with Hermès vers 14h20

Malgré les - presque - 2 semaines passées, depuis que j'habitais la villa, je n'avais pas profité de tout ce qu'elle nous offrait. J'avais fini par faire un tour dans la piscine - même si ce n'était pas le soir du prime en compagnie des autres candidats -, j'avais profité du spa, de la plage ... Néanmoins, je n'étais allée ni du côté du jacuzzi, ni du côté de la salle de sport et je devais avoir oublié certains endroits où je n'étais aller nulle part, d'ailleurs, cela ne m'étonnerait même pas. Mémoire de poisson rouge oblige, dois-je avouer. C'est donc, vêtue de mon éternel bikini noir, que je m'étais faufiler dans le jacuzzi, remarquant par la suite que j'étais la seule à y être en ce jeudi après-midi ... Bon, d'accord. Un peu de solitude ne ferait pas de mal dans cette villa. L'endroit où nous vivions avait beau être énorme, vivre à 28 - maintenant - là-dedans, ne garantissait pas beaucoup d'intimité ni même de grands moments de répit. Je n'avais rien contre personne, ni contre le bruit, mais si le jacuzzi m'offrait une occasion d'être un peu, seule et de profiter sur magnifique paysage qui entourait l'endroit, tant mieux. Alors, que je fermais mes yeux, j'entendis un bruit dans l'eau. Tiens, quelqu'un. Je ne rouvris même pas mes yeux pour voir de qui il s'agissait, car de toute manière, je ne le/la connaissait surement pas. « Ahh, désolé. Mais accès V.I.P, seulement ! » Cette fois, par contre, je rouvris les yeux pour voir comment réagirait le candidat - oui, cette fois je pouvais affirmer que c'était un homme -.

Le repas avalé, je décidais de me rendre au jacuzzi. Je n'y avais pas encore mis les pieds et c'était une occasion ou jamais d'y aller pour en profiter en toute tranquilité. Vêtu d'un short de bain blanc, je m'approchais de cette eau bouillonnante avec ma serviette sur l'épaule. Je constatais la présence d'une candidate. Je pénétrais tout de même dedans. Elle prit la parole.« J'étais VIP bien avant que tu ne quittes les jupons de ta mère. » Lui répondis-je de manière hautaine et froide. Je n'aimais pas qu'on me parle de cette façon. Elle ouvrit les yeux. J'avais ce regard froid à son encontre. La prochaine fois, elle apprendrait à se taire avant d'ouvrir sa bouche. On dit que les blondes sont idiotes, mais les rousses ne sont pas mieux. Je dirais même qu'elle sont pire. Il suffit de regarder cette habitante pour en avoir la confirmation.

Je pris un moment pour observer le grand gaillard. Nul doute qu'il était musclé et très, très grand et moi, assise dans le jacuzzi, je me sentais toute petite à côté de lui ... Même si au fond, j'étais complètement à l'opposé de l'endroit où il était, mais ça, on s'en fiche, non ? « J'étais VIP bien avant que tu ne quittes les jupons de ta mère. » La manière dont il prononça ces mots me firent comprendre qu'Il ne rigolait pas, mais alors pas du tout. Oups. Visiblement, il avait mal interprété ou simplement mal pris mes paroles d'introduction. Zut, j'étais toujours aussi douée. Malheureusement pour lui, une réponse du genre, ne me donnait absolument pas envie d'être très sympathique avec lui et malheureusement pour moi, je ne trouvais rien à lui répondre. Il fallait dire que j'avais un sens de la répartie plutôt pourri, en fait, très pourri. J'aurais dû, me bagarrer plus souvent avec les petites blondes de mon école quand j'étais jeune. Raté. Je pouvais me contenter de le toiser du regard, mais si c'est ce que je choisissais de faire, j'allais surement me mettre à rire ... Franchement, j'étais très, très peu douée pour faire la gueule aux gens. « ... J'arrive même à me taper sur les nerfs » marmonnai-je tout en continuant de regarder le blond, qui selon mes souvenirs se nommait ... Hermès.

Mon arrivée ne s'était pas faite en douceur à cause de cette rousse écervelée. Elle m'avait parlé et j'avais répliqué car je n'avais pas aimé le ton qu'elle avait employé avec moi. Je m'installais alors confortablement à l'opposé de la jeune femme et restais silencieux car je n'avais rien à dire à une femme qui me prenait pour un con pour rien. Je la dévisageais et soupirais finalement. Mon regard était froid, noir et j'en passe. Il exprimait nettement mon état d'esprit actuel. Elle m'adressa à nouveau la parole. J'émis un léger bruit, montrant mon accord avec ce qu'elle venait de dire. « Et crois-moi, ce n'est pas bien difficile... » Déclarais-je sans prendre de pincettes avec elle.

Je me sentais comme une proie coincé au fond d'un trou. Le regard perçant du blondinet arrivait même à me mettre mal à l'aise, pourtant, je n'arrivais pas à regarder ailleurs que devant moi, là où il se trouvait. Décidément, il ne m'aimait pas beaucoup et tout ça, sans que, je l'ai réellement souhaité et en plus, il ne semblait même pas joué la comédie. Oh, douce Carlie, comme tu es douée. « Et crois-moi, ce n'est pas bien difficile... » Bon, il cherchait quoi ? La bagarre ? Parce que forcément, si je lui sautais dessus, il me vaincrait sans grande difficulté, c'était évident. Pourtant, j'avais bien envie de lui sauter dessus là, tout de suite. Il commençait franchement à m'énerver lui aussi. « J'tai rien demander et puis si tu m'aimes pas beaucoup, c'est tant pis pour toi ! Je peux très bien vivre avec quelqu'un qui arrive pas à me sentir et qui semble prendre plaisir à énerver les autres ... » Et moi qui pensais qu'il était gentil.

J'avais eu une conversation avec Phoebe à propos du calme olympien dont je faisais preuve depuis le début de jeu. Aujourd'hui, je voyais clairement que cet état disparaîtrait rapidement avec cette rousse à mes côtés. Je la fixais. Méchamment, je la regardais. Elle m'énervait. Elle m'avait énervé alors que je me sentais plutôt bien avant de la rencontrer. Pour le coup, je ne chercherais pas à la connaître ni même à savoir son prénom. « Merci du compliment. C'est vrai qu'énerver les écervelés me remplit de joie de jour en jour. La preuve, je prends un malin plaisir à le faire avec toi. » J'étendis alors mes jambes, ne faisant pas attention si je lui passais dessus ou non. De toute manière, j'en avais rien à faire. Je vivais ma vie comme je le décidais.

Je n'étais pas ce genre de personne qui cherche sans arrêt les embrouilles et j'avais plutôt tendance à les éviter, préférant ne pas me mêler de choses qui ne me concernait pas ... Pourtant, j'étais loin de me défiler quand quelqu'un cherchait vraiment à me mettre en colère, moi particulièrement. D'ailleurs, je devais avouer, ne pas avoir fait grand chose pour mettre le blondinet en colère ... J'avais même laissé passer sa première remarque faisant fis de cette dernière et préférant me plonger dans mes réflexions. Malheureusement, il avait continué et il semblait évident que je n'allais pas le laisser faire, sans rien ajouter. « Merci du compliment. C'est vrai qu'énerver les écervelés me remplit de joie de jour en jour. La preuve, je prends un malin plaisir à le faire avec toi. » Me taire aurait été une grave erreur selon moi. « Écervelé. Franchement, je préfère toujours être écervelé plutôt que conne et méchante ! Ça se fait pas d'attaquer les gens comme ça ! » ... Il se cachait bien derrière ses gros muscles celui-là. D'ailleurs, il semblait évident qu'avec des muscles comme ceux-là il ne devait pas souvent se faire embêter ... Ses pieds me frôlèrent, alors qu'il ne se gênait pas du tout pour les bouger et me faire bouger au passage. « T'es gentil, t'es pieds, tu les garde ! » J'avais une irrésistible envie de le planter là, seul, avec ses gros pieds, mais cela lui ferait certainement plaisir et ce n'était pas le but rechercher. Je ne cherchais pas la bagarre, non. C'était plutôt lui qui me cherchait et il allait vraiment finir par me trouver. Même si mon sens de la répartie était des plus nullissime, je n'allais pas me laisser faire.

Elle s'énervait. Enfin ! Je pourrais m'amuser un peu au lieu d'avoir un passive de la vie en face de moi. Je commençais à croire que les jeunes de nos jours n'avaient pas de répartis. La jeune femme remontait légèrement le peu d'estime que j'avais déjà pour cette génération. Mes pieds en place, ils la frôlèrent de trop près à son goût. Sourire au coin aux lèvres, je l'écoutais déblatérer sans pour autant y faire attention. Je les laissais donc à leur place. Après quelques minutes de silence, je repris la parole. « Au fait, je n'attaque que ceux et celles que je ne supporte pas ou qui m'attaque sans raison. » C'était une information précieuse pour la demoiselle. Peut-être comprendrait-elle que si elle arrêtait, je serais susceptible de la suivre... La colère n'est bonne que dans certaines occasions et je préférais m'entretenir plutôt que de m'énerver contre une écervelé comme elle. Elle n'en valait pas la peine.

Visiblement, le jeune homme prenait un malin plaisir à me mettre en colère et c'était surement ce qui me dérangeait dans son attitude. Pourquoi tirer bénéfice de la colère des autres ? Simplement pour son amusement personnel ... Peut-être bien, mais je n'arrivais toujours pas à comprendre pourquoi. Bref, malgré ma remarque, le blondinet ne daigna pas pousser ses pieds et c'est légèrement furieuse, que je ne me gênai pas pour les repousser plus loin. « Au fait, je n'attaque que ceux et celles que je ne supporte pas ou qui m'attaque sans raison. » Je levai mes yeux au ciel, tout en croisant mes bras sur ma poitrine. Il se moquait encore de moi ou n'étais-ce que moi qui hallucinait ? « C'est génial pour toit, mais ça, ça veut simplement dire que soit tu me supporte pas - et je vois pas pourquoi - soit je t'ai attaqué sans raison, ce qui n'est pas le cas. » Les bras toujours croisés sur la poitrine, j'avais repris un ton plus calme, ne tenant pas à me mettre à crier des tonnes d'insultes sans raison réellement valable.

La jeune femme repoussa mes pieds avec une délicatesse dont je me serais douté. Elle semblait énerver. En sachant que j'en étais la cause, j'étais fier du résultat. C'est pourquoi j'arborais ce sourire satisfait qui s’agrandit lorsqu'elle prit à nouveau la parole. je secouais légèrement la tête tout en riant légèrement. « Peut-être que je n'aime pas les rousses ? » Je fis mine de réfléchir avant d'ajouter. « Oui, ça doit être ça. Après tout, on les considérait... Enfin, on vous considérait comme des hérétiques et des sorcières à brûler sur un bûcher fut un temps. » Alalalala, c'était le bon vieux temps... Bien évidement, c'était de l'humour. Mais parviendrait-elle à faire la différence vu que je restais impassible devant elle.