Y’a tellement de petites maisons dans ce village que je me demande pourquoi la production ne nous a pas tout simplement mit par couple dans une petite maison, chacun. Ca aurait été cool non ? Je pense que ça aurait pu être marrant, imaginez la gueule de celle que j’aurais eu : elle serait en bordel, déjà. Bon sauf si Rosie est du genre à vouloir tout ranger mais très franchement j’ai pas l’impression donc imaginez trente secondes l’aspect qu’elle aurait eu ? Ca aurait été marrant, ouais. D’ailleurs en parlant de Rosie, je l’ai plus vue depuis ce matin, j’aurais pu lui sauter dessus pendant la nuit mais non, je sais me tenir, enfin… Presque. Donc à la place je me suis glissé hors du lit vers 9h pour aller explorer le reste du village et, pourquoi pas, fouiller un peu les maisons. J’entre dans une des maisons orange abandonnée, la porte s’ouvre un peu difficilement mais une fois ouverte, j’entre et je fais le tour de la baraque. Tout est encore là : meubles, assiettes dans la cuisine, même une vieille télé ! Je m’approche et j’essaie de l’allumer mais manifestement c’est impossible, ça craint. Je suis encore accroupi devant cette télévision quand Rosie fait son entrée dans le salon. « Ah, tu tombes bien, je m’emmerdais. » Je fais en levant les yeux vers elle. Donc elle va me distraire, bien sur. Je me redresse et m’approche doucement mais non, ce n’est pas encore maintenant que je vais lui sauter dessus. J’aime bien faire attendre… Jusqu'à la limite du supportable pour moi, quoi.

On s’emmerde pas mal ici, non ? Bon y’a bien deux trois trucs à faire mais quand j’aurai tout exploré je me demande ce que je pourrai bien faire dans ce patelin. Mais bon, je vais pas me plaindre ça pourrait donner un peu trop envie aux autres de me jeter par la grande porte, hein. « Si tu te décidais à me sauter ça t'occuperait déjà quelque temps. » Fit-elle de son petit air innocent. Je la mate de haut en bas sans aucune gène et hésite un instant. « Certes. Mais est-ce que tu pourrais m’occuper assez longtemps ? » Ah ouais là est toute la question, est-ce qu’elle est du genre à faire durer le plaisir ou plutôt du genre à tirer son coup vite fait histoire de se choper un orgasme-minute ? Je m’approche encore, la jeune femme se retrouve rapidement le dos contre le mur et je commence déjà à poser mes mains sur ses hanches. Non mais attendez c’est ce qu’elle demande, non ? Alors à quoi bon parler et argumenter un peu plus ? Quoi que je peux encore la faire attendre encore un peu. Est-ce que j’ai vraiment envie de montrer mon cul à la terre entière ? Honnêtement j’en ai un peu rien à foutre à ce niveau-là. Par contre ce n’est pas pour ça que j’ai envie de tout de suite le montrer, faudra qu’elle se montre convaincante mais à mon avis, elle sera à la hauteur. Du coup, histoire de lui filer un avant-goût, mes lèvres capturent les siennes sans aucune délicatesse. Ouais la délicatesse, je connais, je peux faire, mais pas avec elle, pas maintenant.

Je n’embrasse pas Rosie de manière très délicate ou même romantique, je dois bien l’avouer mais plutôt comme si j’étais pris d’un violent désire de mêler nos langues dans ce ballet incontrôlé. Ouais, c’est exactement ça. Elle ne semble pas déprécier la chose puisqu’elle n’esquisse aucun geste pour me repousser ou pour s’enfuir. Tant mieux, je déteste les gens qui parlent mais qui se défilent. Donc qu’elle se rassure je ne compte pas la laisser filer comme ça sans avoir eu ce que je veux et ce que je veux : c’est elle. « Et c'est maintenant donc que je devrais retourner dans notre chambre, m'y enfermer, puis me foutre quelques doigts pour me calmer ? Ou alors soudoyer une idiote pour me lécher ? » Je considère un instant la chose, mes doigts se glissant déjà sous son haut pour caresser sa peau douce. Ca faisait des lustres que je n’avais pus touché une femme – étant resté des mois avec un homme – et franchement ce contact m’avait manqué. Maintenant que j’avais retrouvé ce que c’était je comptais bien aller au bout des choses. Donc non, elle ne devrait pas soudoyer une pauvre candidate pour la lécher. « Mes doigts sont bien plus efficaces que les tiens. » Oh et pas seulement mes doigts hein mais vu qu’elle parlait de ça. Et vu qu’on ne fait pas tellement dans la subtilité, ni elle ni moi. Encore une fois je l’embrasse, moins longtemps cette fois puisque je glisse les lèvres sur sa mâchoire et dans son cou tandis que mes doigts pressent et caressent sa peau au niveau de ses hanches.

« Probablement, mais je n'ai pas les moyens d'appuyer tes dires. » fait-elle alors que j’affirme que mes doigts son plus efficaces que les siens. Je prends ça pour une invitation, pire : un défi. Bien, si mademoiselle le prend comme ça elle va bien voir. De toute manière au point où nous en somme il devient évident que l’un comme l’autre allons avoir exactement ce que nous voulons. C’est-à-dire une bonne partie de plaisir. Je ne réponds pas, je me contente de fondre sur ses lèvres, de goûter à la peau de sa mâchoire et de son cou alors que mes mains se font baladeuses et entreprenantes, remontant déjà doucement son haut. « Jared... » Souffle-t-elle, je lève la tête un instant et plante mes iris sur son regard déjà plein de désir. « Fais-moi mal. » Je hoche seulement la tête, une fois et ne réponds pas alors que je l’attrape par les hanches pour la soulever contre moi, ses jambes s’enroulent autour de ma taille et je la plaque plus violement encore contre le mur. Rapidement, mes lèvres retrouvent sa peau, je l’embrasse partout, dans le cou, sur la mâchoire, je mordille même le lobe de son oreille et finalement c’est ses lèvres que je capture, mes dents rencontrent souvent sa lèvre inférieure. Je finis par l’écarter du mur et recule vers le canapé où je la laisse pratiquement tombé sans penser à son malheureux dos que je vais faire souffrir. Tant pis et puis c’est précisément ce qu’elle m’a demandé. Je recouvre son corps du mien, mes gestes sont rapides et précis, mes doigts s’agitent sur sa peau que je dénude de plus en plus, bientôt nos deux t-shirt se retrouvent au sol, désormais inutiles.

Tout va très vite, je la laisse tomber sur ce vieux canapé poussiéreux et continue l’exploration de son corps alors qu’elle en fait de même. Ses mains se glissent sur mon torse, jusqu'à mon jean qu’elle déboutonne plutôt rapidement avant de glisser ses doigts sous le tissu, j’étouffe un soupire contre sa peau, mes lèvres glissant de son cou à la naissance de sa poitrine. Et avant même que je puisse comprendre ce qu’il se passe, nos deux pantalons rejoignent nos t-shirts. Merde. Je recule la tête, je pose le regard sur la pile de vêtements puis sur ma partenaire, son regard se fait interrogateur tandis que le mien descend le long de son corps. Elle est attirant, il n’y a aucun doute là-dessus. J’ai envie d’elle, ça aussi c’est certain mais franchement… « Je peux pas. » Je recule, totalement. Je me lève et j’attrape mon jean que j’enfile. « Désolé je peux pas lui faire ça. » Dis-je en enfilant mon t-shirt. Elle va m’en vouloir et ça me fait déjà chier de perdre ce semblant de complicité avec ma partenaire mais elle ne me connait pas et je peux pas déjà coucher avec quelqu’un d’autre alors qu’il est si présent dans mon esprit. C’est à lui que je pense, mon ex, quand je la touchais elle. Homme ou femme on s’en fou, l’acte est le même et je suis pas prêt pour ça. Ce qui est ridicule c’est que j’ai l’impression de le trahir alors que c’est lui qui m’a plaqué. Et merde, fallait vraiment que mon cerveau s’active alors que j’avais besoin que de mon corps en ce moment ?