STARRING MALO AND AJ
we used to be friends

Une tasse de thé à la main, il contemplait le paysage ensoleillé de la fenêtre de la cuisine. Il baignait dans un amas de lumière. Les rayons irradiaient sa peau d'albâtre. Il ferma les yeux un instant pour savourer ce moment de répit avant qu'il n'y ait agitation autour de lui. La promesse d'une belle journée. Il finit de boire son Earl grey habituel avant de nettoyer sa vaisselle et de quitter la pièce. Son humeur était au beau fixe. Rien de pouvait gâchait cette journée idéale. Pour une fois en quatre ans de deuil, ses cauchemars ne l'avaient pas terrassés hier soir. Son sommeil avait été apaisant. Il n'avait pas aussi dormi depuis longtemps. Son cœur était plus léger. Il n'était plus encombré de doutes et d'irrésolutions. Ses souffrances psychiques devenaient plus supportables à porter à présent. Ses fantômes du passé ne venaient plus le hanter. Il n'aspirait qu'à la plénitude, au bonheur. Il était soudain pris par un élan vital de se reconstruire, de se sentir bien dans sa peau. Il décida alors de faire une petite promenade de santé à l'orée des arbres en ce Lundi radieux. Il attrapa sa veste et sortit toujours sa canne à la main. Il arrivait devant cette étendue d'herbe. La nature semblait calme. Un vent frais vint caresser doucement son visage. Il soupira de plaisir. Il avait apporté avec lui son carnet à notes de couleur noire avec lui et un stylo pour écrire tout ce qui lui passait par la tête. Il posa sa veste à terre. Il s'y assit et sortit de la poche de son pantalon son étui à cigarettes. Il s'en alluma une à l'aide d'un briquet bon marché. Il en tira une latte avant de reporter son regard sur le paysage environnant. Soudain, il fut tiré de ses pensées par des craquements de branche. Il se retourna. Son cœur rata un battement. Il déglutit. C'était AJ. Il réussit tant bien que mal à sourire naturellement. Il était nerveux. Son ventre se noua. Il la dévisagea avant de baisser les yeux.

Je ne savais plus quoi faire, assise sur un canapé du salon, seule pour ne pas changer. Je ramène mes jambes vers ma poitrine, et je les entoure avec mes bras. Je repense à ce qu'on m'a dit à ma sortie, les commentaires que j'ai eu de mes proches: je suis restée moi-même, avec mon visage de poupée toujours impassible. Je prenais cela pour un compliment. Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis revenue en fait, pour voir, pour soutenir des personnes que je perdrai surement de vue à la sortie, ça semble complètement stupide. C'est idiot. Je le sais. Finalement, je me décide et je me lève, je vais chercher Nora ou Loxias. Je me demande où ils sont, je ne les trouve pas, peu importe. Mon regard s'attarde sur l'une des fenêtres, et je sors donc. J'erre dans le parc à la recherche de chaleur, je n'ai pas pris le temps de prendre une veste. J'expose donc ma peau pâle à ce qu'elle ne supporte pas, le soleil. J'avance sans savoir où je vais réellement, je me contente d'aller tout droit. Je tombe sur un candidat, de dos, je ne mets qu'une demie seconde à le reconnaitre, c'est Malo. Tiens tiens. Mes prunelles claires cherchent les siennes. Il détourne le regard, ça me fais lever les yeux au ciel, presque agacée par son attitude. « On dirait que tu vas mieux. » Je lance, moqueuse et narquoise. Je vais m'assoir à côté de lui. Je lui prends sa cigarette des mains avant de tirer une latte et de lui rendre, je n'avais pas perdu mes habitudes, taxer ou emprunter les clopes. Je me demande même pourquoi je lui parle, on était pas sensé être de parfaits inconnus selon lui ? Si, il me semble bien.

Il n'arrivait pas à la regarder en face. Son comportement avait été digne d'un lâche. J'avais fui les difficultés pour éviter de souffrir. Au final, il avait été égoïste. Il n'avait pas pensé à ce qu'aurait pu ressentir la jeune femme. Chose qu'il regrettait amèrement. Après leur "rupture", il s'était conduit comme une personne immature. C'était sur le coup de la colère. Il avait été blessé. Ce jour-là, il n'était pas lui-même. Il était désolée. Il s'était répété tout cela en boucle chaque jour, sauf qu'il ne trouvait pas le bon moment pour lui parler. Lorsqu'elle avait été éliminé, il avait pris du temps pour lui et avait regardé leur "relation" sous un autre angle de vue. Il avait compris qu'elle avait eu raison de tout arrêter. A présent qu'elle était à côté de lui, ils pouvaient en discuter au calme. Mais aucun mot ne sortait de sa bouche. AJ parla : - On dirait que tu vas mieux. Son ton était railleur. Son éternelle désinvolture. Elle lui emprunta sa cigarette et en tira une latte avant de la lui rendre comme si de rien n'était. Il ressortit son étui à cigarettes et en prit une qu'il lui tendit. - Tiens. Il l'alluma avec le briquet. Des volutes de fumée virevoltaient au-dessus de leur tête. Il la regarda et dit d'une voix calme : - Je suis content de te revoir, AJ. Je ... Je suis désolé. Je ne voulais pas qu'on se sépare sur des mauvais termes. Mais tu m'as blessé. Je me suis protégé pour ne pas en souffrir d'avantage. C'était égoïste, je m'en excuse. Il s'était confessé sans trembler, sans ciller. Il ne l'avait pas quitter du regard. Il avait fait le premier pas. A elle de décider de la suite. Il avait réussi à mettre sa fierté de côté pour dire ces mots. C'était à son tour de dire ce qu'elle avait sur le cœur. Ainsi, ils pourraient avancer.

Il évitait son regard, c'était assez désagréable, je n'avais qu'une envie, partir. A quoi bon rester à côté d'un type qui n'est même pas capable de vous regarder dans les yeux ? C'est complétement ridicule Il me sort une cigarette et me l'allume, je le remercie silencieusement d'un léger hochement de tête. Finalement quand j'y pense, cela fait presque un mois que je n'avais pas parlé avec Malo, depuis son anniversaire en fait, depuis qu'il avait décidé de plus ou moins me rayer de sa vie, ce qu'il avait fait. « C'est toi qui as voulu cela. Moi au départ, j'voulais pas que ça finisse comme ça. C'est toi qui voulais que l'on ne se parle plus. » J'ajoute un brin amère. J'avais toujours espéré qu'on reste amis après cela, mais le blond n'avait pas été de mon avis. « Soyons honnêtes, cette séparation, c'était le mieux pour nous deux. . » je complète en tirant une taffe avant d'étendre mes jambes dans l'herbe. « Surtout après ce que je vois ici. » J'ajoute avec un sourire moqueur au bout des lèvres, j'avais beau être complétement dépassée par les relations qui pouvaient se créer et se compliquer, je n'étais pas complétement aveugle non plus. J'avais bien remarqué ce qu'il se passait entre Malo et Sochy, ça me confortait dans ce que j'avais pu penser. J'ai quand même un truc à lui dire, je peux pas m'en empêcher, je suis pas connue pour être hypocrite ou pour me taire, faut que ça sorte. « Fais attention Malo, fais attention à ta crédibilité. » Je souffle, c'est un conseil que je lui donne. J'espère qu'il comprend ce que j'essaie de lui dire.

Il avait l'impression de parler un mur. Sa bonne humeur s'était alors envolée. La présence de AJ commençait réellement à le mettre à l'aise. Il ne voulait surtout pas perdre son sang-froid. Elle avait le don de l'agacer à tel point qu'il aurait du s'abstenir de lui adresser la parole. Il regrettait d'être venue lui parler. - C'est toi qui as voulu cela. Moi au départ, j'voulais pas que ça finisse comme ça. C'est toi qui voulais que l'on ne se parle plus. C'était repartie pour un tour. Il était encore fautif dans cette histoire. Comme toujours. A quoi bon de justifier ses actes ? Elle n'écouterait pas. Il parlerait à une sourde au final. Il préférait se taire et la laissa poursuivre. - Soyons honnêtes, cette séparation, c'était le mieux pour nous deux. Il grimaça en y repensant. Un épisode qu'il n'aurait pas aimé envie de revivre. Les cicatrices étaient encore là. C'était lui qui avait été le plus atteint par cette séparation. En prenant du recul, la séparation était la meilleure option. Mais pas pour les mêmes raisons qu'elle. C'étaient leurs différences évidentes qui les séparaient. Ils n'avaient pas les mêmes buts dans la vie. Ils avaient une vision différente d'une relation. Il ne se rendait compte que maintenant. - Surtout après ce que je vois ici. Une forme de reproche déguisée, remplie de sarcasme. De toute façon, son avis lui importait peu maintenant. A une époque, dans d'autres circonstances, il l'aurait écouté. Il lui était difficile de le considérer comme une amie à présent. Tellement de choses étaient passées entre eux. C'était au-dessus de ses forces. C'était encore douloureux. - Fais attention Malo, fais attention à ta crédibilité. Un rire narquois s'échappa de sa bouche. Il répondit d'une voix froide en la dévisageant : - Ma crédibilité ... Si on parlait de la tienne. Si tu voulais tellement une relation tellement amicale, alors pourquoi as-tu accepté mes avances ? Tu aurais pu clairement me le dire au début avant qu'on n'aille plus loin. Tu m'as embrassé. On a couché ensemble. Tu crois que je vais oublier tout ça en un claquement de doigt et devenir ton ami du jour au lendemain. C'est toi qui n'est pas crédible dans cette histoire. J'ai toujours été honnête. Je ne t'ai jamais menti. As-tu pris en considération une seule fois mes sentiments dans ta décision ? Non, tu as fais ce qui t'arrangeais le plus. Moi, je ne suis pas aussi doué que toi pour dissimuler mes émotions. Son visage se durcit. Ses yeux se voilèrent. - Vas-y, vite ton sac AJ. Tu meurs d'envie de me dire tes quatre vérités. , répondit-il sèchement.