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 nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12

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Malik

Malik
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MessageSujet: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptyLun 24 Sep 2012 - 3:07

    Mads

    JEUDI 27 SEPTEMBRE, 18H12
    QUARTIER AUBANEL, CINÉMA.


« Oh Lina, vous avez encore lu ces magazines. Écoutez-moi, Lina : il n'y a rien et il n'y aura jamais rien entre nous...sauf de l'air... » Ce Gene Kelly, quelle classe ! Ce type était épatant. Je m'étais, sans trop savoir comment, retrouvé dans ce vieux cinéma où était cet après-midi diffusé le classique Chantons sous la pluie. Ce film, je l'avais vu bon nombre de fois mais je ne m'en lassais pas pour autant. Aussi, je portais d'avantage d'intérêt au cinéma d'autrefois qu'à celui d'aujourd'hui... Hollywod et ses gros blockbusters, ses acteurs payés en centaines de millions de dollars, ses mariages, ses divorces, ses scandales, tromperies... Non vraiment, pour moi il n'y avait vraiment pas photo. Assis sur l'un des fauteuils de cette grande salle de projection avec pour tout autour de moi une multitude de fauteuils plus vides les uns que les autres, je me rendis compte quelques minutes seulement après y avoir pris place que j'avais tout bonnement omis de prendre du pop-corn. Saperlipopette, un film vu sur grand écran n'avait pas la même valeur sans pop-corn. En fait ça ne valait même plus rien du tout à mes yeux. Je me levai alors de mon siège, près à délaisser quelques instants Gene et ses répliques phares quand une demoiselle entra dans la salle. Et pour mon plus grand bonheur, elle tenait dans l'une de ses mains un cornet de pop-corn. Même si je ne comptais pas le lui dérober, je me dis du coup qu'il serait idiot de rater quelques instants de ce film que je connaissais presque par cœur quand une jeune femme se trouvait en possession de pop-corn, là, juste devant moi. Je pris d'ailleurs sa venue comme un signe du ciel, elle n'était pas là par hasard. J'en vins de suite à penser qu'elle pourrait partager, m'en faire profiter, mais était-ce seulement ce qu'elle avait prévu ? Je tentai ma chance, tout de même, n'ayant pas grand chose à perdre dans cette histoire. « Ils rediffusent Chantons sous la pluie, comme tu peux le voir. Ça te dirait de prendre place à mes côtés ? On se regardera le film à deux comme ça. » De toute manière, si elle s'était rendue ici et avait pris de quoi grignoter, c'est que quelque part elle comptait se mater un film dans cette salle. Alors moi, je lui offrais en plus de ça ma compagnie, avec générosité vous en conviendrez. Une démarche tout à fait intéressée, puisque je convoitais le pop-corn avant tout, mais ça je me gardais bien de le lui préciser.
Mads

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MessageSujet: Re: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptyLun 24 Sep 2012 - 16:00

Quel heure est-il ? Ah non, oublie t’as pas de montre. Quel jour on est ? Ah bah, fallait suivre le cours en notant chaque jour qui passe, chaque nouveau levé de soleil, chaque couché dans un bouquin, sur un mur peu importe. Comme un prisonnier, comme un condamné ! Tu évolues dans une autre dimension, un autre écosystème. Fallait prévoir. Tu finis par t’arrêter lorsque le grésillement de plusieurs ampoules en fin de vie attirent ton attention, lorsque plusieurs lucioles de couleur faiblissent et d’appellent comme dans un « au secours » Alors, tu contemples, absente. Avant que la vie n’emplisse à nouveau ton être et n’avance suivant la lumière. Rapidement, tu reconnais les détails d’un cinéma. Tu n’y as pas foutu les pieds à outrance mais suffisamment pour reconnaitre. D’un geste machinal, tu emplies un cône de carton, de ces petites choses à base de mais et que l’on sale pour plus de gout, plus de graisses aussi. Soit. Tes bras encerclent la chose contre ta poitrine et tu alignes de nouveaux pas guidée par les voix. Ton chemin croise celui d’un jeune homme. Inconnu au bataillon. Tu te figes l’espace d’un instant pour dévisager, pour essayer de mettre -vainement- un prénom. Mais rien. Silence radio. Tu rassembles ton courage à deux mains pour procéder aux présentations mais il te devance. Puis, tu te retrouves à afficher un sourire pour la forme. « Je… connais pas » tu avoues légèrement confuse lorsqu’il t’annonce le titre du film d’une telle manière, cette manière… celle qui te fait comprendre que c’est censé tomber sous le sens, que ca coule de source, que ca doit forcément et inévitablement évoquer quelque chose dans ton esprit, que tout le monde connait. Bref, ce style là. Sauf que toi, ca n’évoque rien. Donc, tu vois certes, les images, mais sans plus. Disons que tu as connu autre chose, une autre culture, d’autres références et sources. Néanmoins, il a la gentillesse de te proposer de le regarder en sa compagnie. Et eh bien que tu y décèle là, le caractère totalement intéressé et opportun de sa demande, tu ne peux te résigner à refuser. Pense contact humain. Alors, tu acquiesces en desserrant ta prise de sur le carton. Vous finissez par échouer sur les fauteuils défoncés du cinéma d’antan. « Ca parle de quoi ? » tu demandes, légèrement hésitant, mettant les pop-corn entre vous deux avant de ramener tes pieds sur le fauteuil, les jambes contre toi, dans une posture plus confortable. « C’est ridicule aucune femme ne… » et tu ne termines pas ton commentaire qui se perd dans la mastication discrète d’un pop-corn. « Oh ! » nouvelle exclamation associée à un visage qui s’illumine. « Mais cet acteur me dit vaguement quelque chose, certainement sur un panneau publicitaire au… » et tu t’arrêtes, le flot de tes propres paroles et le débit te revenant aux oreilles. Tu te racles la gorge avant de sceller tes lèvres, tes prunelles réintégrant l‘écran. Oui Mads, on t’a bien dit « regarder » et non pas « commenter » chaque scène, chaque mimique ou chose qui te saute aux yeux.
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MessageSujet: Re: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptyLun 24 Sep 2012 - 22:07

Je ne me considérais pas comme un cinéphile à proprement parler, car je n'avais pas les moyens d'aller au cinéma toutes les semaines, ou de m'acheter de multiples DVD à mater chez moi avec un grand verre de limonade. Néanmoins je connaissais mes classiques, les films qu'on se devait tous de voir au moins une fois dans sa vie et c'était le cas de Chantons sous la pluie, un film datant des années d'après-guerre dont je connaissais les dialogues par cœur, ou quasiment. Justement, ce classique du septième art se voulait diffusé au cinéma du village ce soir, alors je décidai d'en profiter pour me relaxer un peu, quitte à voir ce film pour la vingtième fois. Mais j'avais omis de prendre des pop-corn avant de m'assoir, et ça, c'était grave, très grave même ! Un oubli monstrueux que je ne me pardonnais pas. Heureusement, une demoiselle s'en trouvait munie et je conviais alors rapidement cette dernière à prendre place à mes côtés. Au moins, j'aurais un peu de compagnie, et vice versa. L'occasion pour moi de lui présenter le film diffusé ce soir, qui semblait d'ailleurs lui être parfaitement inconnu. « Je… connais pas » fit-elle alors, plus confuse qu'autre chose. Mince, loin de moi l'envie de la mettre mal à l'aise. « C'est... c'est pas grave ! Vois-y une occasion de connaitre pour de bon. » De connaitre tout court, quoi. Bref. Nous prîmes place sur les fauteuils, côte à côte, et bientôt j'eus droit à une question de la part de la jeune femme. « Ca parle de quoi ? » me demanda-t-elle tout en positionnant le cornet de pop-corn entre nos deux sièges. J'eus envie de piocher dedans, mais je me retins. Je voulais pas passer pour un gros goinfre, et elle m'avait posé une question - une question à laquelle j'allais donc répondre. « Pour résumer je dirais que c'est l'histoire d'une fille qui se berce de douces illusions, et qui croit en un amour qui n'est pas réciproque. » Tout tournait autour de l'univers du cinéma muet, mais ça, elle allait pouvoir s'en rendre compte par elle-même. « C’est ridicule aucune femme ne… » Je tournai immédiatement la tête vers elle, intrigué par cette remarque, ou plutôt ce commentaire qu'elle venait de faire. Ah, elle était donc de celles qui ne pouvaient s'empêcher d'interpréter un film lors de sa diffusion... « Oh ! » Nouveau son venant de la droite, nouvelle rotation de la tête. « Mais cet acteur me dit vaguement quelque chose, certainement sur un panneau publicitaire au… » Maintenant il était question de l'acteur principal du film, un type dont j'aimais beaucoup le jeu d'ailleurs. Et c'était un peu normal à mes yeux qu'il lui dise vaguement quelque chose, au vu de sa notoriété. « Cet acteur c'est Gene Kelly, et tu l'as forcément vu autre part... il a une filmographie de dingue, enfin... il avait. » Oui parce que ce bon monsieur nous avait quitté, il y a un moment déjà. Je pris ensuite un peu de pop-corn dans ma main, et commençai à picorer ce dernier tout en portant le regard sur ma voisine. Puis je lâchai un petit rire. En fait elle était marrante, j'aimais ses petites gaffes, sa manie de commenter ce qu'elle était amenée à voir. J’espérais quant à moi ne pas lui donner l'image d'un mec ramenant constamment sa science, car j'étais loin de l'être.

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MessageSujet: Re: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptyMer 26 Sep 2012 - 0:21

L’inconnu en vient à tenter de te rassurer concernant le néant cinématographique qui peut exister dans ton esprit. Tu acquiesces silencieusement. Aussi, tu t’intéresses en posant une première question. Tu l’écoutes attentivement. Une jeune femme qui se berce d’illusions… ca te rappellerait presque quelqu’un. « C’est cliché » tu lui annonces avec une fine esquisse. Non pas critique ou récalcitrante, simple constatation. Quoiqu’après tout vu l’époque où cela a été écrit et filmé, ce devait être un concept tout nouveau. Après quoi, tu enfournes une poignée de pop-corn, te reconcentrant sur le film durant plusieurs minutes avant de t’éparpiller, de nouveau, en commentaires dont il se passerait certainement volontiers. De nouvelles scènes défilent sous tes yeux et tu te rends compte de l’effort que cela te demande de la boucler. A croire que tu te dévoiles moulin à parole devant un film de ce genre. Parce qu’autant dire, lorsque certains te captivent, ils en viennent à museler aussi bien tes lèvres que ton esprit. Tu entres dans l’histoire à tel point que tu vis le film à l’image des personnages qui y évoluent. Mais là, ce n’est pas le cas. Peut être est-ce en raison du registre, du style, du chant, des danses, et de l‘air léger que dégagent ces acteurs… Soit. Il coule de furtifs regards sur toi en entendant ta voix s’élever. Et toi, de ton côté, tu sens que tu prends tes aises, que tu te sens de plus en plus à l’aise lorsque ton corps s’enfonce nonchalamment dans la mousse des fauteuils et que celle-ci n’en prenne limite la forme. Gene Kelly… ah oui, non, cela ne te dit rien. Je fronce légèrement les sourcils pour détailler ses traits, mais rien. « Et, elle qui est-ce ? » tu lui demandes après quelques minutes dans un chuchotement, comme si je souhaitais ne pas le perturber dans son visionnage, ou perturber les autres occupants invisibles et imaginaires de la salle, allant même jusqu’à me pencher légèrement. « C’est de lui dont elle s’est éprise ? » tu ajoutes en désignant le joueur de piano dont les expressions et mimiques t’arrachent un sourire. « Ah non, impossible, lui c’est forcément l’ombre lui, le second… » tu enchaines pensive sans lui laisser le temps d’en placer une. « Oui, dans les histoires il y’a toujours un second, celui qui n’est là que pour faire exister le personnage principal, lui j’imagine joué par ce Gene Kelly, pour lui donner du relief même parce que le plus souvent le personne principal n’est rien sans lui… et c‘est… » tu t’arrêtes parce que tu te rends compte qu’encore une fois tu t’es laissée happée par ton flot de paroles débordant que ta boite crânienne n‘est pas à même de contenir. Tu te fais même l’effet d’être insupportable si bien que cela t’insupportes toi-même. Et, tu ne veux pas lui faire cet effet alors, tu te tournes légèrement vers lui, de trois-quarts. « Euh, je ne sais même pas comment tu t’appelles mais en tout cas si jamais tu as envie que je me taise dis le moi, n’hésite vraiment pas parce que… » parce que quoi au juste ? « …j’vais pas m’arrêter sinon » je termine quelque peu malaisée, mes paumes s’échauffant l’une contre l’autre, accompagné d’un léger rire gêné venant ponctuer tout cela.
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MessageSujet: Re: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptyMer 26 Sep 2012 - 15:51

La demoiselle souligna le fait que ce film lui était totalement inconnu, et je compris bientôt que le cinéma, c'était pas trop son truc. Mais cela ne me posait pas de problème, bien au contraire. Nous n'étions pas tous des mordus du septième art, moi-même je connaissais quelques films par ci, quelques acteurs ou réalisateurs par là, mais rien de plus. Je lui fis alors un très bref résumé du film que nous étions en train de voir, et la jeune femme y alla de son petit commentaire. « C’est cliché » qu'elle fit, tandis que je laissais s'échapper un petit rictus. Cliché, oh que oui ça l'était. D'ailleurs, j'avais cru comprendre que récemment, un film français dont le synopsis était plus ou moins semblable à Chantons sous la pluie avait été primé aux oscars. Impossible de retrouver le titre néanmoins, mais ça n'avait pas grande importance. Elle me questionna ensuite sur l'identité de l'acteur vu à l'écran, le fameux Gene Kelly. Elle semblait l'avoir déjà vu quelque part, et c'était fort probable car ce monsieur jouissait, de son vivant, d'une certaine notoriété. « Et, elle qui est-ce ? » Cette actrice, rah, tantôt je me souvenais de son prénom, tantôt de son nom, mais jamais des deux à la fois. Et pourtant elle aussi se trouvait être célèbre, et encore vivante me semble-t-il. Mais en fait, était-ce seulement celle à laquelle je pensais ? Car dans ce film, il y avait deux actrices, et le pire était qu'elles se ressemblaient (à l'époque toutes les actrices se ressemblaient). Pas facile donc de les différencier, même après avoir vu le film une bonne dizaine de fois comme c'était mon cas. « Hm, Debbie quelque chose... à moins que... il y a deux actrices, je m'y perds un peu... c'est peut-être Jean en fait. » annonçais-je, peu sûr de moi. Plutôt que de faire une proposition incertaine ou d'écorcher carrément le nom de l'une ou de l'autre, je préférais m'en tenir à leurs prénoms, pour le moment. « C’est de lui dont elle s’est éprise ? » fit-elle tout en désignant un homme jouant du piano, qui n'était pas Gene Kelly, mais un autre acteur dont j'avais, là aussi, omis le nom. Je n'eus le temps de répondre, puisque bientôt elle reprit « Ah non, impossible, lui c’est forcément l’ombre lui, le second… » J'affichai un large sourire - c'est exactement ce que je m'apprêtais à lui dire ! Ce type était, me semble-t-il, le partenaire du personnage joué par Gene. « Oui, dans les histoires il y’a toujours un second, celui qui n’est là que pour faire exister le personnage principal, lui j’imagine joué par ce Gene Kelly, pour lui donner du relief même parce que le plus souvent le personne principal n’est rien sans lui… et c‘est… » Elle avait saisi que Gene Kelly n'était autre que le personnage principal du film, et que ce type au piano lui donnait de la valeur mais n'avait en dehors de ça pas de très grande utilité à l'écran. D'ailleurs, mais ça reste entre nous, je trouvais qu'en comparaison, ce mec ne faisait pas le poids car Gene avait quand même un sacré potentiel séduction. C'était un bel homme quoi, et j'étais persuadé qu'à l'époque, il faisait tomber les demoiselles comme les fruits d'un arbre. Elle s'arrêta, puis pivota dans mon sens. « Euh, je ne sais même pas comment tu t’appelles mais en tout cas si jamais tu as envie que je me taise dis le moi, n’hésite vraiment pas parce que… » Je me redressai sur mon siège. Si j'avais envie qu'elle se taise ? Sérieusement ? Absolument pas ! Loin de moi cette idée ! « …j’vais pas m’arrêter sinon » J'étais pour la liberté d'expression, et le fait qu'elle parle, encore et encore, prouvait qu'elle était plutôt à l'aise assise à mes côtés, dans cette salle de cinéma. Alors non, je ne comptais pas lui demander de la mettre en veilleuse, car ça n'était pas du tout mon genre. « Non, du tout ! Tu n'es aucunement gênante, et même si ça ne saute pas aux yeux sur l'instant je peux t'assurer que je suis moi-même une véritable pipelette. » Sur cet aveu, je me mis à rire de façon franche et spontanée. Puis je repris tout mon sérieux. « Appelle-moi Malik. C'est mon prénom après tout. » Ouais bon, elle l'avait probablement deviné. Quant à elle, et bien, j'attendais qu'elle m'apprenne le sien du coup. Tout à fait honnêtement j'en avais complètement oublié le film - mon attention se voulait maintenant essentiellement concentrée sur ma bavarde de voisine.
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MessageSujet: Re: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptyVen 28 Sep 2012 - 23:38

Non sérieusement, je déteste déranger. C’est pas vraiment quelque chose que je fais, ou sais faire, encore moins délibérément. Je suis de nature discrète, je me fonds totalement dans le décor et me fais oublier. Si bien qu’il en arrive parfois que je m’oublie moi-même, j’en viens à oublier ma propre présence. C’est le vrai moi ça. Mais là, je ne sais pas ce qu’il me prend, je ne sais d’où me vient cette soudaine frénésie oratoire, ce doit être plus fort que moi. Surtout dans ce contexte précis: la découverte. Je ne connais pas, je suis novice en la matière que ce soit concernant Fake Lover que le cinéma des années soixante. Alors oui je suis curieuse et pose tout plein de question au rythme effréné que mon cerveau me les impose. A l’image de tout ces commentaires que je suis incapable de retenir, de garder pour moi-même. Cependant… il n’en reste pas moins que je dérange ! C’est quelque chose que j’aurais du mal à supporter faire dans la mesure où je sais ce que cela fait. Je sais également comment l’on peut se sentir irrité mais ne rien dire, mais ne pas oser le dire. Peut être est-ce son cas ! Peut être n’ose-t-il pas me dire… Donc, ne pas supporter quelque chose et le faire à un autre… ça tient à un seul principe religieux, éthique, moral: ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse. La Règle d’or. Alors, dans cette situation présente je n’aimerais pas être l’emmerdeuse et lui la victime. La source de nuisance. Je suis même prédisposée à quitter le cinéma et lui céder mes pop-corn en guise d’excuse. Puis, lorsque je relève la tête, mes prunelles remarquent qu’il s’est redressé sur son siège. Il s’en va ? Non ! Le faire fuir n’était pas du tout mon intention. Puis, entre nous, ce n’est pas à lui qu’il incombe de faire ça. Et, je m’apprête à le lui dire lorsqu’une exclamation fend ses lèvres jusqu’à présent scellées. J’arque un sourcil, penchant sensiblement la tête sur un côté, dubitative. Après quoi, l’inconnu me rassure et m’informe qu’en tant normaux lui aussi est bavard. Pas trop non plus hein ? Soit. Je secoue imperceptiblement la tête et son prénom tombe. « Seulement si tu m’appelles Mads » je réponds avec un fin sourire. « Malik » je répète pensive m’attelant à bien prononcer afin que mon accent n’altère rien à la consonance, ni à la mélodie des sons enchainés. « Ca veut dire ‘roi’ en langue Arabe » j’échappe pensive, comme absente oubliant le film qui se déroule et peut être même l’espace- temps jusqu’à revenir à la réalité quelques secondes plus tard. Oui, je le sais parce que… parce que certaines langues n‘ont aucun secret pour moi. Je crois. « Euh, évidemment que tu le sais, c’est ton prénom » j’ajoute immédiatement ponctuant d’un léger rire malaisé.
Malik

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MessageSujet: Re: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptySam 29 Sep 2012 - 1:37

Tout à fait honnêtement, j'aurais été incapable de vous dire, sur le moment, où nous en étions dans le film. Simplement parce que je n'y prêtais plus attention. Non, au lieu de ça je conversais avec une demoiselle qui, d'ailleurs, semblait penser qu'elle me contrariait. Ça n'était pas du tout le cas, et je m’efforçai alors de le lui faire savoir. Moi aussi, souvent, j'avais cette désagréable impression de déranger, d'être de trop. Je connaissais ça. Aussi, je soulignai bien le fait que dans le genre bavard, je me posai là moi aussi. Oh franchement, à combien de "chuuuuuuut !" n'avais-je pas eu droit en m'offusquant devant la brutalité d'une scène, au cinéma, ou le potin surprenant d'un magazine, dans une salle d'attente. C'est bien simple quand je commençais à parler, on ne m'arrêtait plus. Il m'arrivait même de partir dans des explications philosophiques sur la vie, le temps, les hommes, les barres chocolatées, les horaires d'ouverture de la librairie du coin, sans que personne ne m'ait rien demandé. Par la suite, je lui demandai de bien vouloir m'appeler Malik, puisque c'était mon prénom et que faire les présentations, à ce stade, était presque recommandé. « Seulement si tu m’appelles Mads » répliqua-t-elle d'abord. Je pouvais désormais nommer ma voisine. « Malik », qu'elle répéta. Ce n'était pas un prénom bien compliqué alors elle allait certainement s'en souvenir sans problème. J'allais également tâcher de retenir le sien de prénom, c'était un peu la moindre des choses. « Compte là-dessus. Mads. » Et je lui offris mon plus beau sourire. Bientôt, la demoiselle fit un petit commentaire sur mon nom. « Ca veut dire ‘roi’ en langue Arabe ». Tandis que j'avais un instant détourné le regard, je posai à nouveau ce dernier sur ma voisine, surpris. Co... comment le savait-elle ? Je veux dire, je n'avais jamais douté de sa culture, néanmoins j'étais loin de me douter qu'elle avait connaissance d'une telle chose. Bref, elle m'épatait. « Euh, évidemment que tu le sais, c’est ton prénom » rétorqua-t-elle, dans un sourire. On me l'avait effectivement appris, lorsque j'étais gosse, et puis l'arabe était ma langue maternelle alors forcément, la signification de mon prénom n'était plus un secret pour moi. Ma mère avait réellement dû fonder de grands espoirs en moi à ma naissance pour me nommer comme tel. Depuis, j'avais comme l'impression que ça avait changé. Mais passons. « Tu parles l'arabe ? » lui demandais-je dans un premier temps. Non, rassurez-vous, si sa réponse s'avérait positive je n'allais pas lui faire un test ou un truc dans le genre. Cela m'intéressait juste de le savoir. « Mads serait-il le diminutif du prénom Madeleine ? » la questionnais-je ensuite. Madeleine était le seul prénom auquel Mads me faisait penser. Il y avait Madison aussi, remarquez. Dans tous les cas, je ne faisais jamais que supposer. Elle seule le savait. Je repris pendant ce temps un peu de pop corn - la demoiselle l'avait pris sucré et justement, c'était celui que je préférais.
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MessageSujet: Re: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptySam 29 Sep 2012 - 23:34

Autant, parfois, il m’arrive de ne pas parler, de me terrer dans le silence le plus complet. Autant parfois, c’est le parfait inverse. Du moins, un flot de paroles guidé par un malaise que je tente d’éponger après une bévue maladroite de ma part. Car, oui, j’ai, d’ordinaire, d’autres façons de m’exprimer. Mais soit. En attendant, ce contraste poignant entre mes réactions possibles, ces changements brutaux, je ne me les explique pas. J’imagine alors que c’est certainement selon la personne que j’ai en face. Selon l’interlocuteur, ce qu’il dégage et m’inspire. Ou alors simplement l’état d’esprit du jour, le mien. Tout autant de critères tout à la fois intangibles et incontrôlables. Je soupire légèrement avant que mon attention se reporte sur lui. J’esquisse un sourire lorsqu’il m’assure, non sans un sourire colgate bright, m’appeler comme l’on m’a baptisée. Après quoi, me laissant divaguer tandis que lui dévie ses prunelles sur l‘écran, je finis par lui traduire son prénom, lui donner sa signification dans son dialecte originel. Pas dans un soucis d’instruction ou d’éducation. Oh non, je n’ai jamais eu cette prétention. Encore l’immixtion d’une pensée qui aurait du se terrée dans mon for intérieur. Puis, je réintègre mon fauteuil en me promettant d’essayer de contrôler tout cela, rivant mes iris sur le film que je n’ai pas du suivi, le film dont plusieurs scènes se sont enchainées, ce même film dont je ne suis plus du tout le fil. J’attrape même une nouvelle poignée de pop-corn que je me mets à déguster pour me remettre dans l’ambiance cinéma, les enfilant, cependant, précautionneusement afin d’éviter un nouvel accident. Comme l’étouffement par exemple… Enfin, passons. Je tente de rattraper mon retard, comprendre ce qu’il se passe lorsque la voix de Malik s’élève. Je vrille mes prunelles en sa direction, captant sa question à laquelle je réponds spontanément. « قليلا فقط » Soit, un petit peu. Disons que je me débrouille. Et, le gratifie d’une esquisse de sourire. « Non, pour Maddie » je le reprends, mon esquisse ne délogeant pas pour autant. Oui, simplement Maddie. « Dis moi, tu es originaire de quel pays exactement ? » je demande ensuite me désintéressant, à nouveau, du film projeté au profit de mon camarade. Oui, nettement plus intéressant selon moi.
Malik

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MessageSujet: Re: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptyDim 30 Sep 2012 - 4:59

Les présentations étaient faites. Et, sans que je m'y attende, ma camarade laissa s'échapper une petite anecdote concernant mon prénom, sa signification en fait, en langue arabe. J'en fus particulièrement surpris, et lui demandai aussitôt si l'arabe était une langue qu'elle parlait couramment. « قليلا فقط » Ah oui, pas mal. Dites-moi, elle se débrouillait plutôt bien. Je n'aurais jamais cru trouver ici quelqu'un sachant parler l'arabe ou, tout de moins, quelqu'un ne venant ni d'Afrique du Nord, ni d'Arabie. Donc oui forcément, c'était assez étonnant pour moi que de me rendre compte que cette jeune femme, à mes côtés, avait des notions d'arabe, une langue que je ne parlais que très rarement désormais, lui privilégiant l'anglais par soucis de compréhension, surtout. « انها افضل من لا شئ. » ajoutais-je quant à moi. Comprenez : c'est mieux que rien. Même si, au fond de moi, j'avais dans l'idée qu'elle le parlait presque aussi bien que moi. Car c'était une jeune femme cultivée, j'en avais l'intuition et, bien souvent, mon instinct ne me trompait pas. Suite à ça, je la questionnais sur son prénom qui semblait être un diminutif. J'avais pensé à Madeleine, mais au final c'était plus simple encore. « Non, pour Maddie » fit-elle dans un sourire. Maddie, alias Mads donc. J'aurais pu aller plus loin et lui demander pourquoi ne pas avoir gardé Maddie, pourquoi lui avoir préféré le diminutif Mads, mais je décrétais que cela ne me regardait aucunement. Je n'avais pas envie de me montrer indiscret. « Dis moi, tu es originaire de quel pays exactement ? » C'était très probablement la question à laquelle j'avais été amené le plus de fois à répondre depuis mon arrivée dans ce village. Je pense surtout que mon léger accent, ainsi que ma peau basanée et enfin mon prénom à consonance évidente semaient le doute dans l'esprit de mes camarades et, par conséquent, les rendaient curieux. « D’Égypte. » répondis-je dans un premier temps. Capitale, le Caire. Gentilé, égyptiens et égyptiennes. Je vous passe l'hymne. Bref, l’Égypte quoi. « Plus précisément de Shubra El-Kheima, dans le Gouvernorat de Qalyubiya. » je poursuivis, tandis que mes lèvres s'étirent en un large sourire. J’espérais ne pas lui parler chinois sur l'instant, enfin, que tout ceci restait compréhensible car avec toutes ces informations, il y avait de quoi attraper un sacré mal de crâne. « Et toi, d'où est-ce que tu nous viens Maddie ? » Je ne sais pas trop pourquoi je l'avais nommée comme telle alors qu'elle utilisait ici son diminutif. Non, il n'y avait tout simplement aucune logique à cela, mais ça ne choquerait probablement personne, car je n'avais à la base rien d'un type logique. Sinon je n'aurais pas été là, simplement.
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MessageSujet: Re: nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12   nothing ventured, nothing gained ► 27/09 - 18:12 EmptyDim 30 Sep 2012 - 16:55

Malik me répond, à mon image, dans sa langue, que je présume être, maternelle et j’esquisse un sourire. Il n’a pas tord, aussi, j’acquiesce d’un léger signe de tête. Mais, je sais aussi que je me contente de ce que j’ai, et, souvent, ce que je possède tient à un strict minimum. Un minimum dont je ne me plains rarement, voire pas du tout, si ce n’est jamais. Aussi, le peu que je sais me conviens. C’est ensuite que je lui demande plus d’informations le concernant, entamant la typique conversation des présentations. Parce qu’au final, on ne se connait pas. C’est dire que jusqu’alors, même son prénom m’était inconnu. Et, je pense que c’est une étape fondamentale à la vie en communauté. Bien que, j’avoue, savoir d’où il vient ne m’avancera à rien dans l’immédiat. Considérons cela comme une curiosité assumée. Avec un peu de chance, nous pourrions dresser un tableau des différentes nationalités enfermée dans ce village français. Encore une information qui ne servira à rien si ce n’est associer une tête, un visage, une voix, un accent à un pays précis. Et le pays tombe. Egypte. A nouveau, je souris. Son accent ne trompe pas, effectivement. Quoique Tunisie aurait tout aussi pu bien faire l’affaire. Mais non, Egypte. Malik précise. Je dois alors avouer que je ne suis pas vraiment carte. Pas très géographique non plus, pas à un tel degré de détail et précisions disons. Donc, plutôt Est. « Hm, je ne me suis contentée que du Caire et d'Assouan. » je m’entends dire avant de laisser mon esprit voguer jusqu’à ces quelques souvenirs. Oui deux villes et encore c’était peut être même trop dans le sens où je me suis très rapidement vue à court d’argent, peu prévoyante que je suis. Tellement peu que même revenir fut compliqué. Mais, peu importe. Après quoi, c’est à son tour de me demander d’où est-ce que je viens. Il utilise mon prénom complet et ca ne me choque ni ne me dérange. Et, à cet instant, j’ai presque envie de lui répondre: d’un peu partout. Bien que, dans le fond, à la toute base, ce n’est pas vraiment le cas. Nous n’avons qu’un seul et unique point de chute, malgré tout les voyages que l’on entreprend, malgré tout les pays où l’on se sent comme à la maison. Mon point de chute à moi c’est… « Kongeriget Danmark comme on dit chez moi, ou Royaume du Danemark si tu préfères » je réponds d’une voix douce à l’image de ce petit élan de nostalgie qui pointe le bout de son nez. Ca ne fait que quelques jours que nous sommes là, clairement dépaysés, alors je me dis que, pour quelqu’un de nostalgique comme moi, ce doit être une réaction tout à fait normal. Un léger silence s’installe jusqu’à ce que mon oreille capte le générique de fin d’un film que nous n’avons pris le temps de visionner. Mes prunelles vont un rapide aller-retour entre l’écran et mon interlocuteur. « Hm, je t’ai privé de ton film je crois bien » je dis affichant une petite moue désolée. « Ou alors, est-ce l’âme désincarnée de ces lieux qui nous met à la porte ? » je poursuis d’un ton empreint d’un sérieux déconcertant afin de rejeter la faute sur un autre. Autre que lui, autre que moi. Puis, naturellement, je me lève, prête à quitter le cinéma non sans une parole à son égard. « Je vais aller faire un tour » Un sourire. Quelques pas. Et, lumière et air à nouveau.

~fin du sujet pour Mads~


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