« libre (a) »

Trop tôt. Beaucoup trop tôt. Ou trop tard selon le point de vue. Mais je ne pouvais me rendormir sans aller faire un tour aux toilettes. Réflexe acquis dans la semaine, j'ai attrapé mon micro sans l'enfiler et suis partie aux toilettes. J'ai poussée la porte avec mon pied mais je l'ai poussé derrière moi pour la refermer. La lumière éteinte, j'ai essuyé la cuvette et au lieu de jeter ma lingette, c'est le micro que j'ai laissé tomber dans les toilettes. Le temps de réaliser ce que je venais de faire, il était déjà entré en collision avec l'eau des toilettes.


OH MERDEEEEUH.

Il n'y avait rien de mieux pour me réveiller. Seul problème, je n'en avait aucune envie. Mais le mal était fait, c'était certain. Décidée à le récupérer coute que coute, je me suis tournée pour sortir mais je me suis pris la porte à moitié ouverte dans la tête. C'est ce que l'on appelle la poisse.


OH PUT***

Je me suis plaquée les mains sur la tête pour essayer d'estomper la douleur et j'ai poussé la porte violemment pour sortir où je me suis finalement pris quelqu'un. Heureusement, je me suis rattrapée au dernier moment au mur pour ne pas tomber, je n'y été pas allé de main morte.


Mais bordel c'est quoi cette journée de ...

Quatre heure du matin, et l'envie de dormir ne nous vient toujours pas, que faire ? Attendre, toujours et encore, chose que Faustine se sentait belle et bien obligé de faire jusqu'à ce que rêve l'éprenne, malheureusement pour elle, elle devrait attendre encore longtemps. Gesticulant sans arrêt, marmonnant ou même soufflant, elle espérait réussir à fermer l'œil ne serait-ce que, une heure ! Désespéré, elle finit par se lever histoire de s'accorder une pause vessie (et oui elle n'avait vraiment rien d'autre à faire). Marchant sur la pointe de ses pieds, tout en délicatesse espérant ne pas réveiller ses confrères endormis, eux. Elle finit donc par rejoindre le couloir sans mal, puis marchant sous de légères laides, à rejoindre les toilettes. Porte à moitié ouverte, dieu soi loué ! Elle s'avança quelque peu jusqu'à ce qu'elle entende un "BOUM" retentissant. Sursautant, elle arqua un sourcil, s'approchant doucement, presque avec méfiance avant qu'une demoiselle ne lui rentre dedans, pas vraiment en douceur. Propulser à quelques centimètres. Déboussolée, elle secoua la tête, posant par la suite sa main dessus, simple réflexe montrant une certaine douleur. Doucement, ces yeux se mirent à briller, et avec cette même douceur, elle soufflait: oui elle avait mal, et dans le genre, Faustine est la petite gamine qui pleurnichait au moindre truc, mauvais dans ce cas. Elle se retenais, elle essayait du moins. Prenant sur elle, elle alla chez la demoiselle qui venait de lui rentrer dedans. « ça va toi ?»

Ben pour le coup j'étais vraiment bien réveillée. Entre le "j'me jette dans les toilettes pour rejouer titanic", le coup dans la porte puis dans une tierce personne à la sortie du couloir, c'était mort, j'avais fini ma nuit moi. En plus, il allait bien falloir que je joue à la pêche au canard pour le récupérer ce crétin de micro. Et j'avais toujours pas fait ce pourquoi j'étais là au départ, j'avais l'impression que ma vessie allait exploser. Trop perturbée par les événements et l'heure à laquelle ils survenaient, je n'avais même pas pensé à m'excuser de lui être rentré dedans sas la moindre délicatesse. « Euh, ça peut aller, quelques bosses c'est certain mais toi? Je suis désolée d'ailleurs, je ne voulais vraiment pas te rentrer dedans.» Normal en même temps, on rentre rarement délibérément dans les gens. Purée, à croire que j'étais encore dans le pâté pour dire des trucs pareils moi. Je me suis frottée l'épaule et le crâne pour essayer d'estomper la douleur qui arrivaient de plusieurs endroits différents et j'ai finalement repris la parole, annonçant la nouvelle des toilettes momentanément inutilisable. « Euh, mon micro a joué à saute mouton dans les toilettes et donc euh ... pour le moment on ne peut pas vraiment ... y aller. J'allais justement chercher quelque chose pour le récupérer, je ne sais pas vraiment quoi, n'importe quel objet fera l'affaire. » Je suis rapidement partie dans la cuisine et suis revenue avec une louche. J'ai regardé Faustine en faisant la grimace mais je n'avais pas mieux à proposer. « Opération pêche enclenchée. Si tu veux, je fais le premier poisson moitié prix ! »

Il semblait que le bélier blond qui se trouvait en face d'elle n'en soit pas à sa première boulette, comme quoi, tout le monde ne peut pas toujours être chanceux, comme quoi on ne peut pas tout avoir n'est-ce pas. Bref. écoutant sa réponse, ses yeux ne purent s'empêcher de reprendre une brillance infime : de la peine, oui, en plus d'une sensibilité à revendre. Elle reprit ses esprits faisant grimace en se frottant la tête montrant qu'elle aussi devrait garder une blessure de guerre en souvenir de cette grande nuit "pause pipi". « Ma tête me fait des bruits bizarres et me donne une sensation de lendemain de soirée mais je suppose que ce n'est que passager. » Tournant la tête légèrement sur le côté, elle reprit en marmonnant. « j'espère... » Puis elle releva les yeux sur la brunette, affichant un sourire pour continuer sérieusement. « Je sais ce que c'est de ne pas faire exprès... Crois moi, donc, je te pardonne, sans guère rancunes. » Toujours affichant son sourire quelque peu forcé, mais avouons tout de même, bien mignon, elle n'attendait plus que de pouvoir s'installer sur le trône, et donc que la brunette lui cède la place ; car c'est pas que ça la gène qu'elle reste là à la regarder faire ses excrément, mais, si !

Elle n'attendait donc que ça, qu'elle s'en aille, sans de mauvaises pensées bien sûre, et oui, elle a une très bonne impression de la demoiselle, mais vessie criante oblige ! Lui lassant une légère grimace plus ironique que méchante, elle croisa les jambe sur place lui montrant son envie, jusqu'à ce qu'elle prenne la parole. Elle ne savait pas vraiment quoi lui répondre : hésitante entre le "euh... ! Merde" ou le "crotte je vais pisser où maintenant ?". Elle se contenta de lui refaire une de ces mimiques bien expressive, montrant d'un doigt la cuvette. « Micro... dans les toilettes ? Douée tu es ! Oui cherche vite quelque chose, vite, vite, vite, vite, vite... » Lui répétait-elle tout en commençant doucement à sautiller sur place essayant de gagner quelque seconde. Bizarrement, en arrivant, elle n'en avait pas autant envie. Le fait d'y être change tellement les choses ? On dirait bien. Curieuse et surtout pressée, elle ne put s'empêcher de d'approcher du lieu de la "boulette", d'y jeter un coup d'œil. Une vingtaine de secondes plus tard, la revoilà, louche à la main; elle avait fait vite, tant mieux. L'écoutant à peine, elle prit la louche des mains de la demoiselle, avant de la plonger dans l'alléchante eau. Elle galérait, décidément, c'était bien chaud à attraper un micro. Langue dehors, concentration maximal, elle réussit enfin à sortir le micro. « GAAAGGNNNEE, ! Bon maintenant tournes toi, sors, pars, cours, chantes, fermes les yeux, danses, admires la porte ou dors, mais regardes pas, désolé mais ça devient vraiment... pressant ! » Embarrassée, légèrement, mais d'un autre côté, s'en foutant, elle s'installa sur le trône se défaire de l'embouchure qui remplissait sa vessie. Il ne lui fallut que quelques secondes pour en avoir finit. Tires la chasse d'eau et passe son tour, allant en direction du lavabo se trouvant dans la même pièce.