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 INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00}

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Elliot

Elliot
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MessageSujet: INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00}   INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00} EmptyVen 28 Sep 2012 - 23:56

INVADERS MUST DIE
STARRING ELLIOT AND GASPARD

Je n'arrive pas à pioncer. C'est définitif. Il n'y a rien à faire. Hors de question que je prenne des somnifères. On devient très vite accro à ces trucs-là. Dans le lit, j'observe le dos de ma partenaire dans le noir. Je l'entends respirer. Même sa respiration n'arrive pas à me bercer. J'abandonne. J'enfile un short en jean et un pull extra-large. Je prends avec moi, cigarettes, briquet, Ipod et casque que je fourre dans un petit sac que je mets en bandoulière. J'enfile mes tongs. Je quitte sans faire de bruit la chambre, de peur de réveiller tout le monde. Je sors, je me sors du quartier Aragon pour me diriger vers les thermes. Lieu que je n'ai pas encore découvert. J'arrive en tenant mon sac fermement contre moi. J'écarquille les yeux. Le décor est saisissant. Je lève la tête, je vois des colonnes d'un ancien temps. Je suis émerveillée par tant de beauté. Je souris, puis me dirige vers le bord du bassin. J'enlève mes flip-flap, je retire mon haut pour me retrouver en soutif et en short uniquement. Je m'assois et me mets les pieds dans l'eau. Je sors une clope de mon étui en métal et l'allume d'un geste vif. Je prends mon baladeur et selectionne une chanson au hasard. Invaders must die ? Pourquoi pas. J'appuie sur Play et savoure le son qui se diffuse dans mes oreilles. Je me fume une clope tranquille d'un air distrait, l'esprit ailleurs. Mon casque sur la tête, j'écoute les Prodigy à fond tout en trempant mes pieds dans l'eau chaude du grand bassin. Mes yeux se perdent dans cette étendue d'eau dont la couleur est captivante. Je sens une main se poser sur mon épaule. Je sursaute et me retourne pour dévisager le candidat - Putain mec, tu m'as fais peur. Je le dévisage. Je reconnais ce visage. Son nom, c'est Gaspard je crois.
Gaspard

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MessageSujet: Re: INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00}   INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00} EmptySam 29 Sep 2012 - 2:39

Plus on avance dans le jeu et plus je me transforme en être de la nuit. Depuis ma nomination, je pionce le jour et vis quand les autres pioncent. D'une, ça m'évite certains regards de merlans qui me jugent de haut en bas et n'en pensent pas moins, de deux, je me fais l'aventure en solitaire jusqu'à dimanche et on s'évite les emmerdes. Une insulte envers la gent féminine, une droite bien placée dans la face d'un type impoli et je perds ma place sans transition. Pas question de me la jouer dansons dans les prés ce soir: j'emporte un sweat à capuche et je décide d'aller un peu plus loin dans les lieux peu squattés du village. Je m'éloigne des lumières, des rires aigus et des braillements en rut, je longe les herbes folles en regardant mes pompes – j'ai pas envie de croiser le regard d'un type en train de se faire pomper dans un buisson. Au loin, j'aperçois la forêt, dense et sombre, et je risque pas de m'y plonger seul, préférant suivre les clapotements typiques de l'eau qui circule doucement contre la pierre. Des thermes romains, ici. Que viennent foutre des thermes romains sur la terre d'Irlande, je vous le demande, mais je ne cherche plus à comprendre. J'en rêvais, de cette étendue d'eau trouble dans l'apesanteur adoucie par la nuit, silence complet dans la grotte au ciel tacheté d'encre d'or. Putain j'en rêvais. Je décide de me fumer un joint face à la forêt, et de retourner ensuite prendre un bain tiède sous les étoiles. Le joint de deux heures du mat est fatal: il endormirait un guerrier chinois, ses vapeurs provoquent de douces hallucinations fiévreuses qui le font ressembler à un dérivé d'opium. Je fumais ce joint avec Axel, je me souviens. Il n'a plus jamais voulu y retoucher, prétextant que le cône avalait un peu de sa conscience. Quand il s'y mettait il pouvait se transformer en véritable chaman, persuadé que les objets du réel pouvaient aspirer votre âme d'un coup sec, et s'envoler avec. Je stoppe mon joint et le range précieusement – doit être une des rares choses que je fais avec précaution – et retire mon t-shirt. Le bain de minuit est à moi. Ou pas. De dos, une fille est installée, j'entends le son matelassé s'échapper de son casque. Elle n'a pas foutu un orteil dans l'eau, faut croire que le cadre lui plait. Sa musique est trop forte, aucune chance qu'elle m'entende si je l'ouvre. Elle est contre l'eau, je ne peux donc pas passer devant elle pour lui signaler ma présence. Je soupire. Une main sur l'épaule, elle va sursauter, hurler, piailler, et engager une putain de conversation que je ne suis pas disposé à entamer. Les plaies de la vie en communauté. Elle sursaute légèrement à mon contact mais, étonnamment, ne pousse pas un cri. Nos regards se croisent et se décroisent – on a exactement la même façon de se cerner, de se dévisager avec sérieux comme si nos vies en dépendaient. Elle a les yeux gris-perle, plus beaux que les miens, seulement vert pâle comme s'il était noyé dans l'eau. Elle m'appelle mec, et elle dit « putain ». J'ai l'impression d'être revenu à la maison, je me sens connement bien. Je me penche sur elle, sans baisser les yeux sur son soutient-gorge, le genre de truc que je trouve totalement déplacé. « Désolé ma belle, zone réservée. J'ai pas pris de maillot. » Mon regard continue de sonder le sien, amusé et curieux, méfiant, aussi. Je me recule et la distance règlementaire censée séparer deux étrangers revient sans qu'on l'appelle. « Sauf si tu as la bonne idée d'être muette », je dis avec un sourire. Elle comprendra que ce n'est pas de me déshabiller devant elle qui m'inquiète, seulement qu'elle l'ouvre alors que je m'apprête à prendre mon bain peinard dans un silence abyssal.
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MessageSujet: Re: INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00}   INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00} EmptySam 29 Sep 2012 - 12:45

Le son est à fond. Je savoure ma clope en remuant la tête frénétiquement, au rythme de la musique. C'est ça que j'appelle du son. Des sonorités brutes et tranchantes, qui lacèrent, qui entaillent les tympans. Mon nuage fumeux se mêlent aux volutes brumeuses de l'eau verdoyante. Mes panards se laissent bercer par l'écoulement de l'eau entre les doigts de pieds. Je tire une latte. Je sens la fumée pénétrer dans mes voies respiratoires et contaminer mes poumons noircis par la nicotine, ce poison infect et tellement addictif. La fumée virevolte au-dessus de ma tête. En ces lieux, un silence absolu y règne. Tel un sanctuaire que je désacralise par ma musique de brute. L'eau est d'une transparence effarante que je peux voir le fond du bassin. Un fond qui m'attire de plus en plus, au fur et à mesure que mon regard s'y perd, s'y noie. Je ne l'entends pas s'approcher. J'ai baissé ma garde et je me fais surprendre par un individu dont je n'ai point oublié les traits. Ma réaction est immédiate lorsque ses doigts touchent ma peau, me faisant se retourner. Je retire mon casque et éteint mon baladeur. Il se penche sur moi, plongeant son regard acéré dans le mien. Mes iris ne se découragent pas et continuent à observer la lueur dans ses yeux. Une lueur à la fois familière et troublante. Une sorte de connivence s'installe tout de suite. Je n'ai pas besoin de savoir son nom. Je le connais déjà. Mais connait-il le mien ? - Désolé ma belle, zone réservée. J'ai pas pris de maillot. Je m'en fous qu''il nage tout nu. Ça ne me dérange pas. Il fait ce qu'il veut. Je m'en fous. Et il croit que ça va m'empêcher de rester. Il se fourre le doigt dans l'oeil, le gars. Je ne compte pas bouger de là. J'étais là en premier. Il recule d'un pas, laissant un espace entre nous. Je ne bronche pas. Je continue à le dévisager sans aucune retenue. - Sauf si tu as la bonne idée d'être muette. Un sourire s'épanouit ses lèvres. Ce qui a le don de déclencher le mien. Je tire une dernière bouffée et j'écrase le mégot sur un cendrier que j'ai apporté avec moi. Je dépose mon casque parterre, me lève et m'approche de lui, réduisant à néant la distance qu'il a édifié entre nos deux carcasses. - Si je n'ai pas envie de la fermer, tu me fais quoi ? Je lui demande avec une pointe d'insolence dans le ton que j'emploie. Une désinvolture que je laisse s'exprimer. J'ai envie de piquer une tête. Une envie de plus en plus irrépressible. Mes prunelles s'accrochent aux siennes. Un sourire au coin, je dégrafe mon soutient-gorge d'un geste habile et le balance près de mon sac. Je déboutonne mon short de manière lascive que je laisse glisse le long de mes jambes pour atterrir au sol. Mes pieds s'en débarrassent rapidement. Je me retrouve à moitié à poil devant lui. Je n'ai aucune pudeur et je lui en fais l'exemple. - Alors mec, t'attends quoi pour te foutre à poil ? , je lui balance sur un air de défi. Je croise les bras en attendant une quelconque réaction de sa part. Je ne le quitte pas du regard. Va-t-il seulement oser le faire ? Telle est la question.
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MessageSujet: Re: INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00}   INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00} EmptySam 29 Sep 2012 - 16:36

Et si elle ne compte pas la fermer? Je me fous à poil devant elle et je la traine à l'eau. De quoi effrayer toute jeune prude qui se respecte un minimum, non? Le grand méchant loup est un phénomène bizarre: il les attire depuis toutes petites et pourtant, jusqu'à leur âge le plus avancé, elles auront toujours un mouvement de défiance à son égard. Tendre civilisation où le péché originel a placé d'entrée la nudité et le sexe dans la catégorie du Mal. C'est sans compter sur elle, cette espèce de double de moi-même aux sourcils arqués, qui rendraient laide n'importe quelle autre fille qu'elle. Je me repose sur la distance créée entre elle et moi pour la regarder au plaisir, mais elle ne me laisse pas cette liberté. Trop proche de moi, elle vire son soutif sans la moindre pudeur. Mes yeux tentent tant bien que mal de soutenir son regard tandis que ses doigts défont le bouton qui retient son short sur ses hanches. Ne pas baisser les yeux. Ça la fait sourire. Je le lui rends volontiers, hésite quelques secondes et vire mon jean d'un coup de main – il tombait déjà trop bas pour que je prenne la peine de le déboutonner. Elle est tellement près que je peux sentir la chaleur qui émane de son corps flotter contre ma chair, si je tendais l'oreille – ce que je ne fais pas – je percevrais chaque battement de son cœur, plus rapide qu'elle ne veut me le faire croire. Car aucun corps ne reste serein devant la nudité de l'autre, étranger en tout. Je suis en caleçon devant elle et elle me demande, sourire en coin, ce que j'attends pour me foutre à poil. J'hallucine complet sur sa façon de me chercher, de défoncer d'un sourire et quelques mots toutes les barrières que je tente d'ériger entre elle et moi depuis le début. Entre moi et les autres. Mes iris continuent de cerner les siens et je me rapproche un peu plus d'elle jusqu'à ce que la pointe de ses seins frôle mon torse. Son souffle se mêle au mien et mes mains glissent sans la toucher autour de sa taille, pouces se faufilant entre son dessous et sa peau et faisant tomber le tissu à ses pieds. Sans la quitter du regard, je murmure dans un sourire. « J'attendais que tu le sois. » Sans le moindre intérêt pour les caméras présentes dans le lieu, je retire mon caleçon et me glisse dans le bain. Tiède à point, mais jamais trop chaud ni trop froid – la production sait garder ses protégés. Je fais quelques brasses en arrière et l'observe, debout, nue face à moi. Aurais-je réussi à la surprendre? Je nage jusqu'au rebord et m'y appuie, menton sur un bras, sourire en coin. Je me demande si je suis le premier candidat à voir Elliot sans habits. Parce que oui, son prénom c'est Elliot. La tornade brune qu'on habillait juste avant moi lors de notre entrée dans le nid. La maquilleuse s'émerveillait sur ses sourcils, qu'elle surlignait d'un coup de crayon noir. Elle sait qu'elle n'aura pas besoin de me le dire. Tout comme je sais qu'elle m'appelle mec uniquement parce qu'elle connait mon nom. Mon regard court le long de ses jambes, parcourt son ventre jusqu'à ses yeux, brisant chaque secret, chaque murmure que son corps a encore pour moi. Je suis pris d'une envie de la découvrir toute entière, parce qu'elle me ressemble, parce que son sourire a le même son que le mien.
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MessageSujet: Re: INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00}   INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00} EmptyDim 30 Sep 2012 - 11:35

Chez moi, se dévêtir c'est toute une procession. Une sorte de rituel que je prends plaisir à accomplir quand l'occasion m'est donnée de le faire. Je m'effeuille de manière irrévérencieuse sous son regard incisif. Ne gardant juste une culotte pour cacher mon intimité à la vue de la collectivité. La proximité entre nos corps est délibérée. Un moyen de faire intrusion de son espace vitale, le déstabilisant car il n'a pas vu le coup venir. Je ne lui ai pas laissé le temps. J'ai un train d'avance sur lui. J'accélère les choses pour nous éviter une énième conversation autour de nos existences. J'ai su à la minute que nos regards se sont croisés que nous étions faits pour s'entendre. Ses sourires ressemblent aux miens. Ils sont identiques, indissociables. Comme une forme de mimétisme. Il incarne mon reflet, mon Ça refoulé. Devant lui, je me mets à nu, dévoilant des bribes de moi-même à travers un corps effronté, désinhibé. Je prends plaisir à transgresser les interdits, à renverser les codes, à briser les tabous. Je le provoque en l'incitant à se déshabiller à son tour. Il ôte son pantalon d'une main habile, en un geste éclair. Une lueur malicieuse brillant dans ses yeux canailles. Je me rapproche, réduisant un peu plus l'écart entre nos corps qui se frôlent légèrement. Les yeux dans les yeux, nous nous dévisageons avec insistance. Il est en caleçon. Ça me fait à nouveau sourire. J'arque un sourcil. Qu'attends-t-il pour l'enlever ? Il me surprends en faisant un nouveau pas vers moi. Mon cœur palpite. Des frissons incontrôlables m'assaillent. Mes tétons effleurent de manière insidieuse son buste musclé. Nos corps vibrent à la même amplitude. Je ne le quitte pas des yeux pendant qu'il me dépossède du dernier tissu recouvrant mon anatomie. Il le fait avec une certaine dextérité qui me trouble. Mon souffle est chaotique. J'ai senti ses doigts me toucher à peine. - J'attendais que tu le sois., dit-il dans un murmure énigmatique. Il sourit et retire le dernier tissu qu'il lui reste. Son caleçon se retrouve à terre, à côté des autres vêtements. Des émotions violentes me prennent. Je sens l'adrénaline monter en flèche. Je l'observe en train de nager d'un air songeur. Il revient vers moi, près du bord. Un sourire ne quittant plus ses lèvres. Je sens ses yeux me détailler de la tête aux pieds. Un regard qui me trouble de plus en plus. Je me mets à genoux devant lui, me penche et emprisonne sa tête entre mes mains. Mes doigts s'imprègnent des traits de son visage si atypique. Mon daltonisme avancé ne parvient pas à identifier la couleur de ses cheveux. Une chevelure oscillant entre le blond et le roux. Mon visage est prêt du sien. Nos souffles saccadés se mêlent. De l'eau perle sur ses lèvres et sur son nez. Je plonge mon regard exalté dans le sien. Nous n'avons pas besoin de mots pour nous comprendre. Seuls les regards suffisent à notre compréhension mutuelle. - Que veux-tu de moi ? Je continue à sonder ses iris pour percer le mystère qui l'entoure. Un individu que j'ai remarqué parmi la foule, parmi d'autres individus sans importance. Un vrai énigme à lui tout seul.
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MessageSujet: Re: INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00}   INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00} EmptyDim 30 Sep 2012 - 17:01

Je me perds dans son regard, me faufile dans le vert et au fond du noir de la pupille, au lieu de paniquer je me repère, l'impression d'avoir déjà parcouru ces galeries dans une autre vie. Je n'avais jamais vu Elliot auparavant, et, pourtant, je respire au travers elle, elle vit en moi à cet instant. Comment pourrait-il encore subsister le moindre tabou, le moindre secret entre nous, alors que, simultanément, nous nous sommes mis à nus l'un devant l'autre? Aucun animal n'aurait jamais osé faire ça. A cet instant nous dépassons l'humain, nous nageons au-delà dans un tunnel de questionnements, d'inquiétude et de ravissement. Elle cligne de l'œil et l'éventail brun de ses cils referme l'une des portes que je venais d'ouvrir sur son âme. Elle tombe à genoux comme j'imagine depuis toujours Marie tomber près de Gabriel lorsqu'il lui est apparu tout en lumière. Je la regarde s'approcher de moi, poser ses mains contre mes joues et avancer son visage tout près du mien. Les bouts de nos nez se touchent presque, les battements de ses cils ventilent un air brûlant contre mes paupières. J'ai pas de coup de foudre pour elle, pas d'amour pour elle, rien à lui prendre et tout à lui donner. Elle me demande ce que je veux d'elle, la réponse est rien. Elle est déjà toute en moi. Je n'aurais touché aucune autre fille sur l'épaule sans la connaître, sans connaître au moins son prénom. Je n'aurais retiré sa dentelle à aucune autre inconnue. Et je me casse peut-être ce soir. Ma gorge se serre et une étrange sensation d'abandon s'empare de moi. Je me sens comme un condamné qui vit ses dernières heures, avide de ne rien manquer, de prendre tout ce qui lui revient de droit. Je ne peux pas partir maintenant, alors que je viens de la découvrir. Il ne m'appartient pas de décider – c'est la première fois que je suis impuissant, c'est insupportable. Comme si le sablier de ma vie avait été percé et que les perles de sables se répandaient à terre dans un tonnerre sourd, je me hisse hors de l'eau jusqu'à moitié et l'enserre dans mes bras. Sans la quitter des yeux, je la porte jusqu'au bain et la glisse dans l'eau, tout contre moi. Mes mains entourent sa taille, une de mes jambes se faufile entre les siennes, et j'embrasse ses lèvres avec une infinie douceur. Ce sera ma dernière faveur de condamné. La seule chose que je désire emporter. Son cou a le parfum du dahlia noir et de l'encre chinoise. Ce ne sera plus jamais « elle », plus jamais « cette fille ». Elliot.

THE END


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MessageSujet: Re: INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00}   INVADERS MUST DIE {29/09, 02:00} Empty

 

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