Après une bonne nuit de sommeil, bien méritée, au coté de ma chère Andrea. Je décidais d'aller faire un tour a la salle de sport, ce n'était pas parce que j'étais dans une émission de télé-réalité que je ne devais pas continuer à faire des exercices quotidiennement. Le sport libérait l'esprit, et je pensais qu'ici, on allait en avoir besoin. Comme un bonheur ne venait jamais seul, lorsque que j'entrais dans la salle, je vis surement une des personnes que j'avais le moins envie de voir depuis notre entrée à l'Hotel. Ce cher Micah. Comment commencer une journée dans la joie et la bonne humeur... Lui aussi était venu se faire les muscles. J'hésitais à le rejoindre, puis je me décidais malgré tout. On n'allait pas s'éviter en permanence. Et je pensais qu'une discussion seul à seul ne pourrait que nous faire du bien. De toute manière, vu de la façon ou ça avait commencé entre nous, c'était difficile de faire pire. Et qui ne tente rien n'a rien, comme on dit. Je m'approchais du tapis de course, tout en surveillant les faits et gestes de Micah. Je lâchais un bonjour, pour montrer que j'étais là, et engager la conversation, du moins, essayer. Mais la réponse se faisait attendre. Je ne me laissais pas démonter, et poursuivis « Tu ne penses pas qu'on devrait discuter de ce qui s'est passé hier soir ? » Je montais sur le tapis, et commençais à courir. Je me disais que quand il serait décidé, il viendra de lui même.

Levé aux aurores comme à l'accoutumé, j'avais également commencé ma journée par une séance intensive de sport. J'avais d'ailleurs pu découvrir la vieille que l'hôtel était équipé d'une salle de sport avec du matériel de haut niveau lorsque j'avais effectué ma visite du nid la vieille. J'étais quasiment sûr de ne rencontrer personne à une heure aussi matinale. A vrai dire j'avais toujours pratiqué une activité physique intensive depuis mon plus jeune âge, bien que je n'ai jamais le corps ultra développé, j'étais non seulement en pleine forme en permanence mais en plus j'étais particulièrement endurant et capable de beaucoup de choses. Confortablement installé sur l'une des machines je faisais travailler mes biceps en douceurs lorsqu'un homme- celui que j'avais gentiment nommé parasite officiel de la maison ne connaissait pas encore son prénom, bien que finalement ce détail ne m'intéressait guère pour être tout à fait honnête. Le jeune homme jugea bon de me saluer, salut auquel je ne prêtais pas attention me concentrant sur mes exercices. Lorsque celui-ci trouva bon d'essayer d'engager la conversation. « C'est bon la jolie blonde t'a rendu tes couilles tu peux parler comme un grand ? »

« Tu aurais préféré quoi ? Qu'on se tape sur la gueule dès le premier soir ? Désolé, mais je ne suis pas ici pour ça. » je comprenais que la discussion risquait de tourner très vite en rond. Chose dont je me doutais avant même d'avoir ouvert la bouche. Le problème était que nous allions devoir cohabiter pendant un moment, et si on ne veut pas en arriver à un étripage en bonne et due forme, on allait devoir, faire des efforts. Il est vrai qu'on ne pouvait pas s'encadrer, c'était physique, mais pourtant, nous n'avions pas le choix, surtout aimant faire du sport tout les deux, de bon matin. Tout ça, pour un regard que je lui ai lancé lorsqu'on lui a craché du champagne au visage. Je connaissais des gens excessif, mais pas a ce point là. « Maintenant, on est là tous les deux, sans personne, alors si tu veux qu'on règle le problème, je te botterai le cul avec plaisir si ça peut te détendre un peu »

« Ne prends pas tes rêves pour la réalité, ce serait t'accorder trop d'importance de croire que je vais risquer ma place dans le jeu pour tes beaux yeux... Mec ! » Méprisant, je me remis à mon activité, agitant les bras bien plus fort cette fois pour tenter de calmer cette colère qui pointait dangereusement. Pour une raison que je pouvais expliquer je ne pouvais supporter sa présence. Tentant de l'ignorer du mieux que je pouvais je me dirigeais vers le réfrigérateur afin récupérer une bouteille d'eau lorsqu'il se mit à ouvrir à nouveau la bouche. « Me botter le cul ? T'es qui mon père ? Et puis entre nous avec un cul comme le tiens je doute que tu puisses lever la jambe assez haut. Ravales ton air condescendant et ferme là par pitié. » Las, je m'installais sur une nouvelle machine, ciblant d'avantage les cuisses. Je vidais une lampé d'eau avant de me mettre en action espérant qu'il se taise, bien que j'avais l'impression que c'était perdu d'avance.

Il était encore plus détestable que je ne l'imaginais. Certes, je ferais avec. C'était le début d'une longue histoire, qui ne pourra que mal finir. « Je sais que tu meurs d'envie de me cogner, alors n'hésite pas. Tu n'en auras pas les couilles. » Je savais très bien qu'il ne le ferais pas, et moi non plus, ni lui ni moi n'avions envie de quitter l'aventure aussi rapidement. Mais j'essayais uniquement de le pousser à bout, ce qui n'avait pas l'air très compliqué. « Je le plains ton père, crois moi. Je n'aurais pas trop de mal a te toucher le cul, tu as un peu oublié de grandir apparemment. Tu me parle d'être condescendant, toi ? » Ça commençais a devenir pitoyable comme situation. On en arrivait à se cherchais avec des phrases de cours de récré. Deux véritables gamins. Mais aucun de nous ne voulait passer pour la tapette de service. On avait laisser passer des choses le soir du prime, nous étions bien décidé à ne plus recommencer. Après qu'il fut parti s'installer sur une nouvelle machine, je me retournais vers les altères et commencais a soulever de la fonte, tout en continuant à le fixer droit dans les yeux. Je n'avais pas l'intention d'abandonner de si tôt, mais je décidais de lui laisser un peu de répit. Il voulait jouer au gros dur, parfait. Je ne reculais jamais devant ce genre de défi. Je sentais d'avance que la journée allait être longue, très longue et l'ambiance de plus en plus tendu entre nous.

« T'es profondément stupide ou tu le fais exprès ? Qu'est ce que tu n'as pas compris dans " tu ne mérites pas que je me sacrifies pour ta gueule ? " » Ce mec en plus d'être une véritable plaie, il était apparemment totalement con puisqu'il s'entêtait à me provoquer bêtement, étrangement au lieu de me mettre d'avantage les nerfs en pelote je commençais à me calmer, je vous avais déjà que j'avais des tendances lunatiques ? Quoi qu'il en soit son regard de gros dur des bacs à sable eut le don de me faire sourire, qui enchaîna par la suite un fou rire incontrôlé. Je me foutais littéralement de sa tronche, et de son regard censé m'impressionner. Son discours ne fit qu'empirer les choses si bien que je faillis même m'étouffer de rire. J'avais réussi à me calmer au bout de quelques minutes sous le regard médusé de mon interlocuteur qui essayait de se la jouer bad guy, hilarant ! « Et c'est censé m'impressionner ? » A vrai dire son pseudo regard de killer ne me faisait ni chaud ni froid, j'en avais croisé des plus coriaces dans ma vie. Il me faisait plus pitié qu'autre chose à me toiser de la sorte.

La réponse se trouvais dans sa question, évidemment que je le faisais exprès.Son côté lunatique et emmerdeur de première cachaient tout le reste. C'était peut-être un mec bien au fond, mais ce bon côté était enterré au plus profond de lui. Enfin, je l'espérais, pas pour moi, mais pour lui. « Tu as toujours été comme ça, ou tu es comme ça uniquement avec moi ? » Je connaissais déjà sa réponse, mais je voulais en avoir le coeur net. Je comprenais assez vite qu'il ne craquerait pas aujourd'hui, c'est tout à son honneur. Il a peut-être gagné une bataille, mais pas la guerre. Et puis après tout, j'avais d'autre chose à faire durant mon séjour dans cette Hotel. Il y a beaucoup d'autres personnes surement plus intéressantes à rencontrer. Je me doutais qu'il devait avoir un passé chargé pour en être arrivé à ce point irritant, et irritable. Je pensais vraiment qu'on aurait pu discuter, clarifier les choses. Ce n'était pas le cas, tant pis, je pouvais m'en passer. « Rassure toi Micah, je te laisse à tes occupations, tu en as bien besoin. ». Il ne pouvais pas avoir raté mon ton mesquin et mon sourire en coin. Le dialogue ne menait à rien de toute manière. Autant continuer a s'ignorer comme on le faisait si bien depuis deux jours. C'était surement la meilleure chose a faire finalement. Nous nous retrouvions chacun d'un côté de la salle de sport. Sans plus s'adresser la parole. En tout cas, pour le moment.

J'avais réussi à me calmer; pourtant sa question réenclencha un nouvel éclat de rire, la réponse semblait évidente, à moins qu'il me considère comme un véritable con. A vrai dire, j'avais mes raisons, raisons qu'il devait connaître à moins qu'il ne soit trop stupide pour se rendre compte de son comportement à mon égard mais soit. Laissant plané un long silence, je me réhydratais à nouveau, posant mes iris dans les siennes, le regard froid. « Sens-toi honoré, t'es le seul à mériter cette charmante attention de ma part ! » A vrai dire, je n'avais aucune envie de parler du soir du prime ou de quoi que ce soit avec lui. Le voir me filait la nausée, mais les conneries qui sortaient de sa bouche me donnaient littéralement envie de lui défoncer le crâne à coup de pelle. Tandis que je reprenais mon activité sans adresser le moindre regard à Caleb qui n'était pas décidé à quitter la salle celui-ci ne put s'empêcher de l'ouvrir à nouveau. Pénible. Néanmoins sa remarque me fit sourire sa petite pique supposé me mettre en rogne s'était une fois encore soldé par un échec. « Je sais, d'ailleurs mon seul et unique but dans la vie est d'être une masse de muscle aussi stupide que large. Enfin je dois me rendre à l'évidence, jamais je ne t'arriverais à la cheville. » Railleur, je lui tournais enfin le dos reprenant mes exercices, cette fois je l'espérais, sans être dérangé à nouveau.

Je savais qu'il était désagréable avec d'autre aussi, mais également qu'il était pas loin de son summum envers moi. Je connaissais ses raisons, bien sur. Mais mon côté chieur et rendre dedans était plus fort que moi. On en était arrivé au point de surement avoir envie de s'étriper mutuellement, mais on devait pourtant pas sortir de nos gonds pour autant. Nous voulions tout les deux aller le plus long possible dans cette aventure. Il devait avoir l'esprit de compétition aussi développé que le mien. Ça allait mettre du piment pour des stratégies. « Je te confirme que pour la masse de muscle, tu as beaucoup de boulot. Mais essaye aussi les activités intellectuelles.». Après cette dernière réplique, je décidais de partir, je pris une bouteille, bien que je n'ai pas eu beaucoup le temps de m’entraîner ce matin. J’espérais qu'il ne dirait plus rien avant que je sois sorti de la pièce. Maintenant que cette épisode un tendu semblait être arrivé à son terme, Je n'avais qu'une envie, prendre une douche froide et faire un tour. Je n'avais toujours pas fini de visiter le Nid. « Avant de partir, une dernière chose, on fera un planning pour ne plus se croiser dans cette salle. » Je n'attendais même pas de réponse de sa part, je prenais ma serviette et sortais aussi tôt de la pièce. J'avais eu ma dose de Micah pour aujourd'hui

Je n'avais même pas envie de répondre aux remarques de Caleb qui me passaient littéralement au dessus de la tête. Par chance, il effectua la seule action intelligente depuis très longtemps : me foutre la paix et quitter la salle de sport. Quand bien lui fasse ! Quant à moi, je continuais ma séance nettement plus serein. Le tapis de course serait la destination finale pour la matinée du moins.


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