20 décembre 2013,

Et voilà. Elle avait réussi. Elle avait réussi à te rendre comme ça. À te rendre comme tu ne voulais pas être. Seulement 4 jours qu’elle s’était envolée pour Los Angeles que tu te retrouvais avec un « Monroe » tatoué sur la hanche. Tu n’aurais pas bu autant si tu avais su que tu te réveillerais avec son prénom encré en toi. Non mais, comme si c’était ton genre d’inscrire le nom d’une femme sur ton corps. Et de quelle femme en plus. La plus tarée qui soit. De toute manière, il n’y avait aucune raison pour qu’elle le découvre, n’est-ce pas ? Il était hors de question qu’elle puisse voir ça. C’était juste… impensable. Parce que d’abord, elle allait penser que tu tenais à elle – ce qui était vrai, mais tu n’arrivais toujours pas à l’admettre, toi et ton égo – et que tu ne pouvais pas passer quelques petits jours sans elle sans qu’elle te manque atrocement. Ce qui était vrai aussi, mais encore une fois tu n’arrivais pas à t’y faire. Et pourtant, tu avais en cet instant pour seule envie de lui parler, l’embrasser, de la toucher, de… mais merde. Tu n’étais pas censé être quelqu’un comme ça. Qu’est-ce qu’il t’arrivait ? Tu t’étais toujours douté que Monroe était une sorcière, il n’y avait pas d’autre explication. Si bien que tu te retrouvais là, devant sa porte, avec un unique sac à dos. À  Los Angeles. Oui, oui, tu avais fait Paris/Los  Angeles juste parce que tu ne supportais pas l’idée d’être sans elle ces quelques jours. Tu mériterais qu’on te donne des baffes, tu étais pathétique. C’était du grand n’importe quoi. Il fallait que tu fasses demi-tour, tu ne pouvais pas toquer à la porte. Non, non, qu’est-ce que Monroe irait s’imaginer après ? Et pourtant ton poing se retrouve à taper trois coups secs contre sa porte sans que ton cerveau ait le temps de l’en empêcher. Bon, il était encore le temps de partir… sauf qu’elle ouvre la porte plus rapidement que tu ne le pensais. Merde. Bordel, ce que c’était bon de la voir quand même. Tu te retiens pourtant de sourire. « Tu as oublié ça dans la voiture. » que tu dis simplement en sortant un rouge à lèvres de la poche de ton jean pour le lui tendre. T’as un faux air renfrogné, comme si on venait de te forcer à prendre un vol jusqu’à Los Angeles pour lui rendre ce fichu rouge à lèvres qu’elle avait laissé trainer. Mais c’était bel et bien toi qui les avais acheté, ces billets, et de ton plein gré. Et c’était sûrement le pire. Bon, et sinon, qu’est-ce qu’elle attendait pour t’embrasser, cette sorcière ?

J'adore Los Angeles, cette ville me manque, j'aime le soleil, l'hiver parisien j'en peux plus, j'ai besoin de prendre des u.v, j'ai besoin de voir mes proches. Mais merde, j'avais besoin de Sandro aussi. Alors franchement j'ai jamais autant détesté cette ville depuis que j'suis là. Il m'énerve Sandro. Sérieusement, j'vois pas pourquoi il est resté tout seul, c'était pas si grave de quitter Paris, elle n'allait pas s'envoler. J'suis sortie, j'ai vu ma famille et tout et j'suis contente mais il me manque un truc, ouais, voilà il me manque un truc, mon truc à moi. Mon amoureux, qu'est-ce qu'il peut m'énerver. Il est chiant aussi. Franchement. J'ai même pas envie de sortir aujourd'hui. Non mais moi ? Monroe Rose ? Qui passe plus de temps en boîte qu'ailleurs, je n'ai plus envie de sortir. Qu'est-ce qu'il est nul. J'suis chez moi, même si j'ai pas l'impression d'être chez moi maintenant ici. Chez moi maintenant c'est à Paris avec Sandro et cette maison est trop grande pour moi toute seule, c'est la mienne pourtant mais je l'aime plus c'est décidé. J'aime pas cette maison. Je ne l'aime plus mais j'ai pas eu envie de la quitter parce que j'ai pas envie qu'on me pose des questions sur Sandro. J'voulais leur présenter Sandro, leur montrer à quel point il est chiant mais à quel point je l'aime. Là j'ai plus l'air malheureuse, j'suis une loque. J'suis entrain de regarder un film tout pourri qui me fait pleurer toutes les larmes de mon corps affalé sur le canapé. Et comme j'ai plus de glace j'vais dans la cuisine pour aller en chercher et j'entends sonner. J'hésite à hurler de la cuisine qu'ils peuvent repasser. Il n'y a pas non plus beaucoup de personnes qui savent que je suis là donc, j'ai pas envie qu'on me dérange mais j'y vais quand même parce que j'suis à côté en plus. Et quand j'ouvre la porte je crois que je suis entrain de rêver en fait. Sandro. Qu'est-ce qu'il fout là ? Non mais quoi ? Sandro est là. Sur le seuil de ma porte à Venice. Il a trouvé ma maison, et il est là. J'souris, j'peux pas m'en empêcher. « Tu as oublié ça dans la voiture. » Et je ris. Bien sûr il est là pour ça. J'attrape le bâton de rouge à lèvre et le fourre dans ma poche de pantalon trop moche.  « Merci, j'étais pas sûre de pouvoir me remettre de son absence...» Évidemment je parle de mon rouge à lèvre et j'arrête pas de sourire parce qu'il est là, parce qu'il m'a tellement manqué que je n'arrive pas à m'arrêter de sourire. Sans plus attendre je l'attire à l'intérieur et je referme la porte, je l'embrasse assez fougueusement le plaquant contre la porte du coup. Mon dieu ce que ça m'avait manqué tout ça. J'ai l'impression qu'on ne s'est pas vu depuis six mois. Non non juste quatre jours et j'suis dans un état plus que minable. Il me rend complètement dingue. Et puis faut respirer, même si je m'en passerais bien là toute suite alors je le regarde et j'ai toujours ce sourire accroché à mes lèvres.  « Faire tout ce chemin pour un tube de rouge à lèvres, tu es complètement dingue... » Je murmure, évidement il ne peut pas être là pour moi. Et en plus vu la tronche que j'ai, le look que j'ai, je ne vois pas pourquoi il resterait. Mais s'il parle de partir je l'égorge. Je l'embrasse encore un peu et je le tire encore, vers l'intérieur.  « Bienvenu dans mon humble demeure. C'est à peine plus grand que chez toi tu verras.... Cuisine à gauche, toilettes à droite, y'en a d'autres à l'étage et la chambre y est, salle de bain, on s'en fout tu sais ouvrir des portes n'est-ce pas ? Et là c'est le salon, et c'est sur ce canapé que tu vas devoir me retirer toutes mes fringues. » Oui évidemment, je le conduis jusqu'au canapé et pour prendre de l'avance je me débarrasse de mon t-shirt avant de foncer vers ses lèvres. Pendant que je l'embrasse j'attrape le bas de son t-shirt, il ne va pas le garder de toute façon. N'est-ce pas ?

Non mais qu’est-ce que tu foutais là ? Il fallait que tu fasses demi-tour, et tout de suite. Quitte à te farcir 12h de trajet une nouvelle fois. Ton égo était si grand qu’il pourrait parfaitement supporter ça. Mais non, t’étais là, devant chez elle, à Los Angeles, alors qu’elle rentre à peine dans une semaine. C’était n’importe quoi. Tu avais honte, vraiment. Commet est-ce que tu pouvais être accroc à une personne de la sorte ? Toi ? Non, non, non. Tu n’étais pas accroc à Monroe, à rien de tout ça. C’était juste que t’en avais marre de voir traîner son rouge à lèvres dans ta voiture, alors tu t’étais senti obligé de le lui rendre. C’était la seule et unique explication de ta présence sur le palier de sa porte. En tout cas, elle aurait pu faire un effort pour t’accueillir – oui oui, elle était censée deviner toute seule que tu allais venir – parce qu’elle était clairement habillé comme un sac poubelle. Mais d’un côté ça te rassure. Oh que oui, ça te rassure beaucoup, même. Ça voulait dire qu’elle ne se promenait pas en décolleté à tout va, chose que tu n’aurais pas pu supporter. L’idée qu’un autre  homme que toi puisse la regarder te mettait hors de toi, c’était indéniable. « Merci, j'étais pas sûre de pouvoir me remettre de son absence...» Elle t’agace quand elle sourit autant – donc elle t’agace H24, exact – mais pourtant tu la bouffes du regard. Mais merde, pourquoi est-ce que tu es si content de l’avoir en face de toi ? « J’t’avais dit qu’il fallait rien laisser traîner dans ma voiture. » C’était une des premières règles que tu lui avais donné, en plus. Il fallait s’y tenir. Mais non, pas elle. Elle se croyait supérieur. En tout cas tu te fiches pas mal de ce rouge à lèvres pour l’instant puisque toute ton attention est sur ses lèvres que tu embrasses alors que Monroe t’a fait entrer à l’intérieur de sa maison. Une de tes mains vient naturellement se déposer sur ses fesses tandis que l’autre se retrouve dans ses cheveux. Autant dire que ça se voit qu’elle t’a manqué, vu la manière dont tu l’embrasses. Tu ne devrais pas tant aimé ses lèvres, c’est pas normal. Et surtout être en manque d'elle aussi vite. Elle n’était pas une drogue, après tout. Et pourtant ça te faisait le même effet. Bordel. « Faire tout ce chemin pour un tube de rouge à lèvres, tu es complètement dingue... » Oui bah ça… elle ne t’apprenait rien. Tu regrettais sans pour autant vraiment regretter. Parce que si tu n’étais pas venu, tu ne serais pas en train de l’embrasser là maintenant. Et tu avais besoin de l’embrasser. « C’est bon je te l’ai rendu, je peux repartir maintenant. » que tu dis tout naturellement sans pour autant bouger puisque tu l’embrasses une nouvelle fois. « Bienvenu dans mon humble demeure. C'est à peine plus grand que chez toi tu verras.... Cuisine à gauche, toilettes à droite, y'en a d'autres à l'étage et la chambre y est, salle de bain, on s'en fout tu sais ouvrir des portes n'est-ce pas ? Et là c'est le salon, et c'est sur ce canapé que tu vas devoir me retirer toutes mes fringues. » Tu regardes autour de toi… à peine plus grand, oui. Beaucoup, plutôt. Ça devait la changer, Paris. Tu ne comprenais pas comment elle avait pu abandonner ça pour aller vivre dans ton petit appartement qu’il était riquiqui comparé à cette maison. Mais bon, tu n’as pas vraiment le temps de réfléchir à ça, l’histoire du canapé t’intéresse beaucoup plus. Oh que oui. Alors qu’elle t’y emmène, tes yeux se promènent sur son corps lorsqu’elle a enlevé son t-shirt. C’était comme si ça faisait un milliard d’années que tu ne l’avais pas vu. Mais non, seulement 4 jours. Et encore, tu l’avais eu sur Skype. Mais ce n’était pas la même chose. Tes lèvres ne quittent pas les siennes, tes baisers étant plus fougueux les uns que les autres. Tu la débarrasses rapidement de son soutien-gorge et tes mains viennent automatiquement à la rencontre de ses seins. Oh, ils t’avaient manqué, eux aussi. Tu ne pouvais définitivement plus te passer de sa poitrine. Alors qu’une de tes mains descend contre son gré pour s’attaquer au bouton de son pantalon, Monroe commence à enlever ton t-shirt. T’es parti pour te laisser faire, parce que la seule chose dont tu avais envie, là, maintenant, c’était elle. Un corps à corps avec Monroe, que vous n’aviez pas pu en faire pendant 4 jours. Alors il fallait que vous vous rattrapiez. Sauf que tu te souviens. Le tatouage. Tu t’arrêtes subitement de l’embrasser et tes mains se déposent sur les pans de ton tee-shirt pour tirer dessus. Il ne fallait pas qu’elle le voit, c’était hors de question. « Il fait froid ici.. » que tu dis un peu hésitant, parce que tu ne savais pas quoi dire d’autre pour garder ton t-shirt sur toi. Surtout que vous étiez à Los Angeles, et que par conséquent, il ne faisait pas du tout froid. Et en plus de ça, on ne pouvait qu’avoir chaud en ayant une Monroe seins à l’air en face de soi. Non, mais il était hors de question qu'elle remarque ce tatouage sur ta hanche. Pourtant, elle n'avait qu'à lever ton t-shirt pour l'admirer. Non, mais non, ce n'était tout simplement pas envisageable.

J'comprends pas pourquoi c'est aussi pénible pour lui de quitter Paris. C'est pénible pour moi de le quitte et en plus ça le fait chier que j'parte, il peut dire le contraire je le sais. Et moi aussi ça me fait chier, j'vois pas pourquoi j'serais chez moi à pleurnicher devant la télé comme une grosse loque si je vivais bien son absence. Je la vis mal et je chiale devant un film trop nul et un pot de glace trop vide. La vie est injuste, elle pourrait être plus belle s'il était là et tout, et on s'amuserait bien et puis, merde il doit être là et c'est tout. Et en fait on sonne et j'crois être folle une minute, enfin plus que d'habitude j'entends, sauf que non, il est là avec un bâton de rouge à lèvres dans les mains, mais quelle excuse bidon, enfin moi je m'en fous le principal c'est qu'il est là. il aurait pu inventer toutes les raisons de la Terre que ça aurait été pareil de toute façon. Il est là et j'suis la clocharde la plus heureuse du monde. Ouais parce que j'ressemble à rien, mais bon tant pis au pire j'vais plus les avoir longtemps mes fringues. « J’t’avais dit qu’il fallait rien laisser traîner dans ma voiture. » Je lève les yeux au ciel. Non mais je rêve. Il devrait savoir que j'fais rien de ce qu'il me dit. « On sait pas ce qu'il peut arriver, t'imagine tu m'embrasses trop pendant qu'on est dans la voiture, ou j'sais pas, tu t'arrêtes sur le bord de la route parce que t'as une envie folle de me sauter dessus au moins après j'peux me faire une beauté tu vois. C'est calculé. Et puis on s'en fout ... Tu sais bien que j'en ferais qu'à ma tête. » Je lui apprends rien, enfin du coup en parlant de m'embrasser tout ça j'arrête pas de regarder ses lèvres et tout, et il faut dire que quatre jours sans contact c'est trop dur, surtout nous connaissant, j'ai déjà envie de l'embrasser tout le temps quand il est là alors là. Sérieusement, j'sais pas ce qu'il s'est passé mais y'a quelqu'un qui nous a jeté un sort ou j'sais pas quoi parce que c'est pas normal d'être autant attiré par les lèvres de quelqu'un comme j'suis attirée par ses lèvres, et ses yeux, et son corps et ... ouais bon peut être que j'suis juste amoureuse en fait. En tout cas il est dingue d'être venu pour ça, même si c'est pas pour ça et que je l'embrasse. « C’est bon je te l’ai rendu, je peux repartir maintenant. » J'souris contre ses lèvres, oui bien sûr, il va partir, c'est ça ouais. C'est vrai que c'est pour ça qu'il m'embrasse parce qu'il est sur le point de partir alors il me dit au revoir, évidemment. « Il faudra me passer sur le corps ... » Pour repartir, oui c'est vrai que c'est moi qui vais le retenir avec ma force, mais peut être que mon corps pourrait lui finalement, bref, je lui vole ses lèvres avant une dernière fois avant de le lâcher et de lui faire faire le tour du propriétaire. Puisqu'il va rester et qu'il n'a pas le choix. Clairement pas. Puis c'est pas comme s'il avait prévu de partir n'est-ce pas ? Entre ce qu'il dit et qu'il fait de toute façon. Bon, ma maison et bien déjà c'est une maison, elle est grande, elle lumineuse, elle tellement plus grande que son appartement à Paris mais c'est une maison sur la plage avec deux chambres, deux terrasses et un jacuzzi tout ça, c'est normal, et puis de toute façon elle est nulle cette maison sans lui donc je préfère son appartement puisqu'il y est et qu'il est bien aussi. Je m'y suis habituée en tout cas. Et honnêtement je m'en fous de l'endroit où on vit. Enfin bref, c'est mieux de se déshabiller et à vrai dire j'perds rapidement mon soutien gorge, il en profite à peine en plus, mais bon c'est pas comme si ça ne me dérangeait au contraire. En tout cas on continue de s'embrasser parce qu'on ne peut pas arrêter et il est bien pressé de me déshabiller donc logiquement j'attrape son t-shirt pour le retirer, après tout il est toujours parfaitement habillé lui. Sauf que j'comprends pas parce qu'il arrête de me toucher, de m'embrasser pour tenir son t-shirt. Quoi ? Il a pété une durite ou bien ? Depuis quand j'peux plus lui retirer son t-shirt ? Il se balade toute la journée sans mais là j'peux pas. « Il fait froid ici.. » Il se fout de ma gueule. Oui il se fout de ma gueule. Oui il se fout de ma gueule, je le fusille du regard. « Mais t'es complètement ravagé comme mec, il fait chaud ! Arrête de te foutre de ma gueule, qu'est ce que t'as fait ? » Et il l'agrippe son putain de t-shirt, mais c'est quoi son problème ? Il se fout de moi c'est sûr. C'est plus que certain même. « S'il fait si froid il va falloir que je me rhabille, et tu ne pourras plus me toucher, et tu seras super malheureux, je le vois dans ton regard que tu meurs d'envie de me toucher... » Oui bon peut être que je raconte un peu n'importe quoi, mais il a l'habitude, en plus j'y peux rien si j'ai envie de le toucher, j'ai aussi envie qu'il me touche. J'ai envie de lui moi, comment il peut me faire ça ? En plus il a envie lui aussi, ça se voit. Et puis je le connais, alors qu'est-ce qu'il a foutu ? Qu'il enlève son t-shirt et voilà. « Sandro ... » Je fais la moue avant de lui mordiller la lèvre, oui bon ça ne va pas du tout l'amadouer mais je m'en fous, je fais ce que je veux. Tout ce que je veux. Mais ce que je veux aussi c'est lui, je m'en fous moi de ce qu'il a fait. Je veux juste pouvoir le toucher.

« On sait pas ce qu'il peut arriver, t'imagine tu m'embrasses trop pendant qu'on est dans la voiture, ou j'sais pas, tu t'arrêtes sur le bord de la route parce que t'as une envie folle de me sauter dessus au moins après j'peux me faire une beauté tu vois. C'est calculé. Et puis on s'en fout ... Tu sais bien que j'en ferais qu'à ma tête. » Tu lèves les yeux au ciel, exaspéré, elle disait vraiment n’importe quoi. Comme si quelqu’un en avait quelque chose à foutre qu’elle ait du rouge à lèvres sur la figure. De toute façon personne n’avait le droit de regarder ses lèvres, elles étaient à toi, ces lèvres-là. « Que je veuille te sauter dessus quand on est dans la voiture ou non, tu laisses pas traîner tes affaires et puis c’est tout ! » De toute manière, elle n’allait pas t’écouter et tu le savais. Mais tu n’aimais pas qu’on te désobéisse. Enfin pour le coup tu ne penses pas trop à ça parce que tu es bien trop accaparé par ses lèvres, justement. Avec ou sans rouge à lèvres, tu t’en foutais pas mal. Toi tu voulais juste l’embrasser, encore et encore. Et puis tu la menaces de partir, pour bien lui prouver que tu n’étais pas venu ici pour elle, mais seulement pour nettoyer ta voiture. C’était logique, n’est-ce pas ? Évidement que ça l’était. « Il faudra me passer sur le corps ... » Tu ne peux pas t’empêcher de sourire doucement, tandis que tu la serres un peu plus contre toi. « Oh et tu crois que j’aurai du mal à passer sur ton corps ? » que tu dis en arquant un sourcil avant de l’embrasser encore une fois. En tout cas sa maison est énorme. C’est tellement plus grand que ton appartement, tu ne comprends pas comment elle peut supporter l’endroit où vous vivez. Toi tu as toujours vécu à Paris, alors tu es habitué aux petites choses, Paris c’est que des appartements après tout. Mais pas ici. Aux Etats-Unis, tout est démesuré. Tout est énorme. Paris doit paraître si petit pour les gens d’ici. En tout cas ça ne fait que confirmer ce que tu savais déjà depuis longtemps : Monroe est folle. Comment est-ce qu’elle avait pu se résoudre à quitter un endroit pareil ? Enfin bon, la seule chose à laquelle tu penses maintenant, c’est à la déshabiller. Et à la toucher, et à l’embrasser, et à tout pleins de choses sauf à la taille de sa maison en fait. Sauf que lorsqu’elle commence à relever ton t-shirt, la mémoire te revient. Il y a ce fichu tatouage que tu t’es fait sur la hanche quand tu étais bourré. Bon dieu, elle ne pouvait pas voir ça, c’était vraiment pas envisageable. Tu ne voulais pas qu’elle pense quoi que ce soit, puis depuis quand un homme allait inscrire à vie le prénom d’une femme sur son corps ? C’était ridicule. Alors tu recules d’un seul coup, cessant de l’embrasser et de la peloter, tirant sur ton t-shirt pour qu’elle ne puisse rien faire. Mais merde. « Mais t'es complètement ravagé comme mec, il fait chaud ! Arrête de te foutre de ma gueule, qu'est ce que t'as fait ? » Qu’est-ce que t’as, fait, qu’est-ce que t’as fait... Il ne vaut mieux pas qu’elle le sache. Oh que non.  « S'il fait si froid il va falloir que je me rhabille, et tu ne pourras plus me toucher, et tu seras super malheureux, je le vois dans ton regard que tu meurs d'envie de me toucher... » Tu fronces les sourcils, elle est complètement dérangée ta Monroe. Elle est dérangée, mais elle a raison, tu meurs d’envie de la toucher. Mais il fallait que tu te retiennes pour le coup. Parce qu’il était hors de question que tu te déshabilles. Ou tu garderais ton t-shirt en tout cas. Et pour survivre il faudrait que t’arrête de regarder ses lèvres, et son corps aussi. Oui, vraiment, parce que ça n’allait pas t’aider ça. Tu ne pouvais pas l’avoir comme ça, dans cette tenue devant toi, sans avoir envie de la toucher. Ce n’était pas humain. « Sandro ... » Et elle te mordille la lèvre. Non non non, elle n’a pas le droit de faire ça. Ta seule envie est de laisser tes mains se promener sur son corps et de l’embrasser. Mais tu tiens ton t-shirt. « J’ai plus envie.. » que tu dis avec peine contre ses lèvres, cachant mal à quel point ça te torturait de ne pas pouvoir la toucher. Oui, ça te ressemblait très bien de ne plus avoir envie, en plus. N’importe quoi… mais aucune autre excuse ne t’étais venu à l’esprit. Tu lâches finalement ton t-shirt pour attraper son visage et le faire reculer, te reculant toi aussi par la même occasion, il fallait que tu sois le plus loin possible de la sorcière, si tu espérais t’en sortir sain et sauf. « T’as grossi, non ? » tu demandes pour changer de sujet, alors que ton regard se promène sur son corps. À vrai dire t’en as plutôt rien à faire qu’elle ait grossi ou non, et si c’était le cas tu ne l’avais même pas remarqué. Du temps qu’elle ne devenait pas obèse tout t’allait, toi. Et puis tu étais ce genre d’homme qui aimait bien avoir de la matière sous la main. Peut-être que c’était pour ça que tu ne pouvais plus te passer des formes de Monroe. Oh, tu n’étais pas en train de dire qu’elle était grosse, non non. Mais on ne pouvait pas la qualifier de maigre non plus. Enfin bref, avec tout ça, t’as oublié de remettre tes mains sur le pan de ton t-shirt.

« Que je veuille te sauter dessus quand on est dans la voiture ou non, tu laisses pas traîner tes affaires et puis c’est tout ! » C'est marrant mais plus il m'ordonne des choses et plus j'ai envie de l'embrasser, plus j'ai envie de lui arracher ses fringues, c'est qu'il est super existant quand même quand il donne des ordres que je ne respecterai pas. Je me mordille la lèvres pour m'empêcher de rire parce qu'il est drôle quand même. C'est pas le but et alors ?  « Oui maman !» Peut être que je me moque légèrement de lui, mais il devrait le savoir, c'est toujours ce que je fais. Et ça m'amuse plus que de raison. Mais là toute suite je m'en fous du rouge à lèvres ou du reste, tout ce qui compte ce sont ses lèvres, c'est pas possible d'être aussi désirable. Il me rend dingue. Et il me rend d'autant plus dingue quand il me dit qu'il veut partir, même s'il ne le fera pas. Il est fou mais pas au point de faire l'aller-retour juste pour du rouge à lèvres qui traînait. S'il veut partir il faudra me passer sur le corps et si mes conneries me font sourire, ça fonctionne sur lui. Il me sert un peu plus et, ouais il va devoir me passer sur le corps, et vite. « Oh et tu crois que j’aurai du mal à passer sur ton corps ? » Et je souris, peut être un peu trop mais il a l'habitude de toute façon. Je me mords légèrement la lèvre de façon particulièrement aguicheuse.  « Non... D'ailleurs tu fais ça très bien. » Me passer sur le corps, oh oui. Il est tellement doué dans son genre, aussi, j'y peux rien moi. Enfin il reste de toute façon ce n'est pas comme s'il avait le choix n'est-ce pas ? Je le conduis à l'intérieur, je lui fais visiter vite fait, ma maison, ma très grande maison, trop grande pour moi toute seule. J'aime bien l'appartement à Paris, non mais ça va, c'est pas si petit, c'est normal, c'est plus logique pour deux personnes, et puis de toute façon on est jamais très loin l'un de l'autre donc on a pas besoin d'un grand truc. Enfin là je m'en fiche, j'ai simplement envie de lui, qu'il me déshabiller, qu'il m'embrasse à m'en faire perdre la tête. Et il ne se fait pas prier, rapidement je me retrouve les seins à l'air, alors que lui est encore complètement habillé ce qui est loin d'être normal. Mais il ne veut pas que je touche à son t-shirt, il se balade sans la moitié du temps mais pas là. Oui non mais normal, c'est tout à fait logique le connaissant. N'importe quoi, évidemment il ne répond pas quand je lui demande ce qu'il a fait, et puis de toute façon il ne fait pas froid, et ça se voit tellement qu'il a envie de moi, je le connais par coeur cette façon de me regarder, j'sais bien qu'il a envie de poser ses mains sur moi, d'être nu contre moi mais non, il ment. « J’ai plus envie.. » Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Lui plus envie ? Il a toujours envie, n'importe quoi. Et pour lui prouver qu'il a tort, je pose ma main sur son pantalon.  « [color=#914079]Oh oui, ça se sent que tu n'as plus envie... /color]» Il se fout de ma tronche, il se moque de moi, non mais c'est sûr, mais j'aimerais bien savoir ce qui cloche, je pense qu'il a un truc qu'il tente de cacher mais quoi ? Et il pose ses mains sur mon visage pour me faire reculer, oui c'est sûr que c'est dur de résister. Pauvre bébé. « T’as grossi, non ? » Bien sûr, j'ai enflé, oh mon dieu. Non mais c'est stupide, en tout cas il ne tient plus son t-shirt, c'est le moment ou jamais. Et m'approche furtivement pour soulever son t-shirt et là. Là, c'est énorme.  « Oh mon dieu ! C'est énorme, c'est énorme. » Je crie, oui on s'en fout. Non parce que je ne rêve pas, c'est mon prénom sur sa hanche, mon prénom, tatoué à l'encre indélébile sur lui.  « T'es dingue, mais c'est énorme ! » Je l'ai déjà dit, mais mon dieu quoi, personne n'a jamais fait ça pour moi; C'est trop adorable, c'est tellement cliché et sans doute pas assumé mais, c'est énorme.  « Moi aussi je t'aime mon bébé. » Je dis dans un sourire en lui volant un baiser. Il va adorer ça je sens. En tout cas moi j'adore. C'est trop mignon. Et il est beau en plus, il a bien choisi l'écriture tout ça.  « Tu m'as dans la peau... C'est canon. Tu es canon. » Moi j'suis super contente, j'ai encore plus envie de lui maintenant. Je pense que lui est moins enchanté, mais moi je m'en fous j'adore.  « J'veux le même, enfin avec ton nom, il faut que je me fasse ça, c'est la meilleure idée que t'as jamais eu... » Non mais j'suis trop sérieuse, moi aussi j'en veux un, normal, qu'il ne soit pas le seul et tout. On sera trop canons avec nos tatouages assortis, c'est tellement kitsch, mais tellement mignon.

« Oui maman ! » Tu allais la tuer. Non, vraiment, c’était ton intention, là, maintenant. Tu détestais quand elle faisait ça, lorsqu’elle ne t’écoutait jamais et qu’elle se moquait ouvertement de toi. Ça t’agaçait à un point. Tu avais l’habitude à ce qu’on obéisse à tes ordres, et Monroe ne le faisait pas. Elle s’en fichait éperdument, et c’était insupportable. Et en même temps, c’était pour cette raison que tu avais tant envie de l’embrasser tout le temps, de l’avoir contre toi, tout le temps. Tu n’étais pas logique, non, vraiment pas, mais eh, on s’en foutait, non ? De toute manière tu n’arrivais pas à expliquer une seule chose de ce qui t’arrivait depuis que Monroe s’était ramenée à Paris. Tu avais changé, en quelque sorte, et tu détestais ça. Tu avais un tatouage sur la hanche, tout de même. Avec SON prénom. C’était n’importe quoi. Et pourtant, tu te sentais étrangement bien, et c’était sûrement ça le pire. Depuis qu’elle était là, tu dormais mieux. Tu souriais plus souvent, même. Ton débit de parole avait plutôt augmenté – sans pour autant devenir un bavard, hein – et… bref. Plonger sur ses lèvres te paraissait plus important que de penser à toutes ces conneries. Apparemment tu allais devoir lui passer sur le corps pour repartir. Bon, ce n’était pas vraiment un problème pour toi, et puis, tu allais même le faire volontiers. « Non... D'ailleurs tu fais ça très bien. » Elle se mord la lèvre. Non, elle n’avait pas le droit de faire ça, pas à toi. Comme si tu pouvais y résister. Si bien que tu la rembrasses aussitôt sans prendre la peine de lui répondre, autant lui prouver tout de suite que tu savais toujours aussi bien lui passer sur le corps, non ? Oui, c’était une excellente idée. Si bien que Monroe se retrouve rapidement à moitié nue, pour ton plus grand plaisir. Bordel, ses seins t’avaient manqué quand même. Et tout son corps. Et elle, aussi, mais un peu moins. Hm. Parce que si c’était une brésilienne muette à sa place, elle n’insisterait pas pour t’enlever ton t-shirt alors que tu étais catégoriquement en train de refuser. Si tu ne voulais pas, c’était qu’il y avait une bonne raison à ça, alors pourquoi est-ce que Monroe insistait ? Enfin, ça ne serait pas la véritable Monroe en face de toi si elle n’insistait pas, mais merde, elle était chiante. Alors tu te trouves une excuse. Excuse qui n’est vraiment, vraiment pas crédible. Et elle le prouve en moins de deux secondes rien qu’en posant sa main sur ton pantalon. .  « Oh oui, ça se sent que tu n'as plus envie... » Ok, ça va, c’était pas la peine d’insister. Tu avais envie d’elle, et ? C’était pas la peine de te torturer de cette manière. C’était évident que tu avais envie d’elle, ça faisait 4 jours que tu ne l’avais pas vu, tu avais envie de poser tes mains sur son corps, et de l’embrasser, et … et pleins de choses, ouais. Pourtant, tu la fusilles du regard. Hors de question qu’elle remarque le tatouage. Hors-de-question. « C’est parce que je pense à une autre femme. On a une nouvelle voisine, c’est une canon. » Ouais, voilà. Et sur ces paroles, tu recules. Parce qu’elle était beaucoup trop dangereuse. Comme une mante religieuse, tout ça. Il fallait rester le plus loin possible d’elle, et tu en oublies de reposer tes mains sur ton t-shirt, parce que tu es trop occupé à essayer de changer de sujet en lui demandant si elle n’avait pas pris un peu de graisse. Sauf que là, sans que tu t’y attendes, Monroe s’approche d’un seul coup de toi et te soulèves ton t-shirt. La vache. Tu allais vraiment finir par la tuer. VRAIMENT. « Oh mon dieu ! C'est énorme, c'est énorme. » Tu ne l’écoutes pas, tout simplement parce que tu es trop occupé à crier en même temps qu’elle. « Mais putain Monroe c’est quoi ton problème ?!? Ça te tuerait de m’écouter pour une fois ?! » Tu gueules, et fort. T’es énervé, évidemment que t’es énervé, et ça se voit très bien sur ton visage. Tu serres les dents, ta mâchoire se contracte comme toutes les fois où tu es sûr les nerfs. Et elle n’arrange rien à faire l’adolescente euphorique. « T'es dingue, mais c'est énorme ! Moi aussi je t'aime mon bébé. » Et elle sourit. Bien sûr. Bon sang, mais qu’est-ce qu’elle allait s’imaginer ? Tu la fusilles du regard – comme souvent. « On m’a drogué, et attaché, et on m’a forcé à faire ça. Va pas t’imaginer que je l’ai fait volontairement. » tu dis froidement. Lorsqu’on était sous l’effet de l’alcool, ce n’était pas volontaire, n’est-ce pas ? Sobre, tu n’aurais jamais fait ce fichu tatouage. Jamais. Putain, mais putain. Tu n’avais même plus les mots. Tu n’étais pas cet homme qui se retrouvait avec le prénom d’une femme tatouer sur la hanche, pas toi, non. Et pourtant. « Tu m'as dans la peau... C'est canon. Tu es canon. » Tu allais la tuer, t’en étais sûr maintenant. Sa réaction est encore pire que ce que tu avais pu imaginer. Elle était beaucoup trop heureuse pour que tu puisses le supporter. Oui oui, carrément. Non pas que tu ne supportais pas de voir Monroe heureuse, non, ce n’était pas ça. Mais tu ne supportais pas le fait que ce soit à cause de toi erreur à toi, parce que cette tarée t’avait légèrement manqué, que tu t’étais saoulé comme jamais, et que sans savoir pourquoi, ce tatouage était arrivé là. Tu ne voulais même pas imaginer ce que tu avais pu dire ce soir-là. « J'veux le même, enfin avec ton nom, il faut que je me fasse ça, c'est la meilleure idée que t'as jamais eu... » Tu fais les gros yeux. Non mais tu hallucinais, n’est-ce pas ? Elle ne venait pas vraiment de dire cette énorme connerie ? Ce n’était pas possible. « Non mais t’es complètement débile ?! Je t’interdis de faire ça ! Je ne sais même pas comment ce truc est arrivé sur moi, alors tu vas te calmer d’accord ? Ça ne veut rien dire, rien du tout, et toi tu ne vas rien faire ! » tu t’exclames, prêt à exploser. Et sur ces mots tu rebaisses ton t-shirt, le glissant dans ton pantalon, comme si ça allait empêcher Monroe de le relever à nouveau.

Petite fierté du jour, je l'ai énervé, mais je le savais, il est tellement prévisible aussi et c'est tellement simple de le faire chier. Mais c'est drôle, après il me fusille du regard et tout. A croire que j'adore ça, ouais non mais j'adore ça. J'adore vraiment ça. J'adore le faire chier, ça n'a pas changé ça, mais ça va, j'suis pas trop casse couille non plus, même si du coup lui doit vraiment me trouver chiante. On s'amuse comme on peut, c'est pas comme si ça ne m'arrivait jamais, j'peux pas m'en empêcher. Mais je l'aime comme ça aussi. Ouais, j'suis maso mais j'aime ses sautes d'humeurs, ça ne me dérange pas le moins du monde quand il m'engueule parce qu'en fait je m'en fous. Et puis ça ne dure jamais. Là par exemple ça ne dure pas parce qu'on s'embrasse. Comme si ça faisait une éternité qu'on a été séparé. C'est qu'on ne l'a pas été depuis qu'il a été éliminé de Fake Lover, autant dire quelques mois maintenant. On passe notre vie ensemble, et encore plus à s'embrasser qu'à se parler donc forcément y'a un putain de manque. De toute façon j'ai toujours été persuadé qu'il y mettait un truc dessus, pour m'attirer à ce point vers elles. Une petite provocation plus tard - qui fonctionne à merveille soit dit en passant - et le voilà qui se jette à nouveau sur mes lèvres. Ok, je crois que je ne m'en laisserais jamais. Et puis dans l'élan, parce qu'on est pas franchement doux dans notre genre, on peut l'être mais pas là, non là c'est plus sauvage qu'autre chose, je me retrouve quasiment nue, et ça arrive assez souvent, être nue et qu'il me touche, bon j'avoue que j'adore quand il le fait mais moi aussi j'aimerais bien pouvoir le toucher. Sentir sa peau sous mes doigts et tout. Mais non, monsieur a décidé qu'il garderait son t-shirt. Bien sûr c'est nouveau cette connerie ? Je m'en fous de ce qu'il a fait, parce qu'obligé il a fait un truc. Et en plus il a très envie de moi, ça se voit, et ça se sent, donc il enlève ses fringues et voilà, il pourra m'avoir. J'suis facile comme fille. Enfin surtout, il n'a pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour m'avoir, j'crois que si je pouvais je passerais ma vie nue tout le temps contre lui. Évidemment il me fusille du regard, évidemment je m'en fous.  « C’est parce que je pense à une autre femme. On a une nouvelle voisine, c’est une canon. » Ouais ouais c'est ça. Il se fout de ma gueule en plus ? « Ouais, c'est pour ça que tu as pris l'avion et que tu es là avec moi... » Parce qu'on a une voisine trop canon, je m'en fous de la prétendue voisine, de toute façon j'suis sûre qu'il ment, et quand bien même. Je m'en fous. Je vais voir ce qu'il cache. Et quand il recule je ne bouge pas parce que j'attends qu'il baisse la garde, ce qui ne tarde pas à arriver. Il s'est fait tatouer mon prénom et c'est trop mignon. Bon pour le coup j'comprends pourquoi il ne voulait pas que je le vois mais j'comprends ouais. « Mais putain Monroe c’est quoi ton problème ?!? Ça te tuerait de m’écouter pour une fois ?! » Il crie un peu trop fort mais je ne bronche pas d'un centimètre. Je m'en fiche. J'regarde le tatouage, parce que c'est canon. Et mignon, et j'adore moi, et je le lui fais savoir. Oui bon il est taré, c'est clair, et si on me l'avait dit je ne l'aurais jamais cru mais sérieusement je préfère qu'il ait écrit mon prénom que le nom d'une autre nana, ou j'sais pas, une connerie, mais c'est pas vraiment une connerie c'est mon prénom. Le mien. Sur son corps. J'suis toute excitée. Toute excitée, comme une gamine, mais c'est trop bien, je lui dis que je l'aime aussi parce que ça si c'est pas une preuve d'amour j'comprends pas. Mais il aime pas, il aime vraiment pas et plus il me fusille du regard plus je souris. « On m’a drogué, et attaché, et on m’a forcé à faire ça. Va pas t’imaginer que je l’ai fait volontairement. » Je hoche la tête, oui bien sûr que c'est très crédible. C'est vrai que j'ai un peu de mal à l'imaginer aller dans un salon de tatouage et demander à ce qu'on lui tatoue mon prénom sur son corps, parce que c'est plus une chose que j'aurais pu faire moi mais bon, je ne crois pas plus à sa théorie. « Et tu as retrouvé les coupables pour te venger j'imagine ? Parce que c'est vraiment, vraiment horrible, ça mérite au moins la mort... » Non, je ne me moque pas du tout de lui, si je souris c'est parce que je le regarde encore ce tatouage. Et puis il est assez récent, je l'ai bien regardé y'a quatre jours, j'ai bien profité de son corps, y'avait rien, c'est mignon je lui ai manqué et tout. Mais peut être que je devrais me calmer mais je ne peux pas, et je pousse même le vice en affirmant que c'est une bonne idée et que je vais aussi me faire tatouer son prénom. Parce que ce serait trop canon. Mais forcément vu sa tête il n'en a pas envie. Qu'est-ce qu'il est chiant aussi. Il n'est pas assez drôle, sérieusement, c'est mon corps au pire je fais ce que je veux. « Non mais t’es complètement débile ?! Je t’interdis de faire ça ! Je ne sais même pas comment ce truc est arrivé sur moi, alors tu vas te calmer d’accord ? Ça ne veut rien dire, rien du tout, et toi tu ne vas rien faire ! » Me calmer c'est une bonne idée parce qu'il est trop énervé et que ça fait quand même chier. Je le regarde rentrer son t-shirt dans son pantalon, non seulement c'est trop sexy mais en plus ça va m'empêcher de le retirer. Oui oui. Non mais ce n'est pas grave, j'arrête de sourire et je m'approche tout doucement de lui, de façon assez féline. Je pose mes mains sur son torse et je le regarde, dans les yeux, puis l'embrasse très tendrement. « Ça ne t'exciterais même pas un peu de voir ton prénom sur mon corps, le voir à chaque fois, rappelant à l'univers que je n'appartiens qu'à toi ? » Je murmure contre ses lèvres. C'est vrai que c'est plutôt un sacré engagement, pire que le mariage parce que c'est indélébile mais justement, s'il en a un c'est normal que je fasse la même chose. Et puis mes mains se faufilent sous son t-shirt, glissant contre son torse qui m'a incroyablement manqué. J'avoue que j'aimerais bien pouvoir le sentir contre moi.  « Tu vas me le laisser le retirer ce t-shirt, c'est bon j'ai vu maintenant, et c'est pas grave... Quoi que si tu veux je peux aussi t'engueuler si ça peut t'aider à le retirer... » Je souris alors que j'ai toujours pas quitté ses yeux, je ne le regarde même plus son tatouage, c'est bon maintenant, il ne va pas le laisser à vie de toute façon.