finnick

Je ne sais pas ce que je fous ici. Dans les écuries je parle. C’est franchement inutile comme place. Je comprend pourquoi je ne les ai pas visité avant. Je ne sais même pas pourquoi mes pas m’ont conduit ici ce soir. Pour avoir un peu de solitude ? Ce n’est pourtant pas ce dont je manque ici. C’est pas nouveau, je suis long d’être la fille la plus sociable. Les gens m’énervent en général. Je ne vois que leur impertinence, pas de qualités. De toutes façons, les qualités, c’est chiant. Je suis cent fois plus attirés par les défauts, aussi stupide que cela peu paraître. Je soupire, alors que je me laisse tomber dans le foin lourdement, décidant de rester tout de même dans cette endroit désert. Je ferme les yeux un instant, prenant mon aise dans le foin, même si j’ai déjà vu des endroits plus confortablement pour me coucher. Je n’ai pas l’intention de dormir ici de toute façon. Juste me reposer les yeux un peu. J’entend du bruit un peu plus loin, ce qui m’alerte de la présence d’un candidat dans les parages. Je n’ouvre pourtant pas les yeux, ne voyant pas l’utilité d’identifier la personne. Les pas approches, il ou elle a surement du se rendre compte de ma présence. Je reste immobile. « Soit tu viens me rejoindre, soit tu fous le camps. » dis-je de façon neutre et totalement détaché, comme si la réponse ne m’importait peu. Alors inconnu, quelle sera ta décision ? Qu’il se dépêche, on a pas que ça à faire, attendre.

On était jeudi et pour une fois je savais que ce soir n’était pas synonyme de nominations. Et non puisque les nominations avaient déjà eu lieu dimanche à la fin du prime, bref, donc la soirée avait été… Meilleure que les autres jeudi soirs même si techniquement ça n’avait jamais été mauvais pour moi : jamais nominé. Bref, le soleil se couche lentement dans le ciel et je décide alors de sortir, oui, juste quand le soleil est couché. J’ai envie de voir le parc la nuit, encore. Mais je ne sais pas trop quoi faire du coup je m’approche des écuries et y entre et là, je vois London, allongée dans du foin. «Soit tu viens me rejoindre, soit tu fous le camps. » Sympathique as usual. Je m’approche et passe mes doigts dans ses cheveux, une fois, deux fois… J’emmêle ses cheveux dans mes doigts. « Tu veux un su-sucre ? » je demande. Ok je suis carrément en train de la prendre pour une jument. « T’es une dégonflée London. » je fais, comme ça, en sortant mes doigts de ses cheveux. Je parie ma cagnotte qu’elle va rien comprendre.

Je ne sais toujours pas qui se retrouve à mes côtés en ce moment. Je sens les doigts de cette personne dans mes cheveux et c’est plutôt agréable. Je ne dis rien et profite de cette attention qui est plutôt innocente. « Tu veux un su-sucre ? » J’ouvre les yeux et plonge mon regard dans celui de Finnick. Ça aurait pu franchement être pire comme compagnie. En fait, je suis même plutôt contente que se soit lui qui se retrouve devant moi. On a pas passé un moment seul depuis la dernière fois, dans le dressing. Et mes souvenirs sont plutôt flous de ce moment. « Le su-sucre, ce sont tes lèvres ? » demandais-je de façon innocente, ne dérogeant pas de son regard. Puis, il me lâche comme sortie de nulle part, que je suis une dégonflée. Non mais pour qui est-ce qu’il se prend lui. Il ne me connait même pas. Il ne peut absolument pas affirmer une telle chose et être sérieux. « Et je peux savoir pourquoi tu me dis une telle chose ? » demandais-je en haussant les sourcils, déposant ma main contre sa joue. Il était mieux d’avoir une bonne explication, parce que j’allais me lever et foutre le camps. Ouais je suis orgueilleuse et je déteste qu’on m’insulte d’une telle façon. Mais bon, je ne le laisse pas trop voir. Juste un peu. Je suis juste un peu vexée.

« Le su-sucre, ce sont tes lèvres ? » demande-t-elle. London ne serait pas London si elle ne demandait pas ça. Je hausse les épaules et m’affale dans le foin à coté d’elle. « Peut être, c’est comme tu veux. » je fais en riant doucement. Putain ce foin est confortable en fait, je comprends pourquoi les gens se vautre la dedans, par contre j’ai l’impression que c’est un peu dégueu mais bon je vais pas faire le difficile pour une fois. Finalement je la traite de dégonflée, elle pose sa main sur ma joue, euuuh… What ? Et là elle me fait. « Et je peux savoir pourquoi tu me dis une telle chose ? » Logique qu’elle me demande, je plonge mon regard dans le sien avant de lâcher un petit rire. « Non mais fais pas cette tête, je dis ça par rapport à l’autre soir, tu m’as planté dans notre jeu. » Ce qui n’est vraiment pas cool et vraiment très lâche. Mais peut être que la vodka remontait ? Ou qu’elle devait pisser ? Faut dire que je l’ai pas attendue éternellement dans le dressing hein. J’suis impatient comme mec. « C’est pas cool. » j’ajoute alors l’air très serieux. Sur un sujet qui ne l’est pas vraiment.

« Peut être, c’est comme tu veux. » D’accord. Mais est-ce que c’est réellement ce que je veux. En même temps, je ne vois pas ce qui me retiendrait de l’embrasser, là maintenant. J’ai toujours trouvé Finnick attirant et, malgré le peu de temps que nous avons passé tous les deux, je l’apprécie bien. Faut prendre le compliment quand il passe, puisque c’est assez rare que j’affirme une telle chose. Mais encore, je ne l’ai pas dit haut et fort. Je ne répond finalement pas à son affirmation, puisque la suite m’intéresse bien plus qu’un simple baisé. « Non mais fais pas cette tête, je dis ça par rapport à l’autre soir, tu m’as planté dans notre jeu. » Ah oui, je vois. Bon alors je ne suis pas vexée, puisqu’il plaisante, évidemment. Il me fait ensuite comprendre que ce n’est pas cool. « Oh mon pauvre chéri... Je suis désolée... » dis-je en laissant un rire léger s’échapper de mes lèvres. À vrai dire, je ne me souvenais plus trop de l’avoir planté en plein milieu de notre jeu. Je devais être plus saoule que je ne le pensais. Ma main toujours sur sa joue, je fis descendre cette dernière contre son cou en effleurant sa peau avec une certaine douceur. Pourquoi est-ce que j’agis ainsi ? Parce que j’en ai envie, tout simplement. « Si tu veux, on peut reprendre le jeu où on l’a laissé. Sans la crème et la vodka par contre... » Parce que je n’ai pas vraiment envie de boire ce soir. Et puis, je suis beaucoup trop bien, couché dans le foin en ce moment pour oser me lever et aller chercher ce qu’il nous faudrait.

«Oh mon pauvre chéri... Je suis désolée... » Fit-elle avec un rire léger. Oh non mais elle ne comprend pas, je suis très vexé moi au contraire ! Hm… Non en fait c’est pas vrai, j’ai terminé la soirée avec d’autres candidats en leurs proposant un peu d’alcool et après je me suis incrusté dans le lit d’Adie pour dormir, avant qu’elle ne me jette bien proprement et que je retrouve finalement le chemin du lit que je partageais encore avec Tweedy à ce moment-là. Dure soirée dans le jeu quoi. Je ne dis rien tandis que je sens sa main glisser sur la peau de mon cou, encore une fois je ne relève pas. « Si tu veux, on peut reprendre le jeu où on l’a laissé. Sans la crème et la vodka par contre... » Je plisse les yeux. « Ce n’est pas une mauvaise idée… » Je dis dans un demi sourire en m’approchant doucement d’elle, j’avais parlé de sucre et elle m’avait demandé si c’était mes lèvres, en ce moment ça pourrais effectivement être le cas. Mais j’hésitais à commencer ce jeu-là, était-ce une bonne chose ? hm… Je décidai de laisser le destin faire, tout dépend de ce qu’elle va faire maintenant, s’avancer ou se reculer ?

« Ce n’est pas une mauvaise idée… » Je sais bien que ce n’est pas une mauvaise idée. Sinon, je ne le lui aurait pas proposé. Je le vois qui s’avance un peu plus vers moi, et un sourire se dessine lentement sur mes lèvres. Évidemment, en parlant de jeu, j’avais bien l’intention d’en venir à ses lèvres que je fixe en ce moment. Je m’approche doucement, sensuellement, laissant mes lèvres venir frôler les siennes sans pour autant venir les capturer. Non, pas tout de suite. « Daccord... c’est moi qui commence. » soufflais-je après un instant de silence, me reculant de quelques centimètres pour mieux le regarder. « Je te met au défi de... » commençais, ma main caressant son cou distraitement. Je pourrais le mettre au défi de m’embrasser. Ça pourrait être une très bonne idée. «... de me dire quelque chose sur toi que je ne sais pas. » J’ai changé d’idée. Et puis bon, ça ne sera pas très difficile pour lui, puisque je ne sais rien de Finnick. Alors, c’était une occasion d’en savoir un peu plus. Et il devrait être touchée, je ne suis pas le genre de personne qui demande à connaître les autres. Habituellement, je n’en ai rien à foutre.

La candidate s’approche, plus elle s’approche plus je me pose la question : est-ce que c’est une bonne idée ? Non finalement je m’en fou si c’est une bonne idée ou pas. Ses lèvres effleurent les miennes mais on ne peut pas parler ici de baiser. Elle me cherche. C’est incroyablement frustrant mais je pourrais m’avancer, l’embrasser, sauf que je ne le fais pas. De plus, elle s’éloigne de quelques centimètres. « Je te met au défi de... » J’arque un sourcil, je me demande ce qui va lui passer par la tête. Avec elle, autant se méfier. «... de me dire quelque chose sur toi que je ne sais pas.» Vraiment ? Je lâche un petit rire, sentant toujours le contact de sa main dans mon cou, je me recule tout de même pour m’affaler dans le foin. « Ok. Hm. Je suis musicien. » C’est une petite chose. Qu’elle ne sait pas. Donc c’est à mon tour de la mettre au défi de quelque chose… « A ton tour, je vais commencer léger histoire que tu ne me lâches pas en cours de route. » Je dis avec un petit rire. « Je te mets au défi de me dire… Ton envie la plus profonde, ton rêve si tu veux, dans la vie. » C’est nul, mais j’ai dis que je commençais léger et apprendre à connaitre les gens de cette manière, ça me plait. Même si je suis toujours frustré de ce qui s’est presque passé quelques secondes plus tôt. Justement, autant ne pas y penser.

« Ok. Hm. Je suis musicien. » Tant mieux pour lui. Non mais c’est carrément nulle comme information. Il aurait au moins pu se forcer un peu, pour me dire quelque chose qui m’intéresserait vraiment. En même temps, ma question était super vaste, alors j'obtenais ce que je méritais, j’imagine. « A ton tour, je vais commencer léger histoire que tu ne me lâches pas en cours de route. » Comme si c’était mon genre de partir en plein milieu d’un jeu. Ah oui... c’est ce que j’ai fait la dernière fois, avec lui. J’esquisse un sourire, me demandant ce qu’il avait en tête. « Je te mets au défi de me dire… Ton envie la plus profonde, ton rêve si tu veux, dans la vie. » Peut-être que pour lui, c’est une question légère, mais à mes yeux, elle n’est pas si simple. Quelques idées me traversent l’esprit, des choses que je n’oserais jamais avouer à une personne que je connais si peu. En fait, même si je le connaissais plus, je ne dirais probablement rien. Mais bon, je devais répondre. C’était le jeu après tout. Je le fixe fermement, ne lui laissant pas croire que je pourrais hésiter une seule seconde. « Je n’ai pas de rêve. Si je veux quelque chose, je l’obtiens. C’est aussi simple que ça. Et puis les rêves, ça finit toujours par ne jamais fonctionner... alors. » dis-je en haussant finalement un sourcil, l’air de lui demander si ma réponse était satisfaisante. Surement pas, parce que ça ne voulait rien dire, au final. Puis je souris de nouveau. « Mais mon envie la plus profonde, en ce moment même... est que tu déposes tes lèvres sur les miennes... » ajoutais-je en me rapprochant à nouveau de lui. Mes lèvres vinrent effleurer les siennes une nouvelle fois. Il n’avait plus qu’à se déplacer d’un millimètre pour m’embrasser. Et je ne mentais pas, pour le coup. J’avais bien envie de l’embrasser. « Je te met donc au défi de le faire... »

La jeune femme, sure d’elle, planta son regard dans le mien avant de dire, d’une voix tout aussi assurée. « Je n’ai pas de rêve. Si je veux quelque chose, je l’obtiens. C’est aussi simple que ça. Et puis les rêves, ça finit toujours par ne jamais fonctionner... alors. » Je hausse les épaules, elle n’a pas tout à fait tort, les rêves justement ne restent en général toujours que des rêves. N’empêche j’aurais bien voulu savoir ce qui l’aidait a tenir dans ce monde, quel était son but dans la vie, son objectif à atteindre. « Mais mon envie la plus profonde, en ce moment même... est que tu déposes tes lèvres sur les miennes... » Dit-elle en s’approchant encore très près de moi, mes yeux glissent sur ses lèvres puis remontent pour s’ancrés dans son regard. « Je te met donc au défi de le faire... » Je hausse un sourcil mais puisque c’est ce qu’elle veut, et puisque c’est un défi (et que j’en ai très envie, aussi), je passe ma main a l’arrière de sa tête et l’attire pour l’embrasser. Embrasser London est vraiment très différent de ce que j’ai expérimenté dans ce jeu : Tweedy. L’une est prude et douce, l’autre ose plus, j’ai l’impression désagréable d’être sa proie du moment, mais ce n’est pas pour ça que je la repousse. Finalement je me détache de ses lèvres tout en restant très proche d’elle. « Je te met au défi … d’éviter de, encore, me frustrer. » C’est pas assez clair ? En tout cas je n’ai pas apprécié, tantôt, quand elle s’est approchée pour s’éloigner finalement. Quand on commence un jeu, on le termine non ?