Un cri venait du couloir. Inutile de chercher la coupable, nous la reconnaissions simplement à son cri. C'était moi. J'étais énervée, voir légèrement paniquée. C'était la catastrophe. J'avais perdue mon alliance. J'étais très attachée à cette petite chose, malgré que l'amour entre mon mari et moi-même n'était pas au rendez-vous. À vrai dire, je le gardais seulement pour avoir l'occasion de la vendre à ma sortie du jeu, cela me ferait de l'argent gratuitement gagné et puis, je me débarrasserais enfin de mon passé. Car l'avant Fake Lover et l'après Fake Lover sera totalement différent pour ma petite personne, qu'est-ce que j'avais hâte d'en arriver à ce point. Je fouillais de partout, la chambre indienne était en désordre, ils allaient me tuer, mais ça, j'en avais carrément rien à faire. Mon alliance était plus important que tout. Je n'allais pas m'arrêter qu'à ma chambre, il n'y avait pas de raisons que je ne fouillais pas les autres chambres, les trois quarts des candidats étaient pauvres, ils auraient toutes les raisons du monde afin de voler cette alliance. Je commençais par la chambre la plus proche de la nôtre, une nana était en train de faire son lit, elle venait sûrement de terminer sa sieste ou avait oublié de le faire ce matin, mais peu importe, j'étais décidé à trouver ce que je cherchais. « Tu feras ça plus tard. » Que je lui adressais en la bousculant légèrement. Il ne me fallait pas plus d'une minute avant de défaire son lit, draps au sol, coussins à l'autre bout de la pièce, matelas retournés, la totale. Toujours pas d'alliance en vue. « Je t'en prie. » Repris-je toujours en m'adressant à la jeune femme pour lui faire comprendre qu'elle pouvait reprendre là où elle s'était arrêté. Elle semblait perdue par ce que je faisais et je pensais avait une folle envie de m'en mettre une pour lui avoir gâché son boulot. Ce n'était qu'un lit, elle n'avait pas besoin d'en faire tout un plat. En tout cas, cela ne m'empêchait pas de m'attaquer au deuxième lit de la chambre.

J’entends un cri retentir au loin, mais je ne m’en préoccupe pas. SI la personne a besoin d’aide, je ne m’en fais pas qu’elle en trouvera. Et quand bien même elle serait en train d’agoniser, y a la production pour ça. Avec des caméras partout, rien ne leurs échappent. Alors bon, pas de quoi s’inquiéter. Je continue mes affaires tranquillement. J’ai décidé de faire mon lit. Allez trop savoir pourquoi, n’étant pas spécialement une maniaque du rangement. Mais là je sais pas, en le voyant défait, j’ai ressenti le besoin de le border et tout. Mais c’est qu’il me donne du fil à retordre le bougre. J’en suis aux proies avec, lorsqu’une meuf débarque, et me bouscule au passage, dans le genre pousse toi de là que je m’y mette. Et v’la qu’elle entreprend des mesures de démolissage. Elle retourne tout sans dessus dessous, sans la moindre raison. « Crisse de folle ! » Elle ne va pas bien celle là. Et pas un pardon rien, non elle se contente juste de tout foutre en l’air. Tranquille la meuf. Une fois qu’elle a finit avec le mien, vl’a maintenant qu’elle s’attaque à celui voisin. « Je peux savoir ce que t’es en train de faire ? Une crise psychotique ? » C’est elle que j’ai dû entendre gueuler tout à l’heure. « T’as décidé de saccager les chambres en représailles des nominations ? » Mademoiselle a perdu la boule et veut s’en prendre aux affaires des autres ?

Il ne fallait pas toucher à mes affaires, je pouvais devenir méchante, très méchante. En plus de ça, me prendre quelque chose de coûteux et de très chère pour moi. Je n'aimais peut-être pas l'homme qui m'a offert ce cadeau, mais c'était grâce à ça que je menais la vie de princesse que j'avais toujours rêvée. Alors prendre mon alliance était une très mauvaise chose. Il était bien évidemment inconcevable pour moi d'avoir perdu cet objet qui m'était si précieux, c'était sûrement l'un de ces pauvres qui l'avait pris, soit pour le revendre après l'aventure ou pour me faire chier, ce qui ne m'étonnerait pas de la part de certains. Par contre, les conséquences allaient faire mal, j'étais bien décidé à trouver l'alliance quitte à mettre le bazar dans toutes les chambres, c'est ce que je fis en commençant par la 001. La brunette dans la chambre allait faire son rangement tout à l'heure, j'étais prioritaire. Elle n'avait pas à se plaindre, je ne pris pas plus de cinq minutes, elle pouvait survivre à ça. « Je peux savoir ce que t'es en train de faire ? Une crise psychotique ? » Qu'elle reprit après que je me sois dirigée vers le lit voisin. Je soupirais. Elle ne pouvait pas se la fermer, seulement pour dix minutes, hein, le temps que je me mette à chercher dans la chambre. « Ta gueule. » J'avais besoin de silence et je l'obtenais toujours avec ces deux mots magiques, ou peut-être pas, en fait. En tout cas, ça faisait toujours son effet, bonne ou mauvaise. « T'as décidé de saccager les chambres en représailles des nominations ? » Si, ce n'était que ça. Un rire forcé s'échappa dans la pièce. Là, elle avait mon attention, la brunette. « Hm, je vous aurais tous planté un couteau dans le bide, ce serait plus amusant. » ce n'était que des paroles, elle n'avait aucune raison de s'emballer comme la plupart des candidats le faisaient à chacune de mes phrases. Je pouvais blaguer de temps en temps. « Je plaisante, bien évidemment. Je ne suis pas si cruelle. » Repris-je en haussant les épaules. Le lit voisin était dans le même état que le premier. Au moins, pas de jaloux.

Mademoiselle me demande de la fermer. Oh c’est vrai, il ne faudrait pas la déranger durant ses petites affaires. Je suis supposée la regarder mettre la chambre sans dessus sans rien dire. Mais faites donc mademoiselle, je rangerais après. Une petite courbette aussi ? J’évoque l’éventualité qu’elle soit en train de nous faire une crise psychotique. Ou alors elle souhaite se venger des nominations. Elle se tromperait de lit pour ça. M’enfin je me doute que ça n’a rien avoir. Ou alors elle est réellement folle. En tout ma remarque attire son attention. Elle s’arrête un instant. « Hm, je vous aurais tous planté un couteau dans le bide, ce serait plus amusant. » Oh bah oui je n’en doute pas. Voilà qu’elle ressent le besoin d’ajouter qu’elle plaisante. « Sans blagues. » Je ne l’aurais pas deviné toute seule. « A mon avis la seule personne qui devrait s’inquiéter c’est ton mari. Je te vois bien en veuve noire. » Un beau jour, elle en a marre de se le coltiner, paf elle le tue en maquillant ça en crise cardiaque. A elle le pognon. « Bon, et si tu me disais ce que tu cherches ? Peut être que je l’ai vu, et ça éviterait que tu saccages toute la chambre. » Oui parce que j’ai bien compris qu’elle était à la recherche d’un objet en particulier. Cela l'aurait tué de demander ? Avec un peu de chance, je sais où se trouve ce qu'elle cherche, et elle pourra se barrer plus vite d'ici. Et retourner à se faire les ongles ou je ne sais quelle autre connerie.