myles

Samedi soir. Je m’ennuie. Un ennuie profond, comme si tout ce que je pourrais faire n’arriverait pas à combler ce vide profond. Et je déteste quand ça me fait ça, parce que j’ai cette impression que rien ne pourra m’aider. Rien ne réussira à m’apaiser. Je passe au cellier, me chercher une bouteille d’alcool parce que dans un moment comme celui-là, j’imagine que c’est la seule chose qui me fera oublier mon mal invisible aux yeux de tous. Je ne comprend pas pourquoi ça m’arrive en plus, il me semblait que je faisais du progrès. Oui, j’avais eu cette impression. Une douce illusion. Je regarde les bouteilles, ne sachant pas vraiment laquelle prendre. Vodka, gin, rhum... j’avais le choix. Je m’en fous un peu au fond. J’attrape la bouteille de gin et sors du cellier, ne sachant pas vraiment où aller. Il est tard, la plupart des gens doivent être au lit à cette heure là. Tant mieux, j’ai envie d’être seule. Je dévisse le bouchon avec précaution, prenant une longue gorgée alors que j’erre dans le chalet, sans savoir où me poser réellement. Puis je pense à la salle de projection, me disant que je pourrais regarder un film, et au pire m’endormir sur une des banquettes, comme je l’ai souvent fait. De toute façon, hors de question d’aller dehors avec la neige qui tombe depuis une semaine déjà. Une deuxième gorgée et une grimace plus tard, j’arrive finalement à l’endroit prévu, poussant la porte avec peu de délicatesse me rendant compte qu’un film est déjà entrain de jouer. Quelqu’un a oublié de l’éteindre peut-être. Je me décide donc à avancer dans la pièce semi-obscure pour me rendre compte que je ne suis pas seule. Je plisse les yeux, ne mettant pour pas de temps avant de reconnaître Myles, sur la banquette, avec quelques bouteilles de bière autour de lui. Ah ouais, d’accord. « Tu fais une petite fête et t’as pas pensé à m’inviter ? » Je me doute bien qu’il n’est aucunement question d’une fête, mais bon, j’ai le droit de plaisanter un peu. Je sais pas pourquoi je le fais, mais bon, voilà. Je m’approche pour venir me poser à ses côtés lourdement. Je voulais être seule, mais bon, la présence de Myles ne me dérange pas tant que ça, aussi surprenant que ça puisse paraitre. Peut-être parce que bien qu’il soit chiant parfois, il m’a prouvé que je pouvais avoir confiance en lui. Et c’est le cas, je crois. Je prend une nouvelle gorgée de gin, pour ensuite lui tendre la bouteille. « T’en veux ? Ou je dois avoir peur que tu la balance aux poubelles ? » Petite référence à la dernière fois sur le balcon. Naturellement, je viens poser mes jambes sur ses cuisses, comme je l’avais fait cette même soirée là, pour plonger mon regard dans le sien. « Alors, tu m’expliques pourquoi tu bois ? On est honnête l’un envers l’autre... oublie pas... » Et bien que je dis ça un peu à la blague, je suis plutôt sérieuse. Il a été là pour moi quand ça allait moins bien, je peux essayer de faire la même chose. Je promet rien mais bon. Surtout que je ne me sens pas super bien moi-même ce soir.

Je ne sais pas quoi faire de ma peau ce soir. Je n’ai pas envie de grand-chose. Dormir ? Hors de question. Me mêler aux autres ? Non plus. J’ai le moral un peu dans les chaussettes ce soir. Je ne serais pas de très bonne compagnie, et de toute façon, je ne veux pas voir leur tronche non plus. Je décide de me rendre à la salle de projection. Je fou le premier DVD qui me tombe sous la main, un X-Men, je crois, je ne sais pas trop lequel. Je lance le film et me rend au réfrigérateur, espérant qu’il y ait de la bière. Alléluia s’en est rempli. J’en prends une. Puis je la finis. Alors, une deuxième. Puis une troisième. C’est fou ce que ça part vite ces trucs. Je regardai le film, sans vraiment le regarder. « Tu fais une petite fête et t’as pas pensé à m’inviter ? » Une voix vient me tirer de mes pensées. Harlow. Elle se pose lourdement à mes côtés. « Désolé, mais c’était une fête en petit comité. Qu’avec mes amis les plus proches. » Mes amies les bières bien sur. Alors forcément, je ne l’ai pas invitée. Qu’elle ne se vexe pas j’espère. Je finis d’ailleurs d’un coup le contenu de ma bouteille. « T’en veux ? Ou je dois avoir peur que tu la balance aux poubelles ? » Je comprends la référence. L’autre soir sur le balcon, je lui ai vidé sa bouteille de ne je sais plus quoi dans le pot de fleur. Pour éviter les abus. L’alcool est à consommer avec modération, rappelons le. Mais pas tous les jours…On peut bien faire des écarts de temps en temps, non ? « Pas d’inquiétudes, de toute façon la poubelle est trop loin » Cela demande trop d’efforts voyez vous. J’attrape donc la bouteille qu’elle me tend, et prend une grande gorgée. Ah ça nettoie le gosier. Harlow s’installe de manière confortable, posant une nouvelle fois ses jambes sur moi. Je n’y fais même plus attention. « Alors, tu m’expliques pourquoi tu bois ? On est honnête l’un envers l’autre... oublie pas... » Pfff…Je préfère quand c’est elle qui fait les confidences, plutôt que l’inverse. « J’ai besoin d’une raison ? » Je n’ai pas le droit de boire juste parce que j’en ai envie ? N’est ce pas son cas ? « Je n’ai pas envie d’être raisonnable ce soir. J’en ai marre de l’être. » C’est aussi simple que ça. Je veux boire, je bois, point. « Je suis fatigué de passer mon temps à réfléchir aux conséquences de mes actes…Et tout ça pour quoi ? Pour un gosse qui n’en a même pas conscience. » Alors fuck. Je bus une nouvelle gorgée avant de lui rendre sa bouteille. « Et toi, une raison ? »

« Désolé, mais c’était une fête en petit comité. Qu’avec mes amis les plus proches. » J’hoche la tête en haussant les sourcils comme si je comprenais pourquoi je n’avais pas invité. De toute façon, c’était loin de ressembler à une fête son truc. « On voit que t’es vraiment un mec populaire... » Je regarde autour de lui, comme pour accentuer le fait qu’il est complètement seul. Ah mais peut-être qu’il parlait de lui et de l’alcool. Ouais, moi aussi ça m’arrive de dire que ma bouteille de vodka est ma meilleure amie donc. Mais ce soir, j’ai bien envie d’imposer ma présence à Myles finalement. Il ne peut pas dire non de toute façon, je ne vais pas bouger de là. Je m’installe à ses côtés bien à mon aise tout en lui proposant de partager mon gin. Je suis une fille si généreuse. Tant qu’il ne la balance pas je ne sais où, c’est juste ça qui m’inquiète. « Pas d’inquiétudes, de toute façon la poubelle est trop loin » Bon, c’est une bonne nouvelle ça. Mais je ne suis pas vraiment étonné, il n’avait pas l’air de ce Myles que je commence à connaître plutôt bien, à force de se confier à lui et tout, il faut bien. « J’ai besoin d’une raison ? Je n’ai pas envie d’être raisonnable ce soir. J’en ai marre de l’être. » Je le fixe alors qu’il s’exprime franchement sur le sujet et répond à ma question. Une raison pour boire, pas vraiment en fait, je suis d’accord, mais en même temps, je suis persuadée qu’il doit y avoir autre chose. Mais c’est vrai qu’être raisonnable ça doit être chiant. Je ne le suis que rarement, alors je ne peux pas vraiment le comprendre, mais je peux m’imaginer. Je deviendrais tout simplement folle. Enfin, plus que je ne le suis déjà. « Je suis fatigué de passer mon temps à réfléchir aux conséquences de mes actes…Et tout ça pour quoi ? Pour un gosse qui n’en a même pas conscience. » Je me disais bien que Mason devait avoir un peu de lien à toute cette histoire. Je fais une petite moue alors que je reprend ma bouteille. « Mason il ne se rend simplement pas encore compte de la chance qu’il a. Ça va venir. Mais pour le reste, j’avoue que t’es beaucoup trop raisonnable. T’es pas si vieux que ça tu sais... Faut savoir s’amuser un peu... » Je lui souris doucement, le taquinant un peu avant de boire une gorgée de gin. « Et toi, une raison ? » Je soupire faiblement, mes doigts effleurant son bras distraitement alors que je pose mes yeux sur l’écran géant. Je ne m’intéresse pas vraiment au film. « Le vide... Tu sais. Enfin, tu sais pas, mais... Voilà. C’est de ces soirées, où je me sens piégée... » Je m’arrête, parce que je n’ai pas envie de la boule que j’ai au ventre, ni de mes états d’âme. Ça donne rien. Ce qui est bien avec Myles, c'est que je ne me sens plus gênée de lui parler de ce genre de chose. Je tourne à nouveau la tête vers lui, souriant tristement avant de prendre une nouvelle gorgée, essayant de me changer les idées. « Donc... si t’es plus raisonnable, il faut faire quelque chose de complètement fou. » Ouais, c’est un peu ça le but je crois. Mais dans cette salle de projection, c’est un peu limité. « Ou on fait juste boire... C’est déjà pas mal. »

«On voit que t’es vraiment un mec populaire... » N’est ce pas ? Elle est bondée cette fête. « C’est juste qu’ils ont prit la fuite en te voyant arriver, c’est tout » Voilà, ça explique que personne d’autre ne soit là. Enfin mis à part mes bouteilles, mais elle je les sais fidèles. Jamais elles ne m’abandonneraient. On est comme les deux doigts de la main ce soir. Je lui confie alors plus sérieusement les raisons de ma présence ici. De manière honnête on a dit. «Mason il ne se rend simplement pas encore compte de la chance qu’il a. Ça va venir. » Elle est optimiste la Harlow. « Mais pour le reste, j’avoue que t’es beaucoup trop raisonnable. T’es pas si vieux que ça tu sais... Faut savoir s’amuser un peu... » Oh mais qu’elle ne s’en fasse pas, je sais m’amuser. Seulement ici ? C’est une autre paire de manches. « Cela ne fait qu’une dizaine d’années qu’il ne s’en rend pas compte, mais ouais, ça va venir… » On y croit. « Je ne suis pas aussi raisonnable que ça en vrai tu sais. Très loin de là même. Mais à l’extérieur mes faits et gestes ne sont pas épiés 24h/24 par des caméras. » Quand je sors…Mason n’est pas là pour voir ce que je fais. Mes envies, je ne les refreine pas. Je n’ai pas à m’inquiéter d’un quelconque retour à ses oreilles. Alors qu’ici, on peut être sur qu’au moindre écart de conduite, ça passera au prime, et hop. Parce que là je peux limite paraître irréprochable tout ça, mais on est tellement loin de la vérité. Tellement. « Le vide... Tu sais. Enfin, tu sais pas, mais... Voilà. C’est de ces soirées, où je me sens piégée...» Elle pense que je ne sais pas ? « Le vide…Je peux comprendre tu sais, je le ressens depuis que mes parents…enfin bref, donne moi ça. » dis je en lui reprenant la bouteille des mains et en buvant deux nouvelles gorgées. Pas besoin de s’étendre sur le sujet. C’est justement le but de boire. D’oublier tout ça. « Donc... si t’es plus raisonnable, il faut faire quelque chose de complètement fou. Ou on fait juste boire... C’est déjà pas mal. » Quelque chose de complètement fou ? « Euh...si tu veux mais là tout de suite je vois pas. Peut être qu'on va se contenter de boire pour le moment. » Parce que moi, je suis à court d'idées.

« C’est juste qu’ils ont prit la fuite en te voyant arriver, c’est tout » Comme c’est gentil de sa part ça. Je fais pas peur au gens moi, c’est quoi cette histoire. « C’est vrai que je suis tellement horrible que je fais peur à tout le monde... » Mon ton est sarcastique pourtant je n’en pense pas moi, c’est surement ça qui est le plus triste. Mais je ne crois pas que Myles me pensera sérieuse. C’est sur le ton de la plaisanterie après tout. Je m’installe, on partage ma bouteille de gin et je suis plutôt contente qu’il ne refuse pas ma compagnie. On parle de Mason, et j’ai cru comprendre que le sujet est plutôt sensible. Je crois bien qu’il va s’en rendre compte qu’il est chanceux le petit Mason de l’avoir son frère, et sérieusement, je comprend qu’il est en colère parce qu’il lui a menti, mais il s’est tout de même occupé de lui. Moi ma mère elle a foutu le camps et n’a pas voulu de moi, je crois que c’est pire comme situation, non ? Bref, je m’exprime aussi sur le fait que Myles est trop sérieux, selon moi. « Je ne suis pas aussi raisonnable que ça en vrai tu sais. Très loin de là même. Mais à l’extérieur mes faits et gestes ne sont pas épiés 24h/24 par des caméras. » Ah ouais, je peux comprendre. Je devrais peut-être me montrer plus timide devant les caméras. Je devrais... Mais je ne le fais pas. « Je comprend... Les caméras sont chiantes. Mais un Myles pas raisonnable... ça doit être bien quand même ! » Je souris un peu plus, parce que je me dis que j’aimerais bien savoir comment il est en dehors de ce contexte. Moi, je ne suis pas vraiment différente. Mais lui, avec ce qu’il vient de me dire, j’imagine qu’il ne se comporte pas de la même manière. Je bois un peu plus encore, alors qu’il me demande ma raison de boire. Je lui parle du vide, du piège dans lequel j’ai l’impression d’être prisonnière. « Le vide…Je peux comprendre tu sais, je le ressens depuis que mes parents…enfin bref, donne moi ça. » Je le fixe alors qu’il boit à son tour, venant caresser son bras légèrement, une tentative qui réussit mieux que mon baiser sur sa joue de l’autre fois. C’est plus naturelle, bien que je ne pense pas être douée pour le réconforter face à ce qu’il vient de me dire. Mais je vois qu’il peut me comprendre, à un certain point... Et ça a quelque chose de rassurant bien que je ne sais pas pourquoi je pense cela. Je propose qu’on fasse quelque chose de fou, mais d’un autre côté, je n’ai aucune idée de ce qu’on pourrait faire. Sauf boire. Et il me confirme qu’on devrait s’en tenir à ça. D’accord, ça me va. Je me lève subitement, comme si j’étais pourtant prête à partir, silencieuse. À la place, je vais seulement nous chercher du popcorn, parce que j’ai le goût d’en manger. Chose plutôt incroyable. « Pop corn ? » Je reviens vers lui et en lui lançant une poignée de maïs soufflés en pleine gueule, un sourire amusé sur les lèvres. Et au lieu de reprendre ma place à ses côtés, je viens plutôt m’asseoir sur ses genoux sans aucune gêne. « C’est que t’es confortable, tu vas finir par le comprendre ! » Je suis amusée. Je mange un peu de popcorn en le regardant alors que je sens lentement l’alcool faire son effet. C’est que je suis tellement mince qu’il ne m’en faut pas beaucoup pour être légèrement cocktail. « Ton film avait l’air nul... au moins je te sauve d’une soirée profondément ennuyante... » Comme si j’étais fière de moi.

« Mais non, c'est ta beauté éblouissante qui les a fait fuir » Qu'est ce que je raconte moi ? Ce n'est pas mon genre de dire de telles choses. C'est que ça pourrait presque passer pour un compliment. Bon, c'est sur le ton de la plaisanterie alors.. Je lui avoue ensuite qu'en vrai, je suis un type beaucoup plus fun. Bien que je suis déjà fun dans ce jeu, namého. « Je comprend... Les caméras sont chiantes. Mais un Myles pas raisonnable... ça doit être bien quand même ! » Elle comprend, elle comprend...Les caméras n'ont pas l'air de lui faire le moindre effet. J'ai comme l'impression que là ou non, cela aurait été la même chose. Cela ne la désinhibe pas. Elle s'en fou. Ce qui n'est pas tellement une bonne chose non plus. « Il paraît. » Qu'un Myles peut raisonnable, ça doit être bien. Puis subitement Harlow se lève. Que fait elle ? Elle s'en va ? J'en serais presque déçu. Je suis pourtant venu ici, dans le but d'être tranquille, et pourtant finalement, j'en viendrais à souhaiter qu'elle reste. Seulement c'est bon, elle n'a pas prit la poudre d'escampette, elle va juste chercher du popcorn. Le temps qu'elle revienne j'en profite pour boire une ou deux gorgées de plus. Harlow repointe le bout de son nez, pour me lancer le popcorn dans la gueule. Ah bah merci. « Hey ! » Que je proteste en me protégeant de la main. Et au lieu de reprendre sa place à mes côtés, voilà qu'elle décide de s'installer sur mes genoux. Encore. Quelle chieuse. « Ouais ouais, juste un prétexte pour me grimper dessus, comme toujours. » dis je dans un sourire amusé. Soit disant que je suis confortable. « C'est que t'es lourde en plus. » Petite taquinerie. « Ton film avait l’air nul... au moins je te sauve d’une soirée profondément ennuyante... » Quelle âme généreuse. Un grand coeur cette Harlow, elle vole à mon secours. « Bof, je ne vois pas tellement de changement. » J'hausse les épaules.

« Mais non, c'est ta beauté éblouissante qui les a fait fuir » Évidemment. Ma beauté éblouissante. Il se paye ma gueule, c’est sur. De toute façon, tout cela est dit en plaisantant, alors ça me confirme qu’il est loin d’être sérieux et de le penser. Normal quoi. Et finalement on parle un peu plus sérieusement avant que je décide de faire quelque chose de fou avec lui, vu qu’il ne veut pas être le Myles raisonnable et tout. Mais bon, je propose ça sauf que je n’ai aucune idée de ce que nous pourrions faire. On va donc se contenter de boire, ce qui n’est pas plus mal. Et je me lève pour aller chercher du popcorn et monsieur proteste lorsque je lui en lance dessus. Oh ça va, c’est juste du popcorn. J’ai un sourire sur les lèvres alors que je m’installe sur lui naturellement, lui disant à quel point il est confortable. « Ouais ouais, juste un prétexte pour me grimper dessus, comme toujours. » J’ouvre la bouche, prête à protester, sauf que voilà qu’il me dit que je suis lourde. Et là, il est sérieux ? Non parce que mes sourcils se froncent et j’ai soudainement peur qu’il le pense vraiment. Je fais une petite moue, n’ayant pas envie de m’avancer sur le sujet ce soir, mais une chose est certaine, il vient littéralement de m’enlever l’envie de manger du popcorn à nouveau. Et puis, s’il ne voulait pas que je m’assois sur lui, je crois que ça ferait longtemps qu’il m’aurait fait dégager. J’ai la tête qui tourne légèrement à cause de l’alcool et voilà que j’affirme qu’au moins, je le sors de l’ennuie avec ma présence. « Bof, je ne vois pas tellement de changement. » Ah ouais ? Le regard malicieux, je viens entourer son cou de mes bras, mes doigts venant délicatement effleurer sa nuque alors que je m’approche un peu plus de son visage. Une douce impulsion me prend, mes lèvres venant se déposer contre les siennes dans un baiser plutôt naturel et timide. Mais si je semble timide d’abord, je ne met pas de temps à y mettre un peu plus d’ardeur et d’intensité, ma langue venant même jouer avec la sienne en signe de découverte. Enfin, ce n’est pas de la découverte, puisque ce n’est pas la première fois qu’on s’embrasse, mais c’est tout aussi agréable. Je me demande dans combien de temps il va me repousser, mais je ne lui laisse pas le temps, puisque c’est moi qui se recule légèrement, restant tout de même assez près pour effleurer ses lèvres alors que je le fixe, souriant doucement. « Et maintenant... ? Est-ce que c’est mieux ? » Y’a des risques qu’il me dise non, mais justement, je prend le risque de me faire repousser.

Sa beauté éblouissante...Bah un peu oui. Enfin si on aime le style beauté juvénile. Parce que bon, elle n'est pas de celles qui font plus vieilles que leur âge. Ce qui n'est pas plus mal pour elle remarque. Rarement les filles aiment qu'on leur dise faire plus vieille. Ni qu'elles sont lourdes. Ce que pourtant je viens de faire à l'instant. Je plaisante évidemment. Parce que bon, au contraire si vous voulez mon avis, quelques kilos en plus ne seraient pas de trop. Je sens qu'elle n'apprécie pas trop, je le sais en plus, j'ai cru comprendre que tout ceci était un sujet épineux...Mais peut importe. Toujours sur mes genoux, elle déclare alors me sauver de l'ennuie. Je lui répond que mouais, je ne voyais pas la différence. Par pure provocation. Parce qu'en vrai oui, on peut dire qu'elle m'en sauve. Ma soirée est quand même bien mieux depuis qu'elle est là, il faut l'avouer. Puis elle me change les idées au lieu de commencer à déprimer dans mon coin. Son petit regard malicieux me laisse à penser qu'elle a une idée derrière la tête. Et ça n'y manque pas, puisqu'elle vient passer ses mains derrière ma nuque, pour déposer ses lèvres sur les miennes. Au début ça se veut bien gentillet jusqu'à ce que ça devienne plus intense. Comme toujours, je réponds à un baiser quand on m'embrasse, c'est la courtoisie vous voyez hm. Cela serait mal élevé de lui foutre un vent ou de rester passif. Elle finit par rompre le baiser. Ah non, pourquoi ? « Et maintenant... ? Est-ce que c’est mieux ? » Si c'est mieux ? « Hm je ne sais pas, je ne suis toujours pas convaincu... » dis je toujours provocateur. Dans le but de la pousser à recommencer ? Non voyons, jamais...

Je crois que Myles sait qu’il m’attire. Je veux dire, il m’a toujours attiré, physiquement, personne ne dirait non à ce mec là. Mais bon, entre la première où je lui ai fait des avances et ce soir, il y a une certaine différence. Parce qu’on a aussi apprit à ce connaître un peu, et lorsque je suis entrée dans la salle de projection, je n’avais pas nécessairement l’intention de l’embrasser. Plusieurs minutes plus tard, me voici tout de même sur ses genoux, caressant sa nuque, et surtout, l’embrassant avec un peu plus d’intensité que je ne le voudrais. Je me soucis quand même de savoir si avec ce baiser, sa soirée est un peu mieux que ce qu’il avait prévu. « Hm je ne sais pas, je ne suis toujours pas convaincu... » C’est une invitation à poursuivre ça ? Je ne me fais pas d’idée en ce moment. Je le regarde, amusée et provocatrice moi aussi. « Ce que t’es chiant... » Je souffle contre ses lèvres avant de reprendre possession de celles-ci, laissant la passion et le désir gagner un peu plus de terrain encore. Mes mains ne se contente plus de sa nuque, j’ai cette nouvelle envie de le toucher. Je viens donc caresser ses épaules, puis je descend contre son torse, gênée par ce chandail qui ne me permet pas d’en profiter autant que je le voudrais. Suis-je trop entreprenante ? Je ne sais pas, je n’ai pas toute ma tête avec l’alcool que je viens de voir. Mais de toute façon, je ne suis pas certaine que les choses seraient différentes avec où sans alcool pour ma part. Je suis une impulsive, y’a rien de nouveau sur ce point. Je me demande si de son côté, ce n’est pas l’alcool qui change tout, sa façon d’agir et surtout de m’embrasser. Je ne vais pas me plaindre puisque tout cela est loin d’être désagréable. Très loin. J’ai l’impression que je vais manquer de souffle, alors que je ne suis plus capable de détacher mes lèvres des siennes. Et mes mains continuent leur course, se faufilant sous son chandail pour caresser son corps si musclé. Il ne peut pas me dire que ce n’est pas plus agréable ainsi, une soirée comme ça. Mais c’est de savoir jusqu’où il est prêt à aller.

Et bien oui ce n'est pas très convainquant tout ça. Je ne sais toujours pas si j'étais mieux avant sa présence ou non. Je lui fais donc remarquer, ça va de soit. « Ce que t’es chiant... » Je sais, je sais. Une de mes meilleures qualités n'est ce pas ? Et voilà qu'elle reprend possession de mes lèvres. Mais quoi ? Non ! Comment oses t'elle ? C'est d'un surprenant tout ça, je ne m'y attendais pas. Je suis C-H-O-Q-U-E. Et en plus vas y que ses mains deviennent baladeuses, s'aventurant jusque sous mon chandail. 18 ans et ça n'a peur de rien. Elle est belle la mentalité des jeunes aujourd'hui. Ah c'est du propre. Evidemment la meilleure chose à faire serait de l'arrêter. C'est ça qui serait le plus raisonnable. Mais n'ai je pas dit que ce soir, je ne serais plus raisonnable ? Je n'ai plus envie de penser à rien. Juste de profiter de l'instant présent pour une fois. Est ce trop demandé ? Je ne crois pas. Alors au lieu de faire ce que j'aurais fais en temps normal ici...A savoir la repousser, lui disant que ce n'était pas possible, je me montre plus que réceptif. « Y a du progrès...» dis je dans un sourire, haletant, en coupant court un instant au baiser. C'est qu'il faut bien respirer aussi hein. Puis surtout j'ai une chose à faire. Son soutien gorge ? Déjà dégrafé je m'en suis occupé il y a dix secondes d'une main experte. Je me débarrasse rapidement de mon Tshirt. Une bonne chose de faîte. Je récupère ses lèvres, alors que mes mains s'occupent maintenant de déboutonner son chemisier. Je crois que je ne suis pas très patient, et que je fais péter une ou deux coutures. Oups. Baah au pire elle en a d'autre. Ou elle fera un peu de coutures quand elle aura du temps. Le cadet de mes soucis à l'heure actuelle. Est ce que l'alcool agit sur mon comportement ? Surement...Me contrôle t'il pour autant ? Après tout ce n'est pas une nouveauté qu'elle m'attire. Elle avait déjà pu s'en rendre compte la dernière fois. Alors...Peut être que cela devait arriver un jour ou l'autre. Ou alors je suis juste en manque. Allez savoir.