Parcourant les couloirs du château, je vis Leone allongé, sur le ventre, sur son lit à travers la porte entrouverte. Furtivement, je poussai la porte, m'approchant à pas de loup vers le candidat et sautai soudainement sur lui en criant, me posant sur son dos. « Je vais enfin pouvoir faire ce dont je rêve depuis des jours.. » chuchotais-je avec un léger sourire, faisant référence à la mission de Cupidon de la semaine dernière qui n'était plus devoir se toucher. Mes mains remontèrent son dos, jusqu'à ses épaules pour entamer un massage. Du moins, c'est ce que je voulais lui faire croire. J'appuyai fortement sur mes pouces pour lui faire mal jusqu'à entendre une plainte de sa part. Lachant la pression, je ris et me roulai sur le côté, me retrouvant assis à la place de sa délurée de partenaire. « Ca c'est pour me condamner à ne plus buzzer ! En plus, je tiens un secret ! » Je fis une moue capricieuse. Je n'avais plus assez de sous dans ma cagnotte pour buzzer et c'est vrai que j'étais complètement frustré de plus participer à la chasse aux secrets. Cependant, je n'en voulais évidemment pas à Leone, c'était le jeu. Espérons que mes paroles ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd, n'est-ce pas Cupidon ? Mes yeux levés vers le ciel, je les replantai dans ceux de Leone en souriant.

J'ouvris légèrement la bouche d'un air faussement scandalisé. J'avais pensé à ce genre de stratégie. Peut-être que Leone plaisantait, cependant beaucoup d'autres candidats attendaient que ma cagnotte se remplisse avant de me buzzer, j'en étais certain ! « Noon ! Buzze moi maintenant ! Comme ça je suis tranquille ! » Je ris légèrement. J'avais beau dire, je préférai de loin garder mon secret le plus longtemps possible, quitte à me faire buzzer au dernier moment et à me retrouver sans cagnotte. Je trouvai que sans secret, on n'avait moins notre place au sein de l'aventure. Jetant un regard qui se voulait mystérieux à Leone -mais qui ne l'était pas le moins du monde-, je souris légèrement en répondant : « Je t'avoue qu'il faudrait un petit coup de pouce du genre.. 5000€ pour que je te pardonne totalement.. » Riant aux éclats, ne me prenant pas du tout au sérieux, je me posai contre le mur, serrant le coussin d'Helena contre moi. « Tu sais.. nos parcours sont plus similaires que tu ne le penses.. » dis-je avec un léger sourire énigmatique

« Je ne m'en lasse vraiment pas » dis-je avec un léger sourire moqueur en faisant référence à son expression, bien que peu expressif. Il me suffisait simplement d'observer son regard. A force de le voir, j'arrivai à sentir quand il était dans le floue. Et ça, venant du si sur de lui Leone, c'était plus que jouissif. Son silence ne fit qu'accentuer mon impression. Riant légèrement, je lui donnai une petite pichenette sur le front, lui faisant comprendre que j'en dirai pas plus. Bluff ou pas ? Il le saura bien assez tôt.. Il n'était pas le seul à apporter un peu de mystère. Changeant de registre, je me redressai soudainement et d'un ton enjoué « Ca te dis qu'on fasse quelque chose de spécial pour Noël ? »

Comme la dernière fois, j'étais tout aussi surpris par le geste de Leone et tout comme la dernière fois, cela se traduisait sur mon visage. Pour quelqu'un qui ne l'attirait pas du tout, je trouvai qu'il m'embrassait assez souvent (a). Tapant légèrement avec mon poing sur son épaule, je ris légèrement et me reconcentrai sur ma demande qu'il accepta sans hésiter. C'était important pour moi. J'éprouvai un petit coup de blues. Ce temps de fête me rappelait que, d'habitude, je passai toujours noël avec mes proches mais qu'ils n'étaient pas là cette année.. « Ca va te paraitre futile ce que je vais te proposer mais.. » Un peu gêné, je repris tout de même « J'ai demandé à la prod' un mini sapin et des décorations.. Ca te dis de le décorer avec moi ? » C'était effectivement futile mais j'avais besoin de ressentir les habitudes de mon quotidien. Je ne pouvais concevoir un Noel sans la décoration du sapin, que je faisais habituellement avec ma famille. Leone était l'un avec qui je m'entendais le mieux ici et j'étais certain qu'il comblerait le vide que je ressentais.

J'étais rassuré. Leone se montrait compréhensif et bien loin de la petite moquerie que j'attendais. Un large sourire aux lèvres, j'attendais qu'il se prépare. Je n'avais pas besoin de lui parler, sa présence suffisait à me soulager d'un poids. Et bien que je considérai Leone comme une personne de confiance, je n'étais pas prêt à me confier. Déja dans la vie de tout les jours j'étais ainsi, je ne montrai pas ma peine et tous autres sentiments négatifs pour ne pas inquiéter mes proches. « Merci » me contentais-je de répondre. Suivit de Leone, je descendis les marches de l'escalier, enfilai une veste que j'avais laissé trainer sur la table et marchai jusqu'à la cabane en bois où je retrouvai comme prévu, un carton rempli de décoration ainsi que dans un autre carton, un mini sapin qui m'arrivait à la taille. Je l'emportai tandis que Leone se chargeait de l'autre carton.