/w Sandro

J'étais venu ici pour méditer un peu ... Souffler. Passer un peu de temps déconnecté du reste, en fait, histoire de pouvoir ... Respirer. Vivre en tant que moi, déconnecté du monde autour de moi. Je voulais réfléchir ... Ou plutôt, penser à Odessa et à combien son beau minois me manquait. À l'odeur de sa chevelure rousse et à la douceur de sa belle peau blanche. Je repense au prime de l'autre soir, et à comment ils avaient attendu pour annoncer les résultats ... D'entre si Odessa et moi on sortirait ou non. Je me demande s'ils avaient fait exprès de faire ça, et quelque chose me dit que oui ... Les téléspectateurs doivent adorer ce genre de moments, où tout se joue entre les deux amoureux du moment, quoi ... C'est sans doute parce qu'ils ne comprennent pas à quel point ce genre de moments peut être difficile pour nous. Rien que le fait d'avoir eu à dire au revoir à Odessa avait été difficile, alors, en plus, avoir eu à attendre avant de savoir qui de nous deux resterait ... Autant dire que ces minutes avaient été bien difficile pour moi. Je soupire doucement avant de monter au sommet de cette fameuse tour de verre, auquel je me rendais souvent en temps de besoin de réflexion. Cependant, aujourd'hui, je ne suis pas seul. Je m'avance doucement avant de me tenir à côté de Sandro.

- Je ne dérange pas, j'espère. Je lui demande alors sans le regarder.

Il est là, dos tourné. Je regarde sa silhouette ; je n'ai pas grande peine, d'ailleurs, à démasquer son identité, ayant pu discerner sa corpulence comme étant celle de "Sandro", ou l'homme perpétuellement insatisfait. Il regarde la vue, et je me demande un instant si celle-ci lui plaît ou non, ou encore, s'il considérait se jeter des sommets de cette tour. J'espère que non. Ce serait assez tragique, quand même, une mort sur le plateau ... Mais il est avec Monroe, non ? Enfin, ils ont un truc ... Donc logiquement il n'a aucune raison de sauter. Je crois que je m'égare. Il me dit alors que les autres se moquaient bien de ce qui le dérangeait ou non, ce à quoi je réagis en baissant doucement mon regard vers le sol avant de lui dire, calmement :

- T'es venu prendre l'air ?

Je ne le regarde toujours pas. Je n'ose pas le faire, en fait, parce que j'ai peur d'affronter son regard dur. Je ne veux pas partir d'ici. Pas maintenant. Mais je suis certain qu'il n'a pas envie de parler, lui non plus.