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 came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45

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Naveen

Naveen
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CITATION : IL VAUT MIEUX METTRE SON COEUR DANS LA PRIERE SANS TROUVER DE PAROLES, QUE TROUVER DES MOTS SANS Y METTRE SON COEUR ─ MK GANDHI.
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MessageSujet: came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45   came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45 EmptyLun 11 Jan 2016 - 0:51

CAME TO YOU WITH A BROKEN FAITH.
W / @LLOYD-SNÖ

Le cœur lourd, l'indien l'avait eu plus d'une fois depuis qu'il était ici. Par appréhension, le plus souvent. Par nostalgie, aussi, parfois. Mais le cœur lourd d'une tristesse profonde, véritable, il l'avait pour la première fois ce soir, tandis que sous ses yeux se trouvait son carnet, qui n'en avait plus que le nom. Ses pages, il les avait pour la plupart arrachées, dans un geste désespéré qu'il n'avait pu retenir, tandis que pour celles qui avaient résisté face à la force de son affliction, elles avaient été rendues illisibles par le flot de larmes qui s'y était déversé et qui sur son passage avait noyé des lignes de mots écrits dans sa langue maternelle, et ainsi ravagé des semaines de rédaction. Les noms qu'il avait écrit n'étaient plus qu'un souvenir, tout comme les détails qu'il avait si minutieusement entreposé, des semaines durant, et qui comme le reste demeuraient à présent noyés sous cette encre humide, dont la couleur était aussi intense que la peine qui tourmentait l'indien depuis plus d'une heure maintenant. Ce soir, il avait enfin accepté de regarder la vérité en face, une vérité qu'il fuyait depuis plus d'un mois maintenant, parce que jusqu'ici l'espoir lui avait maintenu la tête hors de l'eau. Mais cette fois, il n'y avait plus d'espoir, juste des désillusions. Et lui, il se retrouvait face à toutes sortes de constats, qui pressaient son cœur jusqu'à l'implosion. Il s'était trompé. On lui avait menti. On l'avait utilisé, comme on avait utilisé ses espérances, et sa foi. Et être ici, finalement, ça n'avait plus le moindre sens, parce que ce à quoi il se raccrochait depuis le début s'était envolé à l'instant même où il avait vu ces nombres dénués de sens, et ces liens infaisables. Alors ses larmes continuaient de couler tandis que lui demeurait recroquevillé sur l'un des canapés du bar-bibliothèque, un endroit où il avait choisi de se rendre parce qu'il représentait aussi peu de choses pour lui que tout le reste, ce soir. Il ne buvait pas, et aucun des livres entreposés ici ne pourrait calmer sa peine. Pas plus que la moindre compagnie, parce que dans un moment comme celui-ci, il ne se sentait pas capable de mentir sur son état, ou de prétendre que son chagrin lui passerait. C'est pourquoi il étouffa ses pleurs lorsque la porte s'ouvrit bientôt, comme pour se cacher de celui ou de celle qui venait d'entrer, avec l'espoir que cette personne repartirait d'où elle était venue. Et pourtant, des pas se rapprochèrent bientôt de lui, sans trop qu'il sache s'il devait s'en prendre au hasard, ou s'il ne s'était pas montré suffisamment discret. Quelques secondes s'écroulèrent jusqu'à ce qu'une silhouette se dessine finalement face à lui, et qu'il reconnaisse Lloyd-Snö, à qui il aurait bien du mal à sourire dans son état. Relevant malgré tout les yeux vers les siens, il lui adressa un regard perdu, semblable à ceux qu'il avait pu adresser à ses grands frères à une époque, quand déjà sa sensibilité avait pu lui valoir de passer des heures dans une pièce sombre à se morfondre. « Je suis désolé, je … je vais ramasser » qu'il commença alors par articuler, entre deux sanglots, tandis que ses mains tremblotantes déposèrent son carnet à ses cotés, sur le canapé, et s'affairèrent bientôt à ramasser les bouts de papier éparpillés sur le sol, dont certains avaient trouvé le moyen de se répandre jusque sous l'une des tables. Il dut alors quitter sa place, et venir s'agenouiller au sol, tandis que sa voix s'éleva à nouveau sans qu'il ne relève plus la tête. « Tu devrais repasser plus tard. » Ce n'était pas un ordre, mais simplement un conseil, celui d'un homme désespéré mais qui pour autant ne voulait obliger personne à partager sa détresse, parce que la plupart de ses camarades l'appréciaient certainement pour la bonne humeur qu'il manifestait le plus souvent, et aucun d'eux n'avait sûrement envie de se confronter à un Naveen accablé de chagrin.
Lloyd-Snö

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MessageSujet: Re: came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45   came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45 EmptyLun 11 Jan 2016 - 4:35

Lloyd a envie de boire un verre en l'honneur de son séjour ici, un séjour qui touche peut-être à sa fin alors qu'ils sont à quarante-huit heures du prochain prime, qui marquera peut-être son élimination. Le seul endroit où il peut aller pour ça, enfin pas vraiment le seul mais le plus approprié, est le bar bibliothèque, une pièce qu'il fréquente plus qu'il ne le pensait au début, quoique ce soit principalement pour la littérature qu'elle lui fournit que pour l'alcool qu'elle offre à profusion. Mais ce soir, alors qu'il entre dans la pièce à l'ambiance tamisée, il trouve un Naveen dans un état particulier. Lloyd n'est peut-être pas la personne la plus apte à gérer les émotions d'un adulte de trente ans, il s'en sort plutôt correctement avec sa fille mais les adultes ont des besoin différents. Quoique Naveen ne soit pas un adulte tout à fait comme les autres par bien des aspects. Il bégaye entre deux sanglots qu'il va ramasser les papiers au sol auxquels Lloyd, comme frappé par la foudre devant le spectacle d'un de ses amis en larmes, n'avait jusque-là pas prêté attention. « Naveen ? » demande-t-il, laissant à son camarade la possibilité d'interpréter la question comme bon lui semble, alors qu'il se penche pour ramasser une feuille que les mains tremblantes de l'Indien attrapent avant que Snö n'ait eu le temps de s'en saisir. La seconde phrase que prononce Naveen est presque blessante. Pas qu'elle soit voulue ainsi, mais Lloyd a tendance à prendre trop à cœur des choses idiotes et inversement. Que Naveen ne veuille pas se montrer sous ce jour est à la fois compréhensible et universellement accepté. Mais le sentiment de rejet qu'éprouve Lloyd-Snö n'en est pas moins étrangement bouleversant. « Quoi ? » parvient-il à murmurer alors que Naveen, toujours en train de ramasser ses feuilles au sol, recroquevillé sur lui-même, pleure. Impuissant, fendu en deux par la scène qui lui fout une boule au ventre, Lloyd se penche dans un geste très paternel et embrasse de ses bras un Naveen agité et visiblement bouleversé par quelque chose qui échappe à Lloud et qui échappe peut-être même à Naveen. Ses bras enclavent l'Indien avec une certaine douceur, cherchant plus à marquer sa présence et sa chaleur qu'un poids véritable. « Eh buddy, du calme ! On s'occupera des feuilles plus tard. » dit-il dans une première tentative d'apaiser le trouble qu’éprouve son ami. « Calme-toi, Naveen, shhh. » murmure-t-il en passant une main dans ses cheveux et en l'attirant contre lui dans une scène assez étrange, d'un Lloyd à moitié debout embrassant Naveen à moitié jeté par terre. L'espace d'une seconde il se demande s'il est autorisé à faire ça, à consoler Naveen, à le prendre dans ses bras ou si ça ne va faire qu'ajouter de la peine à son camarade. Décidant d'entreprendre une première approche, plutôt directe et qui ne marche que rarement avec Mei, Lloyd demande simplement, doucement, presque en chuchotant à l'oreille de Naveen dont les sanglots ne semblent pas vouloir passer. « Qu'est-ce qu'il t'arrive ? » Les mots sont un peu inutiles tant l'ampleur du chagrin du jeune Indien a l'air profond, mais il se doit de demander, d'éliminer une piste.
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MessageSujet: Re: came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45   came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45 EmptyLun 11 Jan 2016 - 17:10

Durant des semaines, il avait nourri ce carnet d'informations diverses, de détails plus ou moins particuliers, et avait chaque jour passé des heures à se pencher dessus, à continuer de l'écrire, ou à simplement le relire. A cause de ce carnet, il avait inquiété Sara dans la salle d'interview. A cause de lui, il avait aussi indirectement contrarié Salvador, dans la salle de contrôle. Mais grâce à ces quelques pages qu'il avait rempli avec soin, il avait gardé espoir, durant plus d'un mois. L'espoir de trouver en son voyage le sens qu'il recherchait, l'espoir aussi de terminer une quête des plus symboliques pour lui. Il y avait cru, aussi longtemps qu'il y avait couché des mots, des idées, des intuitions. Il avait cru qu'il lui apporterait la sérénité qu'il avait poursuivi depuis chez lui, et les réponses à toutes les questions qu'il se posait, depuis des mois. Des réponses qui lui resteraient finalement inconnues, parce qu'il savait à présent qu'il avait fait fausse route. Qu'il s'était bercé d'illusions alors qu'une partie de lui savait sans doute depuis le début qu'il finirait désillusionné, dans une pièce sombre à étouffer de chagrin. Ses larmes n'en finissaient plus de couler, autant par rage d'avoir été berné, que par découragement. Alors lorsqu'il fut rejoint par Lloyd-Snö, qu'il avait pourtant toujours plaisir à retrouver, il eut bien du mal à donner le change. Il n'allait pas bien et prétendre le contraire serait aussi insultant pour son camarade – qui devait bien voir que l'indien n'était pas dans son état normal – que pour lui-même. Alors, comme pour éviter des interrogations qu'il savait inévitables, il se décida à ramasser les bouts de papier que sa détresse avait éparpillé au sol, sans manquer de conseiller à son camarade de repasser plus tard. Ce n'était pas à lui qu'il pensait, mais à Lloyd-Snö, à qui il n'avait aucune envie de faire perdre sa soirée. « Je ne veux pas t'imposer ça. » Ça, c'était son état, son chagrin, mais surtout cette scène complètement invraisemblable, qui donnait l'illusion d'être au cœur d'un mauvais film. Il était par terre, à continuer de sangloter, et il ne parvenait même plus à serrer ses mains suffisamment fort pour attraper les derniers bouts de papier qui jonchaient le sol. Ses pleurs se stoppèrent toutefois un court instant, lorsqu'il sentit deux bras le serrer avec douceur, et Lloyd-Snö lui destiner une tendresse qu'il ne lui connaissait pas vraiment, jusqu'ici. Ainsi se laissa-t-il aller à cette étreinte bienvenue, qui toutefois ne l'empêcha pas de sangloter à nouveau, après quelques secondes d'apaisement, lorsque son camarade lui posa la question qu'il redoutait. Pouvait-il lui en parler? En avait-il seulement envie ? Il n'était plus sûr de rien, dans l'immédiat. « Il s'est fichu de moi. » L'indien souffla alors, toujours blotti dans les bras du suédois, tandis que ses pleurs n'aidaient pas à rendre ses propos particulièrement compréhensibles et faisaient tressauter sa voix déjà faible. « Il m'a menti. Il m'a dit … il m'a dit ce que je voulais entendre, je le sais maintenant. » Il s'en doutait depuis quelques jours, peut être même depuis un peu plus longtemps, mais ça n'est que ce soir que tout lui était apparu beaucoup plus clairement, et que ses derniers espoirs l'avaient quitté. « Il n'y a rien pour moi ici, il n'y a jamais rien eu. » Parce qu'elle n'était pas là, qu'elle ne l'avait jamais été, et que c'était le fait de s'être longtemps persuadé du contraire qui lui valait aujourd'hui de souffrir autant. Parce qu'à ignorer l'évidence, il se la prenait aujourd'hui en pleine face. Se redressant doucement, il soupira de tristesse et frotta grossièrement ses yeux, encore remplis de larmes. « Ta fille a vraiment de la chance de t'avoir. » Son était un peu moins triste, pour autant il y demeurait une profonde mélancolie. Lloyd-Snö devait être un père formidable, il n'en avait jamais douté mais il en prenait particulièrement conscience à cet instant, tandis qu'il lui destinait cette tendresse bienveillante, alors que ce qui touchait l'indien lui était inconnu, et ne lui paraîtrait peut être pas beaucoup plus compréhensible, lorsqu'il saurait.
Lloyd-Snö

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MessageSujet: Re: came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45   came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45 EmptyMer 13 Jan 2016 - 0:42

Lloyd souffre de ne pas être capable d'aider ou de comprendre le trouble qui agite Naveen ce soir. Il fait de son mieux avec les armes dont il dispose, principalement celles qu'il a acquises en deux ans de parentalité, mais il n'a jamais été particulièrement doué pour consoler les gens. Trop honnête, peut-être trop direct, pour se montrer compétent dans le domaine, il a plutôt tendance à brusquer la personne jusqu'à ce qu'elle se remette sur pieds. Mais avec son ami Indien il sait que ce n'est pas une option et le changement de position que cela implique, l'adoption d'une posture plus paternaliste que purement amicale à ses yeux, qu'il réfrène ses ardeurs. « Tu ne m'imposes rien du tout. À la limite c'est moi qui m'impose alors que tu vas mal et que tu pourrais avoir envie d'être seul. » dit-il avec une pointe d'humour et de tendresse à Naveen de façon tout à fait franche car il sait qu'à la place de l'Indien il serait, sur le coup, plus gêné qu'un spectateur assiste à son épisode de dépression nerveuse que réconforté. Prendre Naveen dans ses bras est plus ou moins une nouveauté et ce n'était pas les conditions dans lesquelles Lloyd aurait penser donner une première embrassade à son camarade. Imaginant peut-être qu'il aurait attendu le jour de l'élimination d'un d'eux pour oser lui voler une étreinte. Les mots que prononce Naveen sont extrêmement vagues et même si Lloyd suppose que c'est une façon pour l'Indien d'exprimer ce qu'il ressent sans donner d'informations qu'il regretterait demain d'avoir divulguées, l'identité de ce « il » qui s'est fichu de Naveen, qui lui a menti et qui lui a dit ce qu'il voulait entendre, intrigue Lloyd au point qu'il demande sans être pressant : « De qui tu parles ? » Il doute d'obtenir une réponse et au fond, il s'en moque un peu. C'est plus une façon de faire parler Naveen afin qu'il purge ses émotions dans une catharsis salvatrice que pour obtenir des informations. Le contraire aurait, il trouve, fait de lui un monstre dénué de cœur. Mais c'est quand Naveen craque pour de bon et qu'il déclare qu'il n'y a rien de bon pour lui ici que Lloyd sent sa gorge se nouer. « Oh Naveen... » murmure-t-il en resserrant un peu son étreinte et en entraînant son camarade pendant quelques secondes dans un mouvement de balancier, le berçant doucement pour apaiser sa peine. Lorsqu'il se détache de lui afin de le complimenter, plus ou moins directement, sur ses talents de père, Lloyd sourit avec émotion. Même dans les pires moments Naveen a une pensée pour les autres. Cette preuve d'altruisme est et touchante et impressionnante. « Merci... j'espère qu'elle pense la même chose. » dit-il franchement, priant tous les dieux pour que Mei ait l'impression d'avoir gagné à la loterie de la vie le jour où elle a été placée sous leurs ailes aux portes de l'orphelinat. Tendant un long bras musculeux pour se saisir d'un coussin posé sur le fauteuil le plus proche, Lloyd profite de la distance que Naveen a mise entre eux pour mettre le coussin sur ses cuisses. « Tiens, allonge-toi.  » l'invite-t-il avant que l'Indien ne se loge en boule sur le sol, la tête sur le coussin et que la main de Lloyd, experte en massage crânien d'avoir un mari et une fille qui en raffolent, vient exercer de légères pressions sur le cuir chevelu de Naveen dans l'espoir de le détendre un peu. Dos contre le siège, les jambes étendues sur le sol, la tête de Naveen reposant sur le coussin qu'il a pris la peine de mettre sur le bas de ses cuisses, Lloyd prend une profonde inspiration. « Je vais te raconter une histoire, prévient-il sans cesser d'appliquer de façon méthodique de la pression sur les tempes ou l'arrière du crâne de l'Indien, ça prendra pas longtemps. Quand on a adopté Mei et qu'elle est arrivée aux Etats-Unis, elle a passé une semaine à pleurer tout le temps. Je pense pas qu'elle était triste à proprement parler, peut-être en partie traumatisée par le choc entre l'orphelinat bondé d'enfants et l'appartement de standing de Chicago. C'est pas très important. On a vraiment tout essayé pendant trois jours, mais rien n'y faisait, elle pleurait du matin au soir, ça nous rendait fou d'inquiétude. Et puis un jour Arthur l'a prise dans ses bras et elle s'est endormie sur son épaule après avoir pleuré pendant une demi-heure et le lendemain elle ne pleurait plus. » Se remémorer ce passage de leur vie à trois lui fait une sensation étrange. Celle d'échouer en tant que père débutant d'un côté, celle d'être totalement impuissant face à un être à la fois faible et imposant. Puis, parce que l'histoire en elle-même n'a pas vraiment d'intérêt pour Naveen dans la situation, Lloyd explicite les choses un tant soit peu : « On en a juste déduit qu'elle avait besoin de tout extérioriser pour aller mieux et que c'était une façon pour elle de nous tester. » de voir s'ils étaient digne de confiance aussi, chose qu'Arthur avait su lui prouver de façon bien plus manifeste que Lloyd-Snö. Une surprise pour certains, une évidence pour lui. Arthur était, et est toujours à ses yeux, le meilleur père des deux. Il n'aime pas Mei plus, elle ne montre pas de préférence, c'est simplement plus naturel pour lui. Lloyd travaille en permanence à être aussi bon que son mari, mais il est plus strict, plus rationnel et surtout plus analytique que lui. Arthur a de l'instinct là où Lloyd a de la raison. C'est la combinaison des deux qui fait d'eux un si bon couple pour une petite fille. Seuls ils seraient probablement perdus. « Ce que j'essaye de dire. C'est que si tu as besoin de pleurer, de hurler, de déchirer ton carnet, faut pas que tu te retiennes. Vide-toi de ce qui te fait pas du bien sinon ça va te ronger de l'intérieur. » conclut-il finalement, revenant à une idée de catharsis bien nécessaire même si pas toujours très agréable.
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MessageSujet: Re: came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45   came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45 EmptyJeu 14 Jan 2016 - 0:54

L'indien ne voulait pas imposer son état à Lloyd-Snö. Il ne voulait pas lui imposer cette profonde détresse qui émanait de lui, de chacun des pleurs qui saccadaient sa respiration, de chacune des larmes qui perlaient ses joues. Il ne voulait pas qu'il soit témoin d'un comportement qu'il ne lui avait jamais connu, et qui sans doute le déstabiliserait. Car il n'avait jusqu'ici manifesté que des doutes, des appréhensions, notamment la semaine passée dans le couloir déformant, quand déjà Lloyd-Snö avait su trouver les mots pour le rassurer. Il n'avait jamais affiché un tel abattement, un tel désespoir, si bien qu'il serait difficile pour tous ceux qui connaissaient sa bonne humeur, et l'optimisme dont il savait toujours faire preuve, de composer avec quelqu'un de subitement si différent. Alors non, il ne voulait pas lui imposer ça, pour autant il pouvait difficilement prétendre que sa compagnie ne lui serait pas d'autant plus précieuse dans un moment comme celui-ci, raison pour laquelle l'indien finit par esquisser un léger sourire, lorsque Lloyd-Snö parla de s'imposer, lui. « Seul, je le suis bien assez comme ça. » Il l'était à cet instant, dans chaque partie de son corps, mais surtout dans son cœur, où il ne sentait à présent rien d'autre qu'un vide infini. Il n'arrivait plus à se convaincre qu'il était entouré, ni par ses proches ni par les personnes qu'il avait rencontrées ici. Il se sentait seul avec son chagrin, ses désillusions, alors la présence de Lloyd-Snö n'irait certainement rien empirer. Dans le pire des cas, elle ne changerait rien. Mais elle changea précisément quelque chose, au moment où il sentit les bras de son camarade se refermer autour de lui, et l'étreindre avec cette douceur si surprenante, qui calma ses pleurs l'espace de quelques secondes. Ses yeux se fermèrent, avant qu'il ne lui revienne à l'esprit ce qu'il avait perdu, ce qu'il n'aurait jamais, et combien on avait pu lui mentir. Avec ses pleurs reprirent, tandis qu'il évoqua à demi-mot celui qui sans doute n'avait aucune idée du mal qu'il avait pu lui faire, et de l'état dans lequel il pouvait se trouver. A la question de Lloyd-Snö, il soupira de tristesse. « Ça n'a plus la moindre importance. » Ça n'en avait plus parce que c'était fini, à présent, qu'il n'avait plus la moindre raison d'y croire, de se convaincre de choses illusoires. « Tu ne comprendrais pas. » Ses lèvres soufflèrent ensuite, tandis qu'il continua d'essuyer péniblement les larmes qui inondaient ses joues, que d'autres venaient déjà recouvrir. Lloyd-Snö était quelqu'un d'intelligent, de tolérant sans doute, mais comment pourrait-il comprendre ce qui le mettait dans un tel état ? Il faudrait être à sa place, comprendre ce que ça représentait pour lui, aussi bien d'y avoir cru que de ne plus pouvoir le faire. Il faudrait comprendre qu'il ne vivait que pour espérer, et qu'à présent il ne le pouvait plus. Et ici, il n'y avait finalement rien pour lui, parce que sa quête n'avait plus de sens. Sentant Lloyd-Snö l'étreindre un peu plus fermement, l'indien s'abandonna complètement à ce contact, avant de souffler quelques mots empreints d'une profonde sincérité. La fille de Lloyd-Snö avait une chance inouïe de l'avoir, c'était l'évidence même à ses yeux. « Je suis sûr qu'il n'y a pas un jour sans qu'elle ne le pense. » Il en était certain, et cette pensée l'aidait à envisager des choses plus positives, plus réjouissantes. Sa voix restait triste, incroyablement mélancolique, mais imaginer cette enfant et le bonheur que Lloyd-Snö et son mari devaient veiller à lui apporter, ça réchauffait doucement son cœur. Son camarade l'invita à s'allonger après avoir disposé un coussin au niveau de ses cuisses, et c'est un Naveen un peu hésitant qui s’exécuta, et qui bientôt sentit une main masser son crâne, et lui procurer un bien être qu'il ne pensait pas ressentir un soir comme celui-ci. Lloyd-Snö reprit la parole et l'indien le détailla, les yeux rivés vers son visage, tandis qu'il lui conta une histoire personnelle, qui atténua aussi à sa manière la peine qu'il pouvait supporter. C'est toutefois d'un ton assez triste qu'il lui souffla quelques mots. « Je suis désolé que vous soyez passés par des moments comme celui-ci. » Il l'était, sincèrement, parce qu'à ses yeux il y avait peu de choses plus honorables que de faire une place dans sa vie, et dans son cœur, à un enfant qui n'était pas le sien, et qu'il aurait aimé que cette si belle aventure démarre autrement, pour Lloyd-Snö et son mari. « Mais je suis sûr que ça vous a rapproché d'elle. » Il ajouta toutefois, profitant du répit que ses larmes voulaient bien lui accorder, avant qu'il ne les sente toutefois dégringoler à nouveau, un peu moins brutalement peut être, lorsque le suédois parla de se soulager de sa peine, en l'extériorisant. « Tu penses que si je pleure aujourd'hui, je me sentirais mieux demain ? » Sa voix à nouveau étouffée par ses pleurs, il reprit sa respiration avant de relever à nouveau les yeux vers le visage de son camarade. « Je crois que je n'irai plus jamais bien, tu sais. » L'optimisme dont il pouvait si souvent faire preuve n'avait finalement d'égal que le pessimisme qu'il manifestait dans ce genre de situations, quand tout lui semblait perdre de sa saveur et qu'une chose, une seule, remettait tout en question. Son épanouissement, son bonheur, ses moindres espoirs. « Mon père me trouverait faible s'il me voyait dans cet état. » Parce que son père n'avait jamais accepté sa sensibilité, et que d'une façon plus générale il ne trouvait jamais correct de se plaindre, de s'épancher sur ses problèmes, de perdre jusqu'à son dernier soupçon de pudeur. « Et ma mère pleurerait sans doute autant que moi. » Et penser à son visage inondé de larmes, ça amplifiait sa propre tristesse. Parce qu'ils étaient comme ça, avec sa mère. Quand l'un pleurait, l'autre suivait toujours, et c'était finalement un cercle vicieux dont ils ne sortaient que si l'un d'eux finissait par se calmer, ce qui pouvait prendre du temps. « Comment est-ce qu'ils sont, tes parents ? » Séchant de nouvelles larmes qui avaient coulé entre ses dernières paroles et celles-ci, il esquissa un mince sourire quand leurs regards se croisèrent à nouveau. « Est-ce qu'ils … est-ce qu'ils t'ont déjà donné une raison de leur en vouloir ? » Après une courte inspiration, il ajouta. « Et est-ce que tu y es parvenu ? A leur en vouloir, en dépit de ce qu'ils sont pour toi. » Des êtres d'une importance particulière, sans doute, et ceux grâce à qui il pouvait être ici, à cet instant, à consoler l'indien. Tout le monde n'était sûrement pas aussi proche de ses parents que lui l'était des siens, mais ça n'était jamais évident d'en vouloir à ceux à qui l'on devait jusqu'à son existence.
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MessageSujet: Re: came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45   came to you with a broken faith ~ 15/01 | 22h45 EmptyVen 15 Jan 2016 - 18:14

Les gens, à l'extérieur, ont parfois du mal à voir Lloyd-Snö comme une personne pourvue d'émotions et de tendresse, principalement parce qu'il s'arrête à l'image qu'il renvoie dans le cadre de son travail. Comme pour beaucoup de monde, une fois qu'il quitte son boulot, les contraintes qui s'y rattachent et qu'il enfile son costume de mari et de père, ou tout simplement son habit de jeune homme de vingt-six ans, il est une toute autre personne. Plus doux, plus drôle, plus humain en quelque sorte. Être privé de sa tenue d'avocat pendant sept semaines l'adoucit au quotidien et si Lloyd-l'avocat a envoyé des pères de famille ou des jeunes gens désespérés derrière les barreaux parce qu'ils ont enfreint la loi, face à Naveen il n'a aucune envie de se montrer insensible. « Dans ce cas je reste ! » dit-il avec un brin d'enthousiasme qu'il aimerait être communicatif mais dont il sait qu'il ne sera pas transmis à son ami qui est vraiment au bout du rouleau. « Ça a clairement de l'importance pour toi. » souligne-t-il quand Naveen rétorque que l'identité de la personne dont il parle n'est pas pertinente à la conversation. Parce qu'il ne veut pas se montrer trop insistant et qu'il serait de mauvais goût de faire remarquer à Naveen que supposer de ses capacités à comprendre les choses est un peu insultant. Lloyd ne relève pas ce qu'il perçoit comme une façon de le repousser, au contraire il se contente même de dire : « D'accord... » avec un sourire à la fois tendre et triste. Ce n'est pas le jour pour bousculer Naveen, pas qu'il y ait un jour pour ça, mais aujourd'hui n'est clairement pas le bon moment pour mettre les points sur les i. La conversation dérive sur sa fille et sur sa réalisation de la chance qu'elle a d'avoir. « Tous les jours je sais pas. Elle a ses moments où elle nous déteste comme tous les enfants. C'est plus sain comme ça. » fait-il serein, en écartant la conversation d'un geste désinvolte de la main. Lloyd et Arthur n'ont pas adopté pour que leur enfant leur soit reconnaissant, leur désir était -au départ- purement égoïste et s'ils ne peuvent plus s'imaginer vivre sans leur fille, celle-ci ne se souvient plus de son Asie natale. « Ça arrive à tous les parents je crois. » répond Lloyd quand Naveen, dont les pleurs se sont passablement apaisés avec l'étreinte qu'ils partagent, s'excuse des épreuves qu'Arthur et Snö ont eu à endurer au départ. Personne n'est responsable, ni eux, ni Mei, ni lui. La certitude que nourrit Naveen n'est pas fausse en soi, cette épreuve les a rapprochés tous les trois, elle a fait d'eux une famille même si Lloyd a eu pendant quelques temps l'impression d'être un peu en dehors, d'être la troisième roue du carrosse, la moins utile. « Surtout Arthur en fait. Avec moi ça a pris un peu plus de temps. » précise-t-il par souci d'honnêteté et parce que depuis il a rattrapé son retard et qu'il ne pourrait pas être plus proche de sa fille sans que la relation ne prenne un tournant malsain, trop fusionnel. La question que lui pose Naveen, à la recherche d'une certaine approbation, d'une confirmation, laisse Lloyd penaud. Il ne peut pas mentir à son ami. Alors il énonce la seule vérité qu'il connaisse à ce moment. « Je ne pense pas que tu te sentiras moins bien en tout cas. » dit-il, n'ayant jamais eu la sensation une fois au fond du gouffre que les choses pouvaient encore empirer. Le temps fait toujours son affaire et si les proverbes ont un minimum de vérité en eux, après la tempête qu'essuie Naveen en ce moment, viendra probablement le beau temps. Pas tout de suite, peut-être dans quelques jours, dans quelques semaines. « Je suis sûr qu'un jour ça ira un peu moins mal, et pareil le jour d'après, et encore celui d'après. » Le chemin vers le bonheur est semé d'embûches et si Lloyd-Snö comprend la difficulté à maintenir un rythme de marche quand tout semble contre soi, il ne veut pas que Naveen abandonne la possibilité d'un bonheur. Lorsque l'Indien parle de son père, c'est presque avec -ce que Lloyd identifie comme étant- du respect et de la crainte dans la voix. Preuve, s'il en fallait, qu'il accorde à son opinion de l'importance. « Ça demande du courage de montrer ce qu'on ressent, ton père aurait tort de prendre ça pour de la faiblesse. » le rassure Lloyd, se plaçant peut-être contre la figure d'autorité paternelle mais ne voyant pas de raison d'être d'accord avec une pression sociale qu'il refuserait de mettre sur les épaules de sa fille. Quant à la mère de Naveen, qui semble pleine de compassion et dont la relation avec son fils semble largement plus fusionnelle que celle qu'entretient l'Indien avec son père, Lloyd ne peut que dire « Je l'aime déjà ta mère. » avec un petit sourire. Parler de ses parents ne gêne pas Lloyd, ils sont parmi les personnes les plus importantes au monde à ses yeux et s'ils ont souvent critiqué ses choix de vie, sa façon de payer sa scolarité, la façon dont il a trouvé son mari, son orientation sexuelle au départ aussi. « Mes parents ? Ils sont géniaux ! Ma mère a arrêté de travailler pour s'occuper de mes frères et sœurs et moi il y a dix-sept ans, c'est la parfaite mère au foyer. Et mon père a vendu son entreprise à un grand groupe pour travailler pour eux et gagner assez d'argent pour qu'on vive tous confortablement. » raconte-t-il en se souvenant du jour, alors qu'il avait presque sept ans, où -comble du cliché dans une famille suédoise- Meinhard -le père- est rentré à la maison en annonçant qu'il avait vendu son entreprise de meubles au géant mondial Ikea et qu'on lui avait confié un bon poste en plus d'un gros chèque pour faire disparaître sa boutique et son entrepôt. Pour ce qui est de leur en vouloir... Lloyd aurait deux ou trois histoires à raconter, bien savoureuses, mais il n'a pas besoin d'entrer dans des détails sordides de leurs pires moments. « Ils ont failli ne pas venir à mon mariage parce qu'ils n'approuvaient pas la façon dont ça se passait. Ce que je comprends parfaitement. Ils ne voulaient pas que je me retrouve divorcé ou le cœur brisé. Mais finalement, ma sœur Althea leur a fait entendre raison. » explique-t-il avant d'ajouter parce que c'est une autre composante du malaise qui a rendu les relations entre son père et lui un peu difficiles pendant quelques mois -il y a six ans de ça- :« J'en ai voulu à mon père au début de ma relation avec Arthur parce qu'il lui a fait vivre des moments difficiles. On essaye de se marier entre Suédois, ou du moins entre personnes issues de familles suédoises, et mon père a toujours eu une dent contre les Danois, va savoir pourquoi. Alors que j'épouse un danois, sans l'avoir jamais rencontré... ça a été dur à encaisser. Heureusement Althea a épousé un Suédois de souche pour compenser. » La fille parfaite, celle qui n'a pas eu besoin d'un groupe d'experts et d'une émission de télé pour trouver le parfait mari. Elle a rencontre Gunvald lorsqu'ils étaient enfants, pendant leurs vacances chez les grands-parents paternels en Suède. Leur relation, une suite d'amours de vacances estivales interrompue par les dix mois de l'année où elle retournait à Minneapolis et qu'il restait à Uppsala, ne s'est réellement développée qu'une fois que Gunvald a déménagé aux États-Unis, il y a sept ans. « Mais non, je ne peux jamais leur en vouloir très longtemps. Parce que je les aime trop pour ça, d'abord, et puis parce que je ne suis pas très rancunier en dehors du monde du travail. » explique-t-il finalement. Ça étonnerait certains avocats de cabinet de savoir que Maître Blomqvist-Nielsen n'est au fond pas rancunier, vue l'agressivité qu'il démontre en les croisant dans les cours de justice, mais c'est là toute la différence entre l'avocat et le jeune homme derrière.

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