Oh que ce jeu devenait étouffant. Du coup j’avais une forte envie de m’adonner à une de mes activités favorites : la natation. J’avais enfilé le même maillot short qu’a la soirée, par idéal pour nager mais je préfère ça que porter un slip à la Santiago bien que j’apprécie le bonhomme, la vue de… ça, me coupe l’appétit à chaque fois. Je suis en train de nager depuis quelques minutes déjà quand je vois Anabel, du coin de l’œil, débarquer dans un bikini euuuh… Très beau, ok c’est carrément elle qui est belle en fait, merde depuis quand je la trouve sexy cette femme ? Je m’approche du bord et me hisse pour m’asseoir dessus. « Bonjour… Ce bikini te va très bien. » je souligne avec un petit rire. Un jour je lui ai dis qu’elle ressemblait à une petite fille, alors bon au moins je rééquilibre la balance comme ça, une petite fille non. C’est une femme, avec un visage angélique. « Tu piques une tête ? » je demande en me laissant glisser à nouveau dans l’eau, c’est que comme ça, trempé, j’ai froid!

Allez savoir pourquoi, mais je ressentais le besoin d’aller nager un peu, en ce bel après-midi. Ça me démangeait d’aller me tremper de l’eau de la piscine et/ou du lac, mais peut importe, j’avais ce besoin viscéral d’aller nager. Du grand n’importe quoi, mais comme je n’avais rien de mieux à faire… aussi bien écouté mon for intérieur et écouter mon esprit capricieux du moment, qui me dictait ce dont j’avais envie. Après un rapide passage au dressing pour enfiler un bikini, je me dirigeais donc vers la piscine, au sous-sol. Pourquoi la piscine? Simplement parce que c’était beaucoup plus près que le lac, et que j’avais une flemme terrible de sortir dehors. Rappelez-moi de ne plus faire de nuit blanche, d’accord? Un seul soir et je ne m’en remettais toujours pas, après deux jours. Du grand n’importe quoi, quand même. J’arrivais au centre de remise en forme et remarquais une forme nageant dans l’eau. En posant ma serviette sur le transat, je remarquais que Finnick – c’était donc lui – venait de se poser sur le rebord de la piscine. « Bonjour… Ce bikini te va très bien. » Petit rire de sa part, petite rougeur à mes joues de la mienne. Comme d’habitude. « Euhhh, merci. » me forçais-je à lui répondre. « Tu piques une tête ? » En effet, j’étais venu pour ça. Je termine de retirer mon micro, que je dépose avec le reste de mes effets, puis m’approche du bord du bassin d’eau. Je me place en position, plus plonge dans la piscine gracieusement, comme j’ai appris à le faire dans mes nombreux cours de natation. C’est tout juste à ses côtés que j’en ressors, l’arrosant au passage. « Ça répond à ta question ? »

La jeune femme a le rouge qui lui monte aux joues, ça me fait sourire encore plus. « Euhhh, merci. » fait-elle, gênée. Je ris avant de glisser dans l’eau. « Je t’ai gênée ? C’est encore plus mignon ! » Je fais en riant de plus belle. Quoi que mignon et sexy était un mélange bizarre mais qui fonctionnait dans son cas, elle avait de la chance, quoi que j’étais certain que d’autres candidates étaient capables du même exploit. La jeune femme plongea ensuite dans l’eau, gracieusement et je suivis des yeux sa silhouette couleur chaire et blanche sous l’eau avant qu’elle ne remonte en m’arrosant au passage. « Ça répond à ta question ? » Hm, oui. « Franchement t’étais pas obligée de m’arroser ! » Je fis en riant avant de l’arroser à mon tour, ça y est on allait jouer dans l’eau comme des gamins, bravo Finnick, niveau maturité franchement rien à dire.

Bon, qu’est-ce qui l’a encore fait rire, cette fois. Je l’apprends bien vite. « Je t’ai gênée ? C’est encore plus mignon ! » Non, mais il devrait le savoir, avec moi, les compliments, ça a toujours cet effet : je rougis comme une écolière prise en faute, et il n’y a rien à y faire. Terrible. Et voilà maintenant qu’il me qualifie de mignonne, comme pour enfoncer le clou plus profondément. Je sais que j’ai une bouille angélique, d’enfant même, et pourtant, je suis toujours considérée comme telle, lassant à la fin! Je suis une femme, et il me semble qu’il l’a remarqué, hein. Ces coups d’œil ne sont pas si discrets qu’il peut le croire. Et là, je suis d’autant plus mal à l’aise que je préfère plonger dans l’eau pour m’arracher à sa vue. Je remonte à la surface à ces côtés, et oups, je l’arrose. « Franchement t’étais pas obligée de m’arroser ! » C’est lui qui me dit ça, alors qu’il se contente de me rendre la pareille! Tu perds en crédibilité, mon cher. Totalement. « Oh, mais tu veux faire la guerre, c’est ça! » Je me venge en l’arrosant, et cette fois, j’y mets plus d’efforts. Il doit se manger quelques vagues au visage avant que je pousse un léger rire, me sauvant loin, rapidement. J’ai franchement intérêt à courir, là… ou plutôt, à nager, pour sauver ma peau.

« Oh, mais tu veux faire la guerre, c’est ça! » Dit-elle en m’arrosant encore plus, à grands jets attention ! Non mais je vous jure. Je me tourne le temps de l’offensive histoire de ne pas avoir tout dans les yeux et quand elle se fatigue je me précipite vers elle et j’enserre ses bras contre son corps dans une étreinte qui ne se veut pas violente, mais c’est juste pour qu’elle arrête quoi. « Là, t’es carrément à ma merci ma chère Ana… » Je fais avec un petit sourire espiègle. « Je pourrais, je sais pas, te couler pour me venger. » Je dis en haussant les épaules. Mais je ne la lâche toujours pas, évidemment, j’suis pas fou. « Ah moins que t’aies une autre idée ? Hésite pas hein mais une bonne idée. » Pas sur qu’elle me donne idée pour me venger d’elle hein mais on sait jamais il y a des gens qui sont maso. Non je ne pense pas qu’Ana le soit, elle était déjà tellement effrayée par Ezequiel, si elle aimait ça de souffrir (oh c’est trop bizarre) elle l’aurait adoré, le grand noir, hein !

Ma fuite est vaine… je le savais, mais j’ai tout de même tenté de me sauver. Sauf que Finnick, malheureusement, est beaucoup plus rapide que moi. J’ai à peine terminé de l’arroser, et je tente de fuir loin de lui, sauf qu’il est déjà trop tard. Je sens ses bras qui m’entourent, et me retiennent tout contre lui. Je lâche un cri – pas de panique, mais de rage, dans le plus fort du jeu. « Là, t’es carrément à ma merci ma chère Ana… » J’ai beau essayer de me débattre, impossible de me défaire. Merde. « Je pourrais, je sais pas, te couler pour me venger. » Encore un petit coup pour tenter de m’en sortir, mais je n’y arrive pas. « Non, non, pitié, ne me noie pas ! » Bien sûr, comme si mes protestations vont suffire à le faire changer d’idées. Je suis prise au piège. Par chance, il ne s’agit que d’un jeu, et je sais très bien le jouer. Ça n’a rien à voir avec toutes ces confrontations que j’ai eu avec Ezéquiel. Rien du tout. Au moins, Finnick, je l’apprécie, lui. Ce qui n’était pas le cas de l’autre. « Ah moins que t’aies une autre idée ? Hésite pas hein mais une bonne idée. » Je tourne la tête, du mieux que je peux, vers lui, en lui faisant mes petits yeux piteux. « On peut faire la paix? Promis, je ne t’arroserai plus… j’te jure ! » Je suis irrésistible, il ne peut pas me refuser ça.

Evidemment, Anabel se débat dans mes bras et même si elle me met quelques coups dans les côtes et dans les jambes, elle n’atteint pas LA partie de mon anatomie qui me ferait littéralement faire un bond. « Non, non, pitié, ne me noie pas ! » Hm, j’aime qu’on me supplie… aha, non mais maintenant je reconsidère la chose, si je la noie est-ce que ce sera considérer comme un acte de violence par la production ? Est-ce que je serai nominé d’office ? Franchement je pense que non, ils m’ont l’air plutôt laxistes ces gens-là, sinon le grand noir serait directement partit hein. Donc je lui demande si elle a une autre idée, une meilleure idée s’entend. « On peut faire la paix? Promis, je ne t’arroserai plus… j’te jure ! » Hm, j’hésite, mais finalement le la lâche doucement. « Ok, deal, fais gaffe je n’hésiterai pas à me venger si tu recommences ! » dis-je en pointant mon doigt sur elle, puis je lachai un rire en laissant retomber ma main dans l’eau.

Mon bout, en me débattant, n’est pas de le blesser, mais de me défaire de l’emprise de ces bras – ce qui est bien normal, vu les circonstances, je suis un peu sa prisonnière, non? J’évite tout de même de le frapper là où ça fait mal (et par exemple, je suis conscience que ce peut être douloureux, n’est-ce pas Andreas), mais je dois quand même l’avoir touché aux côtes, aux jambes. Il supporte tout ça sans rechigner. Son idée de me noyer ne me plait pas du tout, je préfère encore faire la paix que de me retrouver sous l’eau. Et je crois que cette idée lui plait, à croire qu’il n’avait pas tellement envie de me faire prendre un bouillon. Son emprise se desserre et il me laisse tomber doucement. « Ok, deal, fais gaffe je n’hésiterai pas à me venger si tu recommences ! » Son doigt accusateur se pointe vers moi, avant qu’il n’éclate finalement de rire, par manque de sérieux. « Bah voyons, je vais pas trahir une promesse de paix, je ne suis pas comme ça ! » que je déclare pour ma défense. Non, mais ce qu’on ne me fait pas confiance dans ce nid, c’est terrible. Je me replonge dans l’eau pour nager un peu, le contournant, passant derrière lui. Je dois refaire ce petit manège deux à trois fois, jusqu’à ce devienne presque normal, avant d’attaquer à nouveau. Parce qu’il croyait sérieusement que je lâcherais l’affaire? C’est mal me connaître. Me précipitant vers lui, je posais mes mains sur la taille de son short de bain, et tirant bien fort pour le faire descendre, avant de me sauver comme un voleur loin, bien loin de lui, incapable de retenir mon rire. Seulement, j’avais intérêt à me planquer, hein, je crois que sa vengeance serait terrible. Il m’avait prévenu.

« Bah voyons, je vais pas trahir une promesse de paix, je ne suis pas comme ça ! » Ouais, j’ai un doute quand même, du coup je la surveille. On dirait un requin à nager autour de moi comme ça mais si elle s’apprête a m’arroser je l’attrape et je la coule, c’est aussi simple que ça. Sauf que, merde, j’aurais préféré qu’elle m’arrose, parce qu’au lieu de ça elle tire sur mon short de bain, putain ! Evidemment je le remonte aussi vite même si je ne suis pas du tout pudique, l’autre jour j’étais seul et j’ai bien pris ma douche à poil, non ça je m’en fou mais, euh, depuis quand c’est le genre d’Ana de faire ça hein ? Elle se planque mais je plonge sous l’eau et, nageant assez vite je l’attrape de nouveau, face à moi. Je glisse ma main sans sa nuque, si elle n’a pas encore compris ce que je vais faire c’est qu’elle est idiote. « Si tu croyais t’en sortir aussi facilement, c’est raté ma belle. » Je souffle en tirant sur sa ficelle, mais comme elle est collée à moi, ça ne change rien pour elle sauf que je la lâche et de mon autre main j’attrape le tissu juste entre ses seins et, je me tire avec ! Déjà elle ne peut pas nager parce qu’elle a ses deux mains sur sa poitrine mais en plus, la scène est hilarante et boum, je jette le haut loin sur un transat. « Et maintenant ? » Je dis en riant tellement fort que je risque de choper une crampe dans cette piscine. De deux chose l’une, si elle veut récupérer l’usage de ses mains elle va devoir se coller à moi, ou alors laisser la vue de sa poitrine à tout le monde (y compris moi) ou alors, s’allonger sur le ventre sur un transat ? Ce serait tellement drôle que je crois que je m’en remettrai jamais.

Mon offre de paix… quelle offre de paix, me direz-vous. Bien sûr que je n’avais aucune intention de me repentir, ce serait abandonner la guerre bien trop rapidement. Seulement, je ne suis pas certaine que j’ai eu l’idée du siècle en me vengeant de cette façon, en abaissant son short de bain. Mais bon, il faut savoir être original et y aller avec les moyens qu’on a, et l’arroser, ça aurait été un peu redondant, non? C’est plus amusant, de cette façon. Mais le problème est que je vais récolter ce que j’ai semé. J’ai beau tenter de me sauver, après avoir remonté son short, il plonge sous l’eau et me rattrape en quelques secondes à peine, me faisant sursauter du coup. Ses bras m’entourent, et je le sens s’aventurer dans ma nuque. « Si tu croyais t’en sortir aussi facilement, c’est raté ma belle. » Oh, non, il ne va pas me faire ça! Il n’oserait pas? Et pourtant… c’est bel et bien ce qu’il fait. Je sens la ficelle qui retient mon maillot se défaire, puis le voilà qu’il tire sur mon haut, me l’arrachant de sur le corps pour le balancer bien loin, sur un transat. « Finnick ! » m’exclamais-je, ahuri. Bien sûr, je porte mes deux mains à ma poitrine pour la cacher des regards indiscrets. Mais trop tard, hein, monsieur c’est bel et bien rincé l’œil. « Et maintenant ? » Il rigole, et il me faut un certain temps avant de perdre le peu de colère qui s’était installée dans mon être avant de rire à mon tour, même si je me retrouve, du coup, en bien mauvaise posture… soyons clairs. Je me réfugie sous l’eau, pour brouiller la vue aux voyeurs, mais je garde tout de même mes bras autour de mes seins. « Je te déteste ! » Que dire d’autre, que faire d’autre. Je risque d’avoir besoin de son aide pour me sortir de cette mauvaise posture, mais je ne crois pas qu’il sera enclin à m’aider… « Tu sais que si quelqu’un se pointe ici, il va franchement se faire des idées. C’est pas très malin de ta part. » À défaut de pouvoir me venger, voilà que je le nargue.