DION

J'avais invité Dion à rester chez moi après la soirée chez Sorcha. C'était étrange, d'avoir revu tous les candidats, alors que seulement une journée s'était écoulée depuis que nous avions quitté le jeu. Chacun de nous allait reprendre son petit train de vie, c'était assez oppressant, et cette idée ne me plaisait pas entièrement, peut être était-ce un choc émotionnel ou quelque chose du genre. Enfin, honnetement, je ne l’espérais clairement pas. Cette après midi là je n'avais pas chaumé puisque j'avais en effet découvert à quoi ressembler pour appartement à Dublin, dans lequel je n'avais pas dormi puisque je n'avais décidé de l'acheter qu'une semaine auparavant, avec l'aide de ma mère à qui j'avais envoyé un communiqué. Dion venait de l'apprendre le soir même, j’espérais secrètement qu'il serait heureux de cette nouvelle, ne voulant clairement pas l'obliger à quitter sa famille pour moi. Et puis j'avais toujours été habitué à voyager alors cela ne me dérangeait pas réellement. Quelques cartons trainaient ici et là, principalement dans l'immense salon et pièce principale. J'avais un peu honte mais malheureusement, l'après-midi avait été bien trop chargée pour que je n'ai le temps de m'occuper de tout ça. Cependant, j'avais pris soin de sortir un bouteille de champagne et deux coupes que j'avais disposé sur la magnifique table basse en verre qui se situait au milieu de la pièce, cernée par deux canapés de couleur blanc cassé. J'esperais que tout ceci ne serait pas trop trop pour Dion puisqu'au final, je ne connaissais pas réellement ses gouts. Moi même je n'avais jamais été attiré par l'argent, mais comme vous pouvez vous en douter, en avoir ne m'avait jamais réellement posé problème non plus. Après qu'un taxi nous ait conduit au magnifique immeuble dans lequel mon appartement se trouvait, en plein centre de Dublin, nous prirent l’ascenseur qui déboucha aussitôt à mon habitat. Cinquième étage. « On y est. » lui dis-je en un sourire tout en lui montrant le salon d'un geste évasif de bras « Bon, j'ai pas encore eu le temps de tout ranger et je n'connais rien à la ville, mais disons qu'on peut dès à présent en conclure que j'ai un second point d'attache en Irlande, autre que toi. » un sourire étira mes lèvres même si ce que je venais de dire n'était que partiellement vrai, puisque j'avais acheté cet appartement pour rester près de lui. Sautillant jusqu'à la table basse, j'oubliais cependant de l'invité à s'assoir, me contentant de lui servir une coupe de champagne, me rendant compte que mon simple débardeur rayé et mon jean troué ne collait absolument pas au décors qui allait avec « Bon ok, c'est peut-être un peu trop luxueux à mon gout, mais je n'ai pas trouvé mieux dans le coin, tout est pris. » ma main glissa rapidement dans la sienne alors que je l’entrainais dans les escaliers, grimpant jusqu'à la mezzanine « Puis regarde, on peut voir toute la ville, plus ou moins, et y'a une mezzanine, et deux chambres, c'trop bien ! » un sourire niais et enfantin se dessina sur mes lèvres alors que je déposais celles ci sur celle de Dion « D'ailleurs tu... dors avec moi ce soir ? » et bien oui, il y avait deux chambres et je ne voulais pas mettre mal à l'aise le jeune homme « Enfin, si tu veux, je ne te force pas ! » mes joues s’empourprèrent.

Tout allait beaucoup trop vite pour ma petite tête. J’avais mille pensées à l’heure, mille peurs, mille joies, mille questions, et zéro réponse. Sûrement parce que je ne me rendais pas compte que c’était réellement la fin, que nous étions à nouveau dans la vraie vie. Mais quoi de plus naturel alors que ça ne faisait qu’un seul jour et que nous nous étions encore retrouvés chez Sorcha, que nous ne nous étions pas encore totalement séparés. Je fus immensément soulagé d’abord, puis heureux ensuite, quand Alix m’annonça qu’il m’invitait dans son appartement après la fête. Cela impliquait deux choses importantes : il comptait réellement rester avec moi après l’émission, et deuxièmement nous n’allions pas être séparés, lui à Paris, moi à Dublin. Enfin j’espérais que l’appartement qu’il avait acheté n’était pas juste là pour faire joli dans ses acquisitions, mais qu’il comptait l’habiter. Peut-être que j’en demandais trop … Il fallait sûrement que je profite plus de l’instant présent au lieu d’angoisser pour rien. J’écarquillais les yeux en comprenant où était situé l’appartement. Le genre d’endroit qui faisait soupirer d’envie ma mère. Je me souvenais parfaitement, quand j’étais petit, main dans la main avec elle, flânant dans les rues de Dublin dans le seul but de se projeter dans des rêves impossibles. Mes parents n’étaient pas pauvres, certes, mais ce quartier était bien au-dessus des moyens de notre famille. J’essayais de ne pas paraître trop surpris, après tout je savais très bien qu’il ne manquait pas d’argent, loin de là. Je me taisais, un peu abasourdi encore. Je le suivais donc sans bruit, mémorisant le plus de chose, dans l’intention de tout décrire précisément à ma mère quand je la verrai à nouveau. Elle allait être verte de jalousie. « On y est. » Même si tous les cartons n’étaient pas défaits, on pouvait très bien constater la beauté du lieu. Je ne tentais même pas de comparer les lieux avec mon appartement – qui était pourtant loin d’être minable. « Bon, j'ai pas encore eu le temps de tout ranger et je n'connais rien à la ville, mais disons qu'on peut dès à présent en conclure que j'ai un second point d'attache en Irlande, autre que toi. » Je me sentis rougir – une fâcheuse habitude. Il était évident que j’appréciais d’être important pour lui, comme lui l’était pour moi. Je le regardais se précipiter sur la table basse, servant un verre de champagne. Intérieurement, je riais de moi, songeant que je ne lui aurais proposé qu’un stupide verre de coca, seul boisson assez festive dans mon frigo. Mais je n’allais pas cracher sur une coupe de champagne. « Bon ok, c'est peut-être un peu trop luxueux à mon gout, mais je n'ai pas trouvé mieux dans le coin, tout est pris. » J’éclatais de rire. Trouver mieux ? Avec amusement, je me demandais s’il préférerait la simplicité de mon appartement, et c’était peut-être le cas. Après tout, il était simple, pratique, loin de toute luxure, juste chaleureux. Docilement, je le laissais m’entraîner par la main à sa suite. « Puis regarde, on peut voir toute la ville, plus ou moins, et y'a une mezzanine, et deux chambres, c'trop bien ! » J’avais toujours trouvé cette ville atrocement belle, et c’était la vue parfaite pour en profiter. Je pouffais un peu de le voir aussi surexcité, mais au fond, je n’étais pas mieux. Je soupirais de plaisir sous le baiser qu’il déposa sur mes lèvres. Il allait tellement vite, passant d’un sujet à un autre, que je n’arrivais même pas à lui répondre. « D'ailleurs tu... dors avec moi ce soir ? » Je tournais la tête tout de suite vers lui. « Enfin, si tu veux, je ne te force pas ! » Le voir rougir était vraiment un joli spectacle, et je me sentais moins seul à être gêné. Pour arrêter la rougeur sur ses joues, je me blottissais contre lui. « Oui, bien sûr que je veux bien … » Je n’osais même pas le regarder en disant ça. C’était vraiment pathétique. Je relevais le regard, avant de sourire. « Ma mère va être verte de jalousie quand elle saura que j’ai dormi dans un des appartements qu’elle a toujours rêvé d’avoir. » Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à dire, après tout il avait bien précisé qu’il n’aimait pas tant que ça tout ce luxe, mais ce n’était pas du tout pour relever ce fait. Voulant rattraper ma bourde, je déposais un baiser sur ses lèvres. « Quand tu dis dormir avec toi, c’est … hum … dans le même lit ? » Il avait bien précisé qu’il y avait deux chambres, mais personnellement je préférais dormir vraiment avec lui.

Le jeune homme ne semblait pas troublé par l'idée que j'ai peu acheter cette appartement pour rester à ses côtés, ou alors il le cachait plutôt bien. Pour tout vous dire, je n'avais même pas hésité une seule seconde, c'était peut-être un peu fleur bleu dit comme ça mais j'avais réellement envie de rester avec lui, surtout après deux mois de vie commune. Il ne tarda d'ailleurs pas à se blottir contre moi lorsque mes joues virèrent de couleur. Cette pression me rassura quelque peu, j'aimais le sentir contre moi, sans réellement savoir pourquoi. « Oui, bien sûr que je veux bien … » dit-il avant de relever son regard vers moi. Un fin sourire se dessina alors sur mes lèvres « Ma mère va être verte de jalousie quand elle saura que j’ai dormi dans un des appartements qu’elle a toujours rêvé d’avoir. » ce genre d'appartement ? Je ne le trouvais pas réellement des plus agréables, peut-être était-ce trop grand pour moi, pour tout vous dire j'avais toujours aimé les endroits chaleureux, c'est d'ailleurs dans cette idée que j'avais pris une sorte de studio en France. Ma mère elle, ne comprenait pas réellement mon choix, elle qui avait toujours eu l'habitude de vivre dans des maisons à trois étages, elle qui avait toujours eu autant d'argent qu'elle n'a de personnes qui travaillaient à son compte -ok peut-être que j'exagère légèrement- finalement, il déposa ses lèvres sur les miennes avant de reprendre la parole « Quand tu dis dormir avec toi, c’est … hum … dans le même lit ? » un fin sourire se dessina sur mes lèvres alors que ma main glissait dans la sienne, l'entrainant une énième fois à mes côtés. Nous arrivâmes d'ailleurs bien vite dans la chambre en question, basée dans des tons beiges, un magnifique lit à deux places trônait en plein milieu de celle ci « A vrai dire, j'avais espéré que nous pourrions dormir... ici. » mon regard se posa sur le lit avant de recroiser à nouveau le sien. « Avec moi. » Ma seconde main saisit celle du jeune homme qui était encore libre et mes lèvres se déposèrent sur les siennes, nous liant en un long baiser « Tu diras à ta mère que si elle veut, il y a une seconde chambre à sa disposition. » un léger rire s'échappa de mes lèvres à l'idée de la voir toute excitée, jetant ses habits à travers la pièce avant de s'affaler sur le lit. Bon, j'avais une image peut-être un peu trop caricaturale de la mère de Dion, que je n'avais de toute évidence jamais rencontré. Mais cette pensée m'amusait. « Mais pas ce soir. » un même sourire aux coins des lèvres, je déposais un baiser sur le nez du jeune homme « Non, ce soir t'es tout à moi. » mes bras enlacèrent délicatement le corps du jeune homme alors que je l’attirais contre moi, un rictus amusé aux lèvres.

Je le laissais à nouveau me guider par la main vers une des deux pièces qui se présentaient à nous et qu’il avait désignées comme les chambres juste avant. L’atmosphère de la chambre dont il ouvrit la porte était atrocement calme. Et j’aimais les couleurs utilisées qui n’agressaient aucunement la rétine, parfait pour un endroit dont la première utilité était de dormir. Enfin, je n’étais pas vraiment là pour me soucier de l’agencement de la pièce, je pense, aussi j’arrêtais ma phase contemplative pour retourner mon regard sur lui alors qu’il recommençait à parler, après avoir lorgné longuement le lit double et immense qui mangeait la pièce. « A vrai dire, j'avais espéré que nous pourrions dormir... ici. » Comme ça c’était plus clair. « Avec moi. » La précision était presque inutile finalement, mais cela ne m’empêcha pas de frissonner. Je lui fis un petit sourire en signe d’assentiment. La caresse de ses lèvres sur les miennes était atrocement agréable et je me perdais dans ce baiser. Ce n’était pas différent de tous les autres, et pourtant, maintenant, et c’était finalement une très grande différence, il n’y avait que nous, plus personne pour nous épier. « Tu diras à ta mère que si elle veut, il y a une seconde chambre à sa disposition. » Je pouffais alors que lui riait légèrement. Je ne savais pas très bien quelle image lui était passée dans la tête mais moi je voyais très bien ma mère ravie et sautillante dans cette appartement. Oh oui, elle serait totalement euphorique. Je savais très bien de qui j’avais tiré mon enthousiasme à toute épreuve … « Mais pas ce soir. » J’arrêtais de glousser précipitamment. Je fermais les yeux lorsque ses lèvres touchèrent délicatement mon nez, souriant niaisement. « Non, ce soir t'es tout à moi. » Je me blottissais contre lui alors qu’il entourait mon corps de ses bras, avisant néanmoins son petit air amusé. Mon nez se retroussa dans une mimique faussement outrée. « Je ne suis pas un objet voyons ! » Je lui fis une petite pichenette sur le nez, signe d’avertissement peu crédible tout de même. Un sourire en coin se dessina sur mon visage. « Et c’est seulement si je le veux bien … » Enfin, blotti contre lui, cela semblait évident que je n’avais rien contre. J’enfouissais ma tête dans son cou, respirant son odeur. Je déposais un léger baiser sur sa peau, avant d’atteindre son oreille. « Là, je n’y vois aucun inconvénient. » Je rougissais. Je n’étais pas théoriquement entreprenant, enfin, le double sens de chacune de nos paroles pouvait se comprendre, non ? Ou alors je me faisais des idées. C’était peut-être même plus ça d’ailleurs … Je me détachais de son étreinte, ne voulant pas lui montrer tout de suite mon teint étrangement écarlate, pour sauter sur le lit avec enthousiasme. J’enfonçais mon visage dans les draps atrocement doux, laissant échapper des petits soupirs de plaisir. « Je veux un lit comme ça chez moi ! » jetais-je en l’air avec un grand sourire.

désolé pour le retard.

Le jeune homme pouffa après que j'ai parlé de sa mère. Peut-être que mon idée d'elle n'était pas aussi différente que ce que j'avais pu m'imaginer ? Pour tout vous dire je trouvais celle ci plus amusante qu'autre chose. Dion ne tarda pas à resserrer son étreinte, se blottissant à son tour contre moi. Nous n'avions pas beaucoup d'écart en ce qui concernait nos tailles, pourtant, j'avais toujours eu cette impression d'être plus grand que lui dans ce domaine, sans trop savoir en expliquer la raison. Finalement, un air faussement indigné se dessina sur son visage alors qu'un sourire occupait toujours mes lèvres « Je ne suis pas un objet voyons ! » dit-il en achevant le tout par une pichenette sur le nez. Secouant la tête d'une moue enfantine je n'eus cependant pas le temps de répondre puisque le jeune homme enchaina presque immédiatement. « Et c’est seulement si je le veux bien … » sur le coup, je me senti un peu gêné, peut-être n'en avait-il finalement pas envie ? Ou du moins pas autant que moi, ce qui pouvait alors sonner d'une façon totalement égoïste de ma part. Quelques questions commencèrent à se bousculer dans ma tête avant qu'il ne mette finalement fin à tous mes doutes « Là, je n’y vois aucun inconvénient. » L'irlandais se mit à rougir avant de détacher son étreinte, je fis donc de même me demandant bien ce qu'il pouvait mijoter. Finalement, je ne m'étais pas fait d'idées, il le voulait autant que moi... Dion ne tarda d'ailleurs pas à se jeter sur le lit, enfouissant son visage dans les draps de celui ci « Je veux un lit comme ça chez moi ! » un éternel sourire se dessina sur mes lèvres alors que je restais encore quelque instants planté face au lit « Tu peux avoir celui ci si tu veux, mais tu devras en supporter le propriétaire qui va avec. » je passais une main dans mon cou, tout en parcourant son corps de mes yeux. Puis, finalement, après quelques secondes, je m'allongeais délicatement à côté du jeune homme, un même sourire apparent, alors que ma main caressait sa joue et que mes lèvres se déposaient à nouveau sur les siennes, plus lentement, plus doucement. C'est vrai qu'ils étaient doux ces draps... Pour tout vous dire, je n'avais encore jamais dormi dans cet appartement, et ce même si je commençais déjà à le connaitre sur les bouts des doigts. Après avoir caressé délicatement ma joue, ma main se posa non loin d'elle, sur le matelas alors que je me soulevais pour me mettre au dessus de lui, nos lèvres toujours liées en un baiser.

Je me blottissais contre les draps doux. « Tu peux avoir celui ci si tu veux, mais tu devras en supporter le propriétaire qui va avec. » Je lui lançai un sourire, comprenant tout à fait ce qu’il proposait, et la proposition s’avérait alléchante (si j’ose dire). Je rougissais sous son regard qui me contemplait. C’était aussi plaisant que gênant. Et il était effroyablement beau. Je le suivais des yeux alors qu’il s’allongeait à mes côtés, un sourire idiot – sûrement – collé aux lèvres. Je fermais à demi les yeux sous la caresse de sa main sur ma joue. Je souriais toujours à moitié alors qu’il m’embrassait à nouveau. C’était un baiser si doux, si tendre aussi, que j’en frissonnais. A partir de cet instant, je pourrai m’en passer difficilement. C’était sûrement un peu ‘midinette’ de penser ce genre de chose, mais c’était exactement ma sensation du moment. Et je me fichais bien de paraître fillette, finalement. Je le sentis plus que je ne le vis se déplacer. J’entrouvrais les yeux pour le voir au dessus de moi. Dans un réflexe, je posais mes deux mains sur sa nuque, gardant ses lèvres contre les miennes, refermant les yeux pour mieux apprécier des sensations. Hésitant, je laissais l’une de mes mains sur sa nuque, tandis que l’autre venait effleurer son dos, de haut en bas. Je séparais nos bouches alors que mes caresses se faisaient un peu plus sûres, plus appuyées aussi. Je laissais échapper un rire léger que j’espérais moins nerveux que je ne l’étais réellement. Je me permis de frotter nos nez, puis de grignoter à nouveau ses lèvres. J’osais alors glisser ma main sous son haut, pas trop cependant, reprenant ses lèvres pour l’embrasser, pour éviter de réfléchir, ou plutôt pour éviter qu’il ne me voit rougir stupidement.

Il ne tarda pas à déplacer ses mains le long de mon cou alors qu'un sourire amusé se dessinait à nouveau sur mes lèvres. J'avais la vague impression de ne faire que ça, sourire, en sa présence. C'était peut-être plus fort que moi, je n'en savais trop rien et ne préférais par entrer dans des débats intérieurs à ce moment précis. Nos lèvres s'étaient séparées quelques instants, une de ses mains longeant mon dos alors qu'un rire enfantin s'échappait de la gorge du jeune homme. Ce rire me semblait plus apaisant qu'autre chose, pour tout vous dire, je trouvais sa présence bien plus agréable qu'aucune autre. C'était comme un enfant qui tenait la main de sa mère pour traverser la route, pensant que celle ci pourrait le protéger de toutes voitures voulant entraver leur passage, une sorte de guide spirituelle, une protectrice contre vents et marées. Dion avait cet impact là sur moi. Oui, je me sentais en sécurité avec lui, chose qui ne m'était pas arrivée de puis bien trop longtemps. Mon regard parcourra les moindres traits de son visage, détaillant les pores de sa peau comme pour en apprendre d'avantage sur lui, encore. Il rougissait, je le sentais, mais j'aimais ça certainement plus que lui même. Une de ses mains étaient légèrement passée sous mon tee shirt, n'ayant peur de s'aventurer trop loin, peut-être. Pourtant, j'étais certain qu'il savait que rien ne le retiendrait, que je ne le retiendrais pas. Lentement, mes mains passèrent sous son tee shirt, le retirant en délicatesse pour dévoiler le torse du jeune homme. Je ne voulais pas lui faire peur, non, nous n'avions d'ailleurs jamais réellement discuté de tout... ça. Mes lèvres parcoururent alors légèrement le corps du jeune homme, en de doux baisers avant de remonter jusqu'aux siennes, un de mes mains jouant quelques temps à jongler avec quelques unes de ses mèches de cheveux. Finalement, je me relevais légèrement pour retirer à mon tour mon haut, et recollais mon corps au sien, en un sourire.