Thanksgiving, aujourd'hui c'est Thanksgiving. Dinde, airelles et tarte à la citrouille à foison. A s'en péter la panse. J'erre ça et là, une clope au bec en me remémorant des souvenirs diffus à propos de Thanksgiving. Des souvenirs liés à la famille. Des réunions familiales pendant lesquelles on est tous rassemblés autour d'une dinde rôtie ramenée par Grand-père la veille. Je tire une latte. Je vois au loin les illuminations qui éclairent le ciel sombre. Il fait nuit et la fête foraine revêt ses plus beaux apparats. Je me promène le long des manège une part de tarte à la citrouille en main. Je la savoure tout en contemplant le paysage nocturne. Mes pas me mènent vers un manège une dizaine de voitures sont entreposées. Je m'assois dans l'une d'elles et mange en silence ma tarte. J'observe les alentours avec un regard enfantin. J'ai toujours adoré la fête foraine. Surtout l'atmosphère qui y règne. Me rappelant mes étés passés à faire des barbes à papa pour me payer ma première caisse. Chaque été, c'était toujours le même programme. Et pourtant, je m'amusais tellement. Le moment le plus exaltant, c'est le soir où tout change. Il y avait quelque chose de différent dans l'air. Les gens semblaient plus conviviaux. Les familles plus soudées que jamais. J'ai fini de manger, je me lève et me dirige vers le stand à friandise. Je regarde ce qu'ils ont en magasin. Rien de bien intéressant. Une barbe à papa ferait l'affaire. Je vois se dessiner une silhouette familière. Elle s'avance et prenne les traits d'un certain William. Je l'accueille avec un sourire radieux. - Tu veux une barbe à papa ? Ou une pomme d'amour peut-être ?, lui proposai-je d'une voix douce. Ça fait longtemps qu'on ne sait pas parler tous les deux. D'ailleurs, il semble s'être rapproché de Dagga depuis quelques temps. Je vois leur relation d'un très bon œil. Mine de rien, ma partenaire est bien entourée.