trembler – ou presque – ma clé dans sa serrure et de déverrouiller celle-ci, ouvrant l’accès à mon petit nid, se composant de bien peu mais de tout ce qui m’était nécessaire. Je n’avais que l’essentiel, peu de meubles, quelques éléments de décoration. Tout à l’opposé de l’Hôtel ou des villas ou je-ne-sais quel environnement Hugo avait pour habitude de séjourner. Je pénétrais dans le grand une pièce qui était donc mien, et j’attendis d’entendre la fermeture du loquet avant de me retourner vers Hugo. « Ce n’est pas très grand, j’en suis consciente, mais c’est tout ce que je possède. » Je m’excusais de n’avoir mieux à lui offrir pour l’héberger. Soudainement distraite, je m’avançais vers la cuisine, jusqu’à atteindre les portes menant à la cour arrière. La fenêtre cassée avait été remplacé, tel que promis, mais je remarquais que quelques morceaux de verres avaient échappés aux responsables du nettoyage de la scène de crime. Je cueillis l’un d’eux à mes pieds pour l’observer de plus près, fasciné par ce vestige de ce qui s’était produit ici-même, entre ces quatre murs.  Si Hugo n’avait consenti à m’accompagner jusqu’en Louisiane, j’ignore si j’aurais eu la force de rentrer seule chez moi. La peur que je ressentais au creux de mon ventre était bien réelle, mais mon orgueil m’empêchait de laisser ces émotions prendre la place qui pourtant leur appartenait. Je nageais en eau trouble, et ce, depuis trop longtemps. Un jour, la digue qui la retenait risquait de céder, et je ne souhaitais pas en connaître les conséquences.
 

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