Adie

Ordi de malheur, soirée de merde en perspective, bonsoir. Je ne désirais que récupérer une photo perdue quelque part dans cette merde que l'on nomme ordinateur la semaine passée pour cause de flingueur ambulant mais pas moyen de retrouver la trace de celle-ci. C'était qu'une photo pourtant, une pauvre photo. En clair n'importe qui aurait pris cinq minutes à tout casser pour la retrouver mais moi, je ne devais pas être comme tout le monde. En fait en matière d'ordinateurs, je donnais dans la préhistoire. Je savais à peine l'allumer, alors retrouver une photo égarée dans tout ce merdier, c'était un peu le parcours du combattant pour moi. En plus de ça, avec les orages qui ne cessaient de se faire voir - et entendre - dans le ciel irlandais, la connexion buggait à mort. Là j'avais juste des envies de suicide, je vous le dis tout net. Oui, cette photo était très importante à mes yeux. « Ah mais putain !! C'est quoi cet ordi d'chiotte ?! Tu vas arrêter d'ramer ouiiiii !!! » Je ne me faisais pas prier pour taper - tout à fait doucement bien sur, vous me connaissez - sur l'unité centrale comme si celle-ci allait être sensible à mes petites claques. C'est beau de rêver. « Mais quel est l'abruti qui a inventé une merde pareille ?!! Espèce de... » Le temps de tourner la tête un instant, j’aperçus quelqu'un à la porte, Adie en l’occurrence, visiblement amusée par ma petite gueulante. C'est vrai que j'étais vraiment marrant quand je m'emportais. J'étais à deux doigts de tenter l'école du rire. « Oh, heu, héhé, non non je suis pas du tout énervé. Juste un peu... nerveux, oui, c'est le mot adéquate pour décrire, hum... bon tu sais comment ça fonctionne cette connerie ? » Non parce qu'avec mes très faibles compétences informatiques et mon retard cuisant en matière de technologie, j'aurais encore mieux faite de demander de l'aide à quelqu'un. Le temps que je pige par moi-même, j'aurais pris vingt ans dans la gueule. En clair un court de soutien informatique ne serait clairement pas de refus ! Helfen Sie mir ! Le fait qu'Adie puisse éventuellement ne pas vouloir m'aider ne m’effleura pas un instant l'esprit.

Vous connaissez 'Le Grand Blond', classique du cinéma français ? Et bien Adie oui, elle connaît, merci à sa super prof complètement folle de français qui leur avait fait visionner en cours. Et là, en voyant Andreas se débattre comme un débile sur son unité centrale, la jeune femme se croyait revenue au collège. Qui à notre époque ne savait pas se servir d'un ordinateur ? Il sortait d'une grotte ou quoi ? Quoique ça pouvait être l'explication du comportement homme des cavernes en même temps. Idée à conserver. Adie pensait rester là un petit moment, histoire de se délecter de la scène tranquillement mais il l'a remarqua et avant qu'elle puisse fuir, il lui avait déjà adressé la parole. Non pas qu'elle n'avait pas envie de le voir, juste que se retrouver seule en sa compagnie était... dangereux, elle en avait déjà fait l'expérience. Mais elle n'était pas pour autant ignoble et n'allait pas le laisser se débattre avec l'ordi si longtemps. D'autant plus que ce serait con qu'il les casse tous. Elle s'approche donc, le regardant du coin de l'oeil et appuie sur le bouton en dessous de l'écran. « Déjà, quand on allume l'écran avec l'unité centrale, ça marche mieux ! » lui dit-elle en souriant de façon narquoise. Et puis, comme il est derrière elle et qu'elle n'a pas confiance, elle préfère le mettre en garde, il sera prévenu au moins. « Si jamais tu me tripotes, jte fous un coup dans les couilles et je me mets à crier, t'es prévenu. » Et elle était sérieuse, croyez-moi. « Bon, tu voulais en faire quoi de ton ordi ? »

Ce foutu ordi qui ne voulait pas me faire le plaisir de fonctionner correctement. J'aurais sa peau. De toute manière mon poing était à deux doigts de venir exploser l'écran... qui était noir, en plus. Ouais là pas de doute, y'avait comme un soucis dans le système. Heureusement qu'Adie pointa le bout de son nez. Inutile de dire que je ne me fis pas prier pour lui demander un peu d'aide. Son doigt ne tarda pas à se poser sur ce qui me sembla être un bouton. Heu, c'était quoi ce bruit ? « Déjà, quand on allume l'écran avec l'unité centrale, ça marche mieux ! » Mais je pouvais pas le deviner ça, moi. Vous m'aviez vu ? Je savais à peine me servir d'une souris d'ordinateur alors allumer un écran, c'était clairement pas dans mes capacités ça. J'eus un léger rictus - je me trouvais bien con d'un con. « Si jamais tu me tripotes, jte fous un coup dans les couilles et je me mets à crier, t'es prévenu. » Ah oui, vraiment ? Genre, crier au viol et tout ? Hm, voilà qui était excitant. Par contre ça faisait plaisir hein, elle me prenait vraiment pour un serial tripoteur. Tout ça pour une pauvre main sur une cuisse... et un baiser de rien du tout. Elle était rancunière la demoiselle. « Alala ! Du calme, je te ferai rien, oh. » J'avais pas prévu de faire mon lourd aujourd'hui. De quoi la ravir, non ? Je savais qu'elle avait été déçue de moi la dernière fois, dans le spa. Tout ce que j'avais à faire, maintenant, c'était me rattraper. Mais en avais-je seulement envie, hm ? « Bon, tu voulais en faire quoi de ton ordi ? » Ah, je savais que je n'échapperais pas à cette question. J'avais bien envie de lui dire "ça te regarde pas d'abord !", mais je me retins, tout simplement parce qu'elle semblait prête à m'aider à faire fonctionner ce machin et que sans son aide, bah j'étais un peu mal barré quoi. « Je voulais récupérer une photo perdue la semaine dernière. Enfin elle était dans un dossier, un abruti l'a effacée ou l'a mise ailleurs, j'en sais rien... toujours est-il que je ne parviens pas à la retrouver, et que ça m'énerve. » Cette photo symbolisait un travail acharné et des jours d'enquête. C'était ma récompense pour ce dur labeur. Alors, y'avait moyen de faire quelque chose pour retrouver sa trace ou d'après vous elle était paumée pour de bon ?

Le Grand Blond ne savait pas faire fonctionner un ordinateur donc, à peine croyable n’est-ce pas ? Lui qui clamait haut et fort qu’il était le meilleur, le plus beau, le plus incroyable. Ce mec là ne savait pas comment faire fonctionner un ordinateur. A croire qu’il n’avait jamais été à l’école… Rapidement, Adie se sent obligée de lui rappeler quelques règles et même si elle doute que ça l’arrête, elle l’aura au moins prévenu, chose qu’elle avait oublié de faire la dernière fois et qui lui avait fait défaut. Comme prévu, Andreas lui, s’insurge et lui dit qu’il ne fera rien. Hum, pas de promesses, juste un ‘Je ne ferai rien’, c’est louche, il vaut mieux redoubler de vigilance donc et c’est ce qu’Adie compte faire, elle n’a pas confiance en lui. « Ouais, j’espère. » lui répond-t-elle en lui envoyant un regard rapide en coin. Pendant ce temps, elle relance l’ordinateur, cette andouille avait réussi à le faire buguer à force de cliquer partout dans le vide. Pour sur, il était plus doux avec les femmes. L’ordi se rallume et finalement, le bureau apparait. Il lui parle d’une photo qu’il cherche et qu’il ne trouve plus. Ok, on est pas dans la merde. « Déjà si quelqu’un l’a supprimé et a vidé la corbeille, je pourrais rien pour toi. Elle était où ta photo ? Dans le dossier à ton nom ? » Elle ouvre le dossier principal, là où la production a ouvert un dossier par candidat mais bien sûr, quand on a des choses à cacher, on ne les mets pas dans un dossier à son nom forcément… « C’est quel genre de photo que tu cherches en plus ? Si c’est un truc cochon jt’aide pas, jte préviens. » Ce serait bien son genre en plus…

Genre j'allais m'en prendre à nouveau à elle. Elle voulait pas non plus que je la viole, là tout de suite sur ce bureau pendant qu'on y est ? Soyons sérieux un instant. J'avais déjà baisé dans cette salle informatique au début de l'aventure, et désormais tripoter les demoiselles ne me suffisait plus. Aucun risque donc d'avoir à nouveau à faire à mes grandes mains baladeuses. « Ouais, j’espère. » Eh bah, la confiance régnait vachement hein. Au moins la demoiselle servait à quelque chose, puisque l'écran s'alluma bientôt. Je savais pas que celui-ci s'allumait par le biais de l'unité centrale, mais bon... Passons. Elle cherchait à savoir ce que je foutais sur un ordinateur, voyant bien que je n'y connaissais rien, et j'avais alors évoqué cette fameuse photo que je ne parvenais plus à retrouver après le passage d'une catastrophe ambulante au regard bleu azur. Je pouvais remercier le flingueur. « Déjà si quelqu’un l’a supprimé et a vidé la corbeille, je pourrais rien pour toi. Elle était où ta photo ? Dans le dossier à ton nom ? » La corbeille, pitié non ! Pas la corbeille ! Si quelqu'un avait osé vider cette dernière, il y aurait du sang sur les murs, moi je vous le dis. Je tentai de faire bonne figure mais à l'intérieur, c'était juste la panique. Le sang bouillonnait dans tout mon corps. « Ouep, dans le dossier que j'ai d'ailleurs renommé "Andreas Der Frauenheld". Mais maintenant ce dossier est vide. » Pas cool, ça. Si en plus on venait vider le dossier à mon nom, c'était vraiment dégueulasse. Preuve que je faisais les frais de ma sale réputation. « C’est quel genre de photo que tu cherches en plus ? Si c’est un truc cochon jt’aide pas, jte préviens. » Okay, le ton était donné. Et au vu de la photo dont il s'agissait là, j'allais devoir y aller en douceur histoire qu'elle ne parte pas en courant. « C'est... des fesses. MAIS c'est pas ce que tu crois, c'est pas cochon du tout c'est... pour une enquête. Swann est dans le coup d'ailleurs. On cherchait à démasquer la propriétaire de grosses fesses celluliteuses après apparition de celles-ci sur les écrans de la salle de vidéo-surveillance. J'ai fini par les photographier, cela constituait donc une preuve, mais j'ai perdu la photo. » N'était-elle pas passionnante cette histoire, hm ? J’espérais bien qu'elle daignerait me croire, surtout que c'était tout à fait vrai quoi.

Adie avait beau ne pas avoir confiance en lui, elle ne pouvait décemment pas le laisser là à torturer les pauvres ordinateurs. Les autres aussi en avaient besoin de ces machines alors autant les conserver en vie jusqu'à la fin de l’émission, c’était mieux oui. Elle s'assoit donc devant l'écran, Andreas placé derrière elle et l'écoute lui expliquer son problème. Une photo donc, qu'il avait perdu. Elle pouvait pas être bien loin de toute façon cette photo à moins qu'il l'ait lui-même supprimée par erreur (ce qui était hautement possible vu sa patience et sa dextérité avec la technologie) ou que quelqu'un se soit amusé à la déplacer, voir la supprimer (ce qui était également hautement possible vu son sale caractère). Adie, elle, n'avait pas ce problème, elle n'avait pas d'appareil photo, n'était pas douée de toute façon et donc, ne gardait rien dans son dossier. De toute façon, pour ce qu'il y aurait eu d'intéressant... Il parle de son dossier, qu'il a renommé genre je mets mon nom de folie pour faire grand duc et Adie ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel tellement c'est pathétique. Bon, c'est sur que Adrianne Crewson ça le faisait moi, mais vive le mégalo... Elle ouvre le dossier et comme prévu le trouve vide, bon ok. Elle referme le dossier et vérifie la corbeille, vide aussi. « Ca s'annonce mal, ton dossier est vide, la corbeille est vide. La seule option c'est de faire une recherche ou alors de se payer à vérifier tous les dossiers... » Ce qu'elle n'avait bien évidemment pas envie de faire. Il l'informe alors du contenu de la photo et elle manque de s'étouffer. Des... fesses. Ok, déjà, c'est pas les siennes, elle en est sûre, c'est déjà ça. Cette histoire de fessier celluliteux, Adie en a bien sûr entendu parler lors du premier ou second prime elle ne sait plus mais de savoir que certains le recherchaient encore, c'était... étrange. « Hum, je vois. Et ton fichier, il avait un nom ? Histoire qu'on fasse une recherche et qu'on passe pas des heures devant l'ordi ? » lui demande-t-elle alors. Après tout, chacun ses occupations...

La fameuse photo s'était en effet trouvée, fut un temps, dans le dossier qui m'avait été attribué au début de l'aventure et que je n'avais pas manqué de renommer afin de rendre celui-ci plus... personnel encore. Cela témoignait de tout mon narcissisme et de ma mégalomanie mais je m'en foutais. J'assumais pleinement. « Ca s'annonce mal, ton dossier est vide, la corbeille est vide. La seule option c'est de faire une recherche ou alors de se payer à vérifier tous les dossiers... » Mon... dossier était vide ? Génial. Un petit fourbe était venu y faire le ménage, je ne voyais que ça. Par la suite Adie avait cherché à savoir ce que pouvait être cette fameuse photo. Sans langue de bois aucune, je décidai de tout lui avouer. C'est bon, elle allait s'en remettre ? À noter tout de même que pour une fois, ça n'avait rien de cochon. J'avais pas l'habitude de bander devant une grosse paire de fesses pleines de cellulite, voyez-vous.« Hum, je vois. Et ton fichier, il avait un nom ? Histoire qu'on fasse une recherche et qu'on passe pas des heures devant l'ordi ? » Si la photo avait un nom ? Et bien figurez-vous que je me le demandais très sérieusement. Forcément, me connaissant, j'avais du lui donner un nom très évocateur. Et puis soudain, comme une illumination, ma mémoire me revint. Un nom, un peu qu'elle en avait un cette photo ! « Ouais ! C'était, heu, "fetten arsch". "Grosses fesses" en somme. » Oui, je sais, c'était vraiment très classe mais venant de moi il était certain qu'elle n'en attendait pas moins. Bah, ça n'était pas vulgaire non plus. Au moins avec un nom comme ça, on savait direct de quoi il s'agissait. Hum, vu la photo, valait en effet mieux être prévenu préalablement par le titre avant de n'être projeté dans la dure réalité et de n'être confronté à ses grosses fesses celluliteuses qui n'étaient franchement pas belles à voir.

Au départ, Adie n’était pas vraiment une folle des nouvelles technologies. Elle était plutôt attirée par les bouquins ou les grands espaces mais grâce à ses études, elle avait acquis une certaine connaissance de ces machines qui lui permettait de se débrouiller pas trop mal. Bon, elle arrivait toujours à faire crasher son pc lors d’une installation mais elle mettait cela plus sur le compte de la malchance qu’autre chose. Il faut dire qu’à notre époque, ne pas savoir se servir d’un pc était franchement aberrant et elle n’arrêtait pas d’être surprise par le constat d’un Andreas aussi peu informé. C’était à se demander comment il avait fait pour réussir à enregistrer sa photo et mieux, la renommer. A tous les coups, c’est lui qui l’avait faite disparaitre d’ailleurs. Suivant les instructions du Grand Blond, Adie cherche un peu partout, sans grande envie pourtant de voir cette photo. Sérieusement, un cul celluliteux, qu’’est ce qu’on s’en fout… Andreas lui donne le nom de la photo et encore une fois, Adie lève les yeux au ciel. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il était plein de créativité pour avoir trouvé un nom si poétique. Elle ouvre l’assistant de recherche, leur dernier espoir et commence à taper le nom de la photo. « Ca s’écrit comment ton truc là en fait ? » Parce que bon, l’allemand, elle n’était pas très douée là-dedans. L’hindi encore, elle se débrouillant, surtout à l’oral parce que l’écrit, c’était une autre paire de manches mais l’allemand, le français ou l’espagnol, c’était pour elle bien plus compliqué. Une fois renseignée, Adie tape le titre et lance la recherche. Elle se recule légèrement, s’adosse contre le dossier de la chaise et lance un regard à Andreas. « Croise les doigts, c’est ta dernière chance. »

Je n'étais pas con comme un manche à balais, loin de là, seulement je n'y comprenais strictement rien, moi, aux "personal computer". Aux ordinateurs, quoi. Adie s'était alors proposée de m'aider à retrouver la photo à laquelle j'avais d'ailleurs donné un nom tout à fait poétique. "Grosses fesses", non vraiment ça sonnait bien je trouve. Enfin, en allemand c'était quand même autre chose. « Ca s’écrit comment ton truc là en fait ? » Bah, c'te question, comme ça se prononce. Bon, d'accord, je pouvais comprendre que l'allemand et elle ça faisait deux. Aussi, à partir du moment ou tu ne parles pas allemand, t'as effectivement un peu de mal pour retranscrire à l'écrit les sons entendus. Ah ce que j'aimais cette langue... ma langue. « f-e-t-t-e-n .a-r-s-c-h » rétorquais-je alors, prenant le soin de ne pas aller trop vite afin de lui laisser le temps de taper tout ça. Le tout écrit, Adie lança la recherche. L'ordinateur étant assez lent, elle s'adressa à nouveau à moi en attendant le résultat de celle-ci. « Croise les doigts, c’est ta dernière chance. » Merci, très rassurant... En fait c'était un peu, voir carrément vrai. Si cette recherche ne donnait rien, je pouvais dire adieu à ma précieuse photo. Un "bip" se fit bientôt entendre, probablement pour signaler que la recherche était terminée. Et bientôt, comme un miracle, je vis s'afficher à l'écran un fichier portant le bon nom, tandis que sur le côté une petite bulle indiquait "1 dossier trouvé". J'entrepris alors de pointer l'écran du bout de mon doigt, un grand sourire aux lèvres. « Là, c'est ça ! » J'étais comme un gamin, réellement. Comprenez-moi, je venais de retrouver la photo que je cherchais sans relâche depuis une bonne semaine. Mais rien n'aurait été possible sans l'aide d'Adie, et j'en étais bien conscient. « Je suppose qu'un merci s'impose... » Voilà pourquoi l'instant d'après, je vins coller mes lèvres contre sa joue, un petit bisou d'enfant en signe de remerciement. « Merci cocotte. », terminais-je finalement. Heu, fallait peut-être penser à la sauvegarder quelque part maintenant, la photo, non ?

Ses doigts partis pour pianoter sur le clavier de l'ordinateur, Adie se rend compte que son allemand est plutôt... inexistant. Du coup, elle se trouve bien obligée de demander un peu d'aide au blond concernant l'orthographe de son superbe et très inspirée titre de document. Alors qu'il épele le mot, la brune suit sa voix et appuie, lettre après lettre sur le clavier puis lance la recherche. Il y a peu de chance, vraiment, pour qu'il retrouve son œuvre d'art, les candidats n'étant pas toujours très sympa entre eux, d'autant plus que supprimer une photo reste une action plutôt légère. La recherche est lancée et après seulement quelques secondes, l'ordinateur émet un petit son, signe qu'il en a terminé. Sans qu'Adie ait le temps de se retourner, elle entend Andreas s'exclamer comme s'il venait de retrouver un joyau de la couronne ce qui ne manque pas de faire sourire Adie. Il la remercie alors et dépose même un bisou sur sa joue, chose qu'elle préfère largement au baiser forcé du hammam. « De rien ! Mais je te conseille de la mettre ailleurs si tu veux la garder, à un endroit que tu n'oubliera pas, je ne serais pas toujours là pour te donner un cours d'informatique ! » lui dit-elle en souriant. Elle se lève ensuite et prend la direction de la sortie mais une question la taraude et elle se retourne. « Mais en fait, elle te sert à quoi cette photo ? Et puis... c'est qui dessus ? » Parce que là est l'information la plus intéressante.