camille

La natation était une bonne alternative à la salle de musculation. Tout ça avait les mêmes effets sur toi : te vider la tête. Sauf que nager ne tirait pas sur tes muscles, et par conséquent était quelque chose de nettement plus agréable. C’était pourquoi tu avais décidé d’aller nager ce matin. C’était bon pour la santé, et puis tu en avais drôlement besoin. C’était beaucoup trop le bordel dans ta tête pour que tu puisses affronter seul tout ça. Il te fallait donc un moyen d’oublier, ou tout du moins de t’empêcher de te questionner sur toutes ces choses qui ne devraient même pas se poser à toi pendant un instant. Tout simplement parce que c’était ridicule, tu étais ridicule. Tu avais tout simplement l’impression d’être un pauvre clown aux yeux des autres. Et c’était nettement justifié. Enfin bon, la piscine est vide de monde, et tu ne sais pas trop si ça te fait plaisir ou non, toi qui n’aime pas réellement être seul. De toute manière tu n’avais actuellement pas vraiment le choix. Après t’être changé et avoir enfilé un short de bain, tu plonges pour commencer faire des longueurs de crawl. Tu ne sais pas trop combien de temps tu restes comme ça, à nager sans t’arrêter, sans faire attention aux bruits extérieurs, le temps paraît comme suspendu. Jusqu’à ce que tu heures quelque chose. Ou quelqu’un, plutôt. « Oh mon dieu, je suis désolé ! » tu t’exclames après relevant la tête et arrêté de nager, puisque tu étais le seul fautif à ne pas regarder où tu pouvais aller. Et puis tu remarques que tu ne viens pas de cogner n’importe qui. Non, c’était Camille. « Oh.. je.. » tu marmonnes, en commençant à rougir un peu. C’est tout ce que t’arrives à dire. Depuis la veille au soir, tu n’avais pas forcément cherché à le voir. Tout simplement parce que tu étais affreusement gêné par ce que tu avais pu dire lors du prime, et que tu te doutais que de toute manière, il n’aurait sûrement plus très envie de t’adresser la parole en fait. Ça te paraissait évident.  

Je n'étais pour ainsi dire pas certain d'avoir bien compris ce qu'il s'était dit au prime. Non parce qu'après tout, il était fort probablement que j'ai entendu des phrases de travers ou que mes pensées aient pris le dessus sur la réalité, jusqu'à créer une seconde dimension. Oui, c'était possible, tout à fait. Non mais en plus, j'avais voulu aller parler à Ivan en fin de soirée, mais je ne l'avais pas trouvé. Bon, en toute honnêteté, les réponses que je pourrais bien en retirer me faisaient d'avance un peu peur, parce que je n'avais clairement pas l'habitude de me retrouver dans ce genre de situation. Et puis j'avais été convaincu qu'il était uniquement intéressé par sa partenaire. Du moins, ça semblait crever les yeux de la plupart des candidats, les miens en premier. D'autant plus que les images des baisers qu'ils avaient échangé la semaine passée n'avaient fait que me convaincre de tout ça. Du coup, je devais bien l'avouer, j'étais totalement perdu. Parce qu'Ivan était quelqu'un que j'appréciais énormément, et dire qu'il ne m'attirait pas serait probablement mentir, puisqu'il était à la fois adorable et extrêmement séduisant -soyons honnête. Enfin bref, c'était un peu le chaos là tout de suite dans ma tête, si bien que j'avais pas vraiment réussi à fermer l'oeil de la nuit. En plus Akela avait cru que je devais dormir avec Freddie, du donc, j'avais simplement fini par dormir tout seul, chose à laquelle je n'étais plus vraiment habitué. Enfin bref, le jour avait fini par se lever, et je m'étais dit qu'il n'y aurait probablement rien de mieux pour bien me mettre sur pieds qu'un petit tour dans la piscine. Encore un peu dans les vapes, j'avais donc enfilé mon short de bain avant de descendre les marches du bassin, ne réalisant que bien trop tard la présence d'un candidat. Puisqu'à peine aurais-je eu le temps de lâcher une syllabe que celui ci venait déjà se cogner contre mon torse. Aoutch. J'avais presque vu toute la vie défilée d'un coup, là. Bah oui, c'est que j'étais sacrément douillet comme garçon. « Oh mon dieu, je suis désolé ! » « Ça va... » dis-je d'une voix quelque peu étouffée, en tendant une main devant moi, et l'autre contre mon torse. Bon, d'accord, j'exagérais peut-être un tout petit peu. Mais c'est qu'il avait la tête dure. Oh et c'était Ivan tiens. Le hasard fait parfois bien les choses. « Oh.. je.. » je voyais bien qu'il n'était pas à l'aise. Sauf que je ne savais pas trop comment le réconforter, là tout de suite, parce que je n'avais jamais fait face à ce genre de situation. « C'est vrai que je... euh... t'attire ? » ça me semblait tellement impossible que le fait même de prononcer le mot en était compliqué.

Heureusement que tu avais tout ça. Le sport, la cuisine, la lecture… Sans ces choses-là, tu te retrouverais seul avec tes pensées. Et autant dire que tu deviendrais fou. C’était la guerre à l’intérieur de ta tête, un gros bordel, des idées non classées, plusieurs voix qui y parlaient, ajouté à ça une imagination sans limite. Ça ne donnait pas quelque chose de très beau, surtout dans ce genre de situation. Ces situations qui te perturbaient. Tu étais clairement perdu, ta pauvre personne était perdue. Tu aurais clairement préféré qu’on ne te pose pas cette question lors du prime, car toutes ces questions ne se seraient alors pas posées à toi. Et c’était pour cette raison que tu avais décidé d’aller nager ce matin, pour ne plus penser à toute cette histoire pendant un bon moment. Tu en avais bien besoin. Au bout d’un certain temps – tu ne pourrais pas dire combien de temps – tu heurtes un candidat, et tu te relèves aussi tôt. Tu t’en voudrais si tu l’avais blessé, tu n’aimais pas faire mal aux gens, toi, ce n’était pas nouveau. « Ça va... » C’était Camille. C’est un automatisme, tes joues rosissent. C’était plus fort que toi, surtout après ce qui s’était passé lors du prime. Enfin, ce que tu avais dit. « Je .. je t’ai fait mal ? Tu veux que je te ramène quelque chose ? Je suis désolé.. » tu répètes d’une voix inquiète, parce qu’il n’avait pas l’air si bien au final, malgré ce qu’il avait pu dire quelques secondes auparavant.  Du coup, tu t’en voulais, et ça devait se voir à ton regard plein de culpabilité. « C'est vrai que je... euh... t'attire ? » Et là, tu rougis encore plus. Tu t’y attendais en te retrouvant face à lui, mais ça ne t’empêche pas d’être affreusement mal à l’aise. « Je.. je ne sais pas.. je.. je crois que oui.. je.. oui... » tu bafouilles, ta seule envie est de le fuir du regard mais tu n’y arrives pas. Tes yeux restent plantés dans les siens. « Je.. n’ai pas l’habitude de.. de tout ça.. surtout que je.. enfin.. je.. je crois que je n’ai pas le droit de m’intéresser à quelqu’un.. » tu avoues en te triturant les doigts. Tout simplement parce que personne ne s’intéresserait à toi en retour, et que tu étais censé rester seul jusqu’à la fin. C’était vraiment le chaos dans ta tête en cet instant précis. Tu n’arrivais pas à te rendre compte, à savoir, ce que tu savais – et qui était d’autant plus étrange pour toi – c’était que Camille ne te laissait pas indifférent. C’était la première fois que tu ressentais un truc aussi bizarre pour un garçon. Et puis il y avait India. Est-ce que c’était mal d’être attiré par deux personnes ? Est-ce que ça faisait de toi une mauvaise personne ? Tu ne savais même pas si c’était de l’attirance, tu ne savais même pas quel nom donner à ça. Tu étais tout simplement perdu, et complètement traumatisé. « Je.. je suis désolé de t’embêter avec ça.. tu.. enfin.. je comprendrais que tu ne veuilles plus me parler.. c’est.. de ma faute.. » tu ne le lâches pas du regard. Évidemment, c’était toi qui avait tous ces trucs en tête, lui ce n’était sûrement pas son problème, il ne devait même pas avoir les mêmes choses que toi à l’esprit, tout ça. Tu avais tout gâché. Tu étais un crétin. Il ne te restait plus qu'à te noyer dans l'eau, ça paraissait être une bonne solution.

Si il y a bien une chose à laquelle je ne m'étais pas attendu, c'était bien qu'Ivan me rendre en plein dedans, au milieu de la piscine. Encore, au détour d'un couloir, ça peut arriver ce genre de chose, mais en plein milieu d'une piscine, c'est quand même pas très fréquent. Enfin, j'étais déjà rentré dans pleins de choses depuis que j'étais nez, même dans un camion, ce qui avait couté la vie de mes parents et m'avait envoyé à l'hôpital, alors autant vous dire que j'avais vécu bien pire que ce petit dommage. Mais bon quand même. Et puis c'était Ivan quoi, le seul candidat avec qui j'avais réellement envie d'avoir une conversation à cet instant précis. A vrai dire, ayant passé ma soirée seul, j'avais eu tout le temps du monde pour retourner cette situation dans ma tête, allant même jusqu'à m'imaginer différents scénarios, mais bon, ceux ci n'étaient jamais réellement crédibles. Il y avait celui où je faisais une sortie dramatique, en disant que je n'allais plus jamais lui parler et en claquant la porte. Et y'avait celui où je me jetais dans ses bras pour l'embrasser. Autant vous dire que j'avais été pas mal bercé par le cinéma Americain ces dernières années, et ça se ressentait clairement, hm. « Je .. je t’ai fait mal ? Tu veux que je te ramène quelque chose ? Je suis désolé.. » me redressant j'avais fini par faire un signe négatif de la tête « Non, non, c'est bon, je m'en remettrai, j'ai été dressé au fouet quand j'étais petit... » enfin, non, j'ai pas envie de lui faire peur non plus « Enfin... c'était une blague, parce que je viens d'Afrique, tu sais, avec les lions, tout ça... » enfin, dans ma partie de l'afrique, c'était surtout dans les zoos qu'on les retrouvait hein, ils se baladaient pas en plein milieu de la ville non plus. Enfin bref du coup j'en étais venu à lui demander si je l'attirais... Parce que ça me semblait bizarre tout de même. Il me l'avait pas dit, avant. « Je.. je ne sais pas.. je.. je crois que oui.. je.. oui... » je savais pas quoi répondre, si ce n'est qu'un sourire s'était finalement esquissé sur mes lèvres. Oui, voilà, ça me faisait plaisir. Parce que c'était toujours plus ou moins agréable de se sentir un minimum désiré, il fallait bien l'avouer, surtout lorsqu'il s'agissait de quelqu'un comme moi, qui n'avait pas l'habitude. « Je.. n’ai pas l’habitude de.. de tout ça.. surtout que je.. enfin.. je.. je crois que je n’ai pas le droit de m’intéresser à quelqu’un.. » mes sourcils se froncèrent un court instant. C'était n'importe quoi, pourquoi n'avait-il pas le droit de s'intéresser à quelqu'un ? « Je.. je suis désolé de t’embêter avec ça.. tu.. enfin.. je comprendrais que tu ne veuilles plus me parler.. c’est.. de ma faute.. » « Mais hm... tu sais... tu me plais aussi beaucoup, hm, et depuis le début à vrai dire... » autant dire la vérité, de toute façon, il n'y avait probablement que nous qui n'avions pas du nous en rendre compte. « Mais, je n'ai juste pas envie de me mettre en travers de ce qu'il pourrait se passer entre toi et India. » parce que, qu'on se le dise, après les images diffusées lors du prime, il était certain qu'il y avait quelque chose entre ces deux là et ce n'était mon genre que de m'imposer.

« Non, non, c'est bon, je m'en remettrai, j'ai été dressé au fouet quand j'étais petit... » Et même si tu es affreusement gêné par tout ça, tes yeux s’écarquillent immédiatement à ses paroles. Au fouet ? Quoi ? Mais c’était horrible. « Enfin... c'était une blague, parce que je viens d'Afrique, tu sais, avec les lions, tout ça... » Oh, ouf, ça te rassurait déjà un peu plus. Ça doit se voir sur ta tête que tu viens un peu de faire l’ascenseur émotionnel. Pauvre de toi. « Mais euh.. enfin.. t’as pas vraiment subit des coups de fouet, dis ? » que tu demandes pour te rassurer. Toi c’était simple, personne n’avait pris la peine de te dresser de toute manière. Enfin, de t’éduquer, plutôt, c’était un mot plus approprié. En tout cas vous passez bien vite à un autre sujet, et peut-être que tu aurais préféré rester sur les lions, et tout ça. Tu rougis, tu bafouilles, tu ne sais plus trop où te mettre, c’est affreux. C’est l’explosion dans ta tête. Le chaos. Tu ne savais pas quoi penser, ni quoi dire, ni quoi faire. « Mais hm... tu sais... tu me plais aussi beaucoup, hm, et depuis le début à vrai dire... » Alors là, tu ne t’y attendais pas. Mais alors pas du tout, et ça doit se voir parce que tu restes bouche bée devant lui, incapable de dire le moindre mot. En fait, ça te paraissait impossible que tu puisses plaire à qui que ce soit. Surtout depuis ta rupture il y a deux ans de cela. « Mais, je n'ai juste pas envie de me mettre en travers de ce qu'il pourrait se passer entre toi et India. » Tu fermes les yeux un instant, parce que c’est peut-être trop pour toi, tout ça. Tu ne savais rien, tu ne comprenais rien, alors pourquoi est-ce que ça t’arrivait à toi, tout ça ? Tu ne savais pas ce qu’il y avait entre toi et India, et tu ne savais pas ce qu’il pouvait y avoir entre toi et Camille. Tu étais juste ce pauvre garçon complètement paumé entre son trop plein de sentiments. Et entre tout ça, tu voulais toujours ne faire du mal à personne. Tes intentions étaient bonnes. « Je.. ne sais pas ce qu’il pourrait se passer.. je.. je ne sais rien… je ne comprends rien.. rien à tout ça.. Je suis complètement perdu Camille… » et ce n’était malheureusement pas lui qui pourrait t’aider. « Ça n’arrive jamais normalement ce genre de chose.. » tu murmures, non, ça n’arrivait pas. Pas dans ta vie à Londres en tout cas. Tu reposes ton regard dans celui du beau jeune homme. « Je.. Embrasse-moi, s’il te plaît.. J’ai besoin de voir.. » Et là, tu rougis encore plus, et tu restes la bouche entrouverte, incapable de dire quoi que ce soit, parce que tu es toi-même choqué par ce que tu viens de dire. Ce n’est clairement pas ton genre de faire ce type de demande.

Je ne savais pas bien ce qui allait se passer par la suite, après tout je n'avais jamais été totalement le genre de garçon à réellement connaitre ce genre de situations. Bien sûr, j'avais déjà eu quelques relations par le passé, mais cette fois ci, c'était différent, bien que je n'arrivais là, tout de suite, pas à mettre le doigt sur cette fameuse différence. Peut-être était-ce tout simplement parce qu'il était lui et que j'étais moi, et que de ce fait, cela changeait déjà toute la donne. A vrai dire, je n'en savais rien. Et ça ne changeait pas beaucoup à mes habitudes, en y repensant. « Mais euh.. enfin.. t’as pas vraiment subit des coups de fouet, dis ? » me demanda-t-il presque inquiet. « Euh, non, non, ma mère était plutôt du genre à me gaver de pâtisserie, plus que de reste à vrai dire. » ce qui en soit, n'était clairement pas une chose que l'on pouvait blâmer, enfin, pas du moment que l'enfant ne prenait pas de poids. Et j'avais toujours eu plus ou moins de chance là dessus, puisque depuis tout petit, mon corps semblait allergique à la graisse, et je l'en bénissais chaque jour. Enfin bref, tout ça pour lui dire qu'il me plaisait aussi, ce qui n'était au final pas si étonnant que ça puisqu'il était une parfaite combinaison à mes yeux, même s'il ne semblait lui même pas vraiment le réaliser. A vrai dire, je crois que j'en prenais conscience que maintenant, moi aussi, mais bon, c'est pas comme si il y avait eu la moindre ambiguité jusqu'ici... non ? Enfin, il y avait bien eu cette fois où il m'avait embrassé, on ne pouvait pas dire que je n'avais pas aimé. Alors je suppose que ça avait toujours été plus ou moins là, et ce depuis le début. Pourtant, j'avais assisté aux images de lui et India, et il était indéniable que les deux candidats n'étaient pas indifférents l'un pour l'autre. Et loin de moi l'idée de vouloir blesser la jeune femme, je m'étais dit qu'il était probablement mieux pour lui qu'il se tourne vers elle plutôt que vers moi. Enfin, non pas que j'en avais particulièrement envie non plus, n'allez pas croire ça. Bien au contraire. « Je.. ne sais pas ce qu’il pourrait se passer.. je.. je ne sais rien… je ne comprends rien.. rien à tout ça.. Je suis complètement perdu Camille… » m'avait-il dit, peut-être en attendant une réponse. Sauf que j'étais probablement autant perdu que lui, moi, dans cette histoire, alors je n'allais probablement pas réussir à l'aider. « Ça n’arrive jamais normalement ce genre de chose.. » et là dessus, je compatissais totalement, puisque cela ne m'arrivait jamais non plus. C'était même le genre de chose que je n'arrivais pas imaginer. Nos regards se croisèrent donc à nouveau, avant que celui ci ne reprenne la parole. « Je.. Embrasse-moi, s’il te plaît.. J’ai besoin de voir.. » besoin de... de voir ? De voir quoi ? Je restais là, à l'observer, un peu bête. « Euh... je... d'accord. » avais-je lâché, obéissant. Sauf que, maladroit, je ne savais pas trop où placer ma main, du coup, celle ci se glissa lentement derrière la nuque du candidat, parce que ça me semblait être l'endroit le mieux, et puis finalement, mon visage s'approcha lentement du sien. Assez lentement pour que je puisse sentir son souffle chaud et saccadé se disperser le long de mes joues, avant que mes lèvres terminent par se déposer sur les siennes. Et si le baiser se voulait dans un premier temps des plus chastes, je sentis une bouffée de chaleur rapidement envahir mon corps, m'obligeant à y ajouter une pointe de "plus". Je crois que l'on appelait ça l'envie. Alors, nos langues se mirent à danser un ballet des plus inédits tandis que ma seconde main glissait lentement le long de son bras. A vrai dire, le chaos habituel de mes pensées n'avait pas tardé à laisser place à un total néant. Et c'était aussi agréable qu'effrayant.

Tu ne savais pas, c’était bizarre, toi qui étais timide tu avais tout de suite été à l’aise avec Camille. Sûrement parce qu’il te ressemblait plus que de raison sur certains points.  Ça devait probablement jouer là-dedans. T’en savais rien après tout, la seule chose que tu savais, c’était que c’était bien la première fois que tu avais quelque chose comme ça avec quelqu’un de la gente masculine. « Euh, non, non, ma mère était plutôt du genre à me gaver de pâtisserie, plus que de reste à vrai dire. » Tu hoches la tête, soulagé. C’était clairement mieux une mère qui gavait de pâtisserie. T’aurais bien aimé en avoir une comme ça, toi aussi. Enfin bref, il te dit ensuite que tu lui plais, et franchement, t’es plutôt étonné. Tout simplement parce que ça te paraît absurde. Qui pourrait s’intéresser à toi ? Tout le monde disait que tu étais… bizarre. Il fallait croire que tu l’étais un minimum pour que tout le monde soit du même avis, non ? Bien évidemment, la nouvelle te secoue un peu. Parce que, même si Camille ne te laissait pas si indifférent que ça, tu n’aurais jamais imaginé que la réciproque puisse être valable. Et s’il ne te l’avait jamais dit, tu ne l’aurais jamais cru à vrai dire. Tu n’étais pas du genre à remarquer ce genre de chose, ce genre de signaux, tout ça. Tu avais besoin qu’on te le dise de vive voix pour que tu le comprennes. Mais tu restais tout de même pour le moins chamboulé, et complètement perdu. C’était beaucoup trop compliqué pour toi, c’était beaucoup trop. Il y avait India, et puis il y avait lui, et puis… il y avait toi. Non mais toi, tu n’avais rien à faire là-dedans. Tout ça te perturbait atrocement, et Becca ne t’aidait en rien. Elle n’arrêtait pas de parler, et de parler, et de parler, et faisait tout pour t’embrouiller. Pourquoi avait-il fallu que ce soit toi, la personne attirée par deux personnes ? Deux personnes à qui te tenait indéniablement, en plus de ça. Ca n’arrivait jamais, ça. Jamais à toi. Alors pourquoi maintenant ? Qu’est-ce que tu avais fait de mal pour qu’on veuille te punir comme ça ? C’était la misère. Dans ta tête, partout, partout. Tu n’avais clairement pas l’habitude de ce genre de situation, et à vrai dire t’étais content de n’avoir pas vécu ça plus tôt. Tu ne souhaitais ça à personne. Et puis tu ne sais pas ce qui te prend, tu lui demandes de t’embrasser. « Euh... je... d'accord. » Et il pose sa main derrière ta nuque tandis que son visage s’approche lentement. Pendant ce temps, ton regard fait nerveusement la navette entre ses yeux, et ses lèvres qui finirent par se poser sur les tiennes. Et une de tes mains se posent automatiquement sur son cou. Ça devait sûrement faire des siècles qu’on ne t’avait pas embrassé de cette manière. Enfin, deux ans, plutôt. Si bien que tu es vite emporté dans cet élan et que tu ne peux que prolonger ce baiser, vos langues se caressant inlassablement tandis que ton autre  main vint se déposer sur la taille du jeune homme, le rapprochant un peu plus à toi. Tu appréciais peut-être un peu trop tout ça, et c’était d’autant plus troublant. Ça t’aurait sûrement rassuré, ou même aidé si tu avais déprécié ce baiser, mais non, c’était le contraire. Tu en revoulais. Pourtant tes lèvres finissent pas se détacher des siennes, et tu ouvres lentement les yeux, te retrouvant toujours aussi proche de Camille. Et comme il fallait s’y attendre, tes joues rosissent. « Je.. » tu murmures doucement, en regardant malgré toi ses lèvres. Tu ne savais pas quoi dire, tu étais encore plus dans le flou désormais. Tes mains n’avaient pas bougé, et étaient toujours placées sur le jeune homme. Tu étais dans un beau pétrin.

C'est en quittant l'Afrique, à mes dix huit ans pour rejoindre la France que j'avais commencé à réellement fréquenter des personnes. Et si j'avais dans un premier temps approché les femmes, il était certain que la gente masculine ne m'avait jamais dérangé non plus. A vrai dire, je n'étais pas de ces gens qui cherchaient à tout prix à se dire "je suis comme ça". J'étais un entre deux, une zone non définie, avec une marge de progression anéantie par le non-désir de vouloir avancer. Parce qu'à mes yeux, il n'y avait pas de mieux ou de moins bien. Lorsque je regardais une personne, je me plaisais à croire que c'était pour son âme, et non pas pour son corps. Bien évidement, l'apparence était ce qui attirait dans un premier temps l'oeil, mais ce n'était définitivement pas ce qui me faisait rester. Ce qui me faisait apprécier une conversation. J'ai connu quelques personnes par le passé oui, même si on ne pouvait pas dire concrètement qu'il s'agissait de grandes expériences où j'avais réellement pu évoluer côté sentimental. A vrai dire, je n'avais jamais réellement pensé que l'on évoluait de ce côté là. Une relation en elle même pouvait évoluer, mais les personnes elles, restaient les mêmes. Celle du début et celle de la fin finissaient toujours par se rejoindre en un milieu. Enfin bref, tout ça pour dire que oui, Ivan était loin de me laisser indifférent, et ce dès les premiers mots que l'on avait échangé. Parce qu'il n'était pas comme les autres, qu'il avait ce petit plus qui, à mes yeux, faisait toute la différence. Certains pouvaient bien noter à quel point il était physiquement attirant, parce que oui, le nier m'était simplement impossible. Mais il n'y avait pas que ça. Lui et moi, nous nous rejoignions sur pas mal de points, et j'étais maintenant presque certains que c'était ceux ci qui alimentaient la connexion entre nous. Toujours est-il qu'après avoir tenté d'imaginer cette conversation probablement un million de fois, je n'avais de toute évidence pas réussi à en deviner le dénouement. De toute façon, j'étais vraiment mauvais en devinettes et l'avais toujours été. Et je devais probablement faire un terrible voyant également. Le truc, c'est que maintenant qu'il était en face de moi, toutes mes idées sur cette situation avaient fini par s'envoler. Et je n'étais pas certain qu'il ne s'agissait que d'une bonne chose, puisque cela voulait dire qu'il arrivait à me faire oublier tout le reste, et ma raison avec. Parce que ce qu'il venait de me demander n'était pas raisonnable, et pourtant affreusement tentant. Le problème, c'est que sur le coup, je n'avais pris pris le temps de réfléchir. De toute façon, j'en avais même été totalement incapable, puisque mon état actuel m'empêchait toutes autres choses que le fait de le contempler. Alors, doucement, j'avais fini par accepter, déposant mes mains de parts et d'autres sur son corps, avant que mes lèvres ne se lient finalement aux siennes. Je ne savais pas bien pourquoi il m'avait demandé ça, puisque dans tous les cas, j'avais bel et bien l'impression que pour moi, cela n'allait faire que me troubler un peu plus, ce qui ne manqua d'ailleurs pas d'arriver. Et puis pourquoi c'était si agréable d'ailleurs ? D'autant plus que ses doigts ne tardèrent pas à effleurer mon corps, alors qu'un long frisson semblait longer mon échine. Mon dieu. Et je n'avais même plus envie que ce baiser s'arrête, c'était comme si tout mon être lui même cherchait à ce que celui ci se poursuit, si bien que mon corps s'approcha un peu plus du sien, sans pour autant oser entrer en total contact avec celui ci. Il y avait des limites. Le baiser prend finalement fin, et je garde une seconde supplémentaire les yeux fermés, avant de finalement les éclore, tombant droit dans les siens. « Je.. » me mordant la lèvre inférieure, alors que je pouvais sentir la gène prendre possession de nos corps, qui étaient d'ailleurs toujours plus ou moins aimantés l'un à l'autre, mon visage n'avait pas tardé à se rapprocher à nouveau du sien, mes lèvres effleurant une nouvelle fois celles du beau brun, sans pour autant franchir à nouveau le pas. « Je... je ne suis pas certain de ce que l'on est entrain de faire... » et par là, j'étais entrain de lui dire que je ne savais pas où nous allions. Parce qu'il était presque certain que la plupart des habitants voulaient voir son couple avec India prendre forme, je n'étais pas aveugle, et j'avais bien remarqué la réaction de certains. Est ce que je devais me battre ? Je n'en savais rien. Non, je ne savais plus rien depuis un bon moment de toute façon. Et puis je n'avais jamais été le genre de garçon à réclamer ce qu'il voulait. Alors je supposais qu'une fois encore, cela jouerait en ma défaveur. Mais tant pis, j'étais prêt à endosser de nouveaux coups. N'osant cependant pas faire un nouveau pas de plus, mes lèvres étaient restées là, proches, tentant de résister à ce qui semblait irrésistible.

Tu avais, sans jamais chercher à comprendre, toujours été attiré par les femmes. C’était celles que tu regardais en premier, et lorsque tu donnais éventuellement un critère de beauté qui te plaisait plus qu’un autre, tu le donnais tout naturellement pour une femme. Mais il y avait eu quelque chose de différent avec Camille. Ce n’était pas les hommes en général, non, c’était juste lui. Seulement lui qui ne te rendait pas indifférent. Il avait ce truc en plus. Est-ce que c’était bizarre ? Ou est-ce que ça faisait de toi quelqu’un qui ne savait pas ce qu’il voulait ? De toute manière, tu ne savais pas ce que tu voulais, et ça paraissait évident rien qu’à t’entendre parler. Tu étais complètement perdu. Il y avait tellement de choses, tellement de problèmes dans ta tête que ces questions passaient bien évidemment en dernier lieu. Tu étais troublé par tout ça, par ce que tu pouvais ressentir. Tu n’avais clairement pas l’habitude, et tu ne savais en aucun cas comment gérer tout ça. Ni comment réfléchir. A vrai dire, tu n’arrivais même plus à réfléchir de toute manière. C’était comme si ton cerveau avait amassé trop de choses, trop d’informations, trop de sentiments, et qu’il n’y avait plus la moindre place que de penser à tout ça, sans trouver la moindre solution. Oui, voilà, il n’y avait plus de place dans ta tête pour que tu puisses penser correctement, et c’était désolant. Et perturbant. Et tout plein de chose que personne ne désirait ressentir. Tu réfléchis si peu, et si mal, que tu lui demandes inconsciemment de t’embrasser. Tu savais que c’était une mauvaise idée, et ça se confirme lorsqu’il pose ses mains sur toi et qu’il s’exécute. Ses lèvres contre les tiennes te troublent plus qu’autre chose. Ce baiser était affreusement agréable. Affreusement, oui, puisque ceci t’effrayes autant qu’il te fait du bien. Et ça ne t’aide en rien. Tes pensées qui étaient loin d’être claires le sont désormais encore moins. Pourquoi est-ce que ça te faisait cet effet-là bon sang ? Ce n’était… pas juste. Tu n’avais rien demandé, alors pourquoi est-ce que tu éprouvais un tel étourdissement, et un désarroi de la sorte au contact de ses lèvres ? Non, ce n’était pas juste. Si bien que lorsque le baiser est terminé, tu es gêné par tout ça. Par ce que tu as pu ressentir, et aussi parce que tu avais envie que cet instant ne s’arrête pas. Une de tes mains et toujours dans le creux de son cou, tandis que l’autre et déposée sur sa taille. À vrai dire, tu en as oublié leur présence. « Je... je ne suis pas certain de ce que l'on est en train de faire... » Vos visages sont tellement proche que tu peux sentir le souffle de Camille se percuter contre ta peau, et quand il parle ses lèvres frôlent les tiennes. Et ce n’était évidemment pas ça qui réussirait à te faire réfléchir. « Je ne sais pas non plus.. » que tu murmures franchement. « Je.. je ne sais pas ce que je dois faire.. je ne sais pas ce que je veux, et.. et je n’ai pas envie de faire du mal à qui que ce soit.. » tu rajoutes. Il avait bien pu voir la semaine précédente dans quel état tu pouvais te mettre rien qu’à l’idée de faire du mal à une personne qui t’étais chère. Et Camille ainsi qu’India faisait partie de ces personnes. En soi, tu étais complètement perdu, et ça se voyait. Tu étais tiraillé de par tous les côtés. « La seule chose que je sais, là, maintenant, c’est que j’ai encore envie de.. » de l’embrasser. Mais tu n’as pas le temps de finir ta phrase que tu réduis instinctivement la distance entre vos lèvres. C’était mal, c’était mal mais c’était bon. C’était tout ça à la fois. Et le baiser ce veut encore plus intense que le premier, bien que ce soit dans une douceur indescriptible. Tu faisais toujours tout dans la douceur, toi. La main qui était placé dans son cou va jusqu’à l’arrière de sa nuque et tes doigts se glissent dans ses cheveux. C’était fou ce qu’ils étaient doux, ses cheveux. Et contrairement à toi ils n’étaient pas mouillés – tout simplement parce que tu ne lui avais pas vraiment laissé le temps de se baigner, le pauvre. Tu la rapproches un peu plus de toi sans pour autant oser le coller contre toi. Tu avais justement besoin de sentir que son corps était tout près. C’était idiot. Tu étais idiot. Dans quoi est-ce que tu t’étais embraqué bon sang ?

Je n'étais clairement pas certain de ce qu'il allait pouvoir se passer par la suite, à vrai dire, je ne savais même pas si l'on pouvait parler d'une suite à proprement dit. Parce que je n'avais absolument aucune idée de ce qu'il allait pouvoir se produire, parce que je ne savais pas si il comptait retirer ses cartes, et battre en retraite ou si il allait simplement se lancer corps et âme dans ce qui semblait encore nous dépasser. Mais nous n'étions pas les seuls concernés, et j'en avais bien conscience. A vrai dire, je n'avais jamais aimé être pris entre deux feux, connaissant plutôt bien la situation pour l'avoir vécu avec Donia et Orson. Alors je comprenais tout à fait ce que le jeune homme pouvait endurer. Pourtant, qu'on le veuille ou non, on en venait toujours au moment où il fallait prendre parti, choisir un côté. "Choisir", j'avais toujours eu horreur de ce mot. Devions nous tous forcément correspondre à quelque chose ? Ne pouvions-nous pas nous plonger dans un ensemble abstrait et y trouver un bonheur qui se voudrait rassurant ? Quelque part, certains pourraient associer cela à de la lâcheté, un moyen inexplicable de fuir la réalité. Moi je voyais cela comme une nouvelle manière de voir les choses, une nouvelle forme d'intelligence. Il ne s'agissait pas de se ranger dans une quelconque boite en attendant que ce qui nous correspond finisse par nous déballer, non, il s'agissait principalement d'envisager de nouveaux horizons, de tenter de nouvelles choses, de mixer des idées, des opinions. Je n'aimais pas ce verbe "choisir". Pourtant, une part de moi espérait qu'Ivan arriverait à prendre une décision, et égoïstement, j'espérais être "choisi". Mais comme quiconque. Parce que malgré le fait que cela pouvait être réconfortant pour le jeune homme de se retrouver dans ce néant, sans avoir à faire un quelconque choix -puisque probablement incapable de le faire, pour le moment- cela faisait toujours plaisir pour l'une des options d'être choisi. Peut-être un moyen de flatter mon égo, qui était d'ailleurs on ne peut plus bas. Pour autant, je n'étais même pas certain d'être le bon "choix". De toute façon, le jour où j'en viendrai à être sûr de quoi que ce soit me concernant... Mais India et Ivan semblait être faits l'un pour l'autre, et ce depuis le début. Et cette idée ne me plaisait pas particulièrement. Non parce que je n'aimais pas la jeune femme, non, bien au contraire, cependant j'étais à cet instant entrain d'un peu trop apprécié sa présence pour être intérieurement généreux. Et alors que je lui expliquais que je n'étais pas certain de ce que l'on faisait, ma main terminait de longer le puissant bras droit du beau brun. Ivan était probablement le genre de personne avec qui une relation pouvait durer, le genre de relation que j'avais recherché pendant pas mal de temps. Parce que je n'étais pas de ceux qui aimaient aller voir de droite à gauche, probablement trop réservé pour, de toute façon, tenter quoi que ce soit. « Je ne sais pas non plus.. » nos regards se croisèrent un instant, alors que nos lèvres s'effleuraient de nouveau. « Je.. je ne sais pas ce que je dois faire.. je ne sais pas ce que je veux, et.. et je n’ai pas envie de faire du mal à qui que ce soit.. » et je comprenais tout à fait là où il voulait en venir. Toute ma vie j'avais été effrayé par les décisions que je devais prendre, et c'était probablement pour cette raison que j'avais entassé autant de mes travaux, sans pour autant oser les publiés. Parce que j'avais été dans l'incapacité de me dire qu'il fallait que je me décide. Que je me lance. Et bien que là, la décision à prendre était tout autre, je pouvais aisément m'associer à celle ci. « La seule chose que je sais, là, maintenant, c’est que j’ai encore envie de.. » mes yeux océans observèrent une dernière fois les siens, avant de se clore lorsque celui ci établit une distance zéro entre nos lèvres. Un baiser encore plus agréable, plus langoureux, alors que mes doigts se mêlaient à ses boucles entre mouillées. Mon bassin ne tarda pas à s'appuyer un peu plus contre le sien, alors que le torse du jeune homme longeait maintenant le mien, n'hésitant pas à laisser perler quelques gouttes d'eau sur celui ci. Pour autant, j'étais bien plus absorbé par ce baiser que par quoi que ce soit d'autre, si bien que j'étais maintenant bien incapable de le stopper. Ma seconde main quitta son bras pour longer sa hanche droite, avant de se glisser lentement le long du bas de son dos, l'attirant toujours un peu plus tout contre moi. Et alors que les minutes s'écoulaient à une vitesse folle, je décidais de me reculer un petit peu, alors que mes doigts venaient caresser un instant son torse d'une infinie délicatesse. « Je suis désolé mais... » mon visage s'écartant du sien, pour que mon regard capte le sien, j'avais finalement repris d'une petite voix. « Je ne veux pas être "l'autre"... » dans le sens où je n'étais pas non plus à l'aise avec cette situation. « Et même si je n'en ai pas envie... » mes yeux se baissèrent un instant sur cette main qui longeait un instant la clavicule du beau brun. « Si ça peut t'enlever un poids... ou si tu n'arrives pas à te décider... alors choisi la, elle. » et même si j'avais encore le petit espoir de le voir me "choisir" moi, je savais qu'il n'y avait tout de même que peu de chance que ce soit le cas. Il passait le plus clair de son temps avec la candidate, et n'avais jusqu'ici jamais été attiré par un homme, probablement devais-je lui faire peur à ce moment précis. Alors c'était probablement mieux pour lui, comme ça. C'était la solution de facilité. Mes lèvres rejoignirent une dernière fois les siennes, en un simple et doux baiser avant de finalement se retirer, sans pour autant oser m'éloigner moi même du jeune homme. Peut-être avais-je encore un peu trop d'espoir, hm... ou peut-être que sa présence m'était juste un peu trop agréable, allez savoir.