SYDNEY




Les jours passaient et se ressemblaient. C'était lassant et à vrai dire, heureusement qu'il y avait la soirée du lundi soir pour me changer les idées. Le temps commençait à se faire long et même si je commençais aussi à avoir mes affinités, on ne pouvait pas dire qu'on s'éclatait énormément. Enfin, je me comprenais. Pour ce qui est de ma place, je me sentais un peu mieux, un peu plus à ma place que la semaine précédente. Installée sur le canapé dans le salon, un livre à la main, je profitais du calme qui régnait dans la maison. Peu à peu, la maison se dépeuplait et c'était étrange de se retrouver un de moins, voire même deux chaque semaine. Tournant la page, je levais les yeux vers la personne qui entra dans la pièce. C'était Sydney. Aussi bizarre que cela puisse paraître, je n'avais jamais réellement parlé à la jeune femme. Oh, évidemment, on s'échangeait quelques mots, mais jamais de vraie discutions. Esquissant à sourire, je me disais alors que c'était peut-être l'occasion.

« Salut. » lançais-je doucement.

Dans cette maison, on pouvait aisément dire que les jours se suivaient et à mon plus grand désarrois, se ressemblaient. J'avais commencé la journée comme je la commençais toujours depuis mon arrivée, une routine dérangeante s'installait, autant dire que je le détestais. Ainsi au lieu de prendre mon habitude, je errais dans la maison à la recherche d'une nouvelle chose à effectuer. Lorsqu'en passant par le plus grand des hasards devant le salon, j'avais aperçus Charlie plongé dans un livre. Je m'avançais, en voilà une nouveauté qui pourrait égayer ma journée. Puisqu'aussi étrange que cela puisse paraître hormis les commodités d'usages nous n'avions jamais réellement discutés toutes les deux. « Salut. » Répondais-je poliment, avant de m'installer à ses côtés, puis dans un sourire je poursuivais. « Charlie, je vais de donner une mission de la plus haute importance. Je ne voudrais pas te mettre la pression mais sache que le reste de ma journée en dépendra ... » Lançais-je un brin mystérieuse sans pour autant continuer, laissait à la jeune femme le loisir de répondre ou non.