Certes j’avais dormit dans mon lit la nuit précédante mais le souvenir de ma nuit bien calme dans la chambre Aine m’était revenu en tête et j’avais envie de, a nouveau, profiter de cette accalmie. J’étais alors sortit de ma chambre et était allé dans la chambre Aine, j’ouvris la porte et jetai un coup d’œil dedans, bien sur il n’y avait personne car on n’avait plus le droit de se toucher alors, j’imagine, certains devaient trouver cette pièce inutile mais moi, je comptais bien la squatter ! Bref. J’entrai alors dans la chambre et observai un instant les tableau tel le passionné d’art que j’étais, j’étais en train d’en admirer un depuis quelques minutes quand je me rendis compte qu’enfaite, j’étais hyper fatigué. Alors je décidai d’aller dans le lit, je m’allongeai dessus, les jambes croisées au niveau des chevilles, une main sous la tête, je fermai les yeux, profitant du calme…

J’ouvris un œil quand j’entendis la voix d’Alisk, puis l’autre, avec quelques difficultés… J’étais en train de m’endormir enfaite, je me redressai et m’assis en tailleur sur le lit, me frottant les yeux puis je dit « C’est clair » dis-je avec un sourire, vu les révélations du cupidon lors du prime, personne n’avait encore vraiment profiter de cette pièce… Je laissai mon regard vagabondé un peu partout, enfaite cette pièce n’était pas vraiment décorée de façon a donner envie, enfin selon moi. Je trouvais la décoration… Vieillotte et franchement niaise enfaite… J’aimais tout ce qui était contemporain et moderne, mon appartement était d’ailleurs décoré de cette manière, tout était épuré, des tableaux d’art abstrait décoraient les murs, un particulièrement beau trônait au dessus du canapé… Bref. « Alors, qu’est ce qui t’amène ici, Austin t’as chassé ? » demandais-je avec un sourire, persuadé que la réponse serait négative . Austin chassant quelqu’un ? Ca m’aurait étonné, même Alice.

Je me tournai vers Nolan, surprise d'entendre une réponse. Lui offrant un sourire, je m'approchai du lit où je m'assis à ses côtés.



Quand je replonge dans mes souvenirs, et que je rentre dans la chambre de mes parents, je ne vois pas de grand lit majestueux, pas de rouge flamboyant ni des draps de satin. Juste un vulgaire matelas et une ampoule au plafond. Mais la pièce respire l'amour, quand même.


Un air satisfait s'empara de mon visage. Parler de ma mère et mon père me procurait un bien fou. Je n'étais pas ce genre de fille qui déblatérait sans cesse, encore moins pour raconter sa vie, mais j'éprouvais clairement le besoin de décrire mon ressenti face à cette pièce qui avait le don de m'apporter la nausée. Haussant les épaules, je n'attendais pas vraiment de réaction de la part du candidat. Après tout, quel intérêt pouvait-on prêter à ce que je venais de dire ? Aucun. Un éclat de rire brisa le silence presque morne de la chambre lorsque Nolan évoqua le cas Austin. Décidément, nous étions comme chien et chat dans la tête des candidats. Et pas que dans la leur...



Je suis partie toute seule. Y'a qu'avec Franz que je suis susceptible de me soumettre.

J’aurais aimé pouvoir lui dire que je comprenais, que la chambre de mes parents elle aussi très modeste respirait l’amour mais le fait est que ce n’était pas vrai. C’était une chambre comme celle-ci, un lit majestueux, une décoration luxueuse… La chambre de mes parents puaient l’auto satisfaction. « Ce doit être agréable, une pièce qui reflète vraiment l’amour. La chambre de mes parents était plutôt comme celle-ci. Vide de tout sentiments. » c’était vrai, c’était peut être triste mais ça ne l’était pas pour moi, après tout c’était le problème de mes parents si ils étaient incapable de se montrer leur amour, de le montrer même aux autres. J’ai d’ailleurs longtemps cru qu’ils avaient été marié de force, un mariage arrangé car ils venaient tout deux de familles riches, mais non. D’après ma mère elle l’aimait, elle aimait son mari, bien que je me demande toujours comment c’était bien possible. Bref. Son rire résonnai dans la pièce quand je lui parlai d’Austin, ce fut mon rire qui s’éleva quand elle me répondit. « message reçu » dis-je avec un sourire en coin, amusé.

Ainsi elle aussi avait connu ces pièces immenses et froides, ces pièces qui inspiraient plus dégout tellement elle puaient le luxe, qu’autre chose… Enfin, elle n’en avait par l’air sur. « Une chambre immense puant le luxe et rien d’autre. Si c’est ça, oui, tu connais. » dis-je avec un petit sourire. Puis elle enchaina, ce qu’elle me dit me fit vraiment plaisir, j’avais compris ce qu’elle voulait dire par plaire, elle aussi me plaisait. « Et bien… Que veux-tu savoir ? Mis a part mon secret » dis-je en souriant, me souvenant de notre dernière discussion. Si ça se trouve c’était elle qui allait le trouver, elle était la seule candidate avec qui je parlais vraiment, enfin avec qui je ne parlais pas de choses futiles, des affaires de la maison quoi. J’avais le sentiment qu’elle pourrait trouver, mais elle devrait chercher, me cerner et pas sur que je me laisse faire.

Je ne répondis pas a ce qu’elle avait d’abord dit mais sourit a sa deuxième phrase. J’avais l’impression que j’allais répéter encore pour la douze millième fois la même chose mais bon ! Parler à Alisk ne me gênait pas. « Huum… Que dire… Je déteste mon père, ont peut dire que le commencement, c’est lui. Le commencement de la suite d’événement qui a fait que je suis ce que je suis et surement aussi du fait que je sois ici. Il a voulu faire de moi un « mini-lui », que je reprenne ses assurances » je soupirai rien qu’a cette idée, ennuyeuse à souhait. « Seulement je ne voulais pas, tu sais les adolescent ça fait toujours tout de travers ! » dis-je avec un petit rire « Bref, en fin de compte il m’a renié, ce qui n’est pas plus mal. J’ai appris a me débrouiller seul, j’ai monté ma société qui organise des événement, voilà… » dis-je dans un souffle, ayant volontairement occulté une grande partie de ma vie.