Depuis que j'avais aperçus Vadim au dîner que nous avions tous ou presque prit en commun, une idée me trottait dans la tête et que j'avais, ce soir envie s'assouvir. Incroyablement patient, j'avais attendu qu'il soit seul avant de le rejoindre sur le toit, une bouteille de tequila sous le bras, et deux verres à shooter dans les poches, j'avais rejoins le toit. Direction dans laquelle s'était dirigé mon colocataire. Un sourire malsain au coin des lèvres, je gravissais les marches, quatre à quatre. Vadim était installé au table, les fesses à même le plateau de cette dernière, je m'approchais doucement, me plaçant dernière le jeune homme qui avait le regard rivé sur je ne sais quoi. « On baise ? » Avais-je naturellement murmuré, de manière anodine, pour m'annoncer. Je déposais la bouteille sur la table, et sortit une cigarette de mon paquet, la fourrant entre mes lèvres alors que j'attendais une réaction du russe.

Les repas du nid ressemblaient grandement aux repas de familles, longs, chiants, et dont tout le monde n'en avait rien à foutre. Vadim n'échappait pas à la règle et, le plus souvent, n'assistait même pas à cette réunion des plus absurdes. Ce soir encore, il avait déserté le diner de ce soir. Il préférait se priver d'un repas plutôt que de rester avec ces hypocrites, enfin, il était quand même resté non loin de la table, à observer les autres candidats mais, visiblement, son envie de fumer reprenait le dessus sur son habituel don d'observation. C'est donc pourquoi il sauta sur ses pieds et grimpa jusqu'au toit, armé du paquet de clopes qu'il chérissait tant. Une fois arrivée en haut de l'hôtel, il se plaça sur l'une des tables et laissait traîner l'une de ces cigarettes entres ses lèvres, avant de l'allumer avec le briquet qui traînait non loin. Le regard posé un peu n'importe où, vide, il entendit la porte derrière lui s'ouvrir mais il ne songea pas à se retourner. Il aurait certainement du, car quand il entendit la phrase que Micah lui souffla à l'oreille, il aurait probablement cru ce qu'il avait à dire. Il se retourna, un sourire malicieux arpentant ses lèvres. Il ne savait pas quoi dire, il y avait certainement de l'ironie là dedans, sachant que le russe craquait sur le brun depuis quelques semaines déjà. Depuis le premier prime, plus précisément, depuis que son champagne avait atterrit dans son visage et qu'ils s'étaient engueulés, sans oublier l'épisode sensuel de la douche. En clair, il avait totalement compris les intentions du blond, et encore plus quand il l'avait embrassé. Il voulait baiser avec lui, et là, il le lui demandait. Ne s'y attachant pas trop, il se retourna avant de reposer son regard là où il était avant que le jeune homme arrive... nul part, en fait.

Lorsque Vadim se retourna, et qu'il demeurait silencieux, je fus quelque peu déstabilisé. j'arquais même un sourcil lorsque celui-ci m'ignora. Je haussais les épaules, légèrement surpris mais je m'installais finalement à ses côtés. Contournant de ce fait la table, je grimpais sur cette dernière avant de déposer les petits verres sur cette dernière évitant que ceux-ci ne s'éclate contre le sol dans un mouvement incontrôlé. Savourant la première latte de ma cigarette, je fixais un point dans le vide, j'avais la tête explosé par la quantité d'alcool que j'avais avalé depuis la fin d'après-midi. Depuis le dénouement de cette foutu révélation. Au bout de plusieurs longues secondes de silence, je tournais mon visage vers celui du russe. « J'crois que finalement j'aurais dû l'accepter cette pipe dans la salle de bain... » avais-je lancé songeur, avant de m'attarder sur la bouteille que j'attrapais entre mes doigts. La sensation qui m'habitait était particulièrement étrange, j'étais d'ailleurs incapable de dire si c'était l'alcool, les différents évènements ou bien une prise de conscience mais j'étais on ne peut plus sérieux. Que Vadim le croit ou non m'importait peu à vrai dire. « Mais j'imagine que maintenant que j'suis consentant, j'suis nettement moins intéressant. » poursuivais-je un brun provocateur.

Micah était un putain d'opportuniste. Son secret avait été révélé en fin d'après-midi, et c'était une chose dure, que sa femme le trompe avec un mec tel que Caleb... Et, en plus, ils étaient à trois dans ce nid. Micah avait du courage. Beaucoup de courage, de venir ici avec l'amant de sa "femme", sans avoir l'envie de lui péter constamment la gueule. Si Vadim avait été à la place du beau brun, il l'aurait très certainement fait. Et l'aurait jeté du haut du toit, pour couronner le tout. Cependant, ce n'était pas lui, et il essayait plutôt de ne pas y penser. Et si il avait décidé de lui faire changer les idées ? Il écouta ses répliques, rigolant un petit peu à la première. Et oui... Il fallait accepter ! Cependant, il avait refusé, mais l'offre du beau blond tenait toujours. A sa seconde, il hocha négativement de la tête avant de répondre. « Tu sais ce que je pense de toi, alors arrête... » Il ponctua sa phrase gaiement. Puis, il attrapa la bouteille d'alcool, et versa dans les deux petits verres qui trainaient non loin, apporta le sien à sa bouche et le dégusta sans ménagements. Son problème d'alcool qui régnait l'importait peu, à vrai dire. Il attrapa donc celui de son camarade et l'apporta à la bouche du brun, il le força donc à boire, jetant par la même occasion la cigarette que Micah tenait entre ses lèvres. Ce n'était pas important, puisqu'à peine avaient-ils fini de boire qu'il reposait les verres et plaqua littéralement Micah sur la table, se mettant, ainsi, sur de lui. Scène de déjà vue, n'est-ce-pas? Il s'en fichait pas mal, à vrai dire. Puis, il déposa un baiser sur ses lèvres. Ce baiser était nettement plus passionné et passionnant que le furtif qu'ils avaient échangé lors de leur entrevue dans la chambre. Puis, il passa une main sur sa joue, la caressant alors. Il aimant beaucoup Micah, c'était indéniable.

Les gens devaient trouver ma venue en ce lieu particulièrement absurde, peut être même que certains n'auraient pas compris pourquoi j'avais accepté de partager ce secret. A vrai dire, je ne le savais pas moi même. L'envie de jouer qui primait sur le reste sûrement, en toute honnêteté, du temps avait coulé sous les ponts et malgré ma haine irrépressible envers Caleb, j'pensais avoir réussi à surmonter tout ça. Mais il fallait croire que nous. Depuis le jour où Shannon m'avait avoué tout ceci, j'avais une envie incommensurable de fracasser le crâne de cet abruti à coup de pelle, pourtant je n'avais rien fait, jamais. Peut être parce qu'au bout du compte ça n'aurait servit qu'à m'attirer des problèmes et brisé ma carrière au sein de la police par dessus le marché. Pourtant ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. Les yeux rivés sur cette bouteille, j'essayais de chasser ces démons de mon esprit, jusqu'à ce que Vadim ne réponde. Réponse qui m'enchanta particulièrement d'ailleurs. Je n'eus simplement pas le temps d'ajouter quoi que ce soit puisque le reste se passa à une allure folle. Ma cigarette vola, j'avalai une lampé de tequila en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire et ensuite, Vadim me plaqua littéralement sur la table, pour ensuite déposer ses lèvres sur les miennes. D'abord surpris, je me laissais aller ensuite. Répondant pour la première fois à ce baiser beaucoup plus intense que le précédent soit dit en passant. La main qu'il passa littéralement sur ma joue, me perturba quelque peu dans le sens où je ne savais pas comment interpréter cet élan de tendresse de la part du jeune russe. Je me redressais cependant tant bien que mal, pour être à présent assis, Vadim toujours à califourchon sur moi. Quoi que j'avais pu dire jusqu'à présent j'aimais beaucoup le jeune homme, c'était particulièrement étrange, cet échange l'était tout autant. Silencieux, je n'avais rien à dire alors se taire était la meilleure solution. Je souriais néanmoins sans quitter les yeux de mon colocataire, puis prit d'une soudaine pulsion, je collais à nouveau mes lèvres sur celles du russe, attrapant son visage entre mes mains. Je sentais une chaleur m'envahir et prendre naissance au niveau de mon bas ventre à mesure que le baiser s'intensifier. C'était inouïe. Je n'en revenais pas, des tas de choses étranges se bousculaient dans mon esprit, l'alcool. C'était l'alcool, me répétais-je sans cesse tandis que nos lèvres ne semblaient plus vouloir se séparer.

Vadim comptait bien faire oublier toute cette histoire de secret à Micah. C'était vrai que cette histoire était tout particulièrement glauque, mais le blond espèrait que, s'il souhaitait parler, Vadim était là, quoi qu'il arrive. C'était certainement l'une des personnes à laquelle il tenait le plus ici. La plus vraie. C'était un peu son pote même si leur relation avait commencé sur les chapeaux de roues. Mais, entre la haine et l'amour, il n'y a qu'un pas. Voilà maintenant que le blond était sur lui, comme dans la chambre. Cette situation était, cependant, tellement plus excitante que la fois où le brun était à peine réveillé après s'être mangé un oreiller au visage. Inutile de raconter la suite, elle était déjà toute tracée et, ce que Vadim demandait depuis le début de son aventure allait, enfin, se produire ce soir, et que Micah soit consentant rendait la chose plus facile encore. Leur baiser langoureux en disait long sur la relation qu'ils entretenaient. Finalement, Micah se redressa pour se retrouver assis, et lui adressa un baiser. Cette fois si, c'était lui qui l'avait débuté. C'était tellement mieux qu'il prenne les commandes, car Vadim était fatigué de toujours commencer les festivités, d'abord Hivana ou encore avec Shane. Mais une chose était sûre : Micah n'était pas hétérosexuel à cent pour-cent, pour le plus grand bonheur du russe, évidemment. Vadim mit fin au baiser pour retirer le t-shirt de son partenaire, et plaqua ses deux mains sur son torse. La situation s'enflammait un peu plus à chaque secondes, et Vadim priait pour que Shannon entre et les découvre ainsi, et de voir qui elle a laissé. Un mec super au lit. Enfin ça, Vadim ne pouvait pas encore le juger, les choses sérieuses n'avaient pas encore commencées, bien que ce ne fut pour pas longtemps. Finalement, l'une de ses mains quitta son torse pour venir se réfugier dans le caleçon du jeune homme, visiblement bien rempli. Son autre main, quant à elle, se cacha derrière la tête du brun pour venir plaquer leurs de têtes ensemble, une nouvelle fois, alors que le blond débutait un nouveau baiser. C'était comme bizarre. Vadim n'aurait jamais cru que Micah aurait cédé aussi facilement et, surtout, à une vitesse incroyable. Mais bien sûr, ça ne le déplu en rien alors que ses mains quittèrent les endroits où ils étaient pour retirer la ceinture du jean du jeune homme et, finalement, fit voler son pantalon. Que les choses sérieuses commencent. Vadim était à présent assis à côté de l'américain alors que sa bouche passait sur son torse, s'approchant dangereusement vers le sexe du jeune homme...

Si quelqu'un m'avait dit que j'allais me retrouver dan une telle situation avec Vadim et qu'en plus, l’initiative venait de moi je lui aurais certainement rit au visage. D'ailleurs, je ne m'étais pas découvert des attirances pour les hommes. Non, bien au contraire, c'était Vadim, point. Il n'y avait pas à chercher plus loin. Un baiser plus tard et mon t-shirt se retrouvait éjecté au bout du jardin. Mon coeur s'accéléra alors qu'il posait ses mains sur moi, agrandissant par la même occasion mon malaise interne, qui fut rapidement balayé par la suite des évènements, à savoir sa main dans mon caleçon. Novice et particulièrement maladroit, je devais présentement ressembler à une vierge effarouchée qui allait avoir sa première relation sexuelle avec un homme plus expérimenté qu'à celui que j'étais, prenant souvent les devant, remplis d'assurance et particulièrement entreprenant. Sauf que cette fois tout était différent, je n'étais pas bien sûr de ce que j'étais supposé faire, et à vrai dire, j'ignorais si j'avais réellement envie de franchir certaines étapes. Bien que pour le moment, je me laissais aller totalement sous le contrôle de Vadim, qui s'y prenait à merveille, éveillant chacun de mes sens. Un nouveau baiser échangé, tout aussi intense que les précédents, comme pouvait le montrer la bosse qui se formait tout doucement dans mon caleçon. Impensable, il y avait encore quelques semaines. Je me souvenais avoir été clair à ce sujet d'ailleurs. Mon pantalon vola à la suite de cet échange électrisant. Il était toujours toujours, vêtu tandis que j'étais à moitié nu, étendu sur la table. Sa bouche, s'aventurait doucement, délicatement sur mon torse, mon bas ventre, pour s'approcher de ma verge tendue à l'extrême. Il semblait hésiter, si bien que je levais légèrement la tête vers ce dernier, lui lançant un regard signifiant qu'il ne ferait mieux de pas traîner, s'il ne voulait pas que je change d'avis.

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