Elle porte son panier jusqu'à la laverie. Jusque là, rien d'anormal. Elle n'aime pas plus que ça faire sa lessive, mais elle est obligée. Comme elle est obligée de le faire depuis qu'elle est partie de chez ses parents. En plus elle a un gros problème, elle, parce qu'elle ne met que des robes ou des jupes. Elle n'a que très peu de pantalons. Certaines sont classiques, normales quoi, qui peuvent être lavées à la machine, mais la plupart ne sont pas lavable à la machine. Il faut les nettoyer à la main, alors elle est passée maître(sse) dans l'art du lavage à la main. Par contre, les sous-vêtements, tout ça, elle ne les lave pas à la main... Mais ce n'est pas le sujet, puisqu'elle allait surtout à la laverie pour repasser ses vêtements. Elle n'aime pas ça, alors elle laisse toujours traîné ce travaille jusqu'au moment où il devient impératif de les repasser. Logique. Alors elle va dans la laverie où se trouve les tables à repasser. Elle prévoit déjà d'en avoir pour toute sa fin de soirée, parce qu'elle est tellement lente dans ce genre de tâches... Alors qu'elle arrive, une chevelure flamboyante lui retint son attention. Odessa, évidemment, a l'air dépitée. Pas abattue, mais presque. La jeune femme fronce les sourcils. Peut-être que sa présence est de trop, mais elle sait trop bien que parler est une meilleure solution que de se terrer dans un silence. Si elle va mal, pour elle ne sait qu'elle raison, il vaut mieux en parler. Du coup, après quelques minutes de réflexion, Ismène pose son panier sur le côté, ne ce souciant guère de ses sous-vêtements. Ce n'est pas forcément la première chose qu'elle aimerait montrer à tout le monde, mais dans un moment comme celui-ci, elle s'en fiche. Elle passe une main sur l'épaule de le rousse, abordant ni sourire, ni grimace, on va dire un visage neutre. Ce qui ne ressemble absolument pas à la Ismène de tout les jours. « Est-ce que ça va ? Qu'est-ce qui se passe ? » Elle s'attend assurément à un truc grave. Elle peut gérer ça – elle peut bien gérer des enterrements – alors est peut tout faire pour elle. Du coup elle ne remarque rien autour d'elles, les vêtements de la belle, tout ce qui se passe. Elle ne pense pas que ça pourrait concerner ça.

Ismène s'attendait à quelque chose de grave, au vu de la tête d'Odessa. Elle se demandait vraiment ce qui pouvait lui arriver. En tout cas, elle est une épaule sur laquelle se reposer si besoin. Elle sera évidemment là au besoin d'un candidat. N'importe lequel en fait. Elle ne peut supporter la tristesse, autant que la colère. Dans le cas de la jolie rousse, elle ne sait pas trop ce que c'est. Du dégoût ? Elle s'approche pour lui parler, doucement pour ne pas la brusquer. Elle sait à quel point être triste peut-être dangereux pour certaines personnes. Que les plus gentils d'entre eux – les humains - peuvent devenir affreusement colérique lorsqu'ils sont dans un chagrin profond. Pourtant rien à voir avec la belle, qui lui raconte finalement ses malheurs. Une histoire de boxer noir appartenant à 'on ne sait qui' qui s'est mélangé à ses sous-vêtement à elle. Blanc de surcroît. Oooh, ce n'est que ça alors. Ismène ne peut s'empêche de sourire, amusée, avant de reprendre une expression grave. Une grimace même. Oui, effectivement c'est dégoûtant. Jamais elle n'accepterai que l'une de ses robes se soient mélangé à des sous-vêtements de quelqu'un. Pourtant elle ajoute, avec un rire amusé : « Oui, mais, tu peux te dire que la machine a tout de même lavé la saleté... » Elle frissonne. Elle est toujours optimiste, Ismène, elle voit le bien de toute chose. Alors que la rousse ne semble pas vraiment de son avis. Odessa enchaîna : « Tu viens pour ta lessive ? Les machines sont terminées, je te rassure, je vais les vider. » Ismène sourit. Oh si ce n'était que pour laver ses vêtements, ça irait, mais non. Elle secoue lentement sa tête. « Non... » Elle fait la moue. Elle fait aussi un mouvement de main pour lui dire de garder ses machines. « Prends ton temps... Moi c'est du repassage que je dois faire ! » Elle n'aime pas du tout ça, mais elle ne peut pas y échapper. Oh et si... « Ca te dirait pas de le faire pour moi... » Elle bouge et la supplie des yeux, comme une enfant, mais elle rigole évidemment : « Je rigole ! Mais pour tes sous-vêtements, si tu les laves à nouveau, ils vont pas redevenir blanc ? » Elle demande, comme ça...