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 zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen)

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Lawrence

Lawrence
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MessageSujet: zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen)   zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen) EmptyLun 25 Jan 2016 - 3:09

@NAVEEN & LAWRENCE
18:24 ~ 27/01, wednesday

Il avait repéré la tranche du DVD parmi les autres dans le meuble de la salle de détente. Zero Dark Thirty. Il en avait longuement entendu parler de ce film, évidemment, et pas forcément en bien, assurément ... Il en connaissait la trame sans même l'avoir vu parce qu'il avait tellement fait jaser, pro-torture ou bourré d'informations dont on ne savait pas comment elles avaient quitté le domaine du strictement classifié, secret défense. C'était un mot que Catherine avait toujours eu en horreur, secret-défense. Combien de temps tu t'absentes ? Secret-défense. Où est-ce que tu vas ? Secret-défense. Dis moi au moins le pays, ou le continent ? Je ne peux pas, c'est secret-défense. Les réponses à ses questions elle les trouvait parfois dans un bulletin d'information du journal télévisé, parfois pas, à l'époque où elle s'en inquiétait encore. Mais Lawrence n'était pas là, c'était tout ce qui comptait, il était ailleurs ... comme aujourd'hui. Aujourd'hui Lawrence était ailleurs, mais pas dans le même sens, il s'était laissé happé par le film avec la facilité du papillon de nuit qui ne parvenait à pas résister à la lumière. Il n'était pas très films de guerre, pourtant, et malgré ce qu'on pourrait s'imaginer. Y'avait ceux comme Josh et Rafa qui aimaient bien s'en faire un de temps en temps, pour l'ambiance et les souvenirs qu'ils pouvaient provoquer, qui s'abonnaient à Guns & Ammo et qui regrettaient probablement un peu, parfois, que tout cela soit derrière eux ; Parfois Lawrence se disait que s'il était resté Josh n'aurait pas terminé de la même façon, et pourtant au fond de lui il savait que cela n'aurait rien changé. Que cela aurait précipité sa chute, peut-être. Et puis il y avait ceux qui comme Lawrence tâchaient de ne pas trop y penser, et adoptaient un recul et une retenue dont ils avaient besoin pour laisser le passé où il était, pour le bon comme le mauvais. Et c'est bien parce qu'il s'était retrouvé happé par le film qu'il n'en regardait jamais, en temps normal, pour ne pas se retrouver comme ça, presque hypnotisé par l'écran tandis que défilaient les scènes sans qu'il ne sourcille, avec son air grave. Waterboarding, tempête de sable, black hawk, HK416, Neptune spear, que des mots familiers qui ouvraient parfois une case, ici et là, parfois suffisamment longtemps pour que les doigts du barbu à mesure que le film avançait viennent s'enfoncer dans le tissu du canapé. Zero dark thirty, et tandis qu'il observait l'assaut sous ses yeux Lawrence ne pouvait s'empêcher de songer au fait que les aspirants SEAL étudieraient l'opération Neptune spear de la même manière que lui et d'autres avaient étudié la bataille de Mogadiscio, parce que ce n'était pas tant le résultat que les tenants et les aboutissants, qui permettaient d'apprendre. Ses doigts s'écrasant contre l'accoudoir du canapé s'en étaient finalement détachés d'un seul coup, quand sentant une main se poser sur son épaule Lawrence avait relevé les yeux et trouvé Naveen, sans trop savoir depuis combien de temps il était là, au juste. Attrapant la télécommande il avait mis sur pause comme un môme qu'on aurait surpris en train de faire une bêtise, mais retrouvé instantanément l'air placide qu'il savait entretenir tandis qu'il faisait remarquer « Je ne t'avais pas entendu arriver. » Fait combiné probablement de l'absence de parole de Naveen et du fait que le barbu avait clairement l'esprit ailleurs, avant que son partenaire ne le sorte de sa torpeur apparente. « Ouais désolé, c'est un peu stupide ce que je viens de dire. » s'était-il rectifié tout seul en réalisant ce qu'il venait de dire compte tenu du gage que subissait Naveen depuis le début de la semaine. Un gage qui n'était pas pour arranger Lawrence non plus, à vrai dire, puisqu'il était évident que Naveen était celui des deux qui savait le plus y faire en terme de conversation. « Bah, ça te dit qu'on regarde un film ? A priori tu n'auras rien besoin de mimer, comme ça. » Et il pourrait plus vite remplacer le type armé toujours en pause sur l'écran, et que Lawrence souhaiterait faire disparaitre au plus vite maintenant que Naveen était dans les parages. « Et puis si ça peut t'éviter d'assister à une autre de mes tentatives foireuses d'essayer de faire la conversation pour deux ... » Chose qui depuis lundi matin était déjà arrivée plusieurs fois, on pouvait s'en douter. Lawrence se demandait si Rowan l'avait fait exprès, arriver avec sa rubrique en toute fin de prime, et empêcher ainsi Naveen d'éventuellement établir quelques codes et facilités qui lui permettraient de communiquer pour le reste de la semaine. C'eut été fort utile, pourtant.
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MessageSujet: Re: zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen)   zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen) EmptyLun 25 Jan 2016 - 6:03


Mercredi, troisième jour de la semaine. Troisième jour d'un gage plutôt handicapant surtout, pour l'indien, qui vivait inévitablement sa semaine au rythme de ce dernier, et voyait la plupart de ses habitudes bouleversée par le simple fait qu'il n'ait pas le droit d'user de la moindre prise de parole. Il ne pouvait plus dire bonjour à Scarlett, les matins où ils se retrouvaient dans la chambre réglisse au même moment, ni demander à Lawrence comment se passait sa journée lorsqu'après son rituel matinal ils finissaient par se croiser au détour d'un couloir, ou dans n'importe quel lieu où il s'attardait toujours volontiers, tout comme il ne pouvait plus proposer à Greta de déjeuner avec lui, comme c'était devenu une sorte d'habitude entre eux depuis quelques temps. Mais l'indien en venait surtout à se poser toutes sortes de questions plus ou moins existentielles, maintenant qu'il subissait ce gage depuis près de trois jours. Son indirection de formuler le moindre mot, était-elle valable uniquement auprès de ses camarades, ou bien se ferait-il taper sur les doigts par Rowan s'il lui prenait un beau matin l'envie de chantonner sous la douche ? Et l'animatrice considérerait-elle que son gage était raté s'il ne se montrait pas assez convaincant dans sa façon de mimer et qu'il passait sa semaine à tenter de se faire comprendre des autres sans toutefois y parvenir ? Voilà typiquement le genre de questionnements qui lui passaient par la tête lorsqu'il réfléchissait un peu trop, et c'était précisément le cas depuis qu'il avait gagné la salle de détente mais qu'il était resté à son seuil, stoïque, sans émettre le moindre son – forcément – mais sans chercher non plus à ce que sa présence se remarque d'une autre façon. Car si depuis dimanche soir, le plus gros dilemme de ses journées consistait à trouver un moyen de s'annoncer auprès de ses camarades tout en évitant de les faire sursauter, ici il n'avait pas encore envisagé de rejoindre le candidat qui se trouvait assis dans le canapé, face à un film auquel l'indien avait à peine prêté attention depuis son entrée dans la pièce. Car ce qu'il voyait, lui, c'était Lawrence, littéralement absorbé par ce qu'il avait sous les yeux, ce qui n'avait pas manqué de dessiner un sourire des plus attendris sur ses lèvres. Parce que cette scène, elle n'était pas sans lui rappeler la fois où ils s'étaient déjà retrouvés dans cette même pièce, un certain vingt-cinq décembre. Et s'il y repensait avec une nostalgie particulière, c'est autant parce qu'il s'agissait à ses yeux de l'un des moments clés de sa relation avec l'américain – l'un de ceux où sa carapace s'était peu à peu fissurée au profit d'une personnalité chaque fois un peu plus accueillante, et sensible – que parce que ce soir-là, il avait trouvé Lawrence seul face à un écran noir, à ruminer beaucoup de choses, et qu'il se réjouissait ici de le retrouver face à un film qui tendait visiblement à le passionner. Ce n'est alors qu'après quelques minutes qu'il se décida à s'approcher. Et s'il aurait pu contourner le canapé et apparaître directement sous ses yeux, c'est en douceur qu'il souhaita lui signifier sa présence, en se contentant de déposer une main sur son épaule, avec douceur, puis de lui sourire quand enfin leurs regards se croisèrent. La réflexion de l'américain lui arracha un rire muet, tandis qu'il mouva la tête pour lui signifier que ça ne faisait rien, qu'il n'était pas censé faire de ce gage une idée fixe, lui, et encore moins faire attention à ce qu'il disait. A sa proposition, par contre, c'est un sourire enthousiaste qu'il afficha et par un hochement de tête emballé qu'il accepta, tandis que sans se faire prier il avait déjà pris place à ses cotés, sur le canapé. Tournant son visage vers le sien, il inclina bientôt légèrement la tête puis fronça doucement les sourcils. Le désignant de son index, il ramena ses mains jusqu'à son propre visage et vint pincer le bas de ses joues tout en bougeant légèrement la tête, les yeux doucement plissés. C'était une chose que ses sœurs lui faisaient souvent, et qui selon elles signifiait littéralement « tu es craquant ». Et ici, c'est précisément ce qu'il essayait de faire comprendre à Lawrence, qu'il était craquant lorsque comme ici il tentait de s’accommoder de son gage, et de parer au fait que c'était généralement Naveen qui d'eux deux engageait le plus facilement la discussion. Lawrence n'avait rien à se reprocher, si ce n'est peut être de le frustrer malgré lui, parce que l'indien avait toujours un milliard de choses sur le cœur quand il était question de lui, et qu'ici il rêvait de lui dire de vive voix qu'il était vraiment nécessaire qu'il ne se dénigre plus aussi facilement. Ne sachant pas comment le lui faire comprendre, il resta simplement quelques secondes à le fixer, avec tendresse, avant que son regard ne se pose finalement sur l'écran qui leur faisait face. Sa mine dut se figer un petit instant, car jusqu'ici il n'avait pas particulièrement fait attention à ce que Lawrence était entrain de regarder, alors cette image d'homme armé figée sur l'écran, il ne l'avait pas forcément vu venir. Il savait, pourtant, que des films de ce genre existaient et qu'ils étaient plus susceptibles de plaire à Lawrence qu'à lui, mais il était toujours facilement embarrassé quand il était question d'armes, de violence, de choses auxquelles il peinait à croire, malgré toute la bonne volonté du monde. Reportant son attention sur Lawrence, il lui désigna l'écran d'un geste de la main, puis adopta une expression apeurée, tout en rapprochant ses mains de son visage pour feindre de se cacher les yeux. Est-ce que ce film fait peur ? C'était la question qu'il tentait de lui poser, parce qu'en soi il n'avait pas envie de l'interrompre dans son visionnage et accepterait volontiers de prendre ce film en route, mais peut être que Lawrence n'appréciait pas qu'il se blottisse contre lui avec effroi à chaque fois qu'il y aurait une fusillade ou un bruit un petit peu angoissant … C'est pourquoi il ramena bientôt ses mains tout contre son cœur, avant de fermer les yeux. Il les rouvrit après quelques secondes, puis mima un baiser silencieux, du bout de ses lèvres, avant de sentir ses joues s'empourprer légèrement. Ce qu'il essayait de lui faire comprendre, cette fois, c'est qu'il préférerait évidemment regarder un film où il serait question d'amour, d'une jolie romance entre des personnages qui porteraient des fleurs et non des armes. Un drame, une comédie … Il s'en fichait tant qu'il pourrait rêver et s'éprendre d'une belle histoire comme si c'était la sienne. Mais parce qu'il ne voulait rien lui imposer, et surtout pas un film qui lui vaudrait de s'ennuyer tout le long, l'indien bougea ses mains de façon à lui dire que quoi qu'il préfère, quoi qu'il veuille voir, il s'en accommoderait avec plaisir. Et puis, parce que maintenant il savait devant quel genre de film Lawrence s'était posé, et qu'il se demandait ce qu'il avait peut être pu éveiller en lui, l'indien osa le désigner à nouveau, avant de dresser le pouce de sa main droite, et de plisser le front d'un air soucieux. Est-ce que tout va bien ? Là était sa question.
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MessageSujet: Re: zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen)   zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen) EmptyMar 26 Jan 2016 - 7:05

Ce n'était pas nécessairement une bonne chose, que Lawrence soit si attentif au film qui défilait devant ses yeux. C'était même plutôt le contraire quand on savait que le barbu tendait généralement à avoir un peu de mal à tenir en place devant un film, l'immobilité finissant bien souvent par faire fourmiller ses bras et ses jambes, sa concentration baissant sensiblement à moins qu'il n'ait une excellente raison de rester attentif. Comme aujourd'hui, il était attentif, tout en ignorant la petite voix qui dans un coin de sa tête lui répétait que c'était une mauvaise idée. Et il avait finalement fallu l'intervention de Naveen, et de sa main glissant contre son épaule, pour sortir Lawrence de son début de torpeur et le pousser à appuyer sur le bouton pause de la télécommande, tandis qu'à la mine sans doute un peu crispée qu'il arborait quelques instants plus tôt succédait un léger sourire et une mine calme, à eux seuls vitrine de la manière dont Naveen arrivait à influer désormais sur son humeur par sa seule présence. Il ne l'avait pas entendu arriver, comme il venait de le faire remarquer avant de se rappeler que c'était justement le but, cette semaine, qu'on ne l'entende pas ... Ce qui n'était d'ailleurs ni pour plaire à Lawrence ni pour lui faciliter la tâche, à la fois parce qu'entendre la voix de Naveen commençait à lui manquer un peu et parce qu'il n'était pas des plus doués pour décrypter les mimes de son camarade et pour tenter de converser pour deux. Fronçant les sourcils il tentait d'ailleurs de deviner où voulait en venir l'indien en pinçant ainsi ses joues tout en le désignant « Celle qui s'occupait de nous quand on était mômes avait tendance à faire la même chose avec mes joues quand je rentrais de vacances ... avant de me dire que j'avais une petite mine et l'air beaucoup trop pâle, alors j'espère que ce n'est pas ce que tu es en train d'insinuer ? » Souriant d'un air amusé, le visage un instant attendri par les brides de souvenirs que provoquait sa précision, il avait fini par proposer à Naveen de lancer un film, à la fois désireux d'arrêter le DVD qu'il était jusque là en train de regarder avec une attention presque malsaine, et de trouver une occupation qui ne nécessite pas que son partenaire se fatigue à trouver des moyens détournés pour tenter de communiquer. De plus en plus semaine après semaines, Lawrence se félicitait de n'avoir jamais eu à utiliser le moindre joker lorsque Rowan lui avait soumis ses questions, et d'avoir ainsi échappé à un gage qui lui aurait sans doute donné du fil à retordre. Mais il estimait avoir payé sa part avec le gage hérité lors de la tombola, au fond. Naveen l'observant pendant quelques secondes sans rien dire Lawrence avait secoué la tête, légèrement, avant de le questionner « Quoi ? » d'un ton hésitant. C'était perturbant parce que Naveen, silencieux, lui donnait encore plus l'impression d'en penser plus qu'il ne voulait bien le dire. C'était toujours l'impression qu'il lui faisait lorsqu'il lui lançait ce genre de regard, mais cela lui semblait d'autant plus parlant - et frustrant - cette semaine. L'indien pourtant avait fini par le quitter des yeux, Lawrence malgré tout gêné en le voyant fixer l'écran ainsi, avant de lui mimer un sentiment de peur qu'il n'avait pour le coup pas eu trop de mal à identifier. « Ouais non, c'est hm ... on va mettre autre chose. » Il ne lui serait de toute manière jamais venu à l'esprit de continuer ce film-là en compagnie de Naveen, à la fois parce qu'il connaissait la réserve de son camarade concernant tout ce qui touchait aux armes et à la violence, mais aussi parce qu'il n'était pas à l'aise avec le fait qu'à l'écran se déroule un pan de ce qui avait fait sa vie par le passé, un pan qu'il ne se sentait pas forcément encore prêt à évoquer avec Naveen. Il ne tenait pas spécialement à ce que le candidat ait une vision un peu plus précise de ce qui avait rempli ses journées pendant une décennie, parce qu'il ne cautionnerait pas, c'était pratiquement une certitude. Récupérant la télécommande il avait appuyé sur le bouton stop, sans regret ; Il savait comment tout cela finissait, de toute manière, l'événement avait fait le tour des journaux du monde entier, ceux de chez Naveen aussi sans doute, et autant éviter au candidat la vision d'un bain de sang dont Lawrence ne doutait pas qu'il serait tout aussi réaliste que ce qu'il avait pu voir du film. Reprenant ses mimes, Naveen semblait vouloir faire état d'une préférence, Lawrence un peu dubitatif et se retrouvant à secouer légèrement la tête en avouant « Je ne suis pas très calé en cinéma, tu sais ... je n'ai pas vraiment le temps de me poser devant un film, et puis j'ai du mal à tenir en place aussi longtemps généralement. » C'était déjà un exploit, qu'il parvienne à tenir une heure de demi devant un Disney lorsqu'il s'agissait de faire plaisir à Rosie, alors un film encore plus long que cela c'était toujours un peu difficile. « Pourquoi tu ne nous choisis pas un DVD dans la bibliothèque ? Comme ça tu prends quelque chose qui t'inspire ... et si tu te sens d'humeur tu peux même essayer de me mimer le titre pour me faire deviner. » Sourire gentiment narquois, tentative secondaire pour noyer le poisson, et surtout manière de se défiler afin de ne pas conserver la pression de leur trouver un film qui les intéresse tous les deux. Autant que Naveen s'y colle, il serait de toute façon probablement le plus attentif des deux à ce qui se passait à l'écran. Au lieu de s'exécuter directement Naveen avait reporté son attention sur lui, son regard soucieux et ses sourcils froncés que Lawrence commençait à ne connaître que trop bien, avant de le voir lever un pouce. S'il allait bien ? « Oui, ça va. Pourquoi ? » Ramenant une jambe contre son torse il s'était enfoncé un peu mieux contre le dossier du canapé, tâchant d'adopter un air plus serein que celui qui de toute évidence rendait l'indien soupçonneux. Lui tendant la télécommande comme pour finir de le désigner nouveau maitre temporaire du lecteur DVD, il avait pincé légèrement ses lèvres l'une contre l'autre avant d'avouer « Vivement la fin de la semaine, je préfère quand c'est toi qui fait la conversation ... » On s'en doutait un peu, à vrai dire. « Je crois que Rowan a un peu trop profité de ta volonté de ne froisser personne. » Puisque c'était bien pour les trois questions négatives ainsi que pour celle un peu gênante que l'indien avec usé de ses jokers, soucieux probablement de ne pas plus mettre autrui dans l'embarras que lui-même.
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MessageSujet: Re: zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen)   zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen) EmptyMar 26 Jan 2016 - 21:30

C'est par une main déposée sur l'épaule de son partenaire que l'indien lui avait signifié sa présence, lui qui jusqu'ici avait veillé à rester parfaitement silencieux – en dehors même du fait qu'il ne puisse formuler le moindre mot – parce qu'il avait noté avec un certain ravissement que Lawrence semblait littéralement absorbé par le film qu'il avait sous les yeux, et qu'il s'était finalement laissé attendrir par cette scène, pendant de longues minutes qu'il avait simplement passées à l'observer, lui, sans trop faire attention à ce qui se jouait sur l'écran. Un écran qui se figea d'ailleurs sous la volonté de Lawrence, mais dont l'indien semblait toujours occulter la présence, lui qui s'amusa plutôt de la réflexion de son partenaire, qui semblait prendre son gage presque autant à cœur que lui, ou du moins s'en soucier suffisamment pour craindre de dire une bêtise, alors que s'il y avait bien une chose que l'indien espérait, c'est que Lawrence n'hésiterait pas à s'adresser à lui comme il en avait l'habitude, car ça n'était pas lui qu'on avait condamné au silence, et un muet c'était certainement déjà trop. Lawrence qui d'ailleurs alla jusqu'à remettre en question ses capacités à faire la conversation pour deux, ce qui l'attendrit encore davantage, tandis qu'entre temps l'indien s'était installé à ses cotés. Reproduisant des gestes qu'il connaissait pour les avoir souvent « subis », il désigna l'américain avant de se pincer les joues, cherchant par là à lui faire comprendre qu'aussi maladroit soit-il, il était des plus craquants. Mais à la façon dont Lawrence reprit la parole, il comprit que le dialogue promettait effectivement d'être corsé, ce qui cependant était loin de le décourager, bien au contraire. S'amusant de sa réflexion, il pensa un court instant à lui donner simplement tort – « non » étant un mot qu'il savait mimer d'au moins deux façons, à présent – mais préféra se jouer légèrement de lui, raison pour laquelle il garda un petit air énigmatique, avant d'approcher sa main du visage de son partenaire, et de laisser sa face dorsale à proximité de sa joue. De l'index de son autre main, il compara silencieusement leurs deux teints, l'un hâlé et l'autre un peu plus clair, forcément. Il resta ainsi quelques instants, puis haussa les épaules d'un air fataliste, sans toutefois pouvoir s'empêcher d'esquisser un sourire amusé. Parce que « pâle », Lawrence l'était forcément si on le comparait à l'indien, qui lui faisait une concurrence déloyale de par ses origines et le fait que sa peau ait bruni sous le soleil indien. Alors il avait bonne mine, ça ne faisait pas le moindre doute, ainsi ça n'est pas ce qui valut bientôt à Naveen de le fixer avec insistance, sans plus mimer quoi que ce soit. Lawrence l'interrogea, et il esquissa un sourire plus tendre, sans trop savoir s'il parviendrait à lui faire comprendre qu'il le trouvait décidément un peu trop dur avec lui-même. Alors il se contenta d'attraper sa main, doucement, et vint déposer un rapide baiser au centre de sa paume, relevant les yeux vers les siens tout en n'ayant rien perdu de sa mine souriante. Lawrence ne comprendrait probablement pas le sens de ce baiser, le fait qu'il symbolise en soi son envie de lui apprendre à s'aimer, à se considérer autrement, mais dans l'immédiat il aimait autant qu'il ne soit plus directement question des adjectifs qu'il s'était auto-attribué, et de sa façon de se dénigrer dès qu'il avait un reproche à se faire. Ils n'auraient que trop d'occasions d'évoquer toutes ces choses, il le savait. C'est alors par la suite un regard un peu décontenancé que l'indien posa sur l'écran, et sur ce qui s'y trouvait figé depuis quelques minutes, sans doute, mais qu'il ne remarquait qu'à l'instant. Une arme, c'est bien la seule chose qu'il voyait, et il est vrai qu'il ne mit pas longtemps à imaginer qu'un film de ce genre puisse l'effrayer, lui, c'est pourquoi les gestes qu'il mima ensuite furent empreints d'angoisse. Lawrence semblait déterminé à ce qu'ils regardent autre chose, et si dans un premier temps il s'était senti coupable de l'interrompre dans son visionnage, il devait avouer que la perspective de regarder une œuvre sentimentale, sur fond d'une jolie histoire d'amour, était beaucoup plus enthousiasmante pour lui. C'est alors ce qu'il tenta de lui faire comprendre, sans trop s'imaginer que Lawrence, lui, puisse avoir l'habitude de ce genre de films. Il le lui confirma d'ailleurs, allant jusqu'à lui confier qu'il n'était pas calé en cinéma, ce qui lui valut de sourire un peu plus. Se désignant, il mouva négativement la tête pour laisser entendre que lui non plus, en soi, n'y connaissait pas grand chose. Il connaissait quelques films bien de chez lui grâce à Rhea et Sunil, mais c'était à peu près tout. Exalté à l'idée de leur choisir un film, il tapa silencieusement dans ses mains, manifestant un vif enthousiasme, comme l'aurait fait un enfant – qu'il était sans doute encore dans sa tête – avant de se freiner, toutefois, au moment où il pensa bondir jusqu'à la collection de DVD. Car il repensa à la façon dont Lawrence avait pu être absorbé par le film devant lequel il l'avait trouvé, un film auquel il n'avait pas particulièrement fait attention au départ mais qu'il avait par la suite identifié comme une œuvre susceptible de faire écho, peut être, à une partie révolue de sa vie. Il savait très peu de choses de son passé dans l'armée, mais il n'était pas crédule au point d'ignorer que des armes, sans nécessairement en avoir lui-même utilisées, il en avait déjà approché de près. Alors oui, il désirait savoir si tout allait bien, car d'une part il ignorait quel rapport Lawrence avait réellement aujourd'hui avec son passé de soldat, et d'autre part il savait à présent que Josh, qui d'après ce qu'il avait compris était entré dans sa vie à cette époque, s'en était allé vers une nouvelle existence. Hésitant et un peu fébrile, l'indien tenta de reproduire ce qu'il lui avait semblé voir, furtivement, lorsqu'il était arrivé. Il déposa alors sa main sur le tissu du canapé, la resserrant sur celui-ci comme il avait cru voir les doigts de son partenaire s'y agripper un peu plus tôt. Relevant les yeux pour croiser son regard, il finit par sortir de sous son col la chaîne qu'il lui avait donnée, le jour de son anniversaire. Une chaîne qu'il avait à cœur de garder toujours sur lui, autant parce qu'elle représentait le plus beau cadeau qu'on lui ait jamais fait, que parce qu'elle rappelait une partie de la vie de Lawrence, dont il ne savait presque rien. Ce qu'il tentait alors de lui faire comprendre, c'est qu'il se demandait s'il y avait un rapport entre ce film – et la raison pour laquelle il avait pu vouloir le visionner – et son passé. Ne souhaitant toutefois pas le mettre mal à l'aise, il le dispensa d'un nouveau jeu de mimes, et s'empara plutôt de la télécommande que Lawrence lui tendit, avant que sa mine ne redevienne plus sereine, plus amusée aussi, suite à ses réflexions. Hochant la tête à l'idée que Rowan ait pu profiter de son envie de ne froisser personne, il resta les lèvres pincées pendant quelques secondes, avant d'oser dresser à nouveau son pouce, mais cette fois pour faire allusion à la « première » question qu'il s'était vu poser, par l'animatrice. Bougeant sa main avec hésitation, il tenta de lui dire qu'il n'était même pas certain d'avoir compris ce qu'on lui demandait, car sans doute avait-il encore interprété la question un peu trop littéralement. Dormir dans une baignoire, il ne souhaitait ça à personne, mais pourtant il n'avait donné aucune réponse, précisément parce qu'il s'était douté que ça n'était pas aussi simple. Finissant par se lever avec entrain, il marcha jusqu'à la bibliothèque et examina plusieurs DVD, ceux qui à première vue pourraient correspondre à l'idée qu'il se faisait du film idéal à regarder cette après-midi, en compagnie de Lawrence. Un film plus niais qu'autre chose, peut être, et qui sans doute ne transcenderait pas l'américain. Mais il avait besoin de s'évader, comme il n'en avait plus forcément l'occasion depuis qu'il lisait beaucoup moins, et quitte à passer un beau moment, il aimait autant que ce soit auprès de son partenaire. Après quelques secondes d'intense réflexion, c'est un titre en particulier qui attira son regard. Lost in translation, ça n'était pas sans faire écho à quelque chose qu'il ne connaissait que trop bien, et ça avait même un double sens assez amusant. D'une part, ça lui rappelait ses premiers jours ici, lorsqu'il peinait parfois à comprendre tout ce qu'on pouvait lui dire, qu'il se méprenait sur le sens de certains mots, et qu'il tentait d'apprendre de nouvelles choses, à chaque échange. Et d'autre part, ça avait aussi un coté ironique, cette semaine, car il se sentait finalement un peu incompris de tous, à gesticuler pour livrer le fond de ses pensées sans jamais tellement parvenir à échanger comme il le voudrait. Alors oui, ce titre lui plaisait bien, et le peu de choses qu'il apprit au moment où il s'intéressa au résumé du film le convint encore davantage qu'il avait là celui qu'il leur fallait. Une rencontre inattendue, un choc des cultures, une romance qu'on présentait comme platonique mais dont on espérait certainement beaucoup plus … Ça lui parlait, inévitablement. Il se redressa alors, mit le film en route puis retourna s’asseoir aux cotés de Lawrence. Un sourire toujours accroché à ses lèvres, il sortit le petit calepin qu'on l'avait autorisé à utiliser avec parcimonie, et y inscrivit simplement « 1h42 », qu'il fit lire aussitôt à son partenaire. Il avait conscience que le film qu'il venait de lancer ne lui plairait peut être pas autant qu'à lui, alors il aimait autant qu'il sache qu'il n'aurait qu'un peu plus d'une heure et quarante minutes à passer devant cet écran, et aux cotés d'un Naveen sans doute un peu émotionné. Le film commença alors, et si la première séquence – troublante, mais pas dans le bon sens du terme pour lui – eut le don de l'inquiéter quant au choix qu'il avait pu faire, la suite, elle, ne mit pas longtemps à le passionner. Il avait beau être lui-même asiatique, il ignorait tout de la culture japonaise, car il y avait tout un monde entre l'endroit où il avait grandi et celui qu'il voyait défiler à l'écran. Ces buildings, ce coté très urbain qu'il n'avait jamais connu avant d'arriver à Bangalore … Oui, ça le dépaysait. Et ça dépaysait aussi le personnage principal, de qui il se sentait du coup encore un peu plus proche. Tournant son visage vers celui de Lawrence, il tenta d'y lire une réaction, bonne ou mauvaise, une preuve que ce film ne le laisserait pas indifférent, qu'il éveillerait quelque chose en lui, peut être, quoi qu'il finisse au fond par lui inspirer.
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MessageSujet: Re: zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen)   zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen) EmptyVen 29 Jan 2016 - 3:54

Si Lawrence s'était d'abord montré particulièrement absorbé, sa concentration avait eu vite fait de se détourner de l'écran de télévision dès lors que Naveen était venu troubler le silence et la solitude de la pièce. Et le barbu lui-même avait conscience que c'était peut-être pour le mieux, son inconscient se chargeant de lui donner l'impulsion nécessaire pour attraper la télécommande et mettre sur pause, quittant ainsi l'état de conscience relative dans lequel venait de le surprendre Naveen. Très vite cela dit le gage de l'indien lui était revenu en mémoire, en même temps que la frustration causée par le fait qu'il avait depuis le début de la semaine l'impression de perdre un temps infini à tenter de comprendre ce que cherchait à lui dire Naveen, réduisant sensiblement la possibilité d'avoir une vraie conversation. Et il ne pensait pas que cela le chamboulerait autant, à la base, puisque lorsque rien ne l'y obligeait Lawrence savait se montrer moins bavard et se contentait très bien du silence ... mais il semblerait que son camarade ait eu cet effet sur lui, l'envie d'avoir de vraies conversations plus uniquement ponctuées de blancs et de monosyllabes. Aux yeux de Naveen Lawrence n'en disait probablement toujours pas assez, mais s'il avait eu l'occasion de l'observer dans son élément naturel, de voir qui il était et comment il se comportait à l'extérieur du nid, il réaliserait que le Lawrence auquel il avait affaire depuis quelques semaines représentait déjà à lui seul un véritable progrès. Les choses n'avaient pas toujours été ainsi, pourtant, elles l'étaient simplement devenues, et c'était encore en espérer un peu trop que d'attendre de Lawrence qu'il retrouve l'enthousiasme et la spontanéité qui le caractérisaient à une époque. Aujourd'hui un de ces sourires calmes comme il était en train d'en adresser un à Naveen représentait déjà beaucoup. Sourire qui rapidement s'était mué en air perplexe, Lawrence bien forcé de constater qu'il peinait à décrypter les gestes et les expressions que Naveen utilisait pour tenter de se faire comprendre. Se hasardant à une réponse sans être certain d'avoir compris la question, il avait laissé echapper un rire lorsque Naveen, approchant la paume de sa main près de son visage, avait comparé leurs deux carnations comme pour confirmer la paleur supposée de l'américain. « Oui enfin, la concurrence que tu me fais est un peu déloyale, désolé de te le dire. » Il tentait de comparer l'incomparable, sans que Lawrence n'obtienne donc de plus amples explications sur ce que tentait de lui dire son camarade en premier lieu. Il ne s'était pas senti beaucoup plus avancé d'ailleurs lorsque Naveen avait attrapé sa main pour y déposer ses lèvres sur la paume, furtivement, le laissant quelques instants interdit parce qu'il ne savait pas comment l'interpréter ou ce qu'il était censé y comprendre. Faute de mieux il avait resserré ses doigts autour de ceux de son camarde, les gardant ainsi quelques secondes tandis que son sourire se faisait un peu plus profond, moins léger. Celui de Naveen en revanche s'était évaporé à la seconde où il avait posé les yeux sur l'écran de la télévision, Lawrence un peu mal à l'aise et récupérant la télécommande pour appuyer sur stop, proposant d'emblée de mettre un autre film. Il savait qu'il n'aurait pas de mal à convaincre Naveen, et ce dernier en effet semblait même suffisamment enthousiaste pour que Lawrence le laisse en charge du choix du film, lui tendant la télécommande comme pour officialiser le partage des tâches. "Lui non plus" c'était tout ce qu'il avait retenu de la suite de ses gesticulations, en déduisant que lui non plus n'était pas trop au point question cinéma, mais à en juger par la manière dont il venait de frapper dans ses mains cela ne semblait pas suffisant pour le dissuader, et Lawrence lui avait laissé échapper un léger rire devant tant d'enthousiasme. Croyant le problème réglé il avait pourtant observé Naveen s'immobiliser, reprendre son air soucieux et le fixer à nouveau, provoquant chez lui un regard interrogatif. Il l'avait regardé enfoncer ses ongles dans le tissu du canapé en fronçant les sourcils, et sans se rendre compte que par automatisme sa propre main en avait à nouveau fait de même, le fait de découvrir que Naveen portait toujours sous son vêtement la plaque qu'il lui avait donné lui pinçant le cœur un instant. « Oh, non ... enfin oui, mais j'ai pas ... participé à ça. » Quoi que, même si tel avait été le cas la réponse de Lawrence n'aurait pas été différente, et ni Naveen ni personne ne lui aurait fait cracher le morceau. Secret-défense, toujours, et l'indien entendrait cette excuse en guise de justification bien assez tôt. « Oublie, j'étais juste curieux, je regarde pas trop ce type de films en temps normal. Mais je suppose que ça ne te chagrinera pas trop d'opter pour quelque chose d'un autre genre ? » Il jouait un peu avec lui, pour noyer le poisson et surtout pour le persuader de passer définitivement à autre chose en leur choisissant un film qui, s'il n'intéressait pas Lawrence, suffirait au moins à lui faire penser à autre chose. Se calant un peu mieux dans le canapé, ramenant une jambe contre son torse, il avait observé Naveen en silence tandis qu'il lui tournait le dos et inspectait les rangées de DVD avec attention. Il avait rarement l'occasion de le faire à son insu, Naveen était perspicace et donnait l'impression d'avoir des yeux partout, et il ne savait pas pourquoi la perspective lui avait arraché un fin sourire, avant que l'indien ne se retourne à nouveau, en ayant visiblement fait son choix. La jaquette de DVD ne lui dit rien, le titre seulement vaguement, probablement à rajouter à la longue liste des films supposément connus mais qu'il n'avait jamais vu. « Ça va, je pense que je devrais réussir à me tenir tranquille pendant une heure et demi. » qu'il avait par ailleurs fait remarquer avec amusement tandis que Naveen sortait son petit calepin pour lui indiquer la durée du film. Mais son camarade voyait juste une fois encore, en se figurant qu'il aurait été compliqué d'obtenir de lui qu'il se montre attentif pendant un film trop long ; Il peinait à comprendre comment on pouvait rester durant deux heures et demi ou trois heures assis dans un canapé. Se décalant un peu sur le canapé pour laisser la place à Naveen de s'installer, le barbu avait tenté de faire preuve de bonne volonté en se montrant attentif, troublé un peu sans doute par la manière dont il lui était possible de compatir avec le héros. Avec son amertume, son air de ne pas savoir quoi faire de sa vie, et ces erreurs qu'il faisait sciemment avant de tenter de recoller des morceaux qu'il avait presque pris plaisir à détruire. Au fil des minutes il s'était laissé glisser contre le dossier du canapé, plus attentif qu'il ne l'aurait cru, et contre l'épaule de Naveen, un peu. Et finalement lorsque le générique de fin avait commencé à défiler il était resté pensif un instant, avant de relever les yeux vers Naveen « C'est pas le genre de fin que tu espérais. Pas vrai ? » Il parlait à voix basse, sans trop savoir pourquoi. Et en oubliant une nouvelle fois plus ou moins que Naveen n'avait pas l'usage de la parole. Il aimait les fins heureuses, Naveen, les happy ends dont on doutait qu'elles puissent exister réellement dans la vraie vie, pas les fins douces-amères et en demi-teintes comme celles-ci ... à moins que Lawrence se trompe. Il attendait, silencieusement, que Naveen le contredise ou non. Et tendant la main vers son col il avait attrapé à son tour la chaîne qui dépassait légèrement, l'inspectant du bout des doigts pendant quelques instants « Ça me fait plaisir, que tu la portes. » Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il le fasse, quand il la lui avait donnée. A ce qu'il la garde à l'abri dans un coin, assurément, parce qu'il ne la lui aurait pas donné s'il n'avait pas eu la certitude que Naveen en saisirait la valeur sentimentale et en prendrait soin, mais il n'attendait pas non plus de lui qu'il la garde sur lui en permanence.
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MessageSujet: Re: zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen)   zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen) EmptySam 30 Jan 2016 - 7:26

Lawrence était craquant. Ce n'était pas une chose qu'il découvrait à l'instant, mais c'était néanmoins un détail qui lui sautait tout particulièrement aux yeux maintenant que son partenaire semblait prendre à cœur le fait qu'il ne puisse pas parler et s'inquiète de devoir faire la conversation pour deux. L'indien ne s'étonnait plus vraiment de sa tendance à se dénigrer, à force, pour autant il n'aimerait pas que Lawrence s'imagine que la maladresse dont il pourrait faire preuve en tentant de parer à son gage – et au fait que l'indien était celui des deux qui avait le plus de facilités à faire la conversation – lui vaudrait d'être ridicule ou de gâcher quoi que ce soit. Au contraire, si cette semaine peu de choses tendaient à lui faire oublier qu'il était condamné à garder le silence jusqu'au prochain prime, le fait de voir Lawrence chercher ses mots l'avait déjà attendri plus d'une fois ces derniers jours, et c'était encore le cas cette après-midi. C'est ce qu'il tenta alors de lui faire comprendre, mais certains gestes n'avaient visiblement pas la même signification d'une personne à une autre, car tandis qu'il s'était pincé les joues en repensant à ses sœurs et à ce qu'elles cherchaient à lui dire chaque fois qu'elles le traitaient comme l'enfant qu'il n'était plus, Lawrence, lui, laissa entendre que ce genre de choses étaient plutôt synonymes de « mauvaise mine », chez lui. Il n'en fallut pas davantage à l'indien pour s'amuser de la situation, lui qui bientôt approcha sa main de la joue de son partenaire pour feindre de comparer la couleur de leurs peaux, et ainsi donner l'impression que le teint de l'américain était véritablement pâle. En vérité, c'était celui de l'indien qui présentait les caractéristiques des peaux orientales, et était donc naturellement un peu plus foncé. On pouvait alors définitivement parler de concurrence déloyale, ainsi c'est un sourire doucement amusé qu'il esquissa à la remarque de Lawrence, tandis qu'il s'empara bientôt de son calepin pour venir y esquisser deux silhouettes, qu'il surplomba d'un large soleil, avant de simplement ajouter « Bangalore » en bas de la page, et de tendre le tout à son partenaire. Ses lèvres dessinaient cette fois une petite moue malicieuse, car il cherchait ici à lui faire comprendre qu'en passant un peu de temps avec lui à Bangalore – ou bien ailleurs, mais il pensait en premier lieu à l'endroit où il vivait à l'heure d'aujourd'hui – Lawrence aurait vite fait de prendre quelques couleurs. Peut être pas au point de l'égaler, mais il est certain que sa peau ne mettrait pas longtemps à se colorer sous l'ardent soleil du Karnataka. Et si la mine de Naveen affichait finalement une certaine émotion, c'est parce qu'en soi cela faisait suite à ce que Lawrence lui avait confié quelques temps auparavant, quant à l'idée qu'il n'avait jamais été en Inde. La visite de ce pays ne pourrait qu'être pleinement enrichissante pour quelqu'un comme lui, qui ne semblait pas s'accorder beaucoup de temps pour souffler en dehors de cette aventure, une chose à laquelle l'indien comptait alors veiller personnellement. Et si par la suite il fixa son partenaire avec insistance, c'est simplement parce que ça lui faisait décidément de la peine que Lawrence se reproche toutes sortes de choses. Mais incapable de le lui faire comprendre par le biais d'un jeu de mimes qui ne rendrait pas nécessairement compte de ce qu'il avait sur le cœur, il préféra s'emparer de sa main et venir déposer un baiser au creux de sa paume, dans un geste symbolique qui échapperait certainement à Lawrence, mais qui n'en était pas moins riche de sens. Sentant les doigts de l'américain se resserrer sur les siens, l'indien fut empli d'une douce émotion, qui caressa son cœur et le laissa incapable de tout mouvement pendant quelques secondes, durant lesquelles son regard se perdit simplement dans le sien. Mais lorsque ses yeux quittèrent ceux de Lawrence, ce fut pour se déposer sur l'écran qui leur faisait face, et la vision qu'il eut à ce moment-là lui valut d'afficher une mine un peu plus angoissée. Son partenaire proposa heureusement de visionner un autre film, ce qui ne mit pas bien longtemps à le convaincre, lui qui serait forcément un peu plus à l'aise devant une œuvre romantique, d'une part parce qu'il ne serait pas question d'armes ou de la moindre forme de violence, et d'autre part parce qu'à l'instar des romans qu'il avait lu étant plus jeune, il y avait de grandes chances pour que ce genre de films attendrissent son cœur de grand sentimental. Parce qu'en l'état, il était lui-même aussi peu calé en cinéma que Lawrence semblait l'être, ce qui toutefois ne l'empêchait pas d'être particulièrement enthousiaste à l'idée de leur choisir un film. Mais alors qu'il aurait pu s'empresser de rejoindre la bibliothèque pour faire son choix, l'indien prit quelques secondes pour poser sur Lawrence un regard un peu inquiet, avant de se voir demander ce qui pouvait le rendre soucieux. Imitant alors les doigts de son camarade tels qu'il les avait vus se refermer sur le canapé quelques instants plus tôt, il ne tarda pas à sortir la chaîne qu'il portait toujours autour du cou, et qui à elle seule faisait directement référence à toute une partie de la vie de Lawrence, qu'il ne connaissait qu'à travers cette petite plaque des plus symboliques. Lawrence lui assura n'avoir jamais participé à « ça », et bien qu'il ne soit pas certain de comprendre ce que ça signifiait précisément, sa mine s'était détendue tandis que lui avait été doucement rassuré. Peut être parce qu'il aimait du coup se dire que l'américain n'avait pas pris ce film trop à cœur, bien qu'il n'en ait pas la moindre certitude, et ne pense pas être en droit d'insister. Il se contenta alors de hocher la tête, après avoir retrouvé le sourire, lorsque son partenaire supposa qu'il ne regretterait pas de mettre autre chose. Ainsi quitta-t-il enfin sa place, à nouveau des plus enjoués, pour rejoindre l'emplacement des boîtiers à DVD, qu'il examina avec une attention solennelle, sans doute parce qu'une partie de lui espérait que son choix, sans nécessairement subjuguer Lawrence, lui vaudrait malgré tout de passer un bon moment. C'est alors pour Lost in translation qu'il s'était décidé, un film dont il ignorait tout, à l'exception de ce qu'il en avait appris en lisant brièvement le résumé. C'était ce qui l'avait convaincu de le choisir, et qui lui avait aussi valu de regagner sa place avec enthousiasme, cette fois encore, après qu'il ait lancé le film. Informant Lawrence de la durée de ce dernier, il s'amusa de sa réponse, avant de reporter son attention sur l'écran, et sur les images qui y défilèrent bientôt à une vitesse invraisemblable, tant ce film parvint à le happer, et à le toucher en plein cœur. Ce n'était pas la comédie pleine de bons sentiments qu'il avait imaginé visionner ce soir, pourtant – le film étant en soi plus dramatique qu'autre chose – mais l'exotisme particulier qui s'en dégageait, et l'attraction aussi inattendue que bienveillante entre les deux personnages l'avaient passionné du début à la fin. Souvent il s'était pincé les lèvres de les voir égarés, dépaysés, soumis à des questionnements qui ne trouvaient pas vraiment de réponse. Mais c'est le plus souvent un sourire tendre qui s'était dessiné sur ses lèvres, car même s'il n'était pas question de la dimension romantique qu'il aurait aimé trouver dans un coin de cette histoire, cette dernière était parvenue à dépeindre une réalité troublante, qui lui parlait plus qu'il ne se l'avouait sans doute. La fin était alors arrivée plus vite qu'il ne l'aurait pensé, et c'est un Naveen quelques peu troublé qui avait laissé son regard se détacher de l'écran, et qui à ce moment-là avait réalisé que Lawrence, qu'il avait plus d'une fois observé durant le film, s'était rapproché de lui, sans doute inconsciemment. Son émotion était palpable, si bien que le sourire qu'il esquissa suite à sa question fut quant à lui particulier. Mouvant doucement la tête pour lui confirmer qu'il aurait effectivement espéré une autre fin, il désigna ensuite l'écran – sur lequel défilait toujours le générique – puis tenta de lui faire comprendre à travers des gestes sans doute approximatifs que cette fin n'était pas nécessairement la fin de l'histoire qu'ils avaient vu éclore, et qu'ils étaient en droit de penser – ou tout du moins d'espérer – que le plus beau de ce récit se déroulerait loin de leurs yeux et de cette fin qui n'en était pas forcément une, en soi. N'aimait-il pas penser, après tout, que les relations qu'il avait noué dans le nid connaîtraient une suite, une fois l'aventure terminée ? Que Lawrence et lui, en l'occurrence, auraient l'occasion de vivre beaucoup d'autres choses ensemble ? Si, bien évidemment. Restant pensif quelques secondes, il sentit bientôt la main de l'américain sortir de sous son col la chaîne qu'il avait lui-même manipulé un peu plus tôt, et c'est alors un regard troublé qu'il posa sur son partenaire, avant que celui-ci ne souffle quelques mots qui virent dessiner sur ses lèvres un sourire radieux. Cette confession était précieuse, parce que Lawrence n'était pas du genre à se livrer facilement, et que l'indien avait ici l'impression qu'il lui laissait entrevoir une partie de son cœur, et ce que certaines choses pouvaient y provoquer. Il resta alors un court instant à simplement l'observer, avant de récupérer son calepin. Peinant à quitter Lawrence des yeux, il finit par y écrire « porte-bonheur », avant de le lui faire lire, toujours souriant. Ramenant une main contre son propre cœur, il tenta de lui faire comprendre que cette chaîne avait décidément un symbolisme particulier pour lui, notamment parce qu'il croyait en son pouvoir de protection. Ce que Lawrence lui avait confié comme une légende était resté dans son esprit, et ne l'avait jamais quitté, à l'image de cette chaîne qu'il ne retirait que pour faire sa toilette. Parce qu'il aimait penser que la petite plaque qui s'y trouvait accrochée, gravée au nom de Lawrence, le protégerait au même titre que les dieux qu'il priait chaque jour. Laissant par la suite son autre main s'emparer à nouveau de la sienne, il encercla le poignet de l'américain à l'aide de ses doigts, comme un bracelet symbolique. Car c'est à un bracelet qu'il cherchait justement à faire allusion. A celui qu'il lui avait donné, quelques semaines auparavant, pour qu'il en fasse cadeau à Rosie. L'indien souriait en se souvenant combien il avait peiné à lui faire accepter ce cadeau, et rêvait de voir un jour cette enfant porter ce bijou. Et pas seulement parce qu'il symbolisait son envie de les rapprocher, Lawrence et elle. Car tandis que son stylo n'avait pas quitté sa main droite, l'indien vint bientôt dessiner le bracelet en question, dont il avait un souvenir absolument intact, avant de pointer du doigt le capteur de rêves qui se trouvait en son centre – une sorte de petite toile d'araignées ornée d'une perle brune – dont il lui avait déjà parlé. Ce capteur de rêves était aussi une sorte de porte-bonheur, dans une culture comme la sienne où l'on accordait un symbolisme particulier au sommeil, à l'inconscient, à l'esprit endormi mais pas inactif. Ses yeux relevés vers les siens, il reprit finalement la page où il venait de faire son croquis, pour cette fois y inscrire « Rosie I, Naveen I », en symbolisant à travers chaque bâton le « porte-bonheur » que chacun avait – ou aurait – en sa possession. Il restait alors Lawrence, à qui il pourrait offrir toutes sortes d'objets au moins aussi symboliques que ce bracelet, mais à qui il réservait en vérité un porte-bonheur bien particulier. Son autre main glissant alors jusqu'au creux de celle de Lawrence, il laissa ses doigts s'entremêler aux siens, sans plus les lâcher, et resta ainsi quelques instants, à simplement lui sourire. Et puis, bientôt, il laissa sa tête se déposer au niveau de son épaule, avec chaleur, et poussa un soupire silencieux. Il lui avait déjà dit qu'il aimerait être celui qui l'ouvrirait au bonheur, quels que soient sa forme et le temps qu'il mettrait à l'accepter. Il lui avait aussi confié qu'il veillerait à ne jamais s'éloigner de lui, à toujours être présent, quitte à se faire du mal pour s'assurer qu'il allait bien, lui. Qu'il n'était jamais seul, surtout. C'était le rôle d'un porte-bonheur qu'il voulait jouer auprès de lui. Alors Lawrence n'avait probablement pas besoin d'une chaîne, ou bien d'un bracelet, pour se sentir protégé. Et l'indien, lui, n'avait sûrement pas besoin de le lui écrire pour qu'il le sache.
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MessageSujet: Re: zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen)   zero dark thirty, 18:24 - 27/01 (naveen) EmptyDim 31 Jan 2016 - 18:00

Il avait bien conscience d'avoir sans doute mal interprété ce que Naveen souhaitait lui dire à la base, mais puisque l'indien ne semblait pas décidé à vouloir rectifier le tir et se faisait à la place un malin plaisir de se moquer gentiment de lui, Lawrence n'avait pas insisté. Ce n'était pas la première fois depuis le début de la semaine que Naveen et lui peinaient à communiquer, et sans doute pas la dernière non plus compte tenu du fait qu'ils n'en étaient qu'au mercredi … Pour l'un devoir se passer des mots qu'il maniait toujours si bien était sans doute un handicap de taille, pour l'autre tenter de compenser en n'étant de base doué ni avec les mots ni avec les gestes n'était pas une mince affaire non plus. Mais preuve que Naveen parvenait à avoir sur Lawrence une influence déjà positive, là où le fait que les choses n'aillent pas dans son sens aurait pu suffire à le contrarier et à réveiller sa mauvaise humeur, la chose avait aujourd'hui plutôt tendance à l'amuser, bien qu'un vague sentiment de soulagement ne se soit emparé de lui lorsqu'il avait vu son camarade sortir son calepin et y griffonner quelque chose dessus. C'était la solution de facilité, certes, mais Lawrence s'en moquait assez du moment qu'il obtenait l'information qui lui manquait pour comprendre ce dont Naveen parlait. Pourtant en lisant le mot inscrit sur le papier il avait froncé les sourcils en relevant les yeux vers lui, sans vraiment comprendre quel était le rapport entre la ville d'où venait l'indien et le reste de la « conversation » qu'ils étaient en train d'avoir. « C'est quoi le ra- … ah non c'est bon, je vois. » Définitivement, ce gage était la preuve ultime que Rowan n'avait pas que des bonnes idées. En réalité du point de vue de Lawrence elle en avait même eu plus de mauvaises que de bonnes, depuis le début de la saison. « Tu as un bon guide touristique à me proposer, j'espère ? » avait-il en tout cas repris d'un ton amusé, pour en revenir à ce qu'il venait donc de comprendre comme étant une proposition, sous couvert d'excuse, visant à le persuader de poser momentanément ses valises dans le pays d'origine de son camarade. Une perspective qui l'intimidait – fait rare – autant qu'elle le rendait curieux. « Ceci dit je crois que j'ai un peu de marge, avant de te faire concurrence. » pour en revenir à cette histoire de carnation.  Laissant échapper un nouveau soupir amusé il avait proposé de regarder un film, activité qui ne nécessitait pas que Naveen gesticule pour tenter de se faire comprendre, pas plus qu'elle ne nécessitait que Lawrence plisse les yeux d'un air perplexe pour tenter de comprendre. Lâchant la main qu'il serrait jusque là doucement entre ses doigts, renonçant à tenter de deviner ce qui se cachait derrière le regard que son camarade lui lançait – par facilité, mais pas uniquement – il lui avait tendu la télécommande après avoir définitivement arrêté le DVD qu'il regardait avant l'arrivée de Naveen. Il en avait suffisamment vu pour s'être fait une idée du film, ce qui était son but à la base, et très loin de lui l'envie de vouloir imposer au candidat un film qui paraissait à ce point contraire à ses principes. Éludant par ailleurs l'air interrogatif qui lui était adressé, parce qu'il ne souhaitait pas s'aventurer en terrain glissant actuellement et surtout pas avec son camarade, il lui avait tendu la télécommande comme pour signifier qu'il était temps pour lui de leur choisir un film, chose à laquelle le candidat s'était enfin attelé sous le regard attentif du barbu. Lost in translation, c'était ce qu'indiquait le boîtier du DVD, et si le titre sonnait vaguement familier Lawrence n'avait pas le moindre doute quant au fait qu'il n'avait jamais vu ce film ; Sa culture cinématographique étant de toute façon relativement réduite, il ne prenait que trop peu souvent le temps de se poser devant un film quel qu'il soit. Il avait rarement le temps pour ça, et rester assis dans un canapé plusieurs heures relevait de toute façon pour lui du calvaire plus que d'autre chose, un autre fait que Naveen semblait avoir deviné puisqu'il lui avait précisé la durée du film comme pour essayer de le rassurer. Soit, pour une heure et demi il était sans doute capable de faire un effort et de se tenir tranquille. Étonnamment il avait même fini par se prendre à l'histoire et par développer  une certaine compassion vis-à-vis des deux héros – surtout lui – et de leurs déboires. La fin l'avait laissé songeur, sans doute parce que sans être une fin heureuse elle faisait une fin plutôt réaliste, les deux options ayant rarement l'occasion de pouvoir aller de paire aux yeux de Lawrence. Relevant les yeux vers Naveen, réalisant seulement à ce moment-là qu'au fur et à mesure du film la proximité entre eux avait augmenté sans trop pouvoir dire si c'était de son propre fait ou de celui de son camarade, il avait gagé sur le fait que la fin qu'ils venaient d'observer n'était pas celle que l'indien espérait. Naveen était un optimiste, Lawrence n'avait aucun doute quant au fait qu'il était partisan des fins heureuses. Vraiment heureuses. L'observant avec attention il tentait de deviner les intentions dans les gestes de son camarade, de comprendre ce qu'il voulait dire, là où il voulait en venir. Il n'était pas d'accord avec la fin, semblait-il, ou alors pas d'accord sur le fait que ce soit la fin … Un peu de réflexion et Lawrence en avait conclu que tous ces gestes tendaient simplement à signifier que la fin du film ne sous-entendait pas forcément que plus rien ne se passe ensuite, que peut-être l'imagination du spectateur pouvait servir à faire le reste du travail. « Aucune cause n'est jamais perdue avec toi, c'est ça ? » Il demandait cela d'un air amusé, mais il y avait un fond de sérieux dans sa question, et une espèce d'admiration que Lawrence avait dans la capacité de son camarade à faire preuve d'un optimisme bien supérieur à la moyenne. Ce n'était pas une question de vécu, Lawrence savait que si Naveen et lui avaient eu une éducation et un vécu totalement différents ils avaient tous les deux eu des hauts et des bas, des périodes de bonheur et d'autres plus difficiles … Cela tenait simplement au tempérament de Naveen, et au fait sans doute qu'il était toujours beaucoup plus humble que Lawrence face aux événements. Il était resté silencieux plusieurs secondes, observant l'indien que sa réflexion semblait avoir laissé pensif, pour finalement tendre la main vers son col et attraper entre ses doigts la chaîne à billes qui en dépassait. Il était habitué à cette image-là, ce genre de chaîne dépassant d'un tee-shirt, d'une chemise, parce que cela avait longtemps été la norme chez les gens qu'il côtoyait avec le plus d'assiduité ; Mais chez Naveen l'image était troublante, sans doute aussi aidée par le fait que Lawrence ne pensait pas vraiment qu'il la porterait. Qu'il en prendrait soin assurément, mais pas qu'il la garderait sur lui, même si comme il venait de l'avouer dans un murmure cela lui faisait plaisir, en plus de le troubler. Ses yeux suivaient les lettres que Naveen formait sur son calepin, un signe de tête confirmant le caractère superstitieux de l'objet dont beaucoup doutaient, pourtant. Et sans doute y avait-il effectivement une part de psychologie là-dedans, sans doute les soldats s'en faisaient des grigris pour se rassurer ou se donner du courage, mais ce n'était pas bien important en fin de compte. Un autre porte-bonheur avait pris forme sous le crayon de l'indien, celui-ci arguant qu'avec le bracelet rangé bien à l'abri dans la table de chevet de Lawrence et qui se destinait à Rosie, la fillette ainsi que lui possédaient tous les deux un porte-bonheur, idée à laquelle Lawrence avait acquiescé d'un signe de tête tandis qu'un sourire calme se dessinait sur ses lèvres. « J'espère que tu auras l'occasion de le lui offrir toi-même. » Cela rendrait le cadeau d'autant plus précieux aux yeux de Lawrence, et aux yeux de Rosie aussi, sans doute. Mais cela ne dépendait ni de Lawrence ni de Naveen, ça, ce n'était pas dans le camp du barbu que se situait la balle actuellement et ce n'était pas lui qui décidait ou et quand. Laissant la main de l'indien glisser contre la sienne il avait refermé ses doigts autour des siens, et laissé sa tête reposer contre le dossier du canapé tandis que celle de Naveen venait se poser contre son épaule. Ils s'étaient déjà retrouvés là tous les deux, sur ce canapé et à fixer l'écran vide de la télévision, mais si la situation était équivalente l'impression elle n'était plus la même. Lawrence avait le cœur moins lourd et Naveen l'air mon contrarié, sans doute parce que depuis il avait eu le temps de comprendre que même si le barbu ne disait pas toujours les choses, même s'il continuait de garder beaucoup de choses pour lui par pudeur et par habitude, il en disait plus à lui qu'à n'importe qui d'autre ici. Et si la longueur du film, combinée au fait qu'il avait déjà regardé les trois quarts d'un second juste avant, faisait que sa patience commençait à s'effilocher il était resté là encore quelques minutes, sans rien dire et sa main toujours glissée dans celle de Naveen comme pour lui prouver qu'il n'essayait plus de lui échapper. En dépit de la façon un peu brusque dont il avait assené quelques semaines plus tôt à Naveen qu'il ne laisserait plus personne se frayer un chemin véritable jusqu'à lui, et dont il avait compris après coup que sa réaction l'avait sans doute égratigné, un peu. C'était typiquement Lawrence que de croire réellement qu'une poignée de main puisse faire comprendre quelque chose d'aussi complexe, mais s'il était capable de le penser il l'était beaucoup moins pour ce qui était de l'avouer en utilisant des mots.

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