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 This little thing called karma (24/09 - 00H45)

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Hadrien

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MessageSujet: This little thing called karma (24/09 - 00H45)   This little thing called karma (24/09 - 00H45) EmptyLun 22 Sep 2014 - 2:56

clémentine, 24th september

Il fait nuit mais honnêtement, je m'en fiche pas mal. Qu'est-ce que je risque ? À part d'être ébloui par la lumière artificielle des lampes une fois de retour dans le nid ? Toute notion de danger a disparu au moment même où j'ai foutu un pied dans ce domaine. Une nana pourrait même se balader à moitié à poil, saoule et seule dans les jardins qu'elle ne risquerait absolument rien. C'est presque difficile de s'y faire, à cet enfermement, à cette bulle hors du temps et hors du monde dans laquelle nous avons été projetés. Je dis presque car ce drôle ne quotidien ne dure que depuis quelques jours seulement, et j'ai encore un peu de mal à réaliser où je suis et pourquoi j'y suis. Cette plage, par exemple. Assis les genoux redressés et les coudes posés dessus dans un sable blanc et doux, face à de l'eau pure et claire, sans la moindre trace de brise marine, je suis tout bonnement incapable, là, tout de suite, de trouver des points positifs à l'Europe. À Vienne, à Paris. La vie est mal foutue quand même. Certains naissent ici, en Australie, au climat plus que charitable, aux horizons à couper le souffle, au mode de vie plutôt prospère, alors que d'autres se contentent de la grisaille, de la pluie et des imbéciles de France. Enfin, ça pourrait être pire. On est loin, très loin d'être les moins bien lotis, à Paris. Je suis d'ailleurs certain que n'importe quel habitant d'un pays défavorisé d'Afrique doit s'imaginer la France comme je m'imagine l'Australie. En définitive, on peut toujours trouver mieux et pire que soi et pourtant, on se plaindra toujours. C'est ça, la vie. J'y songe à demi en inspirant sur ma cigarette une longue bouffée salvatrice. Je suis bien, là. L'air est frais, tout juste ce qu'il faut et je pourrais faire razzia d'oxygène pur si je ne m'encrassais pas les poumons en même temps. Vieille habitude qui ne m'a jamais quitté depuis mon adolescence. J'ai le regard rivé vers la mer, pourtant, impossible de rater le son des gerbes de sable qui s'envole après des pas de loup, dans mon dos. Instinctivement, je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule pour capter la présence d'une petite blonde qui crapahute dans le sable. Vers moi, dans une direction opposée, difficile à dire. Je n'ai pas particulièrement envie de la déranger mais sans pouvoir m'en empêcher, je finis ouvrir la bouche. « Clémentine. » j'appelle. « C'est ça ? » je m'enquiers tout de même, malgré que je sois sûr de moi. Étrangement, ne connaître que trois prénoms après deux semaines semble toujours plus logique que de les connaître tous en une journée. On vit pourtant ensemble, non ? C'est devenu hype, la mauvaise mémoire ? Je la laisse me rejoindre sans un mot de plus, sans trop savoir ce qu'elle attend de cette rencontre impromptue. Ou si même elle en attend réellement quelque chose. « Le sommeil te fuit ? » je l'interroge alors avec curiosité, avant de coincer ma cigarette entre mes lèvres.
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MessageSujet: Re: This little thing called karma (24/09 - 00H45)   This little thing called karma (24/09 - 00H45) EmptyLun 22 Sep 2014 - 15:58

Les chaussures dans une main, les pieds dans l'eau parfois, je m'éloigne jusqu'à arriver à une cabane en bois. Bon, cette plage a épuisé le peu d’intérêt que je lui vouais, en même temps, je ne vois rien, je ne vois pas ce que j'espérais. Je décide de faire demi-tour avant de remarquer une tâche un peu plus sombre plus loin, curieuse, je m'approche alors, un être humain, c'est presque rassurant. Une voix se fait entendre, brisant ce silence presque rassurant. Il m'interpelle, je roule des billes pendant une poignée de secondes. Non, ce n'est pas moi. Ma main hasardeuse, balaie l'espace devant moi, se posant ensuite brièvement sur sa nuque, mon épiderme s'activant au contact du sien. Je fais mine de l'écouter attentivement. « Non » je tranche. Le sommeil ne vient pas, c'est parce qu'il est bien trop tôt pour mon horloge interne, il me faudra encore une bonne heure pour que je m'offre le luxe de bailler. Et puis je retarde le moment fatidique parce que je n'aime pas dormir avec un inconnu dans mon lit. Le moins de temps je partage mon matelas, le mieux, je me porte. C'est ainsi.  « J'avais simplement pas envie d'être seule » j'avoue simplement en alignant quelques pas supplémentaires dans le sable, avant de me laisser lourdement tomber à côté de lui. Oui, alors j'errais dans l'espoir de rencontrer une âme perdue comme la mienne. Celle d'Hadrien, ce soir là, on va dire. « Enfin pas spécialement d'être avec toi non plus » je ne peux pas m'empêcher d'ajouter en haussant les épaules. Qu'il n'aille pas croire que j'avais fouillé tout le Nid, pour le trouver lui. Il était juste là, au bon endroit, qu'on se le dise. « Tu as compris » j'ajoute parce que je n'ai pas l'impression d'être franchement claire, pour le moment, je préfère mettre cela sur le compte de l'horaire tardif. Je préfère supposer que le message est passé, enfin bref. Mon esprit est quelque peu embrouillé, on va dire. Je pousse un long soupir puis soudainement, je laisse échapper un: « Tu parles Allemand maintenant ?  » je ne peux pas m'empêcher de demander, en pivotant sensiblement ma tête vers lui. J'ai cru comprendre qu'il vivait à Viennes. Je ne peux pas m'empêcher de plisser les yeux pour tenter d'apercevoir clairement l'eau.
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MessageSujet: Re: This little thing called karma (24/09 - 00H45)   This little thing called karma (24/09 - 00H45) EmptyLun 22 Sep 2014 - 23:03

Je reste silencieux, parce que sa voix résonnant dans le silence à peine tranché par le bruit du roulement des vagues vient percuter ma bulle de quiétude. Je l'ai cherché, en même temps. Et je pourrais me contenter de cette simple réponse négative, de la voir tourner les talons et s'éloigner. Vraiment, je pourrais replonger dans mes pensées et ressasser cette brève rencontre jusqu'à la prochaine. Elle s'approche, toutefois. Non, le sommeil ne la fuit pas. J'imagine donc que c'est elle qui fuit le sommeil. Pas si étonnant mais je m'abstiens de tout commentaire, la laissant exprimer le fond de sa pensée. Un sourire ironique soulève les commissures de mes lèvres alors. « C'est bon, ça me dérange pas de jouer les pantins » je lâche finalement d'une voix presque paisible, l'air pas plus concerné que ça. Au lieu de m'offusquer, je me contente de fermer les paupières et me laisser aller sur le dos, les mains dans la nuque, tirant inlassablement sur l'amer baume toujours solidement calé entre mes dents. Le regard perdu dans l'immensité du ciel, je pense. J'ignore à quoi je pense, mais je pense. Tout, rien, un tas de trucs plus ou moins importants, plus ou moins pertinents vu la situation et son niveau relativement élevé de bizarrerie. Lorsqu'elle reprend la parole, je roule des billes dans sa direction et cette fois, c'est un sourire amusé que j'esquisse. « Je parle allemand, je bouffe allemand, je respire allemand. » je confirme, lui épargnant l'affront de lui répondre dans la langue juste parce que je peux le faire. C'est un assez bon résumé de ma vie durant l'année qui vient de s'écouler. Rien de beaucoup plus intéressant que le voyage en lui-même. L'arrivée, l'acclimatation. Et depuis, ce n'est qu'une succession de jours, de semaines et de mois. Ennuyeux à mourir. Mais étrangement satisfaisant, d'un autre côté. « Je croise des tas de français, de toute façon. J'aurais pu simplement descendre dans le sud que ça aurait été pareil. » Je sais pas pourquoi je lui raconte ça, je ne suis même pas sûr qu'elle en ait quelque chose à faire. Je ne suis plus sur de rien, à vrai dire. Mais on est là tous les deux, il faut bien commencer quelque part. D'autant plus qu'elle est l'instigatrice de ce drôle de sujet de conversation. Je cligne des yeux, alors, préoccupé l'espace d'un instant. « Tu m'en veux ? » je demande finalement, tâchant d'intercepter son regard. Peine perdue, parce qu'elle détourne obstinément la tête. Et je me sens comme un con en me rendant compte que je suis bien incapable d'anticiper sa réponse. J'imagine que sa rancœur serait légitime. Son indifférence aussi.
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MessageSujet: Re: This little thing called karma (24/09 - 00H45)   This little thing called karma (24/09 - 00H45) EmptyMar 23 Sep 2014 - 22:27

Je note une certaine difficulté à s'exprimer, malheureusement. Je ne peux pas me retenir de l'ouvrir une nouvelle fois, bien évidemment. Déjà pantin, tout de suite les grands mots. « Ce n'est pas comme si tu avais réellement le choix, en même temps » je ne peux pas m'empêcher de lui balancer, taquine avant de prendre place à ses côtés. Oui, c'est moi qui décide. Voyons la vérité en face. J'attends une réponse. Allemand, allemand, allemand. Bon, on a compris je crois. « Ecoeurant » je lâche avec une moue de gamine dégoûtée. « Je ne savais pas que tu avais été engagé dans le tourisme » je laisse filtrer avec un sourire moqueur, à tant vendre les qualités d'une Nation, c'est presque perturbant. J'ai même le droit à un détail, il y a beaucoup de français. D'accord, c'est noté. Je me coucherais moins conne ce soir, j'affiche toujours un léger sourire agaçant sur mon minois qui s'éteint rapidement quelques secondes plus tard. Si je lui en veux ? La tête droite, la mâchoire serrée, je préfère réfléchir avant de répondre une connerie, mais dans tous les cas, cela en sera une. J'ai tellement de raisons de lui en vouloir, je pourrais même les énumérer tant on me les a répété pour que cela s'imprimer dans ma boite crânienne. « Je n'en sais rien » je finis par lâcher d'une voix traînante avant de me laisser tomber en arrière, sur le sable, lourdement, sans aucune délicatesse. « Je ne suis même pas sûre que la réponse soit réellement importante non, maintenant ? » je lui demande en fronçant les sourcils. Je veux dire, ma réponse n'a pas compté avant, je ne vois pas pourquoi il s'y intéresse maintenant. Je me fais l'effet d'être une connasse pleine de remords, et bizarrement, je n'aime pas ça. Je laisse filtrer du sable entre mes doigts, pour m'occuper. Je laisse échapper un léger sourire. « Tu es un lâcheur » j'annonce de ma voix cristalline j'espère que cela sonne comme un reproche car s'en est un. Ou alors je ne fais qu'exprimer une simple vérité, je crois que je préfère cette version là, finalement. Elle sonne mieux, dans ma tête, elle pourrait presque même me donner le bon rôle, et j'aime ça ! « Mais ce n'est pas grave » je lui souffle, sincèrement, avant de me surélever sur les coudes et d'enfin, daigner pivoter ma petite tête blonde dans sa direction pour apercevoir une parcelle de son visage. J'esquisse un vaguement sourire pour tenter d'appuyer un peu plus mes propos. Et puis j'ai tellement d'idées qui s'entrechoquent violemment à chaque fois, que je n'y pense pas.
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MessageSujet: Re: This little thing called karma (24/09 - 00H45)   This little thing called karma (24/09 - 00H45) EmptySam 27 Sep 2014 - 18:09

Un sourire désabusé trace la ligne de mes lèvres. C'est drôle, mais je m'en serais bien douté. Elle a cette façon de présenter les choses qui laisse systématiquement entendre que tout se passera comme elle l'aura décidé. Je ne proteste même pas, laisse couler, parce que finalement, je m’accommode de sa présence. J'ai perpétuellement l'envie de tourner la tête dans sa direction pour l'observer, mais je m'en empêche, me bornant à fixer le bleu nuit du ciel et ses étoiles encore fort timides malgré l'heure. Sans trop m'y attendre, je me retrouve à songer à ma ville d'adoption. Vienne. Perle de l'Autriche. Je visualise presque mécaniquement les ruelles du centre, la place des Héros, le musée, le quartier où je vis, jusqu'à mon immeuble. Je pourrais sincèrement vanter les mérites de la ville, tant elle est belle et tant je m suis habituée à son Histoire, à ses habitants et à son atmosphère douce et dynamique. Elle ne sera jamais réellement mon chez-moi pourtant. Je ris en interceptant sa grimace. « Non, je suis trop gentil pour vendre le porc aux choux à de pauvres touristes innocents » je réplique, secouant à mon tour la tête d'un air passablement dégoûté. Ça, c'est vraiment pas possible. Je ne suis pas chiant niveau bouffe en général, mais ça, ça me dépasse, c'est au-dessus de mes forces. Aussi, je change de sujet. Pas que j'ai besoin de penser à autre chose que les spécialités culinaires improbables des Autrichiens, simplement, ça me semble tellement futile d'en parler avec Clémentine, là, maintenant. Ça pourrait être la solution, mais mon côté trop sérieux m'empêche de songer à autre chose. Alors je le balance. Le truc que j'ai en tête. Et son expression m'indique que ça ne lui plait pas du tout. J'imagine qu'elle n'a pas tord, que je n'ai aucune raison de lui poser la question maintenant et surtout, aucun droit de le faire, mais prétendre que ça ne m'a jamais traversé l'esprit serait un ignoble mensonge. La vérité, c'est que je suis une véritable contradiction depuis quelques temps. Mes choix, mon quotidien, bref, tout ça, rien ne me ressemble. « Pour moi, elle l'est » je reconnais finalement. Même si elle ne devrait pas l'être. Au moins, je serai fixé, et ça sera plus simple ainsi. Je me tais, ensuite. Je ne sais pas trop si elle compte me répondre, ou même parler, tout simplement. Mais je crois que je ne suis pas autorisé à dire quoi que ce soit de plus, pour l'instant. J'ai surtout besoin de digérer, et elle ? peut-être aussi. Au bout d'un moment, je capte une infime mimique m'indiquant qu'elle est prête à parler. Je la connais sur le bout des doigts, cette expression. Elle n'a beau souffler que quatre mots, chacun d'eux me brûlent l'esprit comme marqués au fer blanc. Je devrais y être préparé, j'ai suffisamment ressassé la chose, mais l'entendre en vrai, c'est autre chose. C'est réel. « Je sais. » Que dire de plus ? Sinon que j'ai bien conscience de ce qu'elle me reproche ? Peu importe son sourire, peu importe qu'elle m'assure que ce n'est rien, moi je le sais, et je suis presque certain qu'une partie d'elle-même, qu'elle soit infime ou écrasant le reste, le sait aussi. « Je suis désolé » j'expire tout de même, le regard encré dans le sien, qu'elle tourne enfin vers moi. Égoïstement, j'ignore presque le fait qu'elle n'ait peut-être pas la moindre envie d'entendre quoi que ce soit à ce sujet. Le pire, c'est que ça n'a rien de salvateur. Ça ne change rien, strictement rien. Sinon que ça fait remonter tout un tas de souvenirs que je tâche pourtant de ranger dans un coin la majeure partie du temps. Impossible de les contenir, là, tout de suite, tout resurgit, et je secoue la tête. « Clémentine » je lance alors, finalement, en écrasant mon mégot dans le sable, avant de me redresser en position assise. « Si je vais me baigner maintenant, tu viens avec moi ? » et malgré moi, je souris comme un gosse, parce qu'il fait nuit, que l'eau doit être carrément froide, et que franchement, cette mer me fait de l’œil depuis que je suis arrivé.
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MessageSujet: Re: This little thing called karma (24/09 - 00H45)   This little thing called karma (24/09 - 00H45) EmptySam 27 Sep 2014 - 22:29

Du porc aux choux. Je ne peux pas m'empêcher de rouler les yeux. C'est moche, moche, moche !  « Rien que le nom est barbare » je souligne alors parce que je suis de mauvaise foi, et très chieuse aussi. C'est un mauvais combo. Je sais que je n'arriverais pas à le dégoûter de l'Autriche, de toute façon, puisqu'il semble en adoration totale. Sa question me dérange, surement parce que ma réponse change tous les jours, en fonction de mon humeur, des gens qui m'entoure. Ma réponse l’intéresse apparemment. J'esquisse une légère moue. Suis-je sensée m'en préoccuper ? « C'est un peu trop tard maintenant » je ne peux pas m'empêcher de souligner avant de croiser ses prunelles. C'est trop tard pour me le demander, pour exiger de moi une réponse convenable. Il n'aura rien de plus ! Je lui adresse un sourire contrit, comme si je m'excuse de mon "je ne sais pas" alors que je n'ai pas à le faire. Je ne peux pas m'empêcher de lui balancer une parole acide, parce qu'il fallait surement ce que cela sorte un jour ou l'autre, maintenant, je préfère qu'on en parle plus. Je veux clore le sujet. Il s'excuse, j'arque un sourcil, un brin perplexe, je l'avoue. Cela ne me soulage même pas de l'entendre en fait, surement parce que je suis trop exigeante avec lui. « C'est pas grave » je souffle alors en haussant les épaules. Je ne vois même pas pourquoi on en parle encore. Que cela va t-il nous apporter, sérieusement ? Je n'ai pas envie de m'y perdre encore, comme je l'ai déjà fait auparavant. Je n'ai pas envie de plonger. Je pousse un long soupir avant de ranger une mèche de cheveux dernière mon oreille, et je finis continuer. « On ne peut pas lutter contre l'Univers» je lâche alors en souriant. Je me plais à dire que ce n'est pas de sa faute, mais simplement que c'était le destin ! Et on ne peut pas arrêter cela. Cette pensée me rassure, me réconforte un peu plus, au fond, je crois. Il finit sa clope lorsqu'il m'interpelle. Je pivote un peu plus dans sa direction. Il veut aller se baigner. Maintenant ? « Si tu veux » je réponds d'une voix un peu plus vive avant de me redresser, en concert avec lui. Je le scrute, en attendant qu'il donne le ton. Hadrien retire sa chemise. Eh bien, je vais faire de même. Instinctivement, je lui fais dos, en tentant de faire taire la vague sensation de gène qui m'envahit. Je laisse rapidement tomber mon pull sur le sable, le jean et le débardeur subissent le même sort. « Tu traînes » je grogne alors lorsque je le vois galérer pour retirer son jean avant de lui attraper sa main pour le tirer à ma suite, dans l'eau. On progresse assez rapidement, je le lâche, l'eau arrive à notre taille. « Hadrien ?» je l'interpelle à mon tour. « Je t'ai manqué ou pas ? » je lui demande de ma voix enfantine avant d'avancer de quelques pas. « Ne te sens pas obligé de dire oui » je précise alors en haussant les épaules, je demanderais à quelqu'un d'aller le noyer pour moi. Je trouverais une solution.
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MessageSujet: Re: This little thing called karma (24/09 - 00H45)   This little thing called karma (24/09 - 00H45) EmptyDim 28 Sep 2014 - 18:53

Je n'ai jamais trop cru à cette histoire d'Univers, de Karma, de Destin. Je suis un existentialiste, et le fil rouge n'est pour moi qu'une excuse. Évidemment, c'est tentant de se convaincre de l'existence d'un chemin prédéfini et tout tracé qu'il nous suffit de suivre sans réellement se poser de questions, et l'idée que nos choix puissent ne pas réellement en être a quelque chose de rassurant. Idem pour ceux qui croient en dieu. Au fond, il ne sert qu'à justifier des choix, à déculpabiliser lorsqu'ils sont mauvais. Ce mode de fonctionnement ne m'intéresse. J'aime à croire que ma vie est telle que je l'ai décidée, telle que je l'ai menée. J'aime à croire que si j'en suis là aujourd'hui, c'est précisément grâce à mes décisions, à mes actes, à mes paroles et même à mes pensées. Parce que j'ai fait telle chose d'une telle façon et pas d'une autre, et non pas parce que quelqu'un ou quelque chose l'a décidé à ma place. Aussi, lorsqu'elle évoque le fait qu'on ne peut de toute façon pas lutter, je reste silencieux, plus attendri que perplexe, bizarrement. Je crois que je n'arriverai jamais à me défaire de cette image enfantine que j'ai de Clémentine, malgré que je connaisse sa force aussi. Aussi, je ne suis pas étonné lorsqu'elle se redresse vivement, juste après moi, lorsque je lui propose une petite virée en mer. Idée sans doute complètement conne, qui va, tous les deux, nous mener tous droit à la pneumonie. Sans y penser une seule seconde, je me défais de ma chemise, j'ôte mon tee-shirt et alors que j'attaque le jeans, j'entends la petite voix plaintive de Clémentine qui se moque. Sans même lever la tête, je me contente de grommeler un truc indistinct avant de finalement envoyer valser mon pantalon sur le sable. Aussitôt, sa main attrape la mienne et je me sens happé par sa force de mouche, tandis qu'elle me tire jusqu'au bord de l'eau qu'on dépasse en quelques pas seulement. L'eau est bonne, mais pas chaude comme elle le serait au milieu de la journée, chauffée par le soleil d'Australie. Je ne frissonne pas, pourtant, bien au contraire, c'est avec un sourire que je m'enfonce sous la surface, retenant mon souffle lorsque l'eau m'engloutit au complet. Je n'y reste qu'une seconde ou deux, avant de secouer la tête pour dégager mon visage des gouttes et cheveux parasites. Je passe les doigts sur ma peau, dans mes mèches et replonge les épaules sous l'eau, en m'avançant plus loin du rivage. La sensation est grisante, tant je n'avais plus expérimenté la mer depuis des années. Je redresse la tête, alors, lorsque, à son tour, Clémentine m'appelle. Sa question me désarçonne, mais sans doute l'ai-je cherché. La vérité, c'est surtout que je pensais la réponse évidente, mais après réflexion, j'imagine qu'elle est en droit de se poser des questions. L'air faussement exaspéré, je balaie d'un geste vif la surface de l'eau pour l'éclabousser gentiment avant d'esquisser un sourire amusé. « Oui » je réponds, en toute sincérité, en me laissant couler en arrière, flottant sur le dos, les vaguelettes minuscules percutant mes joues de façon agréable. « Bien sûr que oui. » Je pourrais être blessé qu'elle en doute, mais ça serait franchement égoïste de ma part, aussi, je me contente de la rassurer, ou simplement de lui répondre, j'ignore comment elle se positionne par rapport à ça, en fait. « Presque autant que Pierre Hermé. » j'ajoute avec un petit sourire mutin. C'est que je n'aime pas tellement cette gêne évidente entre nous, même si j'imagine qu'elle est largement justifiée.

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