Boire un coup au bar-bibliothèque devant un bon bouquin, cela faisait pas mal de temps que cet idée trottait dans ma tête sans que je ne la mette pour autant à exécution. Or là, avec tout ce qui se passait au sein du nid d'amour, toutes ces histoires entremêlées les uns aux autres. J'avais bien besoin d'un petit remontant. "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" d'Harper Lee sous le bras, je me posais dans un canapé, une leffe ruby dans une main, l'ouvrage dans l'autre. Découvrir le contenu de ce livre dont on m'avait tant parlé me faisait un bien fou. Au détour d'une ligne, d'un paragraphe, je croisais des êtres tous plus étonnant les uns que les autres. J'étais plongé dans ma lecture quand je sentais comme une ombre sur moi. Je levais la tête, croisais le regard de Grey, lui souriais et demandais :
Tu veux quelque chose ? Le canapé ? Le livre peut-être ?
Je lui souriais, un brin de malice dans mon regard. Rajoutant comme ça, avec une voix de petite enfant, calme et espiègle :
À moins que mon court baiser lors du prime du dimanche d'il y a deux semaines t'es laissé un gout d'inachevé et que tu en veux un deuxième ?
Au fond, c'était la vérité, j'avais mal écouté les règles de Cupidon et avait embrassé Grey alors qu'il ne fallait pas le faire. Après l'avais-je fait exprès ? Peut-être, en tout cas c'est vrai que j'avais apprécié ce petit baiser. Grey étant le seul garçon du nid qui me plaisait bien, mais après, je ne parlais pas de sentiments, mon cœur et mon esprit restant tourné pleinement vers le sexe féminin.

Les hommes sur cette Terre sont tellement prévisibles, un simple compliment et voilà qu'il partent au quart de tour. Grey faisait partit de cette catégorie. Enfin, il faisait semblant de me faire croire cela. Son ton, sa manière d'être et de parler ainsi que le contenu de sa petite plaisanterie me fit bien rire.
Qui te dit que je ne suis pas depuis le début de l'aventure, une vilaine petite fille. Que j'essaye juste de passer pour plus douce que je ne suis en réalité.
Tout bien réfléchie ce n'était pas très loin de la vérité. Mais bon là, c'était un jeu, j'avais envie de m'amuser en compagnie de Grey. D'ailleurs c'était dans cette optique que je l'avais embrassé lors du prime. Comme ça, je bravais une règle de Cupidon et en même temps, je semais le trouble sur ma sexualité et me réalisait un petit kiff personnel. Car oui Grey était un beau garçon, après je n'avais aucun sentiment pour lui mais bon, c'était toujours plaisant de faire un baiser à un joli garçon, même sans aucun sentiment.
Gael continue de m'intéresser. Toi, c'est différent, c'était pour le jeu et puis après Gael et Khadi il y avait aucune autre fille qui m'intéressait. Je me suis donc rapprocher du mec qui physiquement parlant me plaisait le plus et pour qui j'aurais pu avoir des sentiments si la nature en avait pas décidé autrement…
Je me rendais bien compte que comme ça, je m'emmêlais légèrement les pinceaux.  Mais bon, c'était un peu fait exprès. En plus cela donnait des ailes à Grey, enfin ça c'est ce qu'il semblait me faire croire. Une petite montée d'orgueil pour le jeune homme qui me faisais tout autant sourire :
Tellement… Mais là, j'ai un peu peur pour tes chevilles. T'es sûr que tes chaussures ne vont pas exploser.
Il avait une si jolie paire de baskets cela aurait été dommage qu'elle soit déformé par ses petites chevilles  En plus de cela, la vantardise ne lui allait absolument pas au teint.  Après cela me fait aussi rire de le faire marcher un peu. J'avais pour habitude d'être assez taquine avec ceux que je considérais comme étant mes amis et j'étais plutôt heureuse de voir se trait de ma personnalité ressurgir, c'était la preuve que je me sentais de plus en plus à l'aise au sein du jeu.

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