wuthering heights
STARRING ENOCH AND SUN-HI

Il est l'heure du rangement. J'aime me retrouver dans mes affaires. Ces derniers temps, je me suis un peu laisser aller par flemmardise puisque mon armoire est peu sans dessus dessous. Une véritable pagaille. Pourtant, je n'ai pas emmené tant que choses avec moi. Juste le stricte nécessaire. Le problème vient du fait que j'ai entassé un tas de vêtements, que je n'ai pas pris le temps de ranger. En regardant mon armoire, je me dis que c'est le moment idéal de le faire. Je retrousse mes manches et commence par ranger mes valises et mon sac de sport que je pose dans un coin. Le placard est presque vide. Maintenant, je plie mes habits à un à un. Tout y passe les pantalons et les hauts, puis les sous-vêtements. Je le range dans un certain sens pour que je puisse m'y retrouver. J'aime que ce soit clair et ordonné. Je ne suis pas un maniaque de la propriété. J'estime qu'il faut être un minium ordonné et propre. Je retourne, je vois Sun-Hi sur la pointe des pieds en train de mettre sa valise en haut de son armoire. Elle a des difficultés à le mettre. Je viens tout de suite à son secours, lui proposant gentiment mon aide.  - Tu as besoin d'un coup de main, je crois. Je suis plus grand qu'elle, donc c'est un peu plus facile pour moi. Je soulève sa valise que je pose doucement au-dessus. Mon regard se porte sur un alignement de belles chaussures. - Tu as beaucoup de chaussures, dis donc., dis-je en riant légèrement. Les femmes et les chaussures, une grande histoire d'amour. Je la sais coquette. Elle a tout de même une collection impressionnante.

Aujourd’hui c’est l’heure de faire un peu de rangement. Mon coin où se trouvent mes affaires en aurait bien besoin. En plus j’ai l’impression que quelqu’un ai passé par là, et a foutu le bordel. J’ai retrouvé des vêtements à moi sur le sol, alors qu’à la base ils n’étaient pas là. Aurait-on fouillé dans mes affaires ? Peut être est ce juste un accident, mais en tout cas la personne aurait pu ramasser quand même je vous jure. Ou alors c’est moi qui ai mis le bordel et je ne m’en rappelle même pas. Une fois que j’ai tout bien ordonné, je veux ranger ma valise au sommet de mon armoire. Mais bon je galère un peu, c’est haut. Heureusement mon preux chevalier débarque – sans son armure – pour me sauver la mise. En la personne d’Enoch. « Oui je te remercie, parce que j’étais à deux doigts de me la prendre sur la tête » Il s’exécute donc. Comme il doit être plus grand que moi d’une bonne quinzaine de centimètres, forcément c’est beaucoup plus facile pour lui. Il remarque alors ma collection de chaussures. « Non tu crois ? » Que je lui demande en plaisantant. C’est vrai qu’il y’en a pas mal. « Je plaide coupable, je fais la collection de chaussures, j’adore ça. Dès que j’en croise une qui me plait, j’ai envie de l’acheter. Et comme tu peux voir, il y’en a beaucoup qui me plaisent… » Encore que je n’ai pas tout ramené à Fake Lover. Ce n’est qu’une petite partie là, c’est bien pire chez moi. « Et encore t’as pas vu chez moi… C’est une terrible maladie. Tu crois que ça se soigne ? » D’autant que ça ne sert à rien d’avoir autant de chaussures, m’enfin… Parce que du coup certaines je ne les mets que rarement voir jamais. Après je peux quand même en avoir une paire différente, en fonction de ma tenue. Oui je suis coquette, j’assume. « Tu fais la collection de quelque chose toi ? Peut être d’un truc inavouable ? » Bon par définition si c’est inavouable il ne va pas me le confier m’enfin…

Je viens en aide à la belle Sun-Hi pour sa valise que je pose délicatement au sommet de son armoire. Mon regard s'attarde les paires de chaussures alignées devant moi. Je suis impressionné par son nombre. Une véritable collection. Je lui fais remarquer qu'elle en a plein. J'imagine que ce n'est pas le tout. Elle avoue que c'est son péché mignon. Je soupire en souriant : - Les femmes et les chaussures. Je ne comprendrai jamais cette frénésie autour de la chaussure. Il faut avouer que cela les mets en valeur et leur donne un certain charisme. - Il n'y a rien de plus féminin, je trouve. Je vois mal un homme mettre ce genre de chaussures. Surtout, de marcher avec toute la journée. Je ne sais pas comment elles font pour supporter ça. Une terrible maladie, oui. - Si ça se soignait, les fabricants de chaussures seraient au chômage à l'heure qu'il est. Je ris légèrement. Je n'imagine même pas le nombre de pair d'escarpins les grandes enseignes vendent par an, voire même par mois. Ils s'enrichissent sur le dos de leurs clientes. Après les chaussures, il y a les sacs, les vêtements, les bijoux. Je ne sais pas comment les femmes peuvent gérer leur budget avec tout ça. Ne parlons pas des produits cosmétiques. Elle me demande si je collectionnais quelque chose. Je réponds d'un ton morne : - Des cadavres. Je lâche un petit rire. - Je plaisante. Je collectionne les papillons. Morts, bien sûre qu'on met ensuite dans un cadre pour l'exposer à l'entrée ou dans son bureau. C'est de l'entomologie, l'étude des insectes. J'aime tout ce qui concerne de près ou de loin à la nature, y compris les insectes. C'est ma petite lubie. Très peu sont au courant de ça. Ce n'est pas une pratique très courante. - Ça va ? T'as une petite mine. Je la scrute longuement. Lena est partie hier. Sun-Hi avait vraiment l'air de beaucoup l'apprécier.

 - Les femmes et les chaussures. Et oui. « Une grande histoire d’amour » Les hommes ont souvent du mal à comprendre cette obsession pour les chaussures. Ou les fringues en général. Eux ils se contentent de la même paire de chaussures dans l’année, et c’est tout. Donc forcément. Puis de toute façon ils n’ont pas autant de choix, ce n’est pas pareil. - Il n'y a rien de plus féminin, je trouve. C’est bien vrai. - Si ça se soignait, les fabricants de chaussures seraient au chômage à l'heure qu'il est. C’est pour ça qu’ils ne cherchent pas de remède alors, je comprends mieux. « C’est terrible n’empêche…Du coup c’est mon banquier qui n’est pas content. » Le budget shopping est terrible. Encore je me retiens d’acheter tout ce que je voudrais. Je suis assez raisonnable. Je lui demande alors si lui de son côté collectionne quelque chose. Il commence d’abord en parlant de cadavres. Il précise qu’il plaisante, m’enfin ça c’est évident. Après tout s’il collectionnait réellement les corps il ne l’avouerait pas à la télévision, sinon il allait au devant de graves ennuis. Puis ça n’a pas franchement l’air d’être ce que pourrait faire le jeune homme. Remarquez, quelle tête est censée avoir un type qui collectionnerait des corps humains ? Il avoue alors collectionner les papillons. « Mais…morts ? Tu les tue ? » Je n’espère pas, c’est horrible. Il ne les pourchasse pas quand même, afin de les capturer et ensuite les exposer chez lui ? D’autant que j’adore les papillons moi. Il me demande alors si je vais bien, selon lui j’aurais une petite mine. « Ça va, ça va…Je suis juste encore un peu secouée par l’élimination de Lena. Comme beaucoup par ici je crois. Je l’aimais beaucoup. » Je me rends compte alors de ma façon de parler. « Houla j'ai l'impression de parler comme si elle n'était plus de ce monde.» Du coup je rectifie. « Je l'aime beaucoup. » A ne pas mettre au passé.

Comme je suis un homme, je ne comprends pas cette hystérie collective de la gente féminine autour des chaussures. En regardant la collection de la jeune femme, je me dis que tout son argent doit y passer. Surtout qu'elle doit les choisir bien chères. Mais bon les talons, ce sont des accessoires hyper féminins. Existe-il une cure pour se guérir de cela ? Je ne crois pas. Sinon, les fabricants de chaussure seraient en chômage. En tout cas, le banquier de Sun-Hi n'est pas ravi concernant ses dépenses. Je ris légèrement. J'ai plaisanté en disant que je collectionnais les cadavres. Chose improbable. Je lui dis que je collectionne les papillons. Elle me demande si je les tuais. - Non. L'espérance de vie des papillons est faible. Ils meurent quelques jours après leur sortie du cocon. La vie d'un papillon est éphémère. Parfois, je les capture et attends qu'ils meurent. J'ai remarqué qu'elle avait petite mine. Sans doute à cause du départ de Lena. Une fille qu'elle aimait beaucoup, me dit-elle. Elle est encore un peu secoué par la nouvelle, sinon elle va bien. Je suis rassurée. Elle avait l'impression de parler d'une disparue. C'est vrai qu'on dirait que Lena vient de nous quitter alors qu'elle a juste été éliminé du jeu. - Ça a été soudain. Aucun de nous a été préparé à ça. Je lui souris et je lui dis en faisant un léger clin d'oeil : - Tu la reverras bientôt, j'en suis sûre. Encore quelques semaines à patienter.

- Non. L'espérance de vie des papillons est faible. Ils meurent quelques jours après leur sortie du cocon. C’est vrai j’avais oublié. « C’est triste quand même. N’avoir que quelques jours d’espérance » Une minute de silence pour tous ces papillons dans le monde dont la vie va bientôt être finie. Ou tous ceux qui ont déjà succombé par le passé. RIP petits papillons. « Et alors t’en as combien ? » Que je lui demande curieuse. Des dizaines, des centaines, des milliers ? C’est assez spécial comme hobby mais pourquoi pas. Au moins c’est original, ça sort du lot. On évoque ensuite le départ assez brutal de Lena. Je suis triste qu’elle ne soit plus dans ce jeu, alors qu’en plus je pense qu’elle avait pas mal de potentiel pour aller loin. - Ça a été soudain. Aucun de nous a été préparé à ça. Oui c’est certain. Encore que techniquement, on aurait pu être préparé, puisque Lena était nominée cette semaine là… Donc elle aurait très bien pu partir par les votes du public, on n’en savait rien de ça. « Oui je ne m’en fais pas pour ça. » De la revoir à l’extérieur. Même si on habite à des milliers de kilomètres de distance, on trouvera bien un moyen je ne m’en fais pas. L’avion ça existe. Puis internet, le téléphone, tout ça. On pourra toujours garder le contact. « Dis, t’en ferais quoi de l’argent si tu venais à gagner ? » Histoire d’en apprendre un peu plus sur lui.

Les insectes m'ont toujours intéressés depuis que je suis gamin. Les papillons, en particulier. Je ne saurai expliquer pourquoi. Elle me demande combien j'en ai. Je réponds : - Je dirai à peu près 70 papillons différents. Une collection particulière que j'expose sur les murs de mon atelier. Ce sont des collections d'enfance. Maintenant, je n'ai plus autant de temps pour me consacrer à cette passion. - Oui, c'est triste. Mais je dirai que la vie humaine est aussi éphémère. La vie est courte, donc on doit vivre l'instant présent comme si c'était le dernier. Comme les papillons. On a parlé du départ de Lena. Une élimination injuste. Il est vrai qu'elle était déjà nominée ce soir-là, mais a été sauvée une première fois. Malheureusement, Cupidon en a décidé autrement. Je lui dis qu'elle la reverra bientôt. Elle me demande ce que je ferai de l'argent si je viens à gagner. - J'en donnerai une partie à une association caritative de mon choix. Puis, le reste je l'utiliserai pour terminer la construction de ma maison. La maison de mes rêves. J'ai commencé les travaux il y a six mois. Je vivais dans une caravane avant ma participation à l'émission. - Et toi ? Dans les chaussures ? Je ris légèrement. Je la taquine un peu.

- Je dirai à peu près 70 papillons différents. C’est déjà pas mal. Ça doit faire tout un mur rempli de papillons dans des tableaux.  - Oui, c'est triste. Mais je dirai que la vie humaine est aussi éphémère. Oui m’enfin entre quelques jours et des dizaines d’années quand même, ce n’est pas la même chose. « Je me suis toujours demandé ce que ça doit être la vie d’un insecte…Ou même d’un animal. Ils doivent s’ennuyer quand même. » Beaucoup passent leur temps à ne rien faire, juste être là, et ne pas bouger. Ou tiens des poissons dans leurs bocaux. Qu’est ce qu’ils doivent se faire chier. Puis les insectes…Tellement petits. Tellement vulnérables. A la merci de se faire écraser à tout moment par un humaine ou bouffer par plus gros que soit. Je ne sais pas, ça doit être horrible. Oui je m’en pose souvent des questions comme ça… Je le questionne ensuite sur l’utilisation qu’il ferait de l’argent s’il venait à gagner. - J'en donnerai une partie à une association caritative de mon choix. Puis, le reste je l'utiliserai pour terminer la construction de ma maison. Certains pourraient dire ça juste pour passer pour une bonne personne et au final tout se garder, mais lui je le crois. « C’est généreux de ta part. C’est toi qui l’a construit tout seul ta maison ? » Comme je sais que c’est un manuel tout ça.  - Et toi ? Dans les chaussures ? J’esquisse un sourire amusé. « Tout à fait ! Je compte avoir la plus grande collection de chaussures au monde » Rien que ça. Non mais en vrai je ne suis pas si superficielle. A vrai dire je ne me trouve pas tellement superficielle. Ce n’est pas parce que je fais attention à mon look que je le suis. « En vrai je pense donner une partie pour la recherche médicale. » Pas n’importe laquelle, concernant la maladie qui m’affecte plus particulièrement. « Sinon je mettrais de côté, peut être m’acheter un appartement. Cela ferait du bien de ne plus avoir à réclamer à papa et maman quand j’ai un soucis financier… » Surtout que j’ai dû retourner habiter chez eux, le temps de retrouver un boulot, alors ça serait mal oui le petit chèque à la clé. Oh bien sur, ils sont toujours ravis de m’aider, ça ne les dérange pas, d’autant que financièrement parlant, ils sont assez aisés. Mais bon j’aime bien me débrouiller seule. C'est ce que j'ai fais une grande partie de ma vie, après tout.

J'aime la nature et les animaux. Mais je n'ai jamais aimé les zoo, par exemple. Je trouve cela atroce d'enfermer des animaux dans des cages. Ils devraient être libres de leurs mouvements. - Les animaux s'ennuieraient moins si on ne les enlevait pas de leur milieu naturel. Il n'y a rien d'intéressant à les observer derrière des barreaux ou une vitre comme des phénomènes de foire. Je suis contre toute cette exposition malsaine. Parfois, j'ai l'impression que les animaux sont plus libres que nous. - Oui, de mes propres mains. Un collègue menuisier vient m'aider de temps en temps. Sinon, je fais tout par moi-même. C'est une maison que j'ai toujours rêvé d'avoir. J'ai décidé de la construire par moi-même. J'ai même acheté un terrain non loin de la mer. En vivant sur une île, beaucoup de foyers se sont construits autour de l'activité maritime. Elle n'est pas encore terminée. A mon retour, je poursuivrai les travaux même si je ne gagne pas. Puis il y a les associations caritatives. Je lui retourne la question. Je parie qu'elle voudrait plein de chaussures. Elle me dit qu'elle compte avoir la plus grande collection de chaussures du monde. Avec une telle somme, c'est sûre qu'elle risque de battre un record. Elle me parle de choses plus sérieuses en mentionnant de subventions pour la recherche médicale. - Pour quel genre de maladie ? J'aimerai aussi faire cela. La recherche a besoin d'argent pour trouver des cures. Elle mettrait de côté pour s'acheter un appartement. Elle vit encore chez ses parents, si j'ai bien compris. - Tu voudrais habiter dans quelle ville ?, lui demandai-je.

- Les animaux s'ennuieraient moins si on ne les enlevait pas de leur milieu naturel C’est sur. Ces pauvres animaux mis en cage, simplement destinés à nous divertir, nous humains. Mais bon même. « C’est sur. Mais bon, les insectes ils sont dans leur environnement naturel. Ça doit être dur la vie d’un insecte quand même. » Oui oui bientôt je vais être en empathie pour ces pauvres bêtes. C’est pour ça moi je n’en tue jamais. Pas une mouche, rien. Je me contente de les déplacer. Oui je suis de celles qui crient au meurtre quand on écrase une araignée.  - Oui, de mes propres mains. Un collègue menuisier vient m'aider de temps en temps. Sinon, je fais tout par moi-même. Je suis impressionnée. « C’est beaucoup de boulot. Ça doit prendre du temps » Pas un truc qu’il peut faire en deux mois. Surtout qu’il a un métier à côté. Mais au moins une fois que ça sera fini il aura la satisfaction de l’avoir bâti lui-même. Je lui confie alors que je donnerais une partie de l’argent si je venais à gagner à la recherche médicale. « Toutes celles qui touchent à l’audition. » Puisque ça me tient particulièrement à cœur. « Je n’ai pas envie de changer. Londres, j’y ai toute ma famille, tous mes proches. Et puis je m’y sens très bien. » Même si certains villes me font de l’œil. Seulement je ne me vois pas déménager toute seule, loin de tout le monde.