feat. aj
07.06 - 21:12
Le soleil se couchait déjà tout doucement à l'horizon. L'herbe était fraîche avec l'humidité des arbres qui retombaient sur le sol par cette soirée au ciel dégagé. Sami errait ça et là dans le parc, sa clope à la main. Sa troisième clope depuis une demi-heure, il se les enfilait. Ces merdes avaient tout de même le don de le rendre moins nerveux. Oui il était toujours aussi nerveux et c'était compréhensible. Autant dire que sa relation avec Elise avait changé du tout au tout et ce n'était encore une fois, que de la faute de la production qui exagérait dans toutes ses chroniques. Elise avait-elle peut-être raison d'avoir peur du regard des autres. Si bien que cela venait de briser leur histoire naissante. Une larme à l'oeil, oui tout de même, Sami s'assit sur un talus quelque peu mouillé. Il regarda le ciel et tira sur sa clope, pensif et absorbé par les nuages qui donnaient une couleur surnaturelle au ciel à cause des reflets du soleil couchant. Sa rousse préférée comme il l'appelait passa alors aux abords de l'endroit où était assis Sami, il hésita, puis fit relativement bas mais assez pour que Aj l'entende, une petite complainte. « Tu dois être contente, toi qui voulais garder ta partenaire pour toi toute seule. », ce n'était aucunement un reproche non, juste une constatation égarée, Sami avait d'ailleurs les yeux et l'esprit qui voguaient ailleurs.

J'erre sans grand but, j'essaye juste d'échapper au bruit et aux candidats de la maison, je sais, cela risque d'être ardue, mais je suis quelqu'un de déterminé faut croire. Je passe et j'entends une voix, presque un mumure. « Tu dois être contente, toi qui voulais garder ta partenaire pour toi toute seule. » Je tourne la tête pour regarder le plaignant, c'est Sami, sans grande surprise, je lui donne une légère tape sur l'épaule. « Raconte pas n'importe quoi, elle est h24 entrain de ronronner dans tes bras, je sais pas ce qu'il te faut de plus. » Je lui lance, bon, j'exagère un poil, mais faut dire que je les vois souvent ensemble aussi. Je m'asseois à côté de lui, et je regarde sa tête, putain, il fait la gueule ou quoi. « A moins que ... » je laisse en suspense, regardant sa tête, je tate le terrain. Je peux ssavoir pourquoi je suis toujours la dernière au courant des histoires de lovers et tout, surtout que je suis quand même proche de Sami, et bon Elise, c'est ma partenaire. D'ailleurs, j'ai remarqué qu'elle avait la larme facile en ce moment, les hormones ou tout cela est dû à une certaine situation avec les caméras et Sami. Hm hm, enquête à suivre. En attendant, je m'empare de la clope de ce cher bon vieux Sami, et je tire une latte. « A quoi tu penses, là, maintenant ? » je lui demande soudainement, en regardant le ciel, je sens que je vais me faire mal à la nuque, à force.

La jeune femme donna alors une tape sur l'épaule de Sami. « Raconte pas n'importe quoi, elle est h24 entrain de ronronner dans tes bras, je sais pas ce qu'il te faut de plus. » C'était vrai, mais avant. Plus maintenant. Elle a choisi de tout foutre en l'air parce qu'elle avait entendu des choses non-fondées au prime concernant Sami et Santiago, Sami et Jamie. Foutaises. Elle ne s'était pas faite priée pour aller voir ailleurs. AJ s'assit à côté de Sami, le contemple. « A moins que ... » continue-t-elle tandis que Sami reste muet. Oui, à moins que. « A moins que, comme tu dis. Les choses ont bien changé en l'espace de quelques jours. » C'était tellement décevant une réaction pareille pour Sami. AJ chourava une latte de la clope de Sami, qui la laissa faire, n'ayant aucun problème avec cela. « A quoi tu penses, là, maintenant ? » demanda-t-elle observant le ciel. « J'pense à Elise et Andreas dans la salle de bain, un peu du mal à imaginer la scène, ça me.. fout les poils. » C'était inévitable, il avait du mal à s'y faire, autant de la part de son pote que de sa dulcinée. Soit, ça allait passer.

« A moins que, comme tu dis. Les choses ont bien changé en l'espace de quelques jours. » Ah donc j'avais raison, je comprends mieux la gueule que tire Sami à ce moment même, le pauvre. « Ecoute, je suis pas au courant de ses faits et gestes, on s'parle juste la nuit en ce moment. » Je lui lance en haussant les épaules. « Arrêt d'y penser alors. » Je lâche froidement, je vois pas pourquoi il se torture en y pensant. « Dans la salle de bain ? Ils ont ... ? » Je lui demande en claquant des mains, pour signifier l'acte, Elise me decevait un peu sur le coup. Je me demande pourquoi on parle de cela d'ailleurs. Si Sami s'attend à un peu de soutien de ma part, il est mal barré, parce que je ne sais pas faire, ce n'est pas mon genre. Désolée man ! « En même temps tu t'attendais à quoi d'autre en venant dans un jeu comme celui-ci. » Je balance en soupirant, avant de lever les yeux vers lui. J'suis désolée pour lui, mais en même temps, c'était un peu prévisible non dans un jeu comme celui-ci, y a tooujours des coups bas, et là, ça tombe sur lui.

« Ecoute, je suis pas au courant de ses faits et gestes, on s'parle juste la nuit en ce moment. » C'était tout à fait compréhensible et Sami n'était pas là pour que AJ soit une source d'infos ou quelconque chose de cet ordre-là, non que du contraire. Il n'était pas en train de parler à AJ parce qu'Elise était sa partenaire mais plutôt parce que AJ était une des candidates qu'il appréciait le plus au sein du nid. « Arrête d'y penser alors. » Plus facile à dire qu'à faire. « J'essaie mais ça revient systématiquement quand j'ai rien à faire, j'pense à ça. J'me suis fait trop d'idées comme toujours, je m'emballe toujours trop vite. J'ouvre toujours mon coeur trop vite aux gens, en plus particulier encore aux femmes. » Sami, on est pas chez le psy hein, AJ elle y peut rien. « Dans la salle de bain ? Ils ont ... ? » qu'elle fit en imitant le geste de ses mains tandis que Sami la regardait faire, dégouté en les imaginant. « Ouais, la scène était.. dégoutante. » C'était le sentiment qu'il avait mais c'était surtout influencé par le fait qu'il avait été blessé par cette action des deux jeunes gens, ce qui rendait l'action dégoutante à ses yeux. Même sale. « En même temps tu t'attendais à quoi d'autre en venant dans un jeu comme celui-ci. » Là elle marquait un bon point. « Je sais pas, c'est dans mon caractère, je m'attache trop facilement, j'suis trop naïf, comme je l'ai toujours été. Ça m'apprendra, foutu jeu télé. J'suis censé être pareil, penser qu'à ma gueule ? » demanda Sami, ce n'était pas sa philosophie.

Je l'écoute attentivement. Et j'hoche la tête. « Apprends à mieux te protéger dans ce cas. » Je lui dis. Parce que c'est ce que je fais, je reste méfiante, et ma confiance n'est jamais totalement acquise. Je pousse les gens hors de ma vie, et comme ça, j'évite les coups bas. « Arrête de te l'imaginer. Et d'ailleurs comment tu as pu voir la scène ? » Je demande assez surprise. Putain, c'est vraiment sale je trouve, surtout le fait que Sami ait vu la scène, je préfère pas imaginer ce qu'à pu ressentir Sami en voyant Elise et Andreas dans la salle de bain, ensemble. En même temps, je ne sais pas ce qu'il ressent réellement pour ma partenaire, et dans le même genre, Elise ne m'a jamais parlé de Sami. En même temps, j'avoue que je ne suis pas bonne personne pour se confier. « Je sais pas, je peux pas te donner de conseil sur la situation, je ne suis pas un modèle. » Je lui explique en un soufflant, parce que socialement parlant, je suis un cas ... c'est vraiment cela. « Et vous en avez parlé ou pas ? » je lui demande finalement. J'essaie de l'aider tout de même parce que je n'aime pas le voir comme cela. Il me fait un peu de peine. J'allume une nouvelle clope, je tire une taffe, avant de lui passer mon baton de nicotine . Je soupire.

La jeune femme regardait toujours le ciel. « Apprends à mieux te protéger dans ce cas. », qu'elle dit. C'est vrai, il n'avait pas pensé à cet aspect du jeu en entrant dans le nid, en bonne âme et gentilhomme qu'il était. Il était trop naïf, trop niais, trop bon et trop gentil pour ce genre de jeu fourbe et faux-cul. « Arrête de te l'imaginer. Et d'ailleurs comment tu as pu voir la scène ? » Hm, pas évident comme découverte. « J'ai eu la bonne idée de visionner la cassette de la journée où ils ont forniqué dans la salle de vidéosurveillance, en compagnie de la principale intéressée. » Vraiment un boulet le Sami. « Je sais pas, je peux pas te donner de conseil sur la situation, je ne suis pas un modèle. » Pas de problème. « T'inquiète pas, ça va aller, c'est juste l'affaire de quelques jours. » Elle demande alors une dernière chose avant de se sortir une clope, de l'allumer, de tirer une taffe et de la filer à Saim, comme un échange de bons procédés. « Et vous en avez parlé ou pas ? » hm, on peut dire ça. « Dès que j'ai vu la vidéo, on a essayé d'éclaircir les choses oui, mais nos nerfs étaient à vif, et puis elle me dégoute maintenant. Elle a fait ça juste parce qu'elle a cru qu'il s'était passé quelque chose avec Santiago et Jamie, or Santiago le baiser c'était juste pour un jeu, et Jamie me drague juste, or je ne réponds pas à ses avances. Foutue chronique exagérée du prime et foutue Elise qui est trop influençable. Du coup elle va sauter sur un autre, super. » Ironie quand tu nous tiens. C'est une forme de dédramatisation.

« J'ai eu la bonne idée de visionner la cassette de la journée où ils ont forniqué dans la salle de vidéosurveillance, en compagnie de la principale intéressée. » Sur le coup, je m'étouffe de surprise, c'est tellement ... dérangeant pour moi d'imaginer la scène, voir Elise en pleine action avec Andreas, en compagnie d'Elise. Ma partenaire est vraiment spéciale, je crois qu'elle ne sait pas trop ce qu'elle veut en faire, tout le contraire de moi, en somme. « Je préfère même pas imaginer cette scène. » je murmure en m'allongeant sur le sol, enfin sur le pelouse, le regard droit, accroché au ciel. Je ne sais vraiment pas trop quoi répondre, je ne suis pas douée pour faire face à de telles révélations. En plus, Elise, malgrè le fait qu'elle soit ma partenaire, je ne la connais pas tellement, je parle beaucoup plus avec Sami qu'avec elle, c'est sûr. C'est clair que si je devrais prendre parti, vu mes affinités, et vu sa version de l'histoire, cela serait pour mon p'tit Sami, sans aucun doute. Mais je ne pendrai jamais parti, parce que ce n'est pas mes affaires. Elise le dégoute, le mot est fort je trouve. « Elle fait des conneries, elle en a conscience je pense. » je lui réplique, faut pas oublier que Sami et elle ont quand même une dizaine d'années d'écarts il me semble. « Si jamais elle venait à partir, elle te manquerait quand même n'est-ce pas ? » je lui demande alors.

« Je préfère même pas imaginer cette scène. » Et il la comprenait amplement. Tellement même. C'était dégueulasse à voir, on aurait dit des animaux. « Elle fait des conneries, elle en a conscience je pense. » Ça restait à voir. « Je pense pas non. Ou plutôt si, elle pense qu'elle a fait une connerie, mais avec moi. » dit-il, sa voix se faisant de plus en plus dépitée et triste. Ça lui faisait du mal l'air de rien. « Si jamais elle venait à partir, elle te manquerait quand même n'est-ce pas ? » Sami mit ses mains sur sa tête, ses coudes sur ses genoux. « Oui c'est certain même si j'aurais aimé le contraire. » Sans réfléchir plus que cela, il posa alors sa tête sur l'épaule de AJ, il doutait que la femme rechigne ce rapprochement, après tout il n'y avait rien d'ambigu entre eux, et puis c'était AJ. Elle n'était pas à ça près.

Citation :

Un peu du mal à faire plus long :lol:

« Je pense pas non. Ou plutôt si, elle pense qu'elle a fait une connerie, mais avec moi. » Je le fixe avec une certaine insistance, mes yeux verts sur lui, je sais que cela peut être désagréable, la façon dont j'ose le fixer, sans réelle expression, je tente d'assimiler ce qu'il vient de me dire, et tout ce que cela sous-entend. Je secoue la tête, un brin désespérée par ma partenaire, franchement. J'ai envie de lui dire qu'elle est encore jeune, peut être trop pour lui, mais j'ai seulement quatre ans de plus que lui, mais quatre ans d'expériences de plus qu'elle. Je peux pas pas m'empêcher de penser que la réaction d'Elise est immature, et pas assez réflechie, elle est impulsive, et fait trop de conneries du coup. L'air triste de Sami me tire de mes pensées. « Sami, réveille-toi, t'as trente-cinq ans, tu vas pas te laisser abattre parce qu'une fille que tu ne connais depuis quatre semaines seulement, fait n'importe quoi. Te laisse pas atteindre, reprends-toi un peu. » Je sors ça brusquement en le regardant, je veux le faire réagir, réagir. Je ne supporte pas son état, las. Il appuie sa tête contre mon épaule. Je l'accueille comme s'il était un gosse qui cherche un réconfort.