Valentina

Les deux prix qui m'avaient été décernés ce soir ne m'aideraient certainement pas à décider d'une trêve avec Valentina. Car pour ceux qui n'auraient pas suivi, l'italienne m'en voulait, et beaucoup. Et elle avait de quoi m'en vouloir, par ailleurs, car j'avais commis l'irréparable la semaine passée. En effet, sans trop entrer dans les détails je m'étais quelque peu laissé aller et avais voulu profiter d'elle dans l'espoir de la faire succomber à mes charmes. Mas Valentina n'était pas de ces filles qui se laissaient avoir par un simple baiser dans le cou et quelques caresses, non. Elle n'était pas non plus une sainte-nitouche. Il ne fallait juste pas s'en prendre à elle comme je l'avais fait, voilà tout. Maintenant j'avais compris la leçon, et de toute manière elle m'avait clairement rejeté donc bon. Quelque part le message était passé comme une lettre à la poste. Mais je ne voulais pas que cette histoire vienne foutre le bordel entre nous. Voilà pourquoi je lui avais proposé de me rejoindre près du labyrinthe, à l'issue du prime, afin que l'on puisse parler elle et moi. J'avais donc été au lieu de rendez-vous le premier, et attendais désormais la demoiselle qui était censée ne plus tarder maintenant. Il se faisait tard, mais je préférais régler cette histoire avant d'aller dormir. Puis elle arriva enfin. Je supposai que c'était à moi de faire le premier pas, puisque tout ceci était mon idée. Alors je me lançai, après avoir poussé un long soupire. « Valentina, ce que j'ai fait l'autre jour était stupide, et irrespectueux, et déraisonnable, et... j'voudrais pas que tu me voies seulement comme ce pervers que tout le monde pense que je suis. Y'a autre chose derrière. » Oui, il y avait autre chose, pour sur. Quoi, ah ça je ne pouvais rien lui dire pour le moment. Mais tôt ou tard elle le saurait. En tout cas avoir été élu candidat le plus pervers ne me rendait pas plus crédible auprès d'elle, et c'était plus un handicap qu'autre chose. Accepterait-t-elle au moins de rester jusqu'au bout ? Me ferait-il des reproches, m'insulterait-elle ? Je m'attendais absolument à tout, après le prime que nous venions de vivre.

Elle était sauvé. Elle n'arrivait toujours pas à y croire. Elle avait l'amer impression d'avoir volé la place de quelqu'un. Selon les règles du jeu elle a moins de mérite à resté qu'une Evadne ou encore un Ennio. Nora était en larme. Elle aurait aimé pouvoir faire quelque chose pour elle cette fois encore mais elle imagine qu'un peu de solitude ne lui fera pas de mal et surtout Andreas vient de lui glisser à l'oreille de le rejoindre au labyrinthe. Elle n'est plus très certaine de vouloir lui parler surtout juste après le prime. Elle se force à ne pas pleurer parce qu'elle voulait faire bonne figure devant la brune mais maintenant qu'elle s'est éclipsé elle sent que les larmes montent un peu plus au niveau de ses glandes lacrymales. Elle ravale sa tristesse et affiche une expression neutre sur son visage. Elle s'éclipse et prend son temps pour se rendre au lieu du rendez-vous. Elle ôte ses chaussures à talon et garde dans sa main le pli de sa longue jupe pour qu'elle ne se salisse pas au contact du sol. Rapidement elle le voit là le grand bonhomme à l'attendre. Qu'est-ce qu'il va lui dire ? Est-ce qu'il va la perdre dans le labyrinthe ? Il a pas comprit qu'elle a pas l'intention de lui parler de nouveau après le comportement irrespectueux qu'il a eu en vers elle ? Penser une seule seconde que ce genre de choses pouvaient marcher avec elle ? Penser une seule seconde qu'en se montrant si peu vrai avec elle, qu'il arrivera à l’amadouer à la séduire ? Ce n'est pas comme ça que ce genre de jeune femme fonctionne et il devrait le savoir. Elle avait été assez déçut de son comportement. Mais elle prend une grande inspiration et s'avance vers lui gardant le silence lui laissant le soin de le briser puisque c'est lui qui veut lui parler non ? Alors qu'il parle, elle écoutera et décidera par la suite si elle doit juste partir et considéré qu'il n'est plus digne de son intérêt ou bien lui laisser une autre chance. « Valentina, ce que j'ai fait l'autre jour était stupide, et irrespectueux, et déraisonnable, et... j'voudrais pas que tu me voies seulement comme ce pervers que tout le monde pense que je suis. Y'a autre chose derrière. » Elle le sait bien qu'il y a autre chose. C'est ce qu'elle a voulu faire resurgir chez lui l'autre jour. Elle plisse les lèvres. C'est pas une bonne idée cette discussion maintenant, elle est triste en colère. Pas une bonne idée de parler de ça. « Andreas... je suis fatiguée. » dit-elle fermant les yeux. « C'était quoi ton but ? M'ajouter à ta longue liste de conquête ? » ajoute-t-elle en ouvrant ses pupilles claire. Elle parle doucement avec une pointe de lassitude dans sa voix. « Je pensais que tu m'avais cerné depuis le temps. » Ouais elle pense pas être la fille la plus mystérieuse du lot ou en tout cas pas pour ce genre de chose. On ne la touche pas, on ne l'embrasse pas sans sa permission et pas juste pour battre un record surtout pas juste pour battre un record.

C'était rare, mais là je me sentais vraiment coupable. Et quand cela m'arrivait, bah je tentais d'arranger les choses avec une bonne vieille discussion en face à face. Valentina venait d'arriver, et je lui expliquai bientôt ô combien j'étais conscient que mon comportement dans le dressing la semaine dernière avait été stupide. « Andreas... je suis fatiguée. » Et je l'étais tout autant, sans doute. Car comme elle, j'étais passé à deux doigts de l'élimination ce soir. Même, je l'avais frôlée. Aj était partie, certes, mais ça aurait clairement pu être moi à la place. Ouais j'y repensais d'un coup, en fait j'avais carrément eu chaud au fesses il y a de ça quelques minutes, sur le plateau. Bref, l'heure était à la discussion, aux explications même, et il me fallait recoller les morceaux. Mon attitude vis-à-vis de Valentina la semaine passée était parfaitement condamnable, et elle semblait plus que jamais m'en vouloir pour ça. « C'était quoi ton but ? M'ajouter à ta longue liste de conquête ? » Je poussai un long soupire. Voilà, ça je pouvais pas y échapper. Je savais qu'elle verrait immédiatement les choses sous cet angle, alors qu'en fin de compte il n'en était rien. « Je pensais que tu m'avais cerné depuis le temps. » Je baissai un instant les yeux au sol, pour les reporter finalement sur elle quelques secondes plus tard. « J'ai pas fait ça pour te mettre dans mon lit, de plus je savais que ça ne me mènerait à rien d'agir comme je l'ai fait. » Oui j'étais lucide. Valentina n'était pas de celles qui se laissaient avoir aussi facilement par un baratineur dans mon genre. « Je t'ai cernée, si, seulement... tout ceci a résulté d'une pulsion incontrôlable sur le coup. » J'avais ressenti l'envie de l'embrasser, d'être collé à elle, tout en sachant pertinemment que je ne devais pas. Bordel, j'avais assuré à je ne sais plus qui que jamais je ne toucherais à Valentina. Au final je l'avais quand même fait. Bon sang je méritais des baffes. « Le genre de pulsions que j'aimerais vaincre mais qui, pour le moment, font plus que jamais partie de moi. », poursuivis-je ensuite. J'aurais aimé changer de comportement, ne plus déboutonner automatiquement mon pantalon à la vue d'une belle jeune femme... Mais pour le moment c'était plus fort que moi. Je voulais maintenant retrouver le total contrôle de mon corps. Et faire comprendre à Valentina que je ne la voyais pas comme un simple et vulgaire morceau de viande.

« J'ai pas fait ça pour te mettre dans mon lit, de plus je savais que ça ne me mènerait à rien d'agir comme je l'ai fait. » Alors pourquoi ? Il n'y a aucune autre raison possible. A moins qu'elle lui plaise ? Ah ça non. Il fait pas de différence, selon elle il n'est réellement attiré par personne il se contente d’obéir à un instinct primaire et à aligné les conquête et part la même occasion remplir un peu plus son carnet de bal. C'est ce qu'elle voit. Elle sait bien qu'il n'y a pas que ça chez lui, elle en est totalement conscience mais qu'il arrête de seulement montrer cette aspect de sa personnalité. Avec elle en tout cas. Il n'a pas à avoir peur d'être lui même en sa compagnie. Non pas avec elle, il peut être lui même sans se cacher derrière ce serial lover à deux balle. « Je t'ai cernée, si, seulement... tout ceci a résulté d'une pulsion incontrôlable sur le coup. » Oui une pulsion c'est ce qu'elle imaginait. Elle espère que c'est le seul homme sur terre qui lorsqu'il al regarde à envie de l'embrasser dans le cou... et tout ça sans éprouver le moindre sentiment pour elle. Parce que oui c'est ça il n'éprouve rien pour les filles qu'il « fréquente. »« Le genre de pulsions que j'aimerais vaincre mais qui, pour le moment, font plus que jamais partie de moi. » Il semble vraiment désolé, elle ne peut pas ne pas être touché par sa démarche. Il a vraiment envie d'arranger les choses avec elle. Une pulsion est part définition incontrôlable, il peut donc avec de nouveau ce genre de pulsion en sa présence. Elle a du mal à comprendre tout de même, elle n'a rien de sexy, rien de charmeur, aucune séduction, pas une once de glamour... elle n'est qu'une petite fille. Ouais une gamine à peine en âge de conduire et de boire de l'alcool. Alors comment peut il ressentir ce genre de pulsion devant elle ? Elle ne pensait pas pouvoir provoquer ce genre de chose chez un homme. « Je ne comprends pas. » dit-elle simplement, les yeux plissé signe de sa réflexion. « Est-ce que ça veut dire que tu me trouve désirable ? » dit-elle de plus en plus perplexe part les paroles du grand monsieur. Pour elle c'est définitivement pas possible. Bon c'est vrai que niveau fringue elle fait des efforts mais elle est loin d'être une Geisha hein... malgré les enseignement de Swann elle a autant de sex apeal qu'un bigorneau. Ou alors elle ne s'en rend pas compte ? Oui c'est certainement cela, elle n'a aucune conscience de sa beauté, du pouvoir qu'elle pourrait avoir sur les hommes si elle se servait de ses atouts, de ce regards, de ses jambes, de ce corps fin et svelte, si elle se déplaçait avec plus de sensualité, si elle parlait d'une voix teinté... elle pourrait en faire chavirer des cœurs.

Je voulais à tout prix éviter que Valentina pense que je voulais faire d'elle une conquête de plus. Tout ce que j'avais fait dans ce dressing, l'autre jour, c'était obéir à une pulsion qui s'était une nouvelle fois avérée incontrôlable et trop forte pour moi, à savoir celle de l'embrasser dans le cou. C'était peut-être pas grand chose pour vous ni pour moi, mais pour Valentina s'en était déjà beaucoup trop. Mais malgré tout ça je savais qui elle était, ce qu'il fallait éviter de lui faire. Croyez-bien que si j'avais pu agir autrement, je l'aurais fait sans aucune hésitation. Mais maintenant c'était trop tard, et je payais l'addition. Salée, d'ailleurs celle-ci. Si j'avais tenté de me justifier auprès d'elle, Valentina n'en resta pas moins sceptique. « Je ne comprends pas. » Ah ? Pourtant c'était on ne peut plus clair, du moins dans mon esprit. « Est-ce que ça veut dire que tu me trouve désirable ? » Rah ne me dites pas que Valentina pensait encore et toujours n'avoir rien d'attirant et aucun atout susceptible de faire tourner la tête d'un homme. Car laissez-moi vous dire qu'elle se trompait, hein, mais alors sur toute la ligne. Car c'était une jolie demoiselle pleine de charme qui manquait juste cruellement de confiance en elle. Mouais, si vous voulez mon avis elle manquait également d'expérience en matière d'homme mais bon, ça n'était définitivement pas à moi de remédier à tout cela visiblement. « Bah oui, t'en doutais ? » C'est même pas qu'elle en doutait, c'est surtout qu'elle ne voulait pas y croire et l'admettre. Franchement c'était regrettable, une magnifique jeune femme n'ayant même pas conscience de sa beauté, de sa féminité et de l'effet qu'elle pouvait faire à un homme. Non vraiment cela me désolait si bien que je vins aussitôt à soupirer. « Je ne me retourne pas sur toutes les demoiselles mais toi, t'es vraiment mignonne. Et cela va au delà du fait que tu aies des jambes de déesses qui me font littéralement fondre. » Ah ces fameuses jambes que j'avais eu l'occasion d'admirer à la piscine dès la première semaine... splendides, juste splendides. Oui mais j'avais beau lui faire tous les compliments du monde avec le plus de sincérité possible, elle ne me croyait pas. Là par exemple, elle pouvait très bien se dire que je me foutais d'elle, ce qui pourtant était bien loin d'être le cas. Alors oui Valentina était désirable, au même titre que n'importe quelle belle jeune femme. Elle avait tout : un corps de rêve, une tête bien remplie... Tout pour me plaire, en somme.

 « Bah oui, t'en doutais ? » C'est pas qu'elle en doute c'est qu'elle n'a jamais composé avec ce genre de donné. Se dire qu'elle peut être désirable pour un homme peut tout changer. Elle se posera la question maintenant quand un homme la regarde si c'est parce qu'il la trouve attirante ou juste parce que le hasard a voulu que son regard se pose sur elle à ce moment là. Elle garde les sourcils froncé toujours perplexe et incline la tête à la positive pour seule réponse. Soyons bien claire ça n'excuse en rien son comportement. Qu'il ne recommence jamais, jamais sans son consentement ce qui clairement ne devrait pas arriver de sitôt. Pendant que lui draguait les minettes elle, elle matait des molécules on peut donc dire qu'il est bien plus expérimenté c'est certain mais ça ne lui donne pas le droit d'essayer de lui enseigner ce genre de choses. On ne les apprend pas de la part d'une autre personne c'est une expérience à faire de nous même. Une expérience qu'elle fera un de ces jours quand elle trouvera une bonne personne et quand elle se sentira prête.  « Je ne me retourne pas sur toutes les demoiselles mais toi, t'es vraiment mignonne. Et cela va au delà du fait que tu aies des jambes de déesses qui me font littéralement fondre. » Son visage se détend, ses joues se rosisse et un sourire prend naissance sur ses lèvres. Elle regarde ses pieds nus gigoté au contact de l'herbe et remet une mèche de cheveux derrière son oreille. « C'est... gentil. » Attendez là il va croire qu'il a tout arrangé avec un simple compliment non mais oh c'est mort ! Il faut qu'elle comprenne. Pourquoi il ne peut contrôler ce genre de choses. Elle fronce de nouveau les sourcils et retourne regarder son interlocuteur. « Est-ce que tu fais de l'hypersexualité, parce que ça expliquerait tout... Ok non j'ai pas envie de parler de ça ! » dit-elle faisant des grand geste devant lui. Le sujet du sexe hm comment dire c'est pas son truc alors qu'il oublier sa question. « Je te pardonne si tu accepte de m'expliquer un truc d'accord ? » dit-elle mystérieuse détendant un peu son visage bien qu'elle reste toujours très fatigué et peu à l'aise face à tout ça.

Je connaissais des italiens vraiment surs d'eux, plein d'assurance... mais Valentina en était l'exact opposé. Non, la demoiselle était loin d'être en accord avec la ravissante jeune femme qu'elle était, et visiblement elle ne se sentait pas encore prête à admettre le fait qu'elle était féminine et désirable. Pourtant c'était le cas, et je ne manquais de le lui rappeler en espérant que cela puisse rentrer une bonne fois pour toute. « C'est... gentil. » La voilà flattée désormais. Et je n'avais fait là que lui dire les choses avec honnêteté, sans langue de bois. Quand il fallait faire un compliment à une demoiselle, et bien je le faisais. Rares étaient celles qui y avaient droit d'ailleurs, donc j'espère qu'elle se considérait comme légèrement privilégiée ce soir. Elle était si belle que je n'avais pas su me contrôler et qu'une fois encore mes pulsions avaient pris le dessus. « Est-ce que tu fais de l'hypersexualité, parce que ça expliquerait tout... Ok non j'ai pas envie de parler de ça ! » Oh tiens, j'avais jamais pensé à ça. En plus cela aurait pu expliquer pas mal de choses... Mes pulsions, mes nombreuses conquêtes, le fait que je ne savais pas résister au moindre décolleté ou à la moindre mini-jupe... J'allais finir par me poser des questions moi, franchement. « C'est possible, mais bon j'suis pas médecin. » Oui je pense qu'on l'avait tous deviné hein. Mon truc à moi, c'était plus le droit bien que je trouvais ça plus barbant qu'autre chose, de vous à doit, et que ça n'était plus du tout la voie vers laquelle je me destinais à l'avenir. Bref. Peut-être bien que j'étais atteint d'hypersexualité en fin de compte, mais difficile à dire sur l'instant. Disons que je me renseignerais sur le sujet à ma sortie, histoire d'en rassurer quelques uns. Mais tout ceci était visiblement tabou alors on allait éviter d'entrer dans le vif du sujet. C'est alors que Valentina poursuivit. « Je te pardonne si tu accepte de m'expliquer un truc d'accord ? » Oula, c'est qu'elle commençait à m'intriguer la demoiselle. Elle allait me questionner sur mes expériences sexuelles ? Hm, la connaissant y'avait juste aucun risque. Je pris alors un air perplexe. « Hum... D'accord. Que veux-tu que je t'explique ? » Si je pouvais éclairer sa lanterne d'une façon ou d'une autre, j'étais bien entendu disposé à le faire. Mais encore fallait-il qu'elle m'en dise désormais plus.

« C'est possible, mais bon j'suis pas médecin. » Il n'excluait pas cette hypothèse. Ça veut donc dure qu'il est réellement dans le flou et qu'il ne comprend pas pourquoi il se comporte de cette façon lorsqu'il est en compagnie d'une femme qu'il trouve à son goût. Ce qui incluse Valentina... elle est toujours très perplexe face à cette idée va falloir qu'elle incluse cette nouvelle donnée à son cerveau. Elle est désirable pour la gente masculine. Pas sûr que ça rentre un jour dans sa caboche y a pas de place pour ce genre de frivolité. Parler de sexe c'est clairement pas son truc ça la met mal à l'aise, elle a les mains moite, elle a sa voix qui monte dans les aiguës et ses oreilles qui deviennent dangereusement rouges. Alors autant ne pas rentrer dans les détails. Si il veut en savoir plus il consultera un médecin ou pourquoi pas aller voir Nora elle saura mieux lui expliquer. Parce qu'elle, n'a certainement pas ce syndrome que l'on appelle pudicité extrême. Changement de sujet donc. Elle veut bien lui pardonné pour cet écart de conduite puisque ça semble lui tenir réellement à cœur et qu'elle ne peut pas lui en vouloir réellement après les explications qu'il vient de lui fournir. Il y a tout de même une condition elle compte bien profité de son ascendant sur lui, une fois, pour une fois elle va profiter de la situation pour obtenir quelque chose en échange d'un pardon qu'elle lui a déjà accordé silencieusement. Mauvaise fille. Il est perplexe c'est assez normal, elle fait preuve d'un mystère palpable. « Hum... D'accord. Que veux-tu que je t'explique ? » En faite elle pensait qu'il allait dire non. Maintenant va falloir qu'elle lui pose sa question à voix haute. Dans son esprit sa semblait bien mieux, moins embarrassant. « Tu te moque pas s'il te plaît. » le prévient-elle d'un regard sévère et un doigt inquisiteur en sa direction. « Hm, je suis pas certaine que tu sois la meilleure personne à qui demander ça mais bon... déjà enlève toute allusion au sexe de ton esprit tout ça est purement hypothétique et surtout loiiin très loin de préoccupations sexuelles. » Et la revoilà parti dans un laïus lubrique. Elle éclaircit sa gorge. « Explique moi ce que fait un homme lorsqu’une femme lui plaît. Je veut dire lui plaît réellement lorsqu'il ressent quelque chose pour elle, qu'est-ce qu'il fait ? Comment il le montre. » Elle plisse le front et lui envoie un regard noir en prévision d'un éventuel éclat de rire, elle est sérieuse. Et surtout qu'il ne lui dise pas que le mec ferme la porte avec une chaise passe une main dans le dos de la fille, caresse sa joue et dépose des baisers dans son cou, ce serait de très mauvais goût et surtout ça n'a rien à voir. Elle, elle parle d'amour.

J'étais peut-être atteint d'hypersexualité en fait - au moins je trouverais là la cause de mes pulsions et de mon comportement avec les demoiselles, qui n'était cependant pas pour déplaire à certaines... Bon on allait de toute façon pas polémiquer sur le sujet puisque l'italienne n'était pas très à l'aise lorsqu'il s'agissait de parler de sexe. Parallèlement à ça Valentina semblait prête à me pardonner si je la laissais me poser une question en retour. J'acceptai, bien sur, de lui fournir les informations dont elle avait besoin, tout en me demandant bien sur de quoi il serait question. « Tu te moque pas s'il te plaît. » Oula, ça ne rigolait pas. Mieux valait pour moi ne pas rire ni même sourire sous peine de ne recevoir... bah j'en sais rien, mais à vrai dire je préférais encore garder mon sérieux. Et puis entre nous, j'étais si intrigué que j'en perdis toute envie de sourire ou de rire - que me faudrait-il lui expliquer ? Et, surtout, pourquoi me poserait-elle une question à moi, dont le comportement lui avait fortement déplu la semaine passée ? Je ne tarderais sans doute pas à avoir toutes ces réponses. Et justement elle se lança tandis que je l'écoutai toujours avec beaucoup d'attention. « Hm, je suis pas certaine que tu sois la meilleure personne à qui demander ça mais bon... déjà enlève toute allusion au sexe de ton esprit tout ça est purement hypothétique et surtout loiiin très loin de préoccupations sexuelles. » Décidément ! Je ne devais pas rire, pas non plus avoir de pensées peu chrétiennes... Mais bon sang c'était si affreux que ça ? Ah, enfin le mystère allait être levé. « Explique moi ce que fait un homme lorsqu’une femme lui plaît. Je veut dire lui plaît réellement lorsqu'il ressent quelque chose pour elle, qu'est-ce qu'il fait ? Comment il le montre. » Donc elle avait raison sur un premier point : ça n'était pas une question à poser à un type comme moi, et dans quelques instants je lui dirais pourquoi. Je restai un instant immobile et sans rien dire. Attendez, savait-elle au moins à qui elle demandait ça, hm ? Mais enfin, à l'handicapé des sentiments par excellence, au mec qui n'était jamais tombé amoureux pardi. « Oh Valentina si tu savais combien j'aimerais pouvoir répondre à ta question... » Comme je l'avais confié la semaine dernière à Laoise dans le cellier, j'aimerais qu'un changement puisse être opéré à l'heure actuelle : j'aimerais connaitre l'amour, ses joies, ses peines, ses espoirs, ses désillusions. Pour le moment je restais abonné aux histoires de cul sans lendemain et très franchement, cette vie commençait à me lasser. Je soupirai. « ... seulement ça ne sera possible que lorsque je parviendrais à faire l'amour à une femme, et non à simplement la sauter. » Ouais, c'était ça mon objectif. Apprendre à aimer une femme - autant dire que je m'aventurais en terre inconnue et que je risquais de me ramasser la gueule avec puissance. Bon, si avec ça elle n'avait pas compris que l'amour et moi, ça faisait deux... « Tu dis ça pour Loxias ? » ANDREAS ! NON ! Trop tard. Je venais véritablement de perdre une occasion de me taire. Et alors quoi, il lui plaisait non ? Excusez-moi de souligner un fait avéré hein.