À peine avais-tu posé la tête sur ton oreiller que tu t’étais endormi. Toute cette excitation et cette euphorie, ça pompait de l’énergie il fallait dire. Tu étais plus que content d’avoir été pris, et de pouvoir participer à cette aventure. Tu avais toujours adoré les nouveaux challenges, et Fake Lover en était un, en quelque sorte. Tu étais certain que ton ex-femme aurait adoré le concept, pour sûr. Tu rêves d’elle, d’ailleurs, cette nuit-là. C’est un beau rêve. Si beau que ton visage le montre : tu souris. Oui, tu souris même si tu es en train de dormir. Il paraît que ça t’arrive souvent de sourire pendant ton sommeil, d’ailleurs. Mais ça ne dure pas trop, parce que tu entends ton prénom ainsi que de légères secousses qui te font ouvrir les yeux. Babou est en face de toi, apparemment pressée que tu te réveilles. Toi, tu souris toujours. « Bonjour partenaire, bien dormi ? Eh, tu noteras que je me souviens de ton prénom, malgré les heures qui ont passées entre le prime d'hier et maintenant. » Tu ris doucement à sa remarque, histoire de ne pas déranger les autres. C’était vrai, elle venait bel et bien de t’appeler Faust. Quelle mémoire. « Ça fait encore un autre bon point pour toi, partenaire ! » tu t’exclames dans un grand sourire. « J’ai dormi comme un bébé, et toi ? » tu l’interroges, soucieux de savoir si tu ne l’avais pas par malheur éjecté du lit sans le faire exprès ou quoi que ce soit. Ça pourrait arriver à tout le monde d’être agité dans son sommeil, mais t’espérais que ça n’avait pas été ton cas. Tu te sentiras plutôt mal dans ce cas-là, tout de même. « Dis-moi, qu'est-ce que tu prends habituellement au petit-dej' ? Car je me sens d'attaque pour aller te préparer un petit plateau, là, figure-toi. » Tu arques un sourcil, étonné. Elle venait vraiment de prononcer ces mots ? Un petit déjeuner au lit, pour toi ? C’était trop beau pour être vrai. « Tu n'as qu'à me dire ce qui te ferait plaisir comme ça moi je file de ce pas te préparer ça et toi, pendant ce temps, tu émerges tranquillement. » Tu te frottes les yeux avec ton poing, peut-être que tu rêves. Non, franchement, on t’avait filé la partenaire la plus parfaite, c’était bien ça ? « Tu rigoles pas, c’est pour de vrai ? On ne m’a jamais fait de petit déj, c’est une première ! Non mais vraiment, te sens pas obligée, si tu fais ça pour que j’ai une bonne impression ou quoi que ce soit, ce n’est pas la peine, tu as déjà marqué tous les points qu’il fallait. » tu l’informes, dans un sourire amusé. Non, franchement, ce n’était pas la peine de faire ça par politesse.

Tu n’es pas ce genre de mec ronchon au réveil. Non, tu souris, tu souris souvent. Comme maintenant. D’un côté, pourquoi pleurer ? Tu étais content d’avoir été accepté à Fake Lover, d’être ici et tu étais content d’avoir une partenaire avec qui tu t’entendais – pour l’instant du moins. Et t’es content de ne pas avoir une partenaire ronchonne, aussi. Donc franchement, tout était parfait pour l’instant. « Tout pareil ! Et je n'ai même pas eu besoin de dégainer les boules quies, personne n'a fait le moindre bruit cette nuit dans la chambre. Je n'entendais même pas respirer, c'est dire le silence qui régnait ! » Tu ris légèrement face à sa remarque. Toi tu n’avais rien remarqué, tout simplement parce que tu avais le sommeil lourd, et que peu de chose pouvait te déranger lorsque tu étais dans un sommeil profond. Ce qui n’avait pas l’air d’être le cas de Babou. Par chance pour elle, tu ne ronflais pas. Du moins, pas à ta connaissance. « T’es tombée dans la bonne chambre dans ce cas ! Si je ronfle et que je te dérange, n’hésite pas à me réveiller hein… » On ne t’avait jamais dit que tu ronflais, mais on ne savait jamais après tout. Tu te sentirais mal de la déranger dans son sommeil, la pauvre. Et puis elle te propose de te faire un petit déjeuner, ce qui t’étonne. Ce n’était pas comme si tu étais habitué à ce qu’on t’en fasse un, en fait. Et tu ne veux clairement pas que Babou se sente obligée de faire quoi que ce soit pour toi, tout de même. Ça devait être beaucoup de boulot, de préparer un petit déj. T’en savais trop rien en fait. « Non mais je me sens pas obligée, je veux juste que tu gardes un bon souvenir de notre premier matin dans le nid, c'est tout. Alleeeeez ! Dis oui ! » En la voyant faire, tu ne peux pas t’empêcher d’éclater de rire, au risque de réveiller les autres candidats. Elle y tenait vraiment, à ce petit déjeuner. Tu te relèves sur le lit, histoire de pouvoir être assis correctement. Tu t’apprêtes à accepter son adorable proposition, mais elle te devance en surenchérissant. « Si t'as peur que je fasse cramer le pain, ou qu'il y ait de la pulpe dans ton jus, ou que je mette trop de confiture par exemple... bah t'inquiète pas, je peux t'assurer qu'il n'y aura rien de tout ça car je suis une pro du petit-déj’' ! » Tu arques un sourcil, amusé et étonné. Comme si tu pouvais avoir peur qu’elle crame le pain, ou qu’il y ait de la pulpe dans mon jus. Tu n’y accordais pas vraiment de l’importance, en fait. Il fallait dire que tu n’étais pas vraiment un garçon exigeant. Alors Babou n’avait aucune crainte à avoir. « Bon, d’accord, j’accepte… » tu dis, comme si t’étais obligé, alors que ton sourire montre le contraire. « Tu peux laisser de la pulpe, cramer le pain ou mettre trop de confiture, ça me dérange pas tu sais. » tu précises, pour qu’elle ne se mette tout de même pas trop de pression pour préparer ce petit déjeuner. « J’espère que je ne vais pas sortir obèse du jeu à cause de toi ! » ris-tu de bon cœur. Effectivement, ça serait assez gênant tout de même. Quoi que, de toute manière, tu n’avais pas l’intention de te laisser aller. Comme dans ta vie en général, tu allais faire du sport tous les jours, etc. Donc il n’y avait aucune raison pour que tu prennes du poids dans les semaines à venir. Du moins, tu l’espérais. Mais ce n’était clairement pas un petit déjeuner fait par Babou qui changerait la donne. Peu importe, tout ça restait adorable de la part de ta partenaire. « T’es sûr que c’est ce que tu veux, hein ? » tu insistes, pour toi-même être sûr qu’elle ne se force à rien. T’y peux rien, t’es comme ça.

On ne savait jamais, tu pouvais te mettre à ronfler du jour au lendemain. Il suffisait que tu aies le nez bouché pour que ça arrive, donc bon… « Dis pas de bêtises, en plus je suis sûre que ça n'arrivera pas. » Peut-être, peut-être pas, personne ne pouvait l’assurer à 100% après tout. M’enfin bon, tu te contentes de sourire parce que tu ne veux pas non plus lui faire croire que tu avais l’intention de ronfler toutes les nuits juste pour la faire chier. C’était juste une autorisation que tu lui avais donné, dans le cas où, par malheur, tu te mettais à faire des bruits pendant la nuit, sait-on jamais. Et puis Babou te propose de te préparer ton petit-déjeuner. T’es parti pour refuser, parce que tu ne veux pas qu’elle s’embête pour toi, mais elle insiste tellement et à tellement l’air d’avoir envie de faire ce petit déjeuner que tu cèdes. Tu n’étais franchement pas compliqué à convaincre, surtout lorsqu’on insistait comme ça. Tu ne peux pas t’empêcher de rire tu la vois battre des mains comme une petite fille. « Ouiiii ! Ah c'est génial ! c'est super ! Promis, tu le regretteras pas. » Tu as un sourire aussi grand que le sien, à la voir comme ça. Tu ne voyais pas vraiment en quoi préparer un petit déjeuner pouvait rendre si heureux. Mais bon, il en fallait peu pour rendre heureux, n’est-ce pas ? « Je suis certain que je ne le regretterai pas. » Pourquoi est-ce que tu pourrais le regretter de toute manière ? Tu aimais rendre les gens heureux, toi. Mais bon, tu préfèrerais quand même ne pas prendre 20kg d’ici ta sortie, ça pouvait être compréhensible après tout. Évidemment, tu le dis avec humour. Parce que tu n’allais pas lui sortir sérieusement ce genre de chose tout de même. Tu savais bien que tu ne sortirai pas obèse d’ici. Du moins tu l’espérais fortement. « Ah non, il est important de faire attention à sa ligne. Mais j'ai l'impression que jusqu'ici, tu t'es très bien entretenu et de toute façon, loin de moi l'idée de t'engraisser comme un chapon ! » Tu hoches la tête dans un sourire. « C’était juste pour vérifier que tes intentions ne soient pas mauvaises » dis-tu en riant doucement. Dans tous les cas, elle n’avait pas l’air de vouloir te faire le moindre mal. Tu espérais que c’était réellement vrai, tout de même. Tu finis tout de même par lui demander si elle était sûre de vouloir faire ça, ce petit déjeuner. Non, parce qu’après tout, elle pouvait changer d’avis, ou quelque chose… C’était surtout pour t’assurer qu’elle ne fasse pas ça juste parce qu’elle se sentait obligée. Mais non, elle t’affirme que non. Ce n’est pas comme si elle te donnait un rein, qu’elle dit. C’est vrai, elle n’a pas tort. Mais bon, au moins, tu en étais sûr maintenant.« Et... tu penses que je pourrais manger avec toi ? Je veux dire, nous faire un plateau pour deux, comme ça notre premier petit déjeuner entre partenaires aura lieu dans notre lit, y'aurait même tout une symbolique autour. Ce serait bien, non ? » Tu écarquilles les yeux, plutôt choqué par ce qu’elle venait de dire. Sérieusement… ? Parce qu’à la base, elle n’avait pas l’intention de manger avec toi ? C’était ridicule, oh ! « Ah non, moi je veux pas de toi. » que tu dis le plus sérieusement du monde, histoire de la faire flipper un peu. Mais bon, tu reprends très vite : « Non mais n’importe quoi toi ! Évidemment que tu peux manger avec moi. Tu DOIS manger avec moi, même. » Elle n’était pas ta servante pour t’apporter ton petit déjeuner pour s’éclipser pour aller faire le ménage. Ah non. Elle était ta partenaire, et vous alliez partager des choses durant cette aventure, y compris le petit déjeuner.