Wendy, accompagnée de son iPod chéri dernier cri, se dirigea dans le cellier, histoire de se mettre quelque chose sous la dent. Et d'éviter de manger l'un de ses camarades. Pas sur que la consistance soit bonne, hm. Dansant et chantant légèrement la musique qu'elle était en train d'écouter, la belle marchait toujours vers la petite pièce, espérant y être seule -pour une fois-, ne voulant pas rencontrer Faye une nouvelle fois, ah. Arrivée devant la pièce, elle poussa franchement la porte, voyant que, non, elle n'était pas seule. Non, pas de Faye à l'horizon, juste Castiell en train de fouiller dans divers paquets disposés sur diverses étagères. C'est avec un sourire collé sur la tronche que la belle pénétra un peu plus dans la pièce. Il était dos à elle mais il avait certainement du l'entendre. Il fallait dire qu'elle n'était pas non plus du genre discrète, hm. Lui tapant les mains sur le dos, la demoiselle arriva à ses côtés avant de fouiller dans quelques étagères, elle aussi. Retirant ses écouteurs, la belle sifflota pourtant toujours. Cependant elle avait quelque chose à lui dire. Enfin, ce n'était pas méchant, mais autant qu'elle le dise maintenant. « T'es nul, t'as même pas été là pour me féliciter de mon sauvetage. » Mimant une mine déçue, la française jeta un regard assez inquisiteur à son camarade. Elle se demandait bien ce que signifiait le cirque de la veille. Le 'dégage', tout ça. Si c'était pour elle ou pour l'autre blondasse. « J'espère que cela ne t'as pas trop dérangé. Tu sais, le baiser tout ça. » Elle avait longtemps hésité entre Dion, ou lui. Ou Alix. Ouais et puis nan, Castiell était à l'heure actuelle l'une des personnes qu'elle appréciait le plus, si ce n'était la seule et unique personne. Seulement la situation de la veille l'avait un peu chamboulée. Il fallait dire qu'elle ne l'avait jamais vu comme ça..

La nuit avait été courte, pour ne pas dire, inexistante. Castiell avait a peine fermé l’oeil de la nuit. Il était resté toute la nuit dans le salon, refusant d’aller au lit pour ne pas empêcher sa partenaire Pheobe, de fermer l’oeil par sa faute. Sa nuit blanche, il la passa entre deux bouquins, et quelques minutes de sommeil. Ce matin, ce n’était donc pas la grande forme. Ses cernes étaient encore plus marquées, son corps se trainait, et avait l’impression de tout faire trois fois plus lentement. Il n’était pas dans ses bons jours. Lassé, il se dirigea vers le cellier pour voir s’il y avait des cachets contre les migraines. Il cherchait depuis cinq minutes au moins lorsqu’une personne pénétra dans la pièces exiguë.Pas besoin de se retourner pour comprendre que Wendy venait d’arriver puisqu’elle manifesta sa présence bien vite. Castiell grimaça, son mal de tête le faisant souffrir. Il se tourna vers elle, abandonnant ses recherches.

Désolé, dit-il tout simplement.

L’anglais n’était pas enclin à tenir une conversation, et son naturel associable était revenu en force. Il n’appuya son regard que quelques secondes sur la jeune femme, avant de le poser ailleurs. Un rire amer le secoua quand elle fit allusion au baiser - bref, il doit l’avouer - d’hier.

Comme si tu t’en souciais.

Castiell soupira et se frotta le visage. La réponse avait claquée sèchement, un peu trop même, et il se retrouva typiquement le premier soir où ils s’étaient adressés la parole. La mauvaise humeur le rendait exécrable, et il s’empressa de s’en justifier.

Excuse-moi, princesse, mais je ne suis pas très en forme.. avoua le trentenaire en s’appuyant sur une armoire. Ne t’en fais pas, c’était un défi, point barre. Et puis, tu as été tellement vite que je n’ai même pas saisi tout de suite.

Un sourire forcé se forma sur ses lèvres, comme s’il cherchait à la rassurer.

« Désolé. » Mais oui. Il semblait tellement faux, ce 'désolé'. Enfin elle n'allait pas lui sauter au cou pour si peu, il n'avait pas été là, il n'avait pas été là, point, ce n'était pas comme s'ils ne se connaissaient que depuis une seule semaine. Et qu'il s'était bagarrés au début de celle-ci, n'est-ce pas. Cachant l'un de ses sourires en coin plutôt du genre provocateur, ses mains fouillaient toujours à l'aveuglette dans les étagères. Elle ne savait pas trop ce qu'elle cherchait, recherchait, ou pire, ce qu'elle était venait foutre dans le cellier. Elle avait oublié. Si ce n'était pas malheureux. Quoi que ce n'était pas si grave, il y avait Castiell pour combler.. ce trou. Héhé. La suite se voulait plus sérieuse, sèche, mais la belle ne pouvait s'empêcher de sourire. Il était tellement mignon quand il faisait la gueule. On aurait dit un enfant, un peu grognon sur les bords et à qui on avait constamment envie de donner des baffes. Ah, non, pardon, de faire des petits bisous. Ne préférant rien y répondre, elle s'activa à nouveau dans sa recherche. Recherche de quoi? De nourriture. En y réfléchissant bien, elle était venue pour ça. Ou alors pour faire la lessive. Non, c'était une blague. Un sourire encore plus grand prit possession de son visage alors qu'elle ne put résister à ne pas le faire apparaître, lorsqu'il la qualifia de princesse, comme il le faisait quelque fois. Pas très en forme? Elle l'avait remarqué aussi, de par ses cernes coincées sous ses yeux et dont il se serait, du moins elle pensait, bien passé. Rabattant une mèche rebelle derrière son oreille, elle se mordit la lèvre inférieure, prenant, un peu, l'air 'triste' pour le faire culpabiliser. Un peu comme si elle était déçue. Il n'avait pas saisi? Il était vrai qu'elle avait été rapide, mais c'est parce qu'elle l'aimait bien, le Castiell. Heureusement qu'elle s'était décalée à toute vitesse, la veille, sinon elle aurait subi le même sort qu'Emrys, et pas sur qu'elle aurait réagit de la même façon. « Roh, j'te fais marché, c'est pas grave. » fit-elle avant de le taper sur le ventre avec la paume de sa main et de sourire. Quelles histoires de gamins, tout de même. Elle ressortit, par la suite, sa main du panier dans lequel elle était plongée, retirant ainsi du.. chocolat. Des gâteaux, tout plein. Pourquoi pas. Elle en prit un deuxième qu'elle lança à son camarade avant de se poser sur la machine à laver, et de l'observer. Le faire craquer, en quelques sortes. Elle avait bien remarqué qu'il était plutôt le genre de personne timides, réservées. Et la meilleur façon de faire partir cette timidité était de le provoquer. « Sans vouloir paraître trop indiscrète, il se passe quoi, avec l'autre? » Non pas que cela l'intéressait mais.. en fait, si.