the voice of nirvana says “come as you are” and i will (14/03, 11h08)

+ bob
Ces temps-ci, elle avait l'impression de fréquenter beaucoup trop la salle de sport. Deux fois en deux semaines, honnêtement, c'était un record. Elle n'était pas sportive mais alors, vraiment pas. Si sa colocataire ne la forçait pas à faire un petit footing de temps en temps, autant dire qu'elle n'en ferait jamais. Oui, il fallait la forcer, sinon, elle resterait tranquillement dans son coin, à faire tout et n'importe quoi, tant que ce n'était pas du sport. Mais figurez-vous qu'elle était de bonne foi et que, de son plein gré, elle se rendit jusqu'à la fameuse salle. Sans doute un peu désespérée, mais bon hein. Elle n'était pas encore certaine qu'elle allait se laisser aller, vous voyez. Non, pas certaine du tout. C'est donc hésitante qu'elle se balada dans la pièce et que, curieuse, elle s'installa sur une espèce de machine dont le nom lui échappait. Une machine pour muscler ses bras, il semblerait. Oh, ça ne pouvait pas être si dur que ça, n'est-ce pas. Non, ça n'en avait pas l'air. Haussant les épaules, elle se mit en position, força et... Mauvais mouvement, son muscle n'était pas du tout content, la faisant soudainement souffrir. « Aie, aie, aie, aie, AIE. » Alors, si le doute subsistait : oui, en effet, elle venait de se blesser et c'était très douloureux. Elle se leva, préférant ne pas rester plus longtemps près de cette machine de torture, quand la porte s'ouvrit. Bob. Évidemment. Elle aurait dû s'en douter. « C'est de ta faute, ça, je suis sûre ! » Elle ne rejetait absolument pas la faute sur le premier venu ! Bien sûr que non. Elle était persuadée que tout ceci était une quelconque vengeance orchestrée par le chevelu, rien de plus. Il était tellement fourbe qu'il en était capable, elle n'en doutait pas. Pff.

La salle de sport. Endroit où tu passais genre du temps genre … tous les jours. C’était nécessaire pour ta survie, toi, le sportif de haut niveau. Il fallait que tu restes en forme. Car de retour dans la vraie vie, le surf t’attendait. Les compétitions aussi. Bref, tout le toutim qui faisait que tes muscles ne devaient pas se liquider. Alors tu faisais du sport. Beaucoup de sport. Enfin, pas beaucoup beaucoup, mais suffisamment pour ne pas grossir, et garder tes muscles comme à ton entrée dans le jeu. Bref. Avant de pousser la porte de la salle de sport, t’entends des sortes de cris. Rien de bien grave, sûrement. Mais lorsque tu entres, Emmeline t’attaque. Oui, attaquer était le bon mot. « C'est de ta faute, ça, je suis sûre ! » Très bien, très bien… Et si on t’expliquait un peu ce qu’il se passait, dans ce monde, hm ? « Mais oui, bien sûr… j’avais tout prévu depuis le début ! » Si seulement tu savais de quoi elle parlait, ça t’aiderait, en fait. Mais autant jouer le jeu. Tu trouvais ça plus ou moins marrant, hm. « Tu t’es blessée ? » demandes-tu alors. Parce que ça pouvait être grave, après tout. Peut-être que tu pouvais l’aider.

C'est que ça faisait mal, cette connerie. Elle espérait simplement qu'elle ne s'était pas fait une déchirure ou un claquage ou un truc du genre, elle n'en savait rien. Parce qu'elle n'avait pas envie de se traîner un bras douloureux pendant des semaines. Ça ne devait être que temporaire hein. Juste parce qu'elle avait trop forcé d'un coup et que son muscle s'était rebellé. Rien de plus, rien de plus grave. Oui. Quoi qu'il en soit, puisque Bob tombait bien, cela lui semblait tout naturel qu'il soit accusé, n'est-ce pas. Oui, il était le coupable parfait, elle n'allait pas se gêner pour le blâmer hein. Surtout qu'il avouait que c'était lui. Le fourbe. Comment osait-il, hein ? Parce que réaliser tout ce petit plan était une chose mais l'avouer, et ne pas éprouver le moindre regret ou culpabilité ? Il était terrible, ce garçon. « Haha ! » s'écria-t-elle en le pointant d'un doigt accusateur. Oui, haha et c'est tout, elle n'avait rien de plus à ajouter, en fait. Elle espérait que son « haha » serait assez lourd de sens pour qu'il se sente coupable ou une connerie du genre. Il lui demanda ensuite si elle s'était blessée. Non, sans blague. Qu'il ne fasse pas comme s'il ne le savait pas hein. Pff. Elle lui lança un regard pas spécialement gentil pendant trois secondes avant de changer totalement d'expression, ayant à présent une moue enfantine sur le minois. « Oui. Elles sont dangereuses, ces machines, crois-moi. » Très dangereuses, même. Pire que n'importe quel tueur en série, oh que oui. « J'ai failli m'arracher un bras ! » Non, elle n'exagérait rien, tout le monde pouvait confirmer qu'elle avait, en effet, failli y perdre un membre. La situation était profondément tragique, quoi qu'on en dise. Eh oui.

Il était bien sûr très probable que tu l'aies attaqué de loin avec tes superpouvoirs. Bien sûr, ça paraissait tellement évident. Ou pas, hein. Tu soupires un coup. Pourquoi tout le monde t'accusait à tord et à travers cette semaine ? Tu n'avais rien fait de mal. Pas aux dernières nouvelles, du moins. Pauvre de toi. Tu regardes donc la rouquine en arquant un sourcil. Oh, elle avait mal. Mince. Le problème avec elle, c'était que tu ne savais pas si elle surjouais, ou si elle te disait la vérité... Bon. « Où est-ce que tu as mal ? Montre-moi. » dis-tu. Parce que les blessures partielles avec ce genre de choses, tu connaissais. Et tu savais quoi faire. Enfin, à peu près. Du moins, tu savais comment diminuer la douleur, d'une certaine manière.« Ah oui, rien que ça ? Une Emmeline sans bras... quel dommage ! » dis-tu sur un ton amusé, légèrement moqueur. Oh, bah quoi ? C'était seulement pour rigoler. A noter que tu étais assez gentil pour lui proposer ton aide, pour sa blessure.

Mine de rien, c'était du Emmeline tout craché, ça. Son aversion pour le sport était réciproque, le sport ne l'aimait pas. Il n'avait pas fallu bien longtemps pour qu'elle se fasse mal. Moins de deux minutes dans cette pièce et hop, elle souffrait. C'était vraiment pas de chance, quand même. Elle n'avait aucune idée de comment elle s'était débrouillée, en un seul mouvement, pour se faire mal. Sincèrement, elle ne voyait pas. La seule possibilité, c'était qu'elle avait trop forcé d'un coup, elle ne voyait pas ce que ça pourrait être d'autre. « Hm, je pense que ça vient du muscle biceps brachial. La douleur se fait ressentir dans ce coin là, en tout cas. » grimaça-t-elle en posant sa main sur son bras gauche, à l'emplacement où la douleur se faisait toujours sentir. Et voilà qu'il se moqua ensuite de ce qui aurait pu arriver à son bras. Il était méchant hein. Si, si, il l'était. Bon, d'accord, Emmeline était plus amusée qu'autre chose. Ses yeux se plissèrent, faussement menaçants. « Ce n'est vraiment pas drôle, au contraire, c'est tragique ! Et fais gaffe parce que mes jambes, elles, fonctionnent très bien et elles pourraient très bien se montrer violentes ! » Ouais, ouais, qu'il fasse attention. Et ça serait normal qu'elle se venge pour la brosse à dent en pleine tronche de l'autre jour, après tout. Non mais elle plaisantait, elle était incapable de faire mal à une mouche. Et elle était trop pacifiste pour se permettre de le taper. Mais bon, ça, il n'était pas obligé de le savoir... Certes, elle n'avait pas l'air très menaçante ou impressionnante, comme nana, mais peu importe. Bon.

N’empêche qu’il fallait vraiment ne pas être doué pour se blesser dans une salle de sport avec un appareil de musculation. C’est ce qu’on appelait avoir de la poisse, clairement. Bon. Elle te dit alors qu’elle a mal au bras, elle arrive quand même à le bouger, ça reste bon signe. Tu t’approches d’elle, levant les mains en l’air pour lui montrer que tu n’avais ni arme, ni brosse à dent. Que tu ne comptais pas lui faire de mal. « Laisse-moi voir. » Tu attrapes délicatement son bras, et tu commences à masser l’endroit où elle a sa douleur. Et normalement, avec un massage, ça devrait aller mieux. Normalement. A moins que ce soit un extra-terrestre qui n’était pas sensible aux massages. Pourquoi pas, hein. Puis, alors que tu continues de la masser, tu ne peux pas t’empêcher de rire. Quoi, elle oserait vraiment te botter les fesses ? « Oh non, tu oserais vraiment faire ça à l’homme qui essaie de te guérir ? Sérieusement ? Je savais bien que les roux n’étaient que des monstres ! » dis-tu avec amusement. Parce que bien sûr, tu rigolais. Il n’y avait rien de sérieux dans tout ça, tu la taquinais juste un peu.

Honnêtement, Emmeline avait tendance à se dire que, tant pis, ça finirait bien par passer, qu'elle ne pourrait pas souffrir éternellement. Elle ne s'était sans doute rien cassée, c'était même certain donc bon, elle avait bon espoir de survivre, elle supposait. Bonne nouvelle, n'est-ce pas ? Au pire, si la douleur se faisait persistante, elle demanderait l'avis d'un professionnel mais franchement, elle était presque certaine que ce n'était que son muscle qui avait été un peu trop étiré ou une connerie du genre. Rien de grave, en fait. Il souhaitait voir son bras. Pourquoi donc ? Pas qu'elle était totalement méfiante, elle se posait juste la question. Intriguée, sourcils froncés, elle le laissa s'emparer de son bras et il commença donc à... la masser. Ah. Et de son plein gré, comme ça ? Elle ne s'y était pas attendue. C'était... gentil de sa part, oui. Bon, bien sûr, ça ne l'avait pas empêchée de gentiment le menacer, vous voyez. Ce qui le fit rire. Eh ! Il n'était pas censé rigoler, il devrait plutôt avoir peur et trembler ! Pas contente, la rousse, pas contente du tout. Et c'était quoi, encore, cette critique sur sa couleur de cheveux, hein ? À croire qu'il n'aimait vraiment pas cette couleur hein. Il avait vécu une expérience traumatisante avec une rousse ? Ou avec un roux, peut-être ? Hm, oui, ça devait être ça. « Le roux, c'est pour rappeler le diable et l'enfer, tu vois. C'est pourtant pas si subtil que ça, tout le monde devrait avoir compris... » Bien sûr, oui. Et bientôt, elle allait dire qu'elle était rousse parce qu'elle avait vendu son âme au diable, vous savez. Quoique, quelque part, elle l'avait un peu fait, pourtant ça n'avait rien changé à ses cheveux. Ouais, elle racontait une énième connerie, comme d'habitude. « Tu es venu ici pour faire du sport, à l'origine, non ? » Elle supposait que oui. À moins qu'il ne se promène simplement, vous savez. Mais bon, elle miserait plus sur la pratique d'une activité sportive qu'une simple balade, quand même.

Tu commences à la masser, pour qu’elle aille mieux. Parce que t’étais quelqu’un de gentil et attentionné, au cas où elle ne l’aurait pas remarqué. Hum. Bon, elle n’avait pas vraiment l’air de cet avis, en fait. Tu étais pourtant quelqu’un de bien. Oui, enfin, en quelque sorte. Elle te parle ensuite du roux, de l’enfer, et tout ça. Oh-mon-dieu. T’en étais certain. Depuis tout ce temps, tu avais donc raison. Tu arques tes deux sourcils. « Je le savais… J’en étais sûr, mon dieu ! Vous êtes les employés du diable ! Traître de l’humanité ! » Tu n’étais pas sérieux, bien sûr. Il ne manquerait plus que ça. Tu continues tout de même à la masser, doucement. Et elle te pose une question tout à fait idiote. Pourquoi tu serais venu ici si ce n’était pour faire du sport ? Pas pour manger une glace pour faire un somme, non. « Oui, à l’origine. Et puis il s’avère qu’une pas douée s’est blessée, alors j’ai été obligé de lui faire un massage. » expliques-tu avec un sourire amusé. Tu riais, bien sûr. Et tu parlais d’elle, aussi. Au cas où elle ne l’aurait pas compris.

Elle devait admettre que c'était bien la première fois qu'elle osait dire une connerie pareille. Les conneries, tout le monde le savait à présent, ça la connaissait mais là, elle trouvait qu'elle faisait fort. Rousse parce que alliée du diable, c'était bien trouvé. C'était n'importe quoi aussi, bien entendu. Si elle était rousse, eh bien, c'était simplement grâce à sa mère biologique, qui l'avait été tout autant qu'elle, tout simplement. Cela dit, la Emmeline, quand elle avait la possibilité de raconter n'importe quoi, elle ne se gênait jamais, au contraire, elle fonçait les yeux fermés. Timbrée, cette nana. Et bien entendu, c'était plaisant de voir que Bob marchait dans ce petit jeu. Sinon, ça ne serait pas drôle, vous pensez bien. « Je sais, je suis une vilaine fille. » N'est-ce pas. Manigançant avec le diable contre tous ces petits humains naïfs et insouciants, non, vraiment, elle devrait avoir honte. Ce qui n'était pas le cas, bien entendu. Bon, ensuite, elle voulait bien admettre que sa question avait été un peu stupide. Cela dit, elle l'avait principalement dit pour faire la conversation, vous voyez. Et puis, franchement, elle se demandait pourquoi il avait décidé de venir se torturer hein. Sauf qu'il déclara qu'une pas douée s'était fait du mal et blabla bla. Bien sûr. Il continuait, en plus, le fourbe. « Ne sois pas méchant ! N'oublie pas que j'ai le diable de mon côté. » Ouh, quel argument de choc, n'est-ce pas. Avec ça, aucun doute qu'il allait être terrifié hein. « Et, tu sais, si tu as une heure à perdre, j'ai toujours aimé les massages, donc... » Comment ça, elle essayait de profiter de la situation ? Certes, un tout petit peu. Mais elle était aisément pardonnable, puisqu'elle était adorable, n'est-ce pas ? Si, si, elle l'était. Bob ne pourrait que lui céder, elle en était persuadée. Ou presque.

Oui, elle était sûrement une vilaine fille. Surtout si elle avait un pacte avec le diable, hm. C’était très peu probable, mais sait-on jamais. Peut-être était-elle sérieuse. T’espérais pas, en fait. Car ça serait quelque peu dérangeant d’avoir une assistante du diable à tes côtés. Oui, oui. Tu souris, amusé, et te contentes de hocher la tête pour approuver ses dires. Oui, une très vilaine fille. Et puis elle te demande de ne pas être méchant, et tu ris doucement. « Qu’est-ce que tu vas me faire, ma petite ? » Peut-être que le ma petite était de trop. Mais tes propos n’étaient pas méchant, loin de là. Et tu arques un sourcil. Serait-elle en train de se servir de toi pour obtenir un massage ? Sérieusement. Bon. Tu lèves les yeux aux ciels. Non, tu n’avais pas une heure à perdre. « Bon.. Allonges-toi. Mais tu revaudras ça, hein. » Tu étais beaucoup trop gentil, Bob. Et puis, tu massais bien, apparemment. Tu pouvais bien lui en faire profiter. Mais elle devra payer à un moment ou à un autre.

**Contenu sponsorisé**

» NIRVANA ~
» @nirvana
» once a day your voice is everything i need ★ ft. anabel
» (11/11, 23H14) i wish i had a voice so i could say
» You are looking for your own voice but in others ~ 18/03 | 18h40

the voice of nirvana says “come as you are” and i will (14/03, 11h08)

the voice of nirvana says “come as you are” and i will (14/03, 11h08)

Sujets similaires

Sujets similaires