Faust & Tifenn
21 mars à 10h11

Le sport et Tifenn ce n’est pas une grande histoire d’amour. Les deux sont même plutôt des ennemies de longue date. Ils ne s’aiment pas du tout. Heureusement qu’elle a un petit corps de crevette bien ferme et qu’elle ne grossit pas si facilement que ça parce que sinon, après deux semaines, d’aventure, elle ressemblerait déjà à un hippopotame. Par chance, ce n’était pas le cas. Mais bon, de voir toutes les nanas avec des jambes parfaites, des fesses en bétons et un ventre plat de chez plat, elle commence un petit peu à culpabiliser la petite brune. Alors elle se décide à bouger son popotin et à faire un petit quelque chose qui ressemble à du sport. Hors de question qu’elle s’en aille courir durant des heures et des heures. Elle n’est pas faite pour ça. Au bout de trois mètres elle serait déjà en train de mourir avec un point de côté et un visage aussi rouge qu’une tomate. La gamine se contente simplement d’aller marcher. Il faudrait qu’elle y aille plusieurs fois par semaine. Elle est motivée. Enfin, aujourd’hui elle est motivée. Peut-être que demain elle ne le sera plus. Un sac à dos sur les épaules et une paire de basket aux chevilles, la nana s’en va vers la forêt. Elle est toute souriante. Un petit peu trop même. Elle a bien trop de motivation tout d’un coup. C’est louche. Il y a bien plus qu’une simple histoire de corps parfait derrière tout ça. C’est certains. La brunette prend des risques et s’éloigne du sentier principal. Elle marche dans les hautes herbes et termine par se retrouver dans … un trou. Oui, un trou. La demoiselle vient de tomber dans ce qui ressemble être un vieux piège à animaux. C’est haut. Elle ne peut plus en sortir. En plus elle vient de se faire mal à la cheville en tombant. Mince. La crevette regarde en l’air. Elle ne voit plus que les feuilles des arbres qui s’élèvent vers le ciel. « Au secouuuuurs. » Elle n’entend que sa voix qui lui revient en écho. « Y’a quelqu’un ? » Pas de réponse. Bon beh elle n’a plus qu’à croupir ici l’allemande. Quelle fin tragique.

La dernière fois que tu étais venu dans cette forêt, tu avais vu les arbres te parler, et tu avais eu quelques hallucinations assez étranges. Bon, c’était très probablement dû au fait que tu aies fumé quelque chose de pas très licite, mais depuis tu avais évité de retourner dans cet endroit où tu avais légèrement pété un câble devant Yityish. Mais bon, aujourd’hui t’as envie de te promener dans un endroit différent, alors tu décides de choisir la forêt. Ce n’était pas comme si tu avais peur de cet endroit, c’était juste que tu préférais éviter de croiser des arbres qui parlaient, hm. Quoi qu’il en soit, alors que tu regardais en l’air, pensant à tout et à rien, tu entends une voix féminine. « Au secouuuuurs. Y’a quelqu’un ? » Tu entends, mais tu ne vois rien. Personne. Tu te demandes d’où peux provenir la voix, du coup. Tu regardes tout autour de toi, un peu perdu. « Eh ho ? » tu parles fort, histoire qu’on t’entende. Si ça se trouve, tout ça n’était que dans ton imagination. Encore. Hm. « Y’a vraiment quelqu’un qui vient de parler ? » tu demandes alors, en l’air, comme si quelqu’un allait te répondre. Ce jeu rendait fou tout de même : tu commençais à entendre des voix. C’était un peu inquiétant.

C’est terminé. Tifenn ne mettra plus un seul pied dans cette foret de malheur. La toute première fois, la belle s’est fait une vilaine égratignure sur le genou. La seconde fois, elle a dû venir en aide à l’une de ses camarades, Jasmine, qui avait fait un malaise à cause de son obsession pour son poids à cause d’un certains Marty. Aujourd’hui, elle tombe dans un trou et bien évidemment impossible d’en sortir. Les parois du piège sont bien trop hautes et lisses pour être escaladées. De toute façon, elle n’aurait même pas été capable de grimper là-dessus. Elle n’est pas assez sportive pour ça. En plus, sa cheville lui fait un mal de chien. Elle doit couver une petite entorse due à sa chute. Du coup, la petite crevette décide d’appeler au secours. Il n’y a pas grand monde dehors ce matin vu qu’il ne fait un soleil éclatant à l’extérieur. Tout le monde doit être dedans. Bon sang, elle va rester combien de temps ici ? « Eh ho ? » On dirait bien que quelqu’un lui répond. Elle se redresse légèrement et lève la tête vers le haut de son piège. « Y’a vraiment quelqu’un qui vient de parler ? » Youhouuu. Quelqu’un est là. « Oui. » Elle parle très fort pour que son interlocuteur puisse l’entendre. « Je ne sais pas trop où j’suis, j-je … » Elle regarde autour d’elle. « J’crois bien que j’suis tombé dans un piège pour animaux ou quelque chose dans l’genre. » De toute façon un trou de la sorte ce n’est qu’un piège pour les animaux que les anciens habitants avant créer pour se débarrasser d’une panthère ou d’un truc comme ça. « T-tu … veux pas m’aider à sortir de là ? » Beh oui, ce serait plutôt bien quand même qu’elle puisse sortir d’ici. En plus elle discute avec un garçon alors il doit avoir de la force et tout pour la hisser jusqu’à la surface. Parfait.

Il manquerait plus que ça, que tu commences à entendre des voix qui sortent de nulle part. C’était un peu flippant, tout de même, il fallait l’avouer. Pourtant, t’es vraiment certain d’avoir entendu une voix. Le seul hic, c’est que tu ne sais pas d’où elle provient. . « Oui. »  Oui, c’est cette même voix là que t’as entendu ! « Je ne sais pas trop où j’suis, j-je … J’crois bien que j’suis tombé dans un piège pour animaux ou quelque chose dans l’genre. » Un piège à animaux ? Pourquoi est-ce qu’il y aurais un piège à animaux dans cette foret ? Même s’il n’y a personne pour te voir, tu fronces les sourcils. Un piège à animaux, donc. Un gros trou quoi. « T-tu … veux pas m’aider à sortir de là ? » Bon, dans l’hypothèse où c’était une réelle personne à qui tu parlais là, il fallait peut-être que tu la sauves. « Non, désolé, j’ai promis à Babou que je regarderai un film avec elle, à plus ! » La vache, ce que tu peux être drôle. En tout cas, toi tu te fais rire. « C’est bon, j’arrive ! » tu cries après quelques secondes de silences, histoire qu’elle ait vraiment cru que tu partais. Du coup, tu commences à marcher partout à la recherche d’un trou. Et enfin, tu le vois. Tu te penches, et tu vois Tifenn, toute seule, légèrement apeurée et dépassée par les évènements. « Alors comme ça tu as besoin d’aide ? » tu demandes, taquin. Tu avais un peu tout le pouvoir du monde, là, tout de même. Mais bon, évidemment que tu allais l’aider à la sortir de là. Mais maintenant qu’elle savait qu’elle allait être saine et sauve – à un moment donné – vous pouviez rigoler un peu, non ?

Elle est au bord des larmes la pauvre. Sa cheville lui fait un mal de chien et elle n’a aucune idée de comment elle va sortir de là. D’autant plus que son interlocuteur masculin ne semble pas tellement pressé de venir la sauver de son piège pour animaux. « Non, désolé, j’ai promis à Babou que je regarderai un film avec elle, à plus ! » Sérieusement ? Il a plutôt intérêt à courir vite le garçon parce que si Tifenn arrive à sortir toute seule de là et qu’elle tombe nez à nez avec lui, ça va chauffer. Enfin, encore faut-il qu’elle sache avec qui elle est en train de parler et surtout qu’elle arriver à grimper sur les parois du trou pour espérer sortir de là. Quelques secondes passent. Quelques secondes durant lesquelles la demoiselle ne sait pas quoi dire. La voix du garçon s’élève enfin dans les airs. Il est toujours là. Ouf, elle est un brin rassurée. « C’est bon, j’arrive ! » Encore heureux qu’il arrive. Comment peut-il laisser une gamine aussi adorable que l’allemande dans un piège à souris. Ou à panthère vu la taille de ce trou. « Je suis là. » Elle essaye de le guider par sa voix. Elle ne sait pas si ça marche, mais c’est la seule chose qu’elle peut faire. Une tête passe par l’ouverture. Faust. Un petit sourire vient se dessiner sur les lèvres de la jeune femme. « Alors comme ça tu as besoin d’aide ? » Elle secoue sa petite tête de haut en bas. « Oui. » Sa voix est plus basse que précédemment. Elle baisse brièvement la tête avant de lui sourire et de lui tendre sa main. « Tu crois que tu vas arriver à me sortir de là ? » Beh oui elle est peut-être mince, mais ce n’est pas un poids plume non plus.

Il y avait donc une jeune demoiselle en détresse. Et les hommes, c’était fait pour sauver les jeunes demoiselles en détresse comme elle. Alors tu te mets à sa recherche, ne pouvant clairement pas laisser quelqu’un dans cet état, et dans cette situation. En plus, t’aimais bien l’idée de jouer le prince charmant qui venait sauver quelqu’un. Enfin, ça n’avait rien avoir mais bon, ça restait une idée plaisante de pouvoir servir à quelque chose ou à quelqu’un. Une fois que tu tombes sur le fameux trou, tu peux y entrevoir Tifenn. La pauvre. Tu te demandais tout de même comment elle avait fait pour tomber là-dedans, et surtout pourquoi est-ce qu’il y avait un trou au beau milieu d’une forêt dans Fake Lover. Encore un sale tour de Cupidon. « Tu crois que tu vas arriver à me sortir de là ? » Tu n’attrapes pas sa main en premier lieu, te contentant de la regarder en souriant. Ça serait quand même drôle si tu la laissais là un certain temps. Mais bon, tu n’étais pas certain qu’elle apprécierait, hm. Du coup, tu hausses les épaules. « Je sais pas, il paraît que je suis musclé et que j’ai de la force, alors bon… j’dis ça j’dis rien. » Tu ne faisais pas de la musculation tous les jours pour rien tout de même. Il fallait bien que tes abdos servent à quelque chose, non ? Du coup tu attrapes sa main, sans pour autant faire quelque chose pour le moment. « T’es prête ? Il faut que tu t’accroches bien ! » tu précises, au cas où elle te lâcherait en cours de route. Ça serait bête tout de même.