i'm not affraid + 21/06 7h59

w/ sandro

Je suis un lève tôt. Je préfère me lever pour profiter de la journée. Du calme ambiant de la maison, enfin du plateau. C'est apaisant, on a l'impression d'être dans un autre endroit. C'est super agréable. J'ai la douche pour moi seul, la cuisine j'ai le temps de préparer le petit déjeuner comme je le faisais chez mes parents. C'était le bon temps. En tout cas j'ai préparé la table du petit déjeuner, les pancakes, j'ai pressé le jus d'orange, j'ai fait les gaufres je m'apprête à découper les fruits pour les smoothie lorsque j'entends du bruit derrière moi. Je me retourne; Sandro. Je me fige sur place je pense. Je me demande d'ailleurs comme ça se fait qu'on ne se soit pas retrouvé seuls tous les deux dans la même pièce avant ça. « Bonjour. Je... J'ai fait le petit-dejeuner, tu peux... T'as qu'à te servir si tu veux. » Je balbutie légèrement. C'est fait pour ça de toute façon. Je pose les fruits et m'assois à table, je me vois pas continuer je vais me couper un doigt, de toute façon les autres n'arriveront pas toute suite. « Tu as pu visiter la chambre ? Elle est un peu, enfin bizarre moi j'aime pas trop mais... Je dois t'embêter, désolé. Je... me tais. » Il m'impressionne trop c'est fou. J'arrive pas à m'arrêter de le fixer comme une bête étrange.

Tu te lèves tôt, c'est toujours comme ça depuis quelques années. Ce n'est pas fait pour toi, les grasses matinées. Pas que tu ne veuilles pas, mais tu n'y arrivais pas. C'était impossible pour toi de dormir longtemps. Bref, du coup, tu te retrouvais toujours dans la cuisine lorsqu’il n'y avait encore personne de debout. Ça t'arrangeait un peu, il faut dire. T'aimais pas les gens. Sauf que cette fois-ci, il y a Casey. Enfin, tu crois que c'est son prénom, t'es pas sûr. Tu ne lui avais jamais vraiment parlé, à celui là. Et puis, il a l'air terrifié. Tu n'avais pas de couteau aiguisé dans la main, aux dernières nouvelles, si ? Tu n'allais pas l'égorger. Pas encore. « Bonjour. Je... J'ai fait le petit-dejeuner, tu peux... T'as qu'à te servir si tu veux. » Tu regardes sur la table et tout ça. Effectivement, il avait fait un petit déjeuner. Pour plusieurs personnes. Chose que tu ne comprenais pas, toi qui étais du genre "chacun pour sa gueule". Tu secoues la tête. « Ça va aller. » te contentes-tu de dire avant d'aller prendre un bol, et le paquet de céréales qui allait avec. Ca te suffirait amplement, des céréales. « Tu as pu visiter la chambre ? Elle est un peu, enfin bizarre moi j'aime pas trop mais... Je dois t'embêter, désolé. Je... me tais. » Il est bizarre, celui-là. Et puis, pourquoi il te regarde comme ça ? Tu le fusilles un peu du regard, histoire qu'il arrête de te regarder comme une bête de foire. Généralement, ce regard noir marchait. Bref. Tu t'asseois et commence à manger tes céréales avant de t'en être servi. « Ouais, elle m'a forcé à y'aller. Le matelas est cool. » Enfin cool, tout était relatif. Bref. </blockquote>

Je n'aurais pas dû dire à Monroe qu'il me faisait peur parce que notre moment dans cette gare elle est passée au prime. J'imagine qu'il a dû s'attarder davantage sur les propos de la candidate parce que je ne dois pas l'intéresser mais je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il le sait. Et je crois que ça me fait encore plus peur. J'essaye de faire la conversation. Peut être que je devrais me contenter de prendre mon petit déjeuner et me taire. Je lui dis qu'il peut se servir mais il décline mon intention, c'est pourtant là pour ça, pour que tout le monde puisse en profiter. « Ça va aller. » Je le suis du regard. « Les céréales, j'ai oublié les... Je... » Tais-toi Casey. Tais-toi. C'est mieux si tu te tais et si tu arrêtes de le regarder. Mais je n'arrive pas à arrêter de le regarder. Je le regarde et il me fusille du regard. Je suis déstabilisé et je sursaute. Je renverse mon verre de jus d'orange qui se déverse sur la table, partout, pas loin de son loin. « Mince. Je... Pardon. Je.. vais nettoyer. Et je vais arrêter de... pardon. » Je pars chercher de quoi essuyer et je me cogne dans la table. Aïe. Ma hanche, je viens de me faire mal à la hanche. Je me sens ridicule, j'ai mal mais je fais comme si de rien était. Je grimace et je prends la lavette. Je soulève le tout et je nettoie. Ça colle. Il faut que je soulève son bol mais j'hésite. « Je.. » Je le soulève et essuie assez rapidement. « Ouais, elle m'a forcé à y'aller. Le matelas est cool. » Je mets le tout dans l'évier, je nettoierais tout après. Mieux. Je fais une grimace. « Je ne pensais pas que ça t'aurait gêné, je pensais que... Enfin avec Monroe, comme vous... C'est de notre faute avec Brune. On... A donné l'accès. Si j'avais su... Je... Moi le matelas je ne l'aime pas trop. » Il doit s'en moquer, je m'assois à nouveau.

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