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 | Sujet: Breathe, 24 ans.  Ven 20 Jan 2012 - 19:17 | |
|  » Commençons donc. Peux tu te présenter ? Et nous faire part de ta courte expérience de la vie, de ton peu d'existence ? En somme, qui es tu réellement ? Tes convictions, tes buts dans la vie, les règles à ne jamais transgresser selon toi.. rends nous curieux !
Je m'appelle Breathe. C'est un prénom saugrenu, certes, mais j'aime davantage m’appeler Breathe que m'appeler Mary, si toutefois vous voyez ce que je veux dire. Je suis née d'une mère française et d'un père irlandais. C'est en sa mémoire qu'elle m'a donné ce prénom, Breathe, il était atteint de la mucoviscidose. Je dis « était » mais n'allez pas croire qu'il est mort, mon histoire est tout de même moins triste que cela. Deux jours avant ma naissance, il y a donc presque vingt-cinq ans de cela, mon père a reçu une greffe des poumons.
J'ai vécu toute ma vie en France, me rendant ponctuellement en Irlande rendre visite à ma famille paternelle à l'occasion des fêtes ou des vacances scolaires. J'ai grandi dans la boutique de fleurs de ma mère dans le septième arrondissement de Paris, au milieu des roses et des tulipes, des commandes pour les mariages et pour les enterrements. Vous savez je crois que je trouvais du réconfort dans ces plantes. Un réconfort qu'on ne trouve pas chez les êtres humains, un réconfort silencieux et doux. J'aimais travailler mes cours la tête dans les jonquilles, rire le bras contre un bouquet de violettes et pleurer tout en triant les brins de muguet. Je ne suis pas une grande bavarde, je n'ai jamais aimé déblatérer sur des sujets plus importants que moi, et au fur et à mesure du temps, j'ai appris à ne plus chercher de compagnie. Avoir des amis m'importe peu. C'est survenu à mes quinze ans, lorsque ma mère a décidé d'arrêter d'exercer la profession de fleuriste et par conséquent de revendre ce commerce qui m'était jusqu'alors si cher. Tout a changé.
Je me suis concentrée sur mes cours, ne sortant plus la tête de mes livres. Je n'avais pas beaucoup d'amis à l'époque. Et aujourd'hui je me contente de relations, le plus souvent professionnelles. J'avais une année d'avance par rapport aux autres, une année sautée en maternelle, rien d'exceptionnel en somme. J'ai passé un bac scientifique dans un grand lycée parisien, mention félicitations du jury. J'ai toujours adoré les mathématiques, la biologie, un peu moins la physique mais j'avais du talent pour les sciences, c'est indéniable. J'ai commencé des études d'informatique dans la plus grande université scientifique de France, dérivant peu à peu dans des statistiques appliquées à la neuro-imagerie. C'est passionnant la neuro-imagerie vous savez ! Le cerveau humain est en lui même fascinant, j'adore ce que je fais. J'ai obtenu mon master sans trop de difficultés, et j'ai décidé de continuer dans le secteur de la recherche, pour acquérir un doctorat que j'obtiendrai l'année prochaine. Je suis actuellement étudiante-chercheuse en neuro-imagerie, autrement dit je mets au point de nouveaux outils informatiques aidant à analyser les IRM du cerveau. Il va sans dire que le fait d'être parfaitement bilingue m'aide énormément pour diffuser mes travaux.
Voilà, pour ma courte expérience de la vie. Quant à mes convictions, je n'en ai ai aucune, je ne vis aucunement dans une utopie, je ne suis pas une éternelle optimiste. Je n'ai pas plus de buts dans la vie, que je n'espère quoi que ce soit de cette dernière. Je me contente d'en profiter un maximum, je sais mieux que personne qu'elle n'est pas éternelle.
» Maintenant, passe à une auto description. Qu'est-ce qui aux yeux des autres te rend unique ? En quoi peuvent-ils t'aimer ou te détester ? Quels défauts te reproche-t-on le plus souvent ? Essaie de t'imaginer au travers du regard des autres. N'hésite d'ailleurs pas à nous faire part de ton opinion face à tout ça.
On me déteste bien davantage qu'on ne m'aime. Parce que je ne laisse pas grand monde m'aimer. Je ne suis pas de celles qui organisent des grandes soirées pendant lesquelles vous avez la possibilité de vous noyer sous les coupes de champagne ou les bouteilles de bière (ce sont deux genres de soirées assez distinctes, j'en conviens) afin de faire parler de moi. C'est bien simple : je n'aime pas les soirées. Et pourtant, ça n'a rien d’asocial ou de marginal. J'avoue qu'on me regarde étrangement quand je dis ne pas aimer danser, et par dessus tout ne pas aimer les soirées. C'est pourtant la vérité, vous me verriez danser … Un poteau avec des bras qui bougent. Une éolienne ! C'est ça, je suis une éolienne. Breathe l'éolienne. Je trouve que ça sonne bien. Bref, je m'écarte du sujet. Imaginer ce que les autres pensent de moi n'a rien de facile, croyez-le bien. Je pense qu'ils me trouvent assez jolie, pas magnifique ni belle, mais jolie, je pense qu'ils s'imaginent volontiers que je joue encore aux poupées, que je suis encore lycéenne ou bien que j'entreprends des études littéraires., que je suis une artiste. Quant à ceux qui me connaissent, qui me savent scientifique, grosse fumeuse à mes heures perdues et accro à ma Xbox 360, j'imagine qu'ils me trouvent sympathique et joviale quand je suis dans mes bons jours. Que dire de plus ? Pas grand chose, voir rien. Surtout que ce ne sont que des suppositions que je fais, le regard des autres ne m'ayant jamais vraiment préoccupé.
» Que représente l'amour à tes yeux ? Une triste description de sentiments inexistants et utopiques, un partage que tu n'as encore vécu, trouvé ou encore un souvenir malheureux que tu ne souhaites pas revivre ?
Qu'est-ce que l'amour ? Question existentielle. Je vous arrête immédiatement, jamais vous ne trouverez de réponse. C'est comme chercher l'El Dorado, une aiguille dans toutes les bottes de foin de la terre, c'est comme vouloir l'immortalité, la parité, le silence absolu, c'est comme souhaiter être pilote d'avion sans savoir compter jusqu'à trois. Et même les plus grands chercheurs du monde entier, ceux capables de trouver un vaccin contre le cancer et le SIDA, ceux-là même qui ont été capables d'enfermer des images, d'enfermer de la vie dans un caméscope ou une télévision, même ceux-là n'ont jamais pu dire ce qu'était l'amour. Personne ne peut le dire, probablement certaines personnes peuvent-elles esquisser une idée, mais guère plus. Ceux qui se rapprochent le plus de l'amour sont, à mon sens, les artistes. Les peintres, les écrivains, les musiciens … Les artistes, autrement dit tout mon contraire. Vous comprenez donc bien que je peux pas vous décrire l'amour, vous dire ce que c'est à mes yeux. Je ne veux pas dire que je n'ai jamais ressentie cela, je ne suis pas un robot, j'ai des sentiments comme tout le monde et comme toute jeune fille de vingt quatre ans, je suis déjà tombée amoureuse. C'était fabuleux, merveilleux. Quant à vous dire ce que c'est … Je n'en ai pas la moindre idée.
» Penses tu connaître ce sentiment dans l'émission ? Pourquoi Fake Lover plutôt qu'une autre télé-réalité ?
Pourquoi pas ? A vrai dire je ne participe pas spécialement à cette émission pour connaître l'amour, je vais franche. C'est sensé être tout l'intérêt de l'émission, j'en suis parfaitement consciente, mais je la fais davantage pour vivre une aventure un peu spéciale, qui me sorte de ma routine quotidienne. Ceci dit, je ne dis pas qu'il est impossible que je rencontre l'amour là bas, comme je pourrais aussi bien le rencontrer n'importe où, même à la boulangerie du coin. Quant à ma préférence pour Fake Lover plutôt que pour toutes les autres émissions de télé-réalités, je l'expliquerais déjà par le fait que c'est une émission Irlandaise et que je souhaite totalement me dépayser. Ensuite je trouve cette émission assez innovatrice. Pas la recherche du secret qui entre nous est vue et revue, mais les binômes, les couples. Ce fait de dépendre en quelques sortes d'une personne durant l'émission, d'être associé à une personne, d'être plus ou moins contraint à évoluer avec elle, je trouve ça fascinant !
» Que choisis-tu entre amour ou argent ? Quelle est ta ligne directrice ? Pourquoi ?
Je trouve cette question profondément stupide. Qui pourrait, s'il rencontre l'amour véritable un jour, lui préférer l'argent ? Forcément, j'entends déjà d'ici tous les candidats vous dire qu'ils n'espèrent rien de l'amour, que eux sont différents, qu'ils s'en moquent éperdument, et surtout qu'ils n'hésiteront pas une seule seconde : ils choisiront l'argent. Tous des hypocrites. D’innommables menteurs ! Il ne faut pas se leurrer, nous sommes tous dans le même bateau. Toute notre vie nous n'attendons qu'une chose, trouver le grand amour, notre âme sœur, enfin appelez le comme vous voulez. Nous sommes tous d'accord pour dire que l'amour est plus important que n'importe quoi, qu'il est le fondement même de tout, de l'humanité probablement. Quant à l'argent, il est aujourd'hui presque devenu honteux d'en avoir trop. Et il y a un adage bien connu qui dit qu'il ne fait pas le bonheur. Alors personne, jamais, si cependant il rencontre vraiment l'amour et pas une idylle passagère, ne favoriserait l'argent, personne. Et surtout pas moi ! Je suis honnête avec moi même vous savez, et je ne pourrais pas me regarder dans la glace en disant que l'amour m'importe peu, alors j'annonce : si cela m'arrivait, je choisirais l'amour. Sans une once d'hésitation.
» Que ne saurais-tu supporter chez ton futur partenaire ? Certains défauts t'horripilent forcément. la passivité, la domination, le machisme ou féminisme, etc.
La passivité est exaspérante, c'est vrai. Quelqu'un qui se contente de subir sans agir, c'est horripilant, ça donne des envies de meurtre. Mais le plus affreux reste selon moi l'orgueil. J'ai une sainte horreur des personnes prétentieuses qui ont une haute estime d'elles. Et je déteste encore davantage celles qui, en plus de s'enorgueillir pour des choses tout justes pitoyables et pathétiques, méprisent les autres et deviennent aussitôt hautement méprisables. La vanité. Une si joli mot pour un si vilain sentiment de soi, un caractère si bas. Vanité. Ca m'évoque la vanille, ça donne des envies de glace. S'élèvent des parfums sucrés. Vanité. Dans le fond, c'est écœurant, ça donne la nausée et la bouche pâteuse. Vanité. Amour-propre. Autosatisfaction. Égoïsme. Égotisme. Fatuité. Fierté. Gloriole. Importance. Jactance. Orgueil. Présomption. Prétention. Suffisance.
» Quel serait le fantasme, homme ou femme, idéal à ton regard ? Physiquement et psychologiquement.
Je vais commencer si vous le voulez bien par la superficialité, autrement dit, par la description physique. J'aime les hommes assez juvéniles, quitte même à ce qu'ils fassent plus jeune que leur âge. Ou plutôt, je vais le dire dans l'autre sens : j'ai horreur des hommes bourrés d'hormones, baraqués, musclés à en faire craquer leur t-shirt, avec une mâchoire aussi large que mon bassin … Type Marlon Brando vous voyez … vraiment j'ai du mal. Je suis plutôt du genre Dicaprio dans Titanic. Blond, brun, ou même roux, peu m'importe, il peut même être rasé si ça lui chante. Au niveau de la taille cependant je suis un peu plus exigeante, mais rien d’insurmontable, il suffit qu'il soit de ma taille, et je ne suis pas bien grande. Un peu plus grand que moi c'est toujours mieux évidemment, sans l'être trop pour autant, je ne veux pas à monter sur un escabeau pour l'embrasser. De même qu'en dessous de ma taille, ça ne va pas, je ne veux pas avoir l'impression de promener mon petit garçon, ou d'avoir à le protéger. C'est naïf comme idée, mais j'aime me sentir un minimum protégée par un homme. Quant à ses vêtements, j'avoue que je m'en moque s'il sait se passer du look vampire ou de n'importe quel autre look excessif. Je crois que j'ai fait le tour pour ce qui est du physique. Pour ce qui est du caractère je pense rentrer dans tous les clichés de l'homme idéal. Gentil, attentionnée, énergique, romantique, sportif, intelligent, voir brillant, détendu, humble … Ca fait beaucoup pour un seul homme, j'en conviens. Ca me remet une phrase en mémoire : mesdames, un conseil, si vous cherchez un homme beau, riche et intelligent, prenez-en trois. |
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