STARRING MALO AND SOCHANNA
your loft my acid

La douleur s'insinuait lascivement dans ses poumons. Il suffoquait. Il était sous l'emprise de cauchemars terrifiants. Il s'agitait. Son cœur était sur le point d'imploser. Petit à petit, il sombrait. Des images s'animaient sous ses yeux. D'abord, le feu incandescent et brûlant. Puis le trouble. Ses yeux se voilèrent. Il entendit de l'agitation autour de lui. Des cris d'effroi. Ses membres étaient ankylosés. Il n'arrivait pas à se mouvoir. Il tendait son bras vers une silhouette. Il ne parvint pas à l'atteindre. Il s'enfonçait davantage dans le néant. Il se débattait, en proie à de vicieuses chimères qui, de leurs griffes insidieuses et glaciales, aimaient à racler l’intérieur de mon ventre, léchant avec violence ses côtes. Il ne voyait devant ses yeux que des lumières chatoyantes, qui se meuvent avec langueur, dansantes et sensuelles, comme l’effluve d’un parfum capiteux, qui l'ensorcelait de son charme mauvais. Elles jaillissaient avec une puissance croissante, l’intensité de leur ballet allant crescendo mais, paradoxalement, elles ternissaient petit à petit, jusqu’à ce que leurs emportées hystériques se perdirent dans un halo lumineux, qui dévorait le reste de sa vision ; la lumière blanche l’aveugla, et il comprit que quelqu’un avait allumé la lumière. Il se frotta les yeux et émergea doucement. Il s'assit au bord du lit et se prit la tête entre les mains. Il inspira, il expira. Ses membres en tremblaient encore. Le regard en biais, il fixa le réveil posé sur sa table de chevet. Il était minuit passé. Le silence. Les candidats dormaient à poings fermés. Y compris Laoise. Il se leva. Il ne portait que son bas de pyjama. Il enfila son peignoir en velours et se dirigea vers la salle de bain pour se rafraîchir. Il revint dans la chambre et saisit un livre provenant de son pile d'ouvrages en tout genre. Il avait opté pour de la poésie. Il descendit en se tenant sur sa canne. Il se dirigea vers la cave à vin. Il déposa son livre sur la table. Il prit une bouteille de vin rouge au hasard. Il en versa dans un verre. Il reprit son livre et s'affala dans un des fauteuils club en cuir. Il but une gorgée. Son regard contemplait le vide. Il reprit une autre gorgée. Fébrile, il se passa une main dans ses cheveux. Il tentait de reprendre ses esprits. L'alcool lui tournait les boyaux. Le meilleur remède contre l'insomnie.

Elle avait perdue l'habitude de dormir seule. Hamad n'était pas venu. Viendrait-il ? Elle l'espérait et dormir ici sans lui la faisait angoisser. Pourquoi ? Elle n'aurait su l'expliquer. Depuis son départ quatre semaine plus tôt, où était-ce plus elle ne comptait plus, elle avait dormit seule chaque nuit avec plus ou moins de succès. Mais ici, c'était différent. Elle avait fait ses premiers pas dans le Château avec lui, ses derniers également. Etre ici sans lui la troublait. Il savait l'importance que revêtait ce retour aux yeux de la jeune femme, il l'avait laissé s'en aller en lui recommandant de veiller sur elle. Elle espérait encore qu'il revienne ici, avec elle. Elle espérait. Guettait. Sans résultats pour l'instant. Elle avait retardée au maximum le moment du coucher. Ce lit vide la glaçait mais il lui était encore plus dur de remédier à ce problème en invitant quelqu'un a passer la nuit avec elle. Il y avait dans cette simple invite une trop grande ... invite justement. Il était tard et la plus part des candidats étaient déjà couchés. Elle avait traîné dans la salle informatique mettant à jour son blog, avant d'effectuer une promenade dans le parc. Enfin elle s'était résolue à aller se coucher mais avant tout elle devait prendre une douche. Silencieusement elle se glissa dans la chambre à coucher et à tâtons récupéra son nécessaire de toilette. Elle allait se glisser dans la salle de bain par l'une des entrées lorsqu'elle aperçut Malo qui en sortait. Elle demeura immobile sur le seuil de sa chambre. Il s'engouffra dans la sienne. Elle prit la direction de la salle de bain. Tandis qu'elle cherchait l’interrupteur il sortit de nouveau de sa chambre pour s'engouffrer dans l'escalier. La blonde fronça les sourcils. Que faire ? Elle hésita puis au bout de quelques instants le suivit, silencieusement. Lorsqu'il prit la direction de la cave la blonde sentit qu'il avait besoin de solitude et d'alcool de toute évidence. Or, elle ne tenait pas à ce qu'il remâche ce qui le tirait du lit, encore moins qu'il boive seul. La dernière fois qu'elle s'était livrée à cet exercice elle avait fini par embrasser Andréas. Elle descendit doucement les escaliers et le trouva assit dans un fauteuil club. "Je croyais que nous avions un accord. Tu n'arrêtais pas de sourire et je dressais mon chien. Je te l'accorde là je n'ai pas Do' avec moi mais notre accord est toujours valable." La jeune femme s'approcha du fauteuil et se percha sur l'accoudoir aux côtés de Malo. Lui prenant son verre des mains elle fit tourner le liquide rubis dans le cristal avant d'en boire une gorgée qu'elle fit rouler sur sa langue avant de la savourer. Elle lui rendit son verre. "Merlot.... Un Château Latour... Umh... 1992 je dirais." Lança-t-elle avant de se pencher pour voir l'étiquette de la bouteille. "Ah râté, 1993. J'y étais presque. Vous m'offrez un verre Monsieur ?" Demanda t-elle en reprenant sa place. Elle souriait doucement, attentive à sa réaction, tâchant de le faire sourire. "Tu veux en parler ?" finit-elle par demander son verre dans les mains.

Il ne pouvait détacher son regard du sol. Une attraction inexplicable et incompréhensible. Ses yeux était vidés de toute émotion. Seul l'effroi le tiraillait de toute part. Il avait du mal à respirer. Il en était sorti plus affaibli, plus abîmé qu'à l'accoutumée. Ses cauchemars semblaient presque réels. D'une réalité effarante, comme s'il les avait vécus. Il regarda sa main tremblant, en serrant de l'autre main son verre de vin. Il pouvait presque la toucher, l'effleurer. Ses prunelles s'embrumèrent. Il pouvait presque la toucher. Ses cauchemars devenaient de plus en plus intenses. Son cœur se serra. Il se caressa doucement la haut de sa poitrine là où siégeait son palpitant pour calmer la douleur. Il grimaça et porta son verre à ses lèvres de plus belle pensant que l'alcool pouvait résoudre. Il ne s'attendait pas à voir un candidat dans les parages, à une heure pareille. Sauf qu'une voix s’éleva. Celle de Sochanna : - Je croyais que nous avions un accord. Tu n'arrêtais pas de sourire et je dressais mon chien. Je te l'accorde là je n'ai pas Do' avec moi mais notre accord est toujours valable. Il leva les yeux vers elle. En la voyant apparaître sous yeux, il éprouvait une sorte d'apaisement. Sa présence en elle-même faisait disparaître ses soucis en un claquement de doigts. Il se prit à sourire malgré lui mais il ne lui accorda qu'un faible sourire. Elle vint s'asseoir sur l'un des accoudoirs du fauteuil. Elle lui prit des mains son verre d'un geste vif. Il laissa sa main retomber sur l'autre accoudoirs et dévisagea la blonde en silence. - Merlot.... Un Château Latour... Umh... 1992 je dirais., dit-elle. Apparemment, elle était connaisseuse. Il ne s'était pas rendu compte qu'il avait pris du Merlot. Il aurait pris un vin plus fin en bouche. Le goût râpeux lui restait encore en bouche. Elle rectifia : - Ah râté, 1993. J'y étais presque. Vous m'offrez un verre Monsieur ? Elle lui sourit avec douceur. Il lui sourit à son tour. Elle était adorable. Elle était venue lui tenir compagnie. Il ne pouvait pas refuser une si charmante partenaire de dégustation. Elle était évidemment la bienvenue. Il se leva et se dirigea vers le comptoir en bois. Il sortit un autre verre. Il revint au fauteuil. Il attrapa la bouteille posée devant lui. Il en versa dans le verre. - Tu veux en parler ?, lui demanda-t-elle. Il tressaillit légèrement. Il n'avait parlé à personne de ses cauchemars, préférant les garder pour lui. Il ramena doucement la jeune femme contre lui pour éviter de renverser du vin partout. Elle était dorénavant assise sur ses genoux. Sa main libre caressa ses cheveux. Il lui murmura : - Je ... J'ai fais un cauchemar ... Ne t’inquiète pas. Ça va me passer. Il voulait tellement tout lui raconter. Il n'était pas censé le faire. Il n'en avait pas le droit. C'était les règles du jeu. - Je veux en parler. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas ... Son visage se durcit. - S'il te plait ... Change-moi les idées. Parlons d'autre chose, veux-tu ? Il brûlait d'envie de tout lui révéler. Non, il s'était engagé à respecter le règlement du petit chérubin. Il ne préférait pas s'attarder sur ce sujet. Cela le rendait nerveux. Ses mains tremblaient encore. Il but une autre gorgée. Il sentit le regard inquiet de Sochanna sur lui. Il lui caressa les joues machinalement.

Il avait été là pour elle, tout au long de son aventure, il l'avait distraite de ses pensées, il l'avait troublée, consolée, rassurée. Il faisait désormais partit de son univers. Pour elle il était à la fois un ami et quelque chose de plus flou, d'indéfini. Sochanna avait pour principe de ne jamais abandonner un ami, de se tenir toujours présente pour ceux qui comptaient pour elle. Bien entendu depuis son retour d’Afghanistan elle avait largement fait le vide dans son cercle de proche mais ici elle avait rencontré des gens à qui elle tenait de cette manière, des amis. D'autres auraient peut être détournés les yeux et auraient laissés Malo à son chagrin mais elle ne pouvait rester insensible à la douleur qu'elle avait lu dans son langage corporelle. Elle était peut être l'une de ceux qui pouvaient le mieux le comprendre ici. Elle avait également porté cette douleur en elle, longtemps. Elle connaissait l'insomnie, les cauchemars et savait à quel point il était difficile d'en sortir. Alors, elle l'avait suivi. Elle voulait le voir sourire, le réconforter, lui offrir sa présence, son soutien. L'entrée en matière sur le vin, elle le devait à son éducation, ses parents étaient adeptes des dîners mondains lorsqu'ils se trouvaient en Europe, ils récoltaient dans les galas des fonds pour leur œuvre dans les pays du Tiers Monde. C'était en compagnie des "grands riches" de ce monde qu'elle avait appris à savourer et à reconnaître un vin. Elle se retrouva en moins de cinq secondes sur ces genoux. Une proximité qui avec un autre l'aurait dérouté mais qui avec lui semblait être naturelle. Elle encadra son visage de ses mains.Je ... J'ai fais un cauchemar ... Ne t’inquiète pas. Ça va me passer. "Oui, je sais, je comprends." Souffla-t-elle lorsqu'il parla de ses cauchemars. Elle plongea ses iris dans les siennes. Comment lui expliquer qu'elle comprenait, qu'elle savait ce qu'il éprouvait, qu'elle saisisait l'ampleur du fardeau qui était le sien. Je veux en parler. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas ... "Je sais." Répéta-t-elle en le fixant intensément. S'il te plait ... Change-moi les idées. Parlons d'autre chose, veux-tu ? Elle résista à l'envie de promener ses mains sur son visage, tandis que lui explorait ses joues. Elle lui sourit doucement et but une gorgée de vin. Seigneur le Merlot ce n'était pas vraiment son vin favori. Elle cherchait comment le distraire et au vu de l'heure tardive eut une idée stupide. "C'est dans cette cave que j'ai embrassé Andréas." Avoua-t-elle avec l'ombre d'un sourire. "Je dois avouer que je ne comprends pas la réputation qu'on lui attribue. J'ai presque été déçue." Elle ne cherchait pas à le rendre jaloux mais elle se rappelait sa réaction lorsqu'elle avait avoué avoir tenté une expérience avec Andréas, sa colère à l'idée que l'Allemand eut posé les mains sur elle. Rien de tel qu'une petite explosion de fureur pour chasser le vague à l'âme. Elle en savait quelque chose.

Quand les doigts de la délicieuse blonde se baladèrent sur son visage, il frémit à leur contact lui faisant oublier un instant son mal. Le vin y aidait également. Cela commençait peu à peu à faire effet. Tant mieux. C'était ce qu'il cherchait en venant dans cette cave. S'enivrer. Il ne s'attendait pas à ce que la jeune femme le rejoigne. Une surprise plutôt agréable. Il avait brisé la distance entre leurs deux corps en la rapprochant vers lui. - Oui, je sais, je comprends. Elle était la seule à pouvoir comprendre ce qu'il était en train de vivre. Ce qui le torture depuis des années. Les insomnies, les cauchemars, les crises d’angoisse ... Elle était passé par là également. Il en avait été le témoin d'une de ses crises. Il avait vu l'effroi et la douleur. Il sentait son cœur s'alléger tout d'un coup. Une sensation étrange parcourut son corps. Une sensation agréable. Sans doute, l'alcool. Ses yeux s'accrochèrent aux siens. Elle répéta : - Je sais. Les muscles de son visage se décontractèrent. On pouvait lire dans ses prunelles claires une infinie douceur. Ils se fixèrent longuement avant qu'elle ne rompit le contact visuel en reprenant une gorgée de vin. Il continua l'exploration de chaque parcelle de sa peau délicate. Ses doigts continuèrent son chemin pour venir s'échouer dans ses cheveux de miel. Il ne la quittait pas des yeux. Il prenait son temps pour la contempler, lui faisant oublier le reste. Il était absorbé par l'intensité des iris de la reporter. - C'est dans cette cave que j'ai embrassé Andréas., lui confia-t-elle sous une forme d'aveu. Soudain, il sentit une vague de colère monter en lui, en repensant à ce baiser qu'ils avaient échangés ici même. Dans cette salle. Elle le lui avait déjà révélé avant sa sortie. Il se souvint qu'il avait ressenti cette même montée d'adrénaline. Il n'aimait pas se montrer possessif en temps ordinaire. Entre Andreas et Malo, il n'y avait jamais eu de rancoeur. Ils s'entendaient très bien désormais. Il n'en voulait pas à l'allemand directement. Si c'était un autre homme, il aurait réagi pareil. Il ne comprenait pas sa réaction. - Je dois avouer que je ne comprends pas la réputation qu'on lui attribue. J'ai presque été déçue. Il était rassuré d'entendre que le baiser ne lui avait fait aucun effet, ne lui avait procurait aucun désir. Ses yeux s'attardèrent tout de suite sur les lèvres rosées de son interlocutrice. Sa main revint toucher son visage. Il effleura ses lèvres. Il sentait son souffle caresser son visage. Ils se dévisagèrent. - Et tu as embrassé d'autres hommes depuis ?, demanda-t-il d'une voix suave. Cette question était sortie toute seule de sa bouche qu'il n'avait pas réfléchi sur le coup.

Sochanna n'avait connu que peu d'hommes dans sa vie de femme. Elle ne se considérait pas comme une sainte, loin de là, elle adoptait avec les hommes le comportement de certains hommes avec les femmes. Faire l'amour n'avait un sens pour elle que s'il était le reflet d'une profonde communion entre deux être, elle se contentait donc de relations sexuelles irrégulières avec des partenaires choisis scrupuleusement pour leur absence d'envie d'attaches. Elle menait autrefois une vie de solitaire, une vie dangereuse. Elle ne cherchait pas un mari, encore moins une famille. Elle estimait avoir le temps pour tout cela. Comme ses parents elle ferait carrière avant de construire sa famille. Elle ne se sentait pas pressée. Elle vivait simplement au jour le jour. David était comme elle. Libre d'attaches, passionné par son métier, tendre et il partageait sa vision des choses. Pas d'attaches si ce n'était une profonde amitié qui se transformait en tendresse lorsqu'ils se retrouvaient dans l'intimité. Les hommes ne la troublaient pas, tout du moins certains l'émouvait physiquement mais elle ne s'était jamais sentie bouleversée par un homme. Jamais. Mais l'enlèvement avait tout changé. Sa conception du sexe, de l'amour, de la famille. Elle se savait incapable de reprendre une vie totalement normale, pas tout de suite c'était encore trop tôt mais, Malo avait réveillé en elle ce besoin de recommencer à vivre, à être une femme à part entière et non pas un ermite enfermée dans son appartement avec ses appareils photos. Il l'avait troublé, ému physiquement et intellectuellement. Elle ne se l'expliquait pas. Pas du tout. Mais il avait réveillé en elle des émotions qu'elle ne pensait plus être capable d'éprouver : le désir était l'une d'elles. Leur proximité physique de ce soir la troublait, elle le sentait à vif, émotionnellement perturbée par son cauchemar, elle ressentait le besoin de le protéger, d'effacer cette ride soucieuse entre ses sourcils. Elle voulait qu'il se sente mieux. Mais, elle n'était pas certaine d'être celle qu'il croyait voir en elle. Elle pouvait être son amie. Elle s'en savait capable mais tout le reste... L'intimité, la confiance. Elle ne savait pas ce qui était encore disponible en elle après ce qu'elle avait subi. Mais avec Malo elle se sentait en confiance. Elle ne le craignait pas, elle ne craignait pas d'être touchée et regardée, elle se sentait bien, en sécurité entre ses bras. L'allusion à Andréas eut l'effet escompté elle vit dans ses yeux la flamme de la colère, elle admira la facilité avec laquelle il l'éteignit, elle n'était pas aussi maîtresse de ses humeurs. Son pouce effleura sa bouche et instinctivement la jeune femme sentie ses lèvres s'entrouvrirent. Les traîtresses. Et tu as embrassé d'autres hommes depuis ? Elle l'observa longuement, essayant de comprendre le sens de sa question. "La production a essayé de m'influencer en ce sens mais, non je n'ai embrassé personne depuis." Souffla-t-elle. Elle déglutit doucement, son ventre se noua, elle reconnut avec stupeur une manifestation de désir tandis que ses yeux se perdaient dans la contemplation des lèvres du couturier.

Il ressentait de la colère, du ressentiment. De la possessivité et du désir. Oui, du désir ... Qui le prenait aux tripes. Le vin accentuait ses sensations versatiles de minute en minute. Leurs visages étaient proches de l'un et de l'autre. Il convoitait ses lèvres. Il voulait les posséder, les faire siennes. Ses yeux s'accrochaient aux siens. Elle était magnétique. Sa beauté était éthérée. Son attirance pour elle était plus qu'évidente. La courbe de ses yeux fit le tour de son cœur. Il ferma les yeux. Leurs lèvres vinrent enfin s'unir. Il s'accrochait à elle, leurs lèvres collées. Leur respiration se fit haletante, il embrassa son péché interdit. Il embrasait de l'intérieur. Ses lèvres étaient douces et parfumées. Il entendait son palpitant battre trop fort tandis qu'il prolongea le baiser. Un baiser plus fougueux, plus violent. Il s’abreuvait d'elle, la vidait de sa substantifique moelle. Ses lèvres se posèrent sur les siennes, la texture était douce et appétissante. Ses lèvres sur les siennes, le désir hardent transperçait sa gorge d'une brûlante fièvre. Caressant voluptueusement le cou gracile de la blonde de ses doigts affables, il ressentait chaque fibre de son être effervescent. Leurs corps s'attiraient, leurs corps résonnaient en un écho concupiscent et lascif. Il goûta ses lèvres une ultime fois avant de reculer en douceur. Sa visage vint s'enfouir dans ses cheveux de blé. Les pulsations de son cœur ralentirent doucement. - Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je suis désolé., souffla-t-il. Il s'était légèrement emporté. Ses ardeurs avaient pris le dessus sur sa raison. Il n'aurait jamais du l'embrasser dans cet état. Ce n'était pas correct vis-à-vis la jeune femme. Un comportement qu'il trouvait inacceptable. Il se détacha d'elle. Il plongea de nouveau son regard azuré dans le sien. Il se retenait de contempler à nouveau ses lèvres tentatrices. Il devait se concentrer uniquement sur ses iris. Il ne regrettait pas son geste. Sauf qu'il aurait voulu l'embrasser dans d'autres circonstances. Il n'avait pas pu y résister. Il avait tout simplement suivi ses pulsions. Il y avait entre eux plus que de l'amitié. Il pouvait le sentir. Ce baiser impétueux en était la preuve d'une attraction mutuelle. Il ne voulait pas céder, il ne voulait pas lui céder. Les choses que nous possédions finissent par nous posséder. Il n'était pas insensible à son charme et ce, depuis le début.

Ses cheveux d'or ondulaient à mesure qu'elle remuait, dans un état extatique, au creux de ses bras. Ses lèvres se pressant contre les siennes en baiser langoureux, avec exaltation et ferveur. Pris par l'élan, il en oubliait le verre qu'il tenait à la main tandis que sa jumelle continuait à explorer la moindre parcelle de peau nue. Ce qu'il fit c'est d'éloigner le verre en tendant le bras en arrière pour éviter de renverser le contenu rubicond sur eux. Sa bouche pulpeuse fondait parfaitement sur la sienne. Des lèvres pulpeuses dont il n'était jamais rassasié. Son sang frémissait entre ses veines. Des frissons parcoururent tout son corps. Les bras de la blonde vinrent l'envelopper délicatement. C'est alors qu'elle s'abandonna complétement à lui. Partageant avec lui, une partie de son âme, de son affliction. Il l'attira à lui et resserra leur étreinte languissante. Il gémit de plaisir en savourant ses lèvres. Elles portaient encore les effluves du vin. Leurs langues s'effleurèrent, leurs soupirs se fusionnèrent. Bouillonnaient en lui des sentiments contradictoires sur lesquels il n'avait aucun contrôle. Il sentait son autre bras faiblir dont les muscles s'engourdissaient de plus en plus. Les battements de son palpitant ralentirent. Il s'écarta contre son gré. Il fit plier son bras, ramenant son verre vers lui. Leurs visages étaient quelques centimètres de l'un de l'autre. Son souffle chaud caressant sa joue. La respiration de la belle était saccadée. Il pouvait encore entendre les pulsations de son cœur. Elle lui demanda dans un murmure quasi inaudible : - Tu regrettes de m'avoir embrassé ou simplement de m'avoir embrassé avec un verre de vin dans l'estomac ? Il la dévisagea longuement. Il pouvait voir dans ses yeux une lueur irrésistible. Le blond considérait que ses actes étaient de son propre-chef. Il était le maître de ses agissements. Le vin l'avait aidé à transgresser les limites qu'il s'était imposé avec la jeune femme au début. Il ne regrettait rien. Absolument rien. Ce baiser, il le voulait depuis longtemps. Il n'osait pas franchir le pas de peur de la faire fuir. A l'époque, il ne connaissait pas les sentiments qu'elle avait à son égard. Elle avait prouvé par cette échange intime qu'elle tenait à lui. C'était réciproque, bien sûre. Il prit le verre des mains de la blonde. Il se pencha et le déposa sur la table accompagné du sien. Il reprit sa position initiale et encadra son visage d'opaline de ses mains. Il rétorqua : - Aucun des deux. C'est juste que je ne veux pas que tu pense que je profite de toi et de ta gentillesse. Ce baiser ... Je le voulais vraiment. Rien que de penser qu'un autre l'ait fait avant moi me met hors de moi ... C'est tout ... Il fronça légèrement les sourcils, puis caressa ses lèvres. - Je pourrai t'embrasser encore ... Il déposa ses lèvres sur les siennes en baiser furtif. - Encore ..., souffla-t-il. Un deuxième baiser. - Et encore ... Il termina en revenant à la conquête de ses lèvres. Un baiser plus profond, cette-fois-ci. Il en profita pour baisser une des bretelles de son débardeur. Sa bouche s’empara de son épaule dénudé, puis remonta et s'arrêta au niveau de son cou. Il se détacha d'elle frustré. - Je crois que je vais m'arrêter là pour le moment. Il rit et prit sa main qu'il baisa.

edit - désolée pour la longueur