Slavin

Cette salle n'allait probablement pas tarder à être renommée " Raum der kleine Racker Andreas ". Fallait dire, aussi, que je m'y rendais dès que l'occasion m'en était donnée. Tout le monde le savait ici, c'est pourquoi ils s'arrangeaient tous pour ne pas y traîner bien longtemps dans l'hypothèse que je puisse avoir la subite envie d'y faire un tour. Que voulez-vous, tous ces écrans, moi ça me fascinait. Et puis épier les faits et gestes de mes camarades, ça m'excitait. Alors oui, d'accord, j'étais sans doute un sale petit voyeur mais j'assumais. Et puis merde, je n'avais de compte à rendre à personne. Ces écrans n'étaient de toute manière pas là pour rien. Ainsi donc j'avais pris place là où je m'asseyais régulièrement, à savoir en face de l'écran numéro douze qui retransmettait tout ce qu'il se passait à la minute dans la piscine. J'aimais bien cet endroit - c'était fou de voir ce que les gens pouvaient y faire, parfois. Bon d'accord, j'étais mal placé pour dire quoi que ce soit. Bref. Mes yeux rivaient d'un écran à un autre, à la recherche du moindre petit moment croustillant, allant d'une chute inattendue (ma spécialité), à une coucherie (encore ma spécialité) en passant par un accrochage entre deux candidats. Mais je ne trouvais rien à mon goût ce soir. C'est alors que la porte s'ouvrit et qu'un individu, en la personne de Slavin, fit son entrée dans la salle. Je le regardai, il me regarda. J'arborai un mince sourire en coin, il fit de même. Et puis il voulu, visiblement, s'asseoir sur le bord de la table... où se voulaient positionnés les écrans et autres matériaux tels qu'un casque et un micro - qui, ce dernier, ne servait certainement à rien d'ailleurs. Le bord de cette table n'était probablement pas conçu pour supporter un tel poids. Imaginez un peu le bordel si tout se cassait le gueule par sa faute. J'eus alors pour réflexe d'entreprendre un vif mouvement de bras qui le fit reculer d'un coup. « Attention, malheureux ! C'est fragile ces choses-là. » Franchement, pourquoi vouloir s'asseoir sur le bord de cette table quand des sièges étaient à sa disposition ? Il était pas du genre chelou ce gars ? « Assieds-toi plutôt à côté de moi, vas. » Bah oui, c'était tellement plus simple. Hm, à votre avis, il venait aussi se rincer l'oeil ? Pouvait-on venir faire autre chose ici, je vous le demande.

La salle de vidéo-surveillance c'est pas forcément ma came, j'sais pas trop pourquoi, mais j'y pense pas. Peut être que ça me fait chier d'observer les autres quand je me dis que j'pourrais être occupé un peu moi aussi. j'dois les envier de ne pas être statique comme je le suis quand je regarde les écrans. Mais bon, j'suis particulièrement contradictoire parce que c'est vers cette pièce que j'décide d'aller. Et en mon fort intérieur je prie pour quelqu'un soit déjà présent, parce que j'aime pas y être seul, c'est flippant. J'ai l'impression d'être comme Lucius Fox dernière ses écrans de contrôle pour guider Batman à débusquer l'affreux Joker, sauf que j'ai pas de Batman à qui souffler des informations et que j'suis pas noir. Léger détail qui trouve pourtant son importance. C'est important pour moi. Au lieu de cela, c'est Andreas qui se retrouve dans cette salle, il est chez lui le type c'est fou. Manque plus que la télécommande, le paquet de chips et la bière et on aurait pu le croire au milieu de son salon entrain de mâter un match à la télé. Il me sourit, je lui souris, et puis comme pour éviter de pénétrer dans son périmètre de sécurité j'pose mon cul sur un coin de la table qui récolte tout le matériel. Et là j'vois son bras se diriger vers moi. Il va pas me frapper quand même ? Je recule et me relève. Et il s'explique, je le regarde interloqué. « J'ai carrément cru que t'allais m'en foutre une t'es dingue ! » Pas qu'il me fasse flipper, il m'a juste surpris. Parce qu'au pire il peut m'en foutre une, il sera nominé, expulsé, et ciao Dédé. Bref, quoi ? Il insinue que j'ai un gros cul ou je rêve ? « Relaxe, j'vais pas casser ton joujou, c'est pas une fesse et demi qui va faire rompre cette table avec tous les trucs déjà dessus. » J'suppose qu'elle est déjà renforcé la table. Bref, il m'invite dans son périmètre, j'y pénètre, j'ai peur de rien. « Qu'est-ce que tu mâtes comme ça ? Parce que si tu cherches du cul laisse tomber j'pense. On est là tous les deux ! » Bah ouais, c'était nous les serial baiseurs de l'émission selon Minus et Cotex. Lui plus que moi en l'occurrence, j'avais un train de retard, de toute évidence.

Oui j'étais avant tout ici pour me rincer l’œil. Non je n'en avais pas honte. Et puis de toute évidence, je n'étais pas le seul hein. Ou alors qu'on m'explique ce que pouvait bien venir foutre Slavin ici, quoi. Ce type dont je ne connaissais pour le moment que le nom et le métier - monsieur se disait photographe - avait bien failli foutre tout mon équipement de sale petit voyeur par terre rien qu'en posant ses fesses sur la table. Inutile de dire que j'avais réagi au quart de tour - mais je n'avais pas voulu l'effrayer non plus, hein. Pourtant il sembla que c’eut été le cas. « J'ai carrément cru que t'allais m'en foutre une t'es dingue ! » Dingue, un peu que je l'étais oui ! Mais j'assumais pleinement néanmoins. Après bon, de là à lui en mettre une parce qu'il avait eu le malheur de poser son cul sur cette table, il ne fallait peut-être pas pousser quoi. De plus ça n'était vraiment pas mon genre de réagir de cette façon. La violence, chez moi, n'était exprimée que verbalement. Jamais dans les gestes. « Relaxe, j'vais pas casser ton joujou, c'est pas une fesse et demi qui va faire rompre cette table avec tous les trucs déjà dessus. » Oula, sait-on jamais... Des fois que nous ayons tous droit depuis le début à une illusion d'optique de guedin et qu'en réalité il soit du genre... obèse. Sans déconner, on découvre des choses tous les jours dans ce monde. Et chez autrui aussi, parait-il. « Non, toi relaxe. J'allais pas t'exploser la tronche pour ça quand même. Et puis la violence, en plus de ne rien résoudre, conduit surtout à notre perte. » Un grand black dont nous tairons ici le nom - mais à qui j'avais réellement l'impression de faire référence dès que l'occasion se présentait - pourrait en témoigner. La violence, c'est le mal. « Qu'est-ce que tu mâtes comme ça ? Parce que si tu cherches du cul laisse tomber j'pense. On est là tous les deux ! » Ah mais ouais suis-je bête. Si Slavin et moi étions tous deux présents dans cette salle, qui restait-il pour baiser dans le château ? Et bien, personne justement. Il avait raison là, nous n'aurions probablement rien à nous mettre sous la dent de palpitant ce soir. « Ah ouais merde. À défaut d'avoir du cul, tu penses qu'on aura de la baston ? » J'adorais voir les gens se foutre sur la gueule, même si je pouvais concevoir le fait que cela pouvait paraitre vraiment sadique de ma part. Mais sadique je l'étais après tout.

Andreas s'empresse de me dire qu'il n'allait pas me frapper. Mais qu'est-ce que j'peux en savoir, moi après tout j'sais pas grand chose de lui. Juste qu'il m'a mit ma branlé au foot et qu'il a tendance à sortir sa queue relativement rapidement. Un peu comme moi, non plus rapidement que moi, et plus souvent aussi, ici du moins. Mais je m'en fiche, il peut bien sauter toutes les filles de ce nid que je m'en ficherais totalement. Enfin non, peut être pas toutes les filles finalement. J'fais juste un constat pour dire que j'sais pas comment il pourrait réagir si moi je venais à lui briser ses jouets. Ceci dit je le crois, il n'a pas de raisons de me mentir. Je hoche la tête, en signe d'approbation. « J'suis bien d'accord, y'a pas plus pacifique que moi mec. Mais, j'sais pas, si le black les fait kiffer en tout cas, il est toujours là en attendant le grand taré. » Creepy. J'ai pas compris ce qu'il foutait encore là. Parce que moi, je n'aurais sûrement pas choisis de laisser un fou, ouais j'vais me mentir, il a pas l'air net le Zézé, se balader librement entre ces murs. Ou alors je sais, peut être que Fake Lover n'est plus, et peut être qu'on est dans une adaptation foireuse de la série Persons Unknown. Ouais non j'en doute. Bref, il a dit quoi déjà ? Ah oui il m'a demandé s'il pouvait y avoir de la baston, j'sais pas, mais des prises de bec j'espère en tout cas. « J'imagine, tout le monde gueule pour un rien. En tout cas j'espère parce qu'on va finir par se faire chier sinon. » Je pose ma tête contre la paume de ma main, limite désespéré, ça craint si y'a rien qui se passe là. « C'est qui la dernière nana que tu t'es faite ? Que j'évite de me la taper dans deux jours, tu vois ? » J'hausse les épaules, bon c'est vrai que je m'en fous et qu'on ne fait pas une compétition, enfin pas moi du moins. Mais quand même, j'trouve ça super bizarre, y'a pleins de nana dans le nid alors bon.

Moi, le frapper ? Mais il délirait le bonhomme. Je n'avais dans l'optique de frapper personne, vous savez. J'avais déjà usé de la violence étant jeune, et je m'étais rendu compte que celle-ci ne résolvait rien. « J'suis bien d'accord, y'a pas plus pacifique que moi mec. Mais, j'sais pas, si le black les fait kiffer en tout cas, il est toujours là en attendant le grand taré. » Ah merci, je n'étais donc pas le seul à me questionner quant au réel intérêt d'un tel individu en ces lieux. Un taré, le public avait sauvé un taré dimanche soir. Il semblait s'être quelque peu assagi - une nomination d'office ça calme -, néanmoins rien ne nous garantissait qu'il ne ferait pas encore du grabuge d'ici peu. Les pulsions, ça se contrôle pas. En tout cas nous voulions de l'action lui et moi. Enfin surtout moi. De la baston, de la castagne, voilà ce que je voulais voir sur ces écrans. Selon lui, était-il probable que l'on puisse assister à ça ce soir ? « J'imagine, tout le monde gueule pour un rien. En tout cas j'espère parce qu'on va finir par se faire chier sinon. » Je ne pouvais qu'approuver ses propos d'un signe de la tête : ici, on en venait à gueuler pour un tube de dentifrice mal fermé ou pour un pot de pâte à tartiner vide. Abusé, non ? « Allez, faut pas perdre espoir vieux. On va l'avoir notre crêpage de chignon. » Oh oui pitié, sortez-nous de cet état d'emmerdement grandissant. Histoire qu'on ne s'ennuie pas, justement, on pouvait peut-être parler cul non ? Et bien figurez-vous que lui et moi étions visiblement sur la même longueur d'onde car ce fut le sujet qu'il mit sur la table l'instant d'après. « C'est qui la dernière nana que tu t'es faite ? Que j'évite de me la taper dans deux jours tu vois ? » La dernière nana que j'avais baisée ? Hum, petit temps de réflexion tout de même histoire de me refaire toute la chronologique de la semaine passée. Alors déjà ça n'était pas Anabel, pour sur. Ni Elise. Ah mais oui, quel con ! Pourquoi est-ce que ça ne m'était pas venu à l'esprit immédiatement ? « J'crois bien que c'est Irène en fait. Enfin, si mes souvenirs sont bons... Ouais ce doit être la nouvelle. Dans la piscine, l'autre jour... Ça m'a particulièrement marqué car j'ai tout donné cette nuit-là. » Oh oui, on avait bien fait grimper la température de l'eau de cinq ou six degrés, facile. On avait enflammé le bassin, quoi. « Alors du coup, tu prévois de t'envoyer qui prochainement ? » Y'avait encore une belle brochette de candidates en jeu - le choix se voulait multiple. Je comptais pour ma part sauter sur un maximum de demoiselles avant que celles-ci ne soient, les unes après les autres, amenées à quitter ce château. N'est pas baiseur compulsif qui veut mes chers.

Andreas semble nettement plus optimiste que moi, peut être que l'évidence même me pousse à croire que rien ne se passera, puisque pour le moment c'est le calme plat. Mais qu'est-ce qu'ils foutent les candidats, ils se touchent la nouille ? Ah bah non, on les verrait. J'sais pas, mais en tout cas c'est trop calme. Et ça m'emmerde. « Si seulement on pouvait contrôler l'esprit des autres grâce aux manettes dans cette salle ce serait carrément plus drôle. » Un peu comme un Sims géant dont les protagonistes seraient les candidats de télé-réalité mais au moins, on pourrait leur faire faire n'importe quoi, les faire se bastonner, les faire forniquer, ouais, ce serait cool. Ce serait peu éthique, mais on s'amuse comme on peut n'est-ce pas ? Et puis comme on s'fait chier, j'décide d'orienter la conversation sur un sujet qui nous intéresse tous les deux. Le cul. Je l'interroge sur sa dernière prouesse et il prend du temps pour réfléchir, à croire qu'il en a baisé tellement qu'il ne sait plus laquelle est la dernière ou non. Irène, j'arque un sourcil. « C'est ton truc la piscine ? » Après tout London m'avait bien moi, assigné aux toilettes, pour le coup la piscine c'était carrément un luxe, alors. Mais bon, on fait ce qu'on peut avec ce que l'on a n'est-ce pas. « La nouvelle je te la laisse, j'ai pas envie de passer après le grand black, non, qui sait où il a bien pu fourrer sa queue avant elle. » J'en ai des frissons, j'sais pas s'il le savait quoi qu'il en soit j'espère qu'ils se sont protégé, je le plains sinon, merde. Quant à moi. Hum. Je réfléchis un instant. « J'en sais rien, j'crois que j'vais me calmer un peu, enfin on verra, j'aime pas faire de plans moi tu sais. » J'aurais bien dit que j'prends ce qui vient mais c'est pas vraiment le cas ici. On verra bien, j'sais que j'peux avoir une ouverture avec London mais c'est déjà fait donc, non j'sais pas. « T'avise pas de tenter quoi que ce soit avec Adie par contre... » En même temps si elle décide de s'envoyer en l'air avec lui j'crois pas que j'ai mon mot à dire, pas après ce que j'ai fait. D'ailleurs si elle compte se venger, j'crois qu'elle tient son homme.

Allez quoi, une petite embrouille, des éclats de voix, de la castagne, n'importe quoi mais sortez-nous de notre ennui bordel. Y'avait des jours comme ça où il ne se passait rien. Bah déjà on pouvait faire une croix sur la baise, hein. Les deux maîtres en la matière se voulaient présents dans cette salle. Que voulez-vous, on ne pouvait pas être partout non plus hein. « Si seulement on pouvait contrôler l'esprit des autres grâce aux manettes dans cette salle ce serait carrément plus drôle. » Ah ouais tiens genre, comme quand je contrôlais les joueurs de foot sur la xbox. Parce que là franchement, on commençait à s'emmerder. Heureusement que Slavin avait eu la brillante idée de parler cul. Voilà un sujet qui nous concernait particulièrement le bonhomme et moi - nous étions les deux chauds lapins de ce château, même si j'avais une certaine longueur d'avance sur lui tout de même. Ma dernière conquête ? Irène, dans la piscine, l'autre jour. Quel coup d'ailleurs, hm. « C'est ton truc la piscine ? » Disons que l'amour dans l'eau était fort plaisant et que cette nuit-là n'avait pas manqué d'être magique pour Irène comme pour moi. On avait sacrément pris notre pied. « Un bain de minuit ça ne se refuse pas. Et baiser dans l'eau c'est chouette, tu devrais essayer. » Si ça n'était pas déjà fait, d'ailleurs. Mais ça, je n'étais pas censé le savoir par contre. Il avait ses expériences, j'avais les miennes, point barre. « La nouvelle je te la laisse, j'ai pas envie de passer après le grand black, non, qui sait où il a bien pu fourrer sa queue avant elle. » Argh. J'eus soudainement envie de vomir. Comprenez-moi, elle s'était quand même tapé le grand black, la Irène. De quoi vous glacer le sang. « Non mais il faut savoir quelque chose sur moi : je picore très rarement dans la même assiette. » En clair je me tapais une demoiselle une fois, pas deux. Fallait varier quoi, surtout. Et lui alors, qui avait-il actuellement dans sa ligne de mire ? « J'en sais rien, j'crois que j'vais me calmer un peu, enfin on verra, j'aime pas faire de plans moi tu sais. » Se calmer, mais pourquoi faire ? Il lui fallait en profiter à mon sens. Tant de jeunes femmes à portée de main, ça laissait rêveur. J'esquissais un sourire, tandis qu'il reprit. « T'avise pas de tenter quoi que ce soit avec Adie par contre... » Adie, la petite brune du spa ? Oups. Ses paroles sonnaient quand même vachement comme un avertissement. Mais ça me passait complètement au dessus de la tête, néanmoins. « Ah mon pote, tu m'en vois navré mais... » Autant me montrer sincère, non ? « ... trop tard. » Eh oui, j'avais en effet tenté un certain rapprochement auprès de la demoiselle mardi, au spa. Mais pour ce qui était des images, il devrait attendre dimanche si, bien sur, celles-ci devaient être diffusées lors du prime. « Pourquoi en fait ? Y'a quelque chose avec Adie ? » Du genre, sentiments et tout le tralala ? Oh pitié, pas encore un pseudo couple de pacotille, non. Putain, mais j'étais destiné à briser tous les couples moi ou quoi ?

Voilà qu'Andreas me fait part de ses endroits coups de coeurs pour baiser, et maintenant le voilà qui me conseille d'essayer, je ne peux pas m'empêcher de sourire. Ça en deviendrait presque comique. « Merci pour le tuyau mais ça va j'connais déjà. » Bah oui, qui n'a jamais baisé dans une piscine, dans une baignoire ou encore sous une douche ? Encore que là c'est encore différent, néanmoins, c'était déjà fait pour ma part et pas qu'une fois. « Ceci dit c'est pas forcément sympa pour les potes qui passent dernière. » J'parle de la piscine et des fluides qui par conséquent on dû voyager dans l'eau de la piscine, pas d'Irène, on s'en fou d'Irène. D'autant qu'après notre rencontre dans le parc, je doute que j'échange quoi que ce soit avec elle. Surtout que ça ne faisait pas vraiment parti de mes plans, oh ça non. Après il me dit qu'il n'est pas du genre à se taper deux fois la même fille. Je souris. « Ça nous fait un point commun ! » Encore un, ça en plus de la baise bien évidemment. Même en général c'est pas vraiment calculé de ma part, c'est même plutôt un coup du sort. En même temps si la nana est plutôt doué, j'vais pas me priver de recommencer si j'en ai l'occasion non ? Enfin c'est ce que j'pense, lui il fait ce qu'il vaut, ça aussi je m'en fiche. Après il m'interroge sur ma prochaine cible et j'suis assez évasif parce qu'à vrai dire j'en sais rien, je lui dis même que j'vais sûrement me calmer et j'vois bien sur son visage qu'il n'a pas l'air de comprendre. J'suis pas sûr de comprendre moi non plus. Et d'ailleurs je peux pas m'empêcher de le mettre en garde au sujet d'Adie. Comme s'il s'en soucierait de toute évidence. Et là, de toute façon il me dit que c'est trop tard. Je plisse légèrement les yeux. « Ouais enfin entre tenter et parvenir à tes fins y'a un monde... » Je lui adresse un clin d'oeil, j'crois qu'il s'était déjà pris des râteaux d'ailleurs depuis le début, un de plus un de moins. Après j'avais du mal à croire qu'Adie soit du genre à se taper deux mecs différents lors de la même semaine, étant le premier, je doute qu'elle en soit possible. J'en suis quasiment sûr même. On est à l'abris de rien, c'est certain, mais non je ne pense pas. « Non y'a rien, c'est ma partenaire. Et j'éprouve plus de considération à son égard que tu en portes à l'égard de la sienne mon pote. » C'est tout, il n'était pas obligé de savoir ce qu'il s'était produit, de toute façon j'sais pas trop où ça nous avait mené tout ça.

« Merci pour le tuyau mais ça va j'connais déjà. » fit-il tout en arborant un sourire. Et bien je m'en réjouissais pour lui alors - ce mec avait vraiment tout compris, car le faire dans une piscine c'était quand même le top du top quoi. « Ceci dit c'est pas forcément sympa pour les potes qui passent dernière. » Hum, ouais pas faux. Remarquez, j'aimais bien laisser des traces de mon passage aux quatre coins de ce château. Il était certain qu'on se souviendrait de moi ici. « Le seul truc à éviter maintenant, dans cette piscine, c'est de boire la tasse. » Oh pitié, je ne le souhaitais vraiment à personne pour le coup. Eurk. Pour ce qui était de mes conquêtes, elles étaient nombreuses certes mais également très variées. Et oui, comme je l'avais bien signifié à Slavin, je ne picorais jamais dans la même assiette. « Ça nous fait un point commun ! » Un de plus. Nous agissions vraiment de la même manière lui et moi. J'esquissais un sourire - il était un peu le seul à pouvoir me comprendre ici, ayant quasiment le même comportement que moi bien que ne jetant certainement pas les demoiselles comme des kleenex après les avoir sautées. Quoi que... Remarquez, il semblait vouloir se calmer. Et pour cause, il s'était montré limite menaçant l'instant d'après, avant de ne m'ordonner de ne rien tenter avec Adie. Dommage pour lui, c'était déjà fait. « Ouais enfin entre tenter et parvenir à tes fins y'a un monde... » Certes, ça n'avait rien à voir. Mais il y avait quelque chose entre eux deux, pour qu'il me mette en garde de cette façon là ? Ou alors il l'avait baisée et souhaitait se la garder rien que pour lui. Heu, dans ce cas il comptait picorer au même endroit par deux fois ? Rah, je n'y comprenais plus rien moi. « Non y'a rien, c'est ma partenaire. Et j'éprouve plus de considération à son égard que tu en portes à l'égard de la sienne mon pote. » N'importe qui ici avait plus de considération pour sa partenaire que j'en avais pour la mienne. « C'est pas dur, remarque... » Et je ne m'en cachais pas d'ailleurs - du côté d’Anabel ça n'était guère mieux, elle ne pouvait plus me voir en peinture. « Non mais il s'est forcément passé quelque chose entre vous, sinon tu me dirais pas ça. Allez, crache le morceau mon grand, tu sais que tu peux tout me dire. » En fait non, il ne le savait surement pas, et je veux certainement de le lui apprendre. J'étais quelqu'un de confiance, moi, qu'on se le dise. Hum. Allez quoi, elle est bonne ?