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 stari grad, sarajevo, 11pm.

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Andreja

Andreja
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CITATION : BEFORE YOU EMBARK IN A JOURNEY OF REVENGE, DIG TWO GRAVES (CONFUCIUS)
JUKE BOX : IMAGINE DRAGONS, bleeding out + STING, fields of gold + LINKIN PARK, krwlng + PETER GABRIEL, i grieve + THE FRAY, enough for now + SNOW PATROL, run + LIFEHOUSE, broken + AVICII, hey brother + ONEREPUBLIC, all the right moves + FLORENCE & THE MACHINE, seven devils + WITCHCRAFT, pendulum + PUDDLE OF MUDD, blurry + TEMPER TRAP, soldier on + LES MISERABLES, empty chairs at empty tables + STAIND, outside
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MessageSujet: stari grad, sarajevo, 11pm.   stari grad, sarajevo, 11pm. EmptyLun 15 Juin 2015 - 5:16

{ keep your heart close to the ground }


« Tvoj otac umro. »

*

Ça résonnait dans sa tête, encore et encore. C'était une litanie sans fin depuis qu'il avait quitté le bureau du consul, elle prenait toute la place, s'insinuait partout. Son père était mort. Son père. Était mort. Son démissionnaire et alcoolique de père. Mort.

*

« Ovo je loša ideja. » Évidemment, que c'était une mauvaise idée, mais le lui répéter une fois supplémentaire ne le ferait pas changer d'avis. Cela n'avait pas marché les quinze fois précédentes, alors plutôt que de tenter de le dissuader Emil aurait plus vite fait de la boucler une bonne fois pour toutes et de lui filer un coup de main. « I neću se predomisliti. Daj mi ruku sad, molim te ? » Quoi que c'était plus d'une aide morale qu'il avait besoin en fin de compte, ce n'était pas pour le peu d'affaires qu'il venait d'entasser dans un sac à dos qu'il ne parvenait pas à s'en sortir tout seul. Il avait juste envie - non, besoin - qu'Emil comprenne parce que si lui n'y parvenait pas personne ne le ferait. « A Tilda ? » Pourquoi, pourquoi fallait-il toujours que ce mec se prenne pour sa conscience comme s'ils étaient Pinocchio et Jiminy Cricket ? « Sta, Tilda ? » Se faire passer pour plus stupide qu'il ne l'était, Andreja était un champion pour cela quand il avait envie. Il avait eu largement le temps de s'entrainer après tant d'heures passées à entendre les bosanski lui poser des questions dont il ne cracherait pas le morceau. « Misliš da je ona te pustiti da odu bez reci ? » Bien sûr que non, elle ne le laisserait pas faire sans rien dire. Ce n'était pas une bonne idée, Emil le savait, Andreja le savait, et Tilda le saurait elle aussi ... mais pour ça encore aurait-il fallu qu'elle soit au courant. « Ona neće ništa reći, jer ona će znati ništa. I nećete reći ni reč ! » Et ça ce n'était absolument pas négociable. Parce que tant qu'il ne disait rien elle ne pourrait pas lui demander de renoncer à son idée, et si elle ne demandait pas il n'avait pas à endosser le rôle du mec qui passait outre et qui s'entêtait, malgré tout. « Ona će biti ljut kad se vratiš. » Probablement, qu'elle serait en colère, et Andreja n'y pensait pas de gaité de cœur ... Mais cela ne le ferait pas changer d'avis pour autant. Il n'avait jamais été ni mesuré ni raisonnable, ce n'était pas dans son ADN, pas étonnant que cela lui ait apporté tellement d'ennuis par le passé ... Peut-être qu'il n'était juste pas faire pour se tenir loin des emmerdes. « Barem to će značiti da sam se vratio. »

*

Il surveillait le paysage, les rues qui défilaient à travers la vitre du tramway, et quelque part il aurait vraiment aimé pouvoir en profiter. Du décor, des rues, des habitants qui y filaient à toute vitesse, et de ce sentiment de familiarité qu'il n'avait jamais retrouvé nul part ailleurs. Il aurait aimé en profiter mais il était trop angoissé, à l'affût du moindre regard qui se poserait sur lui une seconde de trop malgré la casquette neutre vissée sur sa tête et les lunettes de soleil posées sur son nez, tandis qu'il tentait de se faire tout petit. Andreja Bogosavljevic était grimpé à bord de l'avion du consul deux jours plus tôt comme il l'aurait fait pour n'importe quel voyage diplomatique, et Luka Višnjić en était descendu à Budapest en embrassant une dernière fois la croix attachée autour de son cou comme dans une ultime supplication que ce voyage ne soit pas le dernier. Il s'était fait tout petit déjà, au fond du bus de nuit qui avait emprunté l'autoroute reliant Budapest à Sarajevo, et avait retenu sa respiration lors des deux passages aux postes frontières en présentant le passeport bosnien de son alter-égo. Un passeport identique à celui qu'il avait longtemps possédé, avant qu'il ne soit détruit en même temps que sa nationalité lui avait été retirée. Sa seule force résidait en la connaissance biaisée de son visage par le bosnien moyen, qui n'avait vu défiler à la télévision pendant son procès que le crâne pratiquement rasé d'un type au visage creusé et au regard fatigué, bien loin de l'apparence actuelle d'Andreja. Station Saborna crkva, et quittant le tramway le jeune homme s'était élancé vers l'autre côté de la rue, l'ombre de la Cathédrale orthodoxe de la Nativité lui semblant peser une tonne sur ses épaules tandis qu'il s'y engouffrait à la suite d'un groupe de touristes, marquant un signe de croix au moment de passer la porte. Tilda ne saurait jamais que l'adrénaline qui courrait dans ses veines par la peur d'être reconnu et arrêté lui faisait en fin de compte du bien. Emil ne saurait jamais qu'en parcourant les rues de Sarajevo il se sentait beaucoup plus bosnien que serbe, ce jour-là.

*

La saison estivale permettait de se déplacer à pieds dans les rues même tard le soir sans forcément avoir l'air suspect, et Andreja s'était ainsi économisé l'utilisation d'un taxi ; Moins il avait à communiquer avec quelqu'un, mieux c'était. Exception faite du diacre Goran, avec qui le jeune homme n'avait jamais perdu contact, et qui dans ce périple en forme de point final faisait office de dernier rempart. « Rest ovde ove noći , bićete sigurniji. » lui avait-il même proposé, et Andreja savait en effet qu'il n'y aurait pas d'endroit plus sur pour lui que la Cathédrale. Parce qu'au nom de principes vieux comme le monde on ne violait pas l'intégrité d'une maison de Dieu pour venir y arrêter quelqu'un. « Postoji nešto što moram da uradim pre. » Il devait faire quelque chose avant. Avant de revenir, avant de veiller ce père qui au crépuscule de sa vie avait renié les principes de toute une vie pour souhaiter reposer auprès de ses trois fils plutôt que sur la terre de cette patrie pour laquelle il avait entretenu la haine dans son cœur et dans celui de ses enfants. Avant de faire ses adieux à ce père pour qui Andreja possédait des sentiments remplis de contradiction, il voulait prendre le temps de faire ses adieux à l'existence qu'il avait mené ici et dont il avait du se délester sans prendre le temps de faire les choses comme il aurait souhaité les faire. Et lorsque sa clef avait glissé dans la serrure, il avait retenu une nouvelle fois sa respiration tandis qu'il poussait la porte et pénétrait dans la pénombre de cet appartement où il n'avait pas mis les pieds depuis plus de deux ans, maintenant.


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Alistair

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MessageSujet: Re: stari grad, sarajevo, 11pm.   stari grad, sarajevo, 11pm. EmptyMer 22 Juil 2015 - 2:05

Le regard happé par la vue qui s’offre à lui à travers la fenêtre de la cuisine, Alistair pousse un léger soupir tandis qu’il ne tarde pas à se détourner pour ouvrir la dernière conserve qui traîne dans les placards de cette cuisine qui n’est pas la sienne, avec un ouvre-boîte qui n’est pas le sien, avant de servir le tout dans une assiette qui ne lui appartient pas. Chaque objet lui rappelle qu’il n’est pas chez lui, mais surtout que cette notion ne s’appliquera jamais à lui. Cet appartement, c’est une solution temporaire. Il le savait depuis le début, il n’a jamais prétendu établir ses quartiers de façon durable. Mais six mois après son arrivée, il se sent plus que jamais étranger. Dans cet appartement, dans cette ville, dans cette vie. Il pensait que poser ses bagages durant quelques semaines au même endroit l’aiderait, mais force de constater que c’est l’inverse qui s’est produit. L’émission l’a appris à s’ouvrir, le retour à l’extérieur l’a aidé à se refermer. Il ne peut s’en prendre qu’à lui-même, il s’agit de sa seule volonté. À peine avait-il quitté le plateau qu’il s’est faufilé dans le premier avion pour la Bosnie, Peter lui ayant appris qu’il était préférable pour lui qu’il se fasse oublier quelques temps. Depuis, on ne peut pas dire qu’Alistair ait appris de sa participation à Fake Lover. C’est tout juste s’il appelle son ancien agent de probation une fois par mois, pour lui certifier qu’il vit toujours. En dehors du vieux, ses contacts sont inexistants. Il ignore ce que deviennent ses anciens camarades et n’a pas cherché à les recontacter, pas même ceux dont il était proche. C’est plus facile ainsi. C’est plus facile de retomber dans ses vieux travers que de faire perdurer ce qui s’est toujours apparenté à une illusion. La vérité, c’est que le retour à la réalité fut dur, d’autant plus loin de tout ce qu’il a toujours connu. L’inconnu lui fait peur, il a donc céder à la facilité en agissant comme il l’avait toujours fait plutôt que de continuer à se remettre en question et prendre le risque de véritablement changer, surtout que cela s’avère difficile dans un pays étranger. Etranger, il l’est ici, et le pays lui est tout autant étranger, difficile de se sentir à sa place lorsqu’il n’y en a pas pour lui. Il a cherché du travail, il en a trouvé, il a été renvoyé. La barrière de la langue, probablement. Son caractère difficile et son incapacité à s’intégrer en société, aussi. Finalement, il a passé plus de temps entre les murs de cet appartement qu’à l’extérieur de ceux-ci, tentant de gagner un maigre pécule à envoyer à ses parents. Parents qui se sont soudainement retrouvés pris au piège par la réputation de leur fils et qui ont dû déménagés alors qu’ils étaient parvenus à se faire oublier. Frais supplémentaires pour Alistair, qui voit sa dette s’allonger. Après tout, c’est lui le responsable de ce changement brutal dans leur vie. Alors le voilà, quelques mois après sa participation, à ne sortir que pour aller travailler et au supermarché. Dans les bons jours, il arrive même à sourire à la caissière et à lui souhaiter une bonne journée. Il n’y a pas à dire, l’émission lui a fait le plus grand bien. Ceci dit, malgré le constat mitigé que représente sa vie à l’heure actuelle, il garde de bons souvenirs de ces trois mois, auxquels il se raccroche plus que de raison. Ce fut trois mois intenses, durant lesquels il a pu être lui-même, se détachant de l’étiquette qu’on lui affuble depuis ses treize ans. Et même si ce ne fut que le temps de douze semaines, il avait oublié cette agréable sensation qu’est celle d’être jugé pour qui il est, et non pas pour ce qu’il a fait. Ainsi, même s’il est peu probable que quiconque ait de ses nouvelles un jour, cela ne veut pas pour autant dire qu’il oublie ceux qui ont partagé sa vie durant ces quelques semaines.

S’il y a une chose qui n’a pas bougé d’un poil depuis sa sortie du nid, c’est son incapacité chronique à trouver le sommeil. Les insomnies sont toujours ses vieilles amies et changer de continent ne l’a pas apaisé sur ce point. Ainsi, ce n’est en rien surprenant qu’il passe deux à trois nuits de suite sans fermer l’œil ne serait-ce qu’une heure, avant de sombrer la quatrième nuit, incapable de faire un pas de plus sans risquer de s’effondrer. Et c’est ce qu’il se passe aujourd’hui, puisque le voilà prenant la direction du salon pour s’allonger sur le canapé – il ne se sent déjà pas à son aise dans cet appartement, impossible pour lui de dormir dans un lit qui ne lui appartient pas, un canapé reste moins personnel – sur lequel il ne tarde pas à s’endormir. Un sommeil qui s’annonce plus que bienvenu, avant qu’un bruit, ou plutôt une personne même s’il est encore dans l’ignorance, vienne contrecarrer ses plans. Un bruit à peine audible, mais qui met Alistair en état d’alerte. Il n’a jamais prétendu être le plus courageux des hommes, à l’inverse ; il a tendance à angoisser très rapidement et ce qu’il se passe à ce moment précis. Parce qu’il reconnait ce bruit. Le bruit d’une serrure qui s’ouvre, suivi de quelques pas qui se veulent silencieux, mais qui ne l’empêche pas de ressentir une présence. Il reste immobile quelques instants, pensant qu’il s’agit simplement de son esprit qui lui joue des tours, avant de finalement s’extirper doucement du canapé et d’allumer soudainement la lumière qui donne sur le couloir. Et pour seule réaction en voyant l’intrus – bien qu’en vue de l’identité des deux personnes dans la pièce, on peut légitimement se dire que le véritable intrus n’est autre que lui-même – Alistair hausse les sourcils d’étonnement. Quitte à ce qu’on pénètre dans l’appartement, il s’attendait à voir le visage des sœurs d’Andreja – bien qu’elles ne l’aient jamais dérangé, mais ce serait les seules susceptibles de venir ici – mais pas le bosniaque lui-même. C’est une surprise. Mais Alistair n’a jamais aimé les surprises, aussi positives soient-elles. « Bordel. » Il soupire pour lui-même avant de passer une main sur son visage, replaçant ses cheveux en arrière. Il ne doit déjà pas ressembler à grand-chose, autant tenter de faire bonne figure. Reportant son attention sur Andreja, il l’observe quelques instants en silence, un peu sonné de ce réveil quelque peu brutal. « Tu aurais pu prévenir. » Il ajoute, avec un peu de mauvaise foi, c’est certain, désagréablement surpris par cette intrusion, même s’il n’oublie pas qu’il n’est pas chez lui alors qu’Andreja si, ce qui lui donne tous les droits. « Qu’est-ce que tu fais ici ? T’es pas censé être là. » Il n’est pas agressif ; il est curieux. Alistair est encore un peu ailleurs, pour autant il ne compte pas s’émerveiller de la présence d’Andreja et le prendre dans ses bras, parce qu’il y a un point qu’il n’oublie pas : Andreja n’est pas supposé se trouver ici. « Ça veut dire que ta situation s’est arrangée ? » Car si c’est effectivement le cas, il ne faudra pas plus de quelques heures pour qu’Alistair quitte les lieux, laissant le soin à Andreja de reprendre ses quartiers. Et si ce n’est pas le cas, il mettra un point d’honneur à le faire dégager du pays.

Andreja

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MessageSujet: Re: stari grad, sarajevo, 11pm.   stari grad, sarajevo, 11pm. EmptyJeu 17 Sep 2015 - 5:28

Il savait que c'était mal, et c'était probablement un sentiment qu'il garderait pour lui, caché dans un coin de sa tête et de son cœur et qu'il n'avouerait jamais à personne, mais une partie de lui aimait cette adrénaline qui lui parcourait les veines tandis qu'il retrouvait réflexes et sentiment de familiarité au milieu de ces rues qu'il continuait de considérer comme les siennes. Les bruits, les odeurs, tout était matière à lui rappeler un souvenir ou une sensation, c'était tout ce qu'il n'avait jamais réussi à se construire en deux années à Chicago, parce que rien là-bas n'était comme ici, rien ne le faisait se sentir chez lui malgré ses tentatives pour se forcer, malgré ce consulat qui représentait le seul endroit où il soit réellement en sécurité ... malgré même la présence, désormais, de Tilda, et de sa fille. C'était du baume au cœur et une pléiade de sentiments auxquels il ne s'imaginait pas avoir droit un jour, mais cela n'empêchait en rien ce mal du pays qui lui pesait et alourdissait ses épaules semaine après semaine. Et c'était sans doute un peu pathétique, de se sentir aussi à sa place dans un pays qui ne voulait plus de lui, et qui lui avait laissé le choix entre un exil définitif ou une vie de prisonnier qui se serait probablement terminée dans le sang. C'était pathétique mais dans sa tête à lui cela avait du sens, comme si sans en avoir conscience il avait été conditionné de cette façon, assez pour que ce soit indélébile et qu'il se rapproche de son appartement avec la même attraction qui poussait le papillon de nuit à se coller à l'ampoule malgré le risque d'y brûler ses ailes. A cet instant il avait tout oublié même le fait que son appartement possédait un locataire temporaire, alors que pourtant la dernière confirmation par sa sœur de la présence d'Alistair dans l'immeuble remontait à une semaine à peine. Il avait besoin de se rendre à cet appartement, parce que la dernière fois qu'il y avait mis les pieds il avait paré au plus pressé, s'était débarrassé de - presque - tout ce qui devait l'être, et avait emballé quelques affaires dans un sac pour éviter à ses sœurs ou à sa mère d'avoir à s'en charger. Parce qu'il avait quitté l'appartement ce matin-là à l'aube, en sachant très bien que s'il se rendait à l'enterrement de Mikhaïl la police serait là pour le cueillir et qu'il avait décidé de s'y soumettre ; La cavale ce n'était pas pour lui, il n'avait pas la carrure, il se serait fait attraper un jour ou l'autre. Son appartement il l'avait quitté dans la précipitation, en sachant qu'il ne le reverrait probablement pas avant un moment mais malgré tout persuadé au fond de lui qu'il le reverrait un jour ou l'autre, parce que c'était avant qu'il ne réalise l'ampleur des ennuis qui étaient les siens, avant qu'il ne comprenne que la peine de prison qui lui pendait au nez se comptait en décennies plutôt qu'en mois ou en années. Il avait besoin de voir cet appartement une dernière fois et de le quitter en sachant qu'il n'y remettrait jamais plus les pieds, cette fois-ci.

Il marchait en fixant les pavés, caché derrière la visière de sa casquette, son rythme cardiaque augmentant sensiblement tandis qu'il passait la porte du hall et boudait volontairement l'ascenseur pour emprunter les escaliers. Parce que se retrouver coincé dans une cage d'ascenseur avec quelqu'un c'était le risque d'être détaillé du regard un peu trop longuement, et avec un peu trop d'insistance. Et seulement une fois devant la porte, ses doigts tremblant un peu tandis qu'il glissait la clef dans la serrure, il avait pris conscience du fait qu'il risquait de se retrouver nez à nez avec Alistair. Mais alors quoi ? Ça restait son appartement, et puis il doutait fortement que le britannique ait l'idée saugrenue d'aller le dénoncer à quelqu'un. Trouvant l'endroit silencieux et plongé dans l'obscurité il l'avait pourtant pensé vide et avait tenté, une fois la porte refermée, de prendre quelques secondes pour se calmer et tenter de ravaler la fébrilité qui le submergeait un peu. Jusqu'à ce que la lumière s'allume et le glace sur place, tandis que ses yeux se posaient avec méfiance sur la silhouette qui le fixait depuis l'autre côté du couloir « Bordel. » Il avait observé Alistair en silence, remarquant sans mal qu'il le sortait de son sommeil, et hésitant sur la conduite à adopter avec lui. Il n'était pas mécontent de le voir, ce n'était pas le souci, mais il n'avait pas vraiment réfléchi à ce qu'il dirait s'il tombait sur lui, et il avait un peu de mal donc à trouver quoi dire, d'une part, et à traduire mentalement cela dans un anglais suffisamment compréhensible. « Tu aurais pu prévenir. » Arquant un sourcil en se demandant si le britannique disait cela sérieusement, Andreja avait fini par se remettre en mouvement et avait remonté le couloir pour rejoindre Alistair, retirant enfin la casquette qui lui assombrissait le visage. « Je sais pas que je prévenir si je viens chez moi. » qu'il s'était alors permis de faire remarquer, se permettant un peu d'ironie tandis que ses yeux se posaient malgré lui autour d'eux et que son sentiment de familiarité reprenait un peu sa place. « Je pas rester très longtemps, je suis parti avant demain. » En langage Andreja cela voulait simplement dire qu'Alistair n'avait pas à s'inquiéter de se sentir de trop, il ne l'était pas, et Andreja ne comptait pas l'embêter longtemps. C'était plus chez Alistair que chez lui, actuellement, et c'était sans doute mieux ainsi. « Qu’est-ce que tu fais ici ? T’es pas censé être là. » Merci Captain Obvious. Ses yeux glissant d'un objet à l'autre dans le salon il s'était saisi de la télécommande de la télévision dès qu'il l'avait trouvée, et tandis qu'il augmentait machinalement le son du match de football pour couvrir un peu le bruit de la conversation il avait reporté son attention sur Alistair tandis que ce dernier demandait « Ça veut dire que ta situation s’est arrangée ? » Un sourire triste s'était dessiné sur le visage d'Andreja tandis qu'il faisait quelques pas dans la pièce, quittant à nouveau son interlocuteur des yeux. Sur le guéridon à côté du téléphone la tasse de thé qu'il avait bu la dernière fois qu'il était venu ici n'avait pas bougée. Il avait demandé à sa sœur à l'époque de ne pas la laver, de simplement la laisser là pour quand il reviendrait, comme ça il aurait l'impression de n'être jamais parti. Mais l'impression n'était pas là, et l'amertume d'Andreja elle s'était accentuée lorsqu'il avait enfin consenti à répondre « Elle pas s'est arrangée avant longtemps, je crois. » Peut-être même jamais, parce qu'on lui demandait des sacrifices et des concessions qu'il ne se sentait pas forcément capable de faire. De cela non plus, il n'avait pas osé parler à Tilda, se contentant de marmonnements et rien de plus lorsqu'elle avait tenté de lui tirer les vers du nez lors de son dernier aller-retour à New-York. « Mais c'est que toi et moi qui sait que je suis là. Alors si tu dénonces pas je pas avoir des problèmes. » Il avait vaguement haussé les épaules. Il s'avançait sans doute beaucoup en assurant qu'il n'aurait pas de problèmes, il n'était pas inconscient au point de ne pas savoir dans quoi il s'était embarqué ni ce qu'il adviendrait de lui si il se faisait arrêter. Mais il avait ressasser cela assez longtemps, et maintenant il était là de toute façon, c'était fait.

Lorsqu'il avait de nouveau fixé les yeux d'Alistair il n'avait pas aimé ce qu'il y avait vu, parce que sa désapprobation quant à sa présence ici ne faisait aucun doute et qu'Andreja ne s'estimait avoir ni le temps ni la force d'entendre une énième personne tenter de lui faire la morale et de lui mettre du plomb dans la tête. « Je pas été sûr tu étais encore là, et ça été trop des risques de te prévenir ... Avant tout à l'heure je même pas été sûr de venir jusqu'à ici. » qu'il avait finalement tenté de se justifier, pour temporiser un peu. Parce que caché dans la cathédrale il n'avait pas prévu à la base de sortir pour quelque raison que ce soit, souhaitant juste se recueillir auprès de son père une dernière fois le lendemain, entouré de sa mère et des quelques personnes - et elles n'étaient pas nombreuses - à se soucier encore suffisamment du défunt. « Et toi ? » Il avait posé sa casquette sur la table avant de reprendre « Les choses s'est arrangées pour toi un peu, aussi ? » Ce serait peut-être - sans doute - sa seule occasion de demander directement des nouvelles du britannique, des nouvelles un peu plus fournies que la simple assurance par l'une de ses sœurs qu'elle avait vu de la lumière par la fenêtre un soir ou croisé Alistair dans le hall sans oser se présenter à lui. Et des souvenirs qu'il avait Alistair comptait sur Fake Lover pour résoudre certains de ses ennuis, alors il était temps de s'inquiéter du bilan post-émission, maintenant. Le tout en commençant à fouiller sans la moindre hésitation dans les tiroirs et les placards à la recherche d'il ne savait trop quoi. Peut-être juste de la sensation de familiarité qui ne faisait que croitre depuis qu'il était entré dans l'appartement, tout en sachant qu'à terme il se faisait probablement plus de mal que de bien.
Alistair

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MessageSujet: Re: stari grad, sarajevo, 11pm.   stari grad, sarajevo, 11pm. EmptyLun 2 Mai 2016 - 1:53

Constamment sur ses gardes – une marque du passé dont il ne se débarrassera jamais – Alistair s’extirpe rapidement de son sommeil (qui n’est jamais lourd) à l’entente de ce bruit si reconnaissable, et qui l’est pourtant si peu à ses oreilles. Cette serrure, il ne l’utilise quasiment plus, depuis qu’il est constamment enfermé dans cet appartement, ne s’octroyant qu’une rare sortie de temps à autre,  quand le besoin de réapprovisionner les placards ne peut pas être repoussé plus longtemps. Il n’est guère rassuré à l’entente de ce signe d’intrusion dans ce qui s’apparente le plus à foyer pour lui – bien qu’il n’oublie pas qu’il ne s’agit pas du sien – et la totalité de ses sens se mettent en éveil. Son cœur s’accélère, les idées s’enchaînent dans son esprit, ses mains se crispent. Il ne parvient pas à se raisonner et à diminuer l’inquiétude qui nait en lui ; les sœurs d’Andreja n’ont jamais osé franchir le seuil de cet appartement depuis qu’il en est le locataire temporaire, la présence d’Andreja en ces lieux n’est plus certifiée depuis longtemps, il n’a pas fourni de double à quiconque et bien même si c’était le cas, il n’y a dans ce pays personne susceptible de lui rendre une visite nocturne. Pour cela, il faudrait sortir et, surtout, oser se confronter aux individus, ce qui n’est désormais plus une priorité pour le britannique qui ne se souvient guère de la façon dont mener une conversation, même des plus basiques. Alors, il s’inquiète. Il s’inquiète parce qu’il a quitté ses racines pour fuir à des milliers de kilomètres de celles-ci afin de bénéficier d’une tranquillité dont il n’aurait pas été assuré s’il était retourné en Grande-Bretagne à la fin de l’émission, et que la quiétude qu’il pensait avoir retrouvé vole en éclats en l’espace de quelques secondes, par la simple entente d’un bruit qui n’annonce rien de bon, il en est persuadé.

Pourtant, quand il s’extirpe rapidement du canapé pour éclairer la pièce et que la lumière lui permet de distinguer les traits d’Andreja, il serait en mesure de se détendre, ce dernier ne représentant pas un danger, mais le britannique n’y parvient pas. Probablement trop secoué par le réveil brutal auquel il a eu le droit quand il désespérait depuis plusieurs jours d’enfin trouver le sommeil ; certainement surpris de faire face à cette personne à qui il doit beaucoup et qu’il a pourtant relégué au stade de souvenir, comme tous les autres, et qu’il ne s’attendait plus à côtoyer. Son cœur reprenant un rythme acceptable, Alistair tente de se détendre, la situation telle qu’elle est réellement étant particulièrement éloignée de celle que son cerveau a montée de toute pièce lorsqu’il a entendu cette clef dans la serrure. La réaction du britannique n’est pas celle à laquelle on peut s’attendre en vue de la situation, à savoir des retrouvailles. Il n’a pas revu Andreja depuis plusieurs mois, alors qu’il côtoyait ce dernier quotidiennement, et qu’il a appris à l’apprécier, sa présence ici ne devrait que le réjouir, mais Alistair n’arrive pas à l’être. Il n’arrive plus à l’être. Il ne l’a jamais vraiment été, mais il y a une raison pour laquelle il a décidé de retourner à la solitude qu’était la sienne avant son entrée dans l’émission et de ne plus donner signe de vie à quiconque. Il n’a pas fourni suffisamment d’efforts à sa sortie et il ne sait plus comment s’y prendre. Il avait réussi à s’ouvrir aux autres, mais aussitôt embarqué dans un avion qu’il s’est refermé sur lui-même. C’est plus simple ainsi. Et Alistair, il a toujours préféré la solution de facilité. La fuite, la solitude, la monotonie d’une vie rythmée par des contraintes depuis des années et à laquelle il n’essaie même plus d’échapper. Faire face à Andreja, bien qu’il ne soit pas mécontent de l’avoir face à lui et de constater qu’il a – plus ou moins – l’air de se porter bien, ne fait que lui renvoyer en plein visage les efforts auxquels il ne s’est pas accroché.  

Il ne sait pas comment se comporter. Il n’a jamais été dans l’affectif, Alistair, il est donc impensable qu’il tombe dans les bras d’Andreja. Il ne parvient pas non plus à lui balancer des banalités d’usage, la pièce étant chargée d’une atmosphère lourde. Il devrait, pourtant, lui demander ce qu’il advient de lui depuis ces nombreux mois ; comme le veut les conventions. Prendre des nouvelles, dialoguer, comme le ferait le commun des mortels. Mais la seule chose qui parvient à franchir le seuil de ses lèvres – outre une protestation d’avoir été réveillé de façon si délicate – est un reproche. Reproche auquel le bosniaque a une réponse cinglante. Ravi de te revoir, surtout. « Merci de le rappeler. » Se permet-il à son tour, ne saisissant pas l’ironie dans la réponse d’Andreja. L’humour n’a jamais compté parmi ses points forts et c’est encore moins le cas depuis qu’il prend soin d’éviter - à nouveau - toute interaction sociale. « C’est chez toi, tu fais comme tu le souhaites. » Ajoute-t-il, faisant référence à sa précédente remarque. Il n’est pas vexé, il sait pertinemment qu’ici n’est pas chez lui et il ne peut décemment pas prétendre le contraire quand il se retrouve face au véritable propriétaire des lieux, qui n’est pourtant pas censé se trouver ici, comme il le fait justement remarqué. C’est probablement la raison pour laquelle il finit par demander au roux si sa situation s’est arrangée, bien qu’au fond de lui il sache pertinemment que la situation d’Andreja peut difficilement s’arranger. Mais Alistair se veut parfois égoïste, et sa question n’est pas dénuée d’intérêt. Si par un heureux miracle la situation de son camarade s’est arrangée, le britannique n’a plus sa place entre ces murs. Pas qu’il en doute, à vrai dire il s’attend presque à une confirmation d’Andreja lui signifiant que de locataire temporaire il est passé à indésirable, ce qui serait le dernier coup de pouce dont il a besoin pour définitivement quitter cet appartement. Portant finalement son attention sur le téléviseur diffusant un match de football, un fin sourire se glisse sur les lèvres d’Alistair, amusé par l’ironie du programme qu’il se retrouve à écouter d’une oreille distraite. Du sport, vraiment ? Finalement, Alistair reçoit confirmation de son pressentiment, la situation d’Andreja ne s’est pas arrangée et ce ne sera pas le cas avant un certain temps. « Alors tu ne devrais définitivement pas être ici. » Il reprend, non sans prévoir une nouvelle réflexion d’Andreja. « Pas que je souhaite te virer de ton appartement. Il est plutôt question de te virer du pays, à présent. » Et si Andreja est capable de lire entre les lignes, il comprendra que c’est ce qui se rapproche le plus de l’inquiétude pour Alistair. Le bosniaque n’a pas le droit d’être ici, pas seulement dans cet appartement, mais dans le pays dans sa totalité, et Alistair ne peut faire abstraction de ce détail. Il ne connait pas l’exactitude des sanctions si Andreja se fait arrêter ici, mais il n’a aucune peine à imaginer l’ampleur de celles-ci. À la prochaine réflexion de son ancien colocataire, il se contente d’un signe de la tête approbatif. Le fait qu’Andreja puisse préciser qu’il n’aura pas de problèmes s’il ne le dénonce pas vexe légèrement le britannique. S’il était plus cynique, il pourrait lui répondre qu’il n’est pas de ce côté-ci de la loi, mais il préfère approuver silencieusement. Il ne compte pas le dénoncer, bien même si le fait d’avoir des contacts avec lui pourrait lui apporter des ennuis, Alistair n’a plus grand-chose à perdre. « J’imagine que les raisons qui t’amènent ici sont importantes. » Se contente-t-il finalement d’ajouter, cessant les questions et oubliant ce rôle d’inspecteur qui ne lui va pas, pour celui d’observateur, qui lui convient bien mieux.

Croisant finalement le regard d’Andreja, Alistair réalise qu’il n’est toujours pas parvenu à se détendre. L’ambiance semble toujours aussi pesante, alors qu’il fait pourtant face à l’une des personnes à laquelle il s’est le plus confié durant le jeu. Mais justement, tout ceci n’était qu’un jeu. Ils sont à nouveau propulsés dans la réalité, dans leur réalité qui n’a rien à voir avec celle de l’émission, dans une vie qui ne bénéficie plus de la touche édulcorée de la téléréalité. Dans un autre contexte, les retrouvailles se seraient probablement avérées plus légères, plus fraternelles, plus réelles. « Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? » Car il doute que ce soit sa simple présence qui puisse convaincre Andreja de prendre des risques inconsidérés. « Je ne compte pas m’éterniser, d'ici une ou deux semaines je ne serais plus là, tu pourras le dire à tes sœurs. Je ne sais toujours pas à quoi elles ressemblent. » Ajoute-t-il avec un pincement de lèvres. Six mois qu’il est ici et il est incapable de mettre un visage, ni même un prénom, sur les sœurs du type dont il squatte l’appartement. Le constat de sa situation n’est pas bien glorieux. Il l’est encore moins quand il se voit forcé de se remémorer celle-ci pour répondre à la question d’Andreja. « Non. Ma dette s’est allongée et je n’ai pas réussi à garder un boulot suffisamment longtemps pour essayer de limiter les dégâts. » Qu’il finit par répondre, sans même tenter d’enjoliver la situation. Elle ne peut pas l’être, de toute évidence. Et même s’il était parvenu à garder un travail il n’aurait pu rembourser ses parents que d’une centaine de livres par mois, en prenant en compte le taux de change. Il savait pertinemment qu’il ne venait pas ici pour se faire de l’argent ni éponger sa dette en un claquement de doigts, mais plutôt pour y trouver une certaine tranquillité, pour autant il n’est pas agréable de constater que l’argent qu’il doit à ses parents ne diminue pas. C'est la preuve d'un nouvel échec. Un de plus.

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