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w/JAHEIM

Appuyée contre l'encadrement de la porte, Ohana regarde une grosse masse couchée dans un lit depuis deux, trois minutes. Ok, il peut être encore trop tôt pour se réveiller dans le nid, alors normal qu'il soit encore couché, mais il est le seul à être encore couché. Tout du moins dans sa chambre à lui, aux tons froids et frigorifiant. Appuyée contre l'encadrement, elle laisse traîner ses yeux dans la chambre, puis dans le couloir, puis dans la chambre, ainsi de suite. Elle est en manque clairement de divertissement et même si elle ne compte pas le réveiller, elle sait qu'il l'occupera. D'une manière ou d'une autre, d'ailleurs, l'observant du coin de l'oeil, elle le voyait déjà bouger. Elle n'a pas fait de bruit, ça peut pas être elle qui l'ait réveillé. Simultanément, des petits pas se font entendre dans leur direction et, la tête haute, un chihuahua débarque dans la même chambre, préférant de loin cette masse à tout les autres lits vides. Ohana sourit, amusée et puis elle finit par toussoter, meilleure introduction du monde. "T'es au courant que y'a un chien qui est en train de te renifler le cul..." Ohana ne ment jamais. Cette petite boule de poile vient clairement de lui grimper dessus, pile à la raie de son cul et il a doit vraiment aimer ça... "Y'as l'air de kiffer en plus..." Elle relève un sourcil narquois. Le petit gueux est en train de prendre son pied. Le petit gueux, c'est pas le mec, mais le chien. Le mec est plutôt du genre grand quoi. Un sourire se dessine un peu plus sur les lèvres de la tahitienne. Elle le voyait tellement se retourner et écraser la pauvre bête. Rapidement, elle ne trouve plus cette idée tellement drôle. "J'aime moi aussi les animaux, mais c'est hard quand même la zoophilie..." Elle fait une petite grimace, un poil exagéré. Elle déconne. Elle se rapproche de lui et finalement, elle prend dans ses bras le pauvre petit chien. "Lui c'est Michou, je crois. Et moi, Ohana."

Je manque cruellement de sommeil, ces derniers jours je n’ai pas eu l’occasion une seule fois de faire une nuit complète, sans interruptions. Il n’y a que cette nuit qui a été plutôt très bonne, je crois que je me suis fait à la présence de Paloma dans le même lit que moi et aux ronflements de certains de mes colocataires à qui j’éviterais de foutre la honte en dévoilant leurs noms. Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est mais mon sommeil est déjà bien plus léger à présent, je peux distinguer quelques petits bruits, le passage de certains de mes camarades de chambre lorsqu’ils entrent ou quittent la chambre, la chaleur du soleil dont les rayons traversent les volets entrouverts. Je crève de chaud et j’ai donc abandonné la couverture pour profiter de quelques minutes supplémentaires, allongé sur le ventre, bien moins agressé par la chaleur avec mon simple petit boxer noir. Comme si le calme était toujours de courte durée, au moment de retrouver un sommeil à peine plus profond je sentis quatre petites pattes venir me ravager les fesses. Je maudis vraiment Elin parfois, le maudit chihuahua nous a déjà tous réveillés dans la nuit de mardi à mercredi et voilà qu’il m’emmerde encore ce matin, il est suicidaire je crois. « T'es au courant que y'a un chien qui est en train de te reniffler le cul... » Je grommelle sans vraiment chercher à prononcer de sons que la jeune femme qui me parle pourra comprendre et interpréter avec succès, je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est et mes yeux ont vraiment du mal à s’ouvrir. La lumière m’agresse et me pousse, la vieille excuse, à plonger le nez sur mon oreiller pour faire baisser la luminosité. « Y'as l'air de kiffer en plus... » Le maudit chien, je vais en faire une brochette que je vais prendre plaisir à faire cuir sur un piquet. Il n’y a rien à bouffer, je ne suis même pas sûr que Milou pèse quatre kilos mais c’est pour le plaisir sadique que cela me procurera. « J'aime moi aussi les animaux, mais c'est hard quand même la zoophilie... » La garce, je relève la tête, me livrant à quelques exercices de contorsion pour pouvoir regarder le chien qui, effectivement, me sent le caleçon. Je n’ai pourtant pas oublié de prendre ma douche et je ne me suis pas retrouvé dans une situation précaire indépendante de ma volonté m’ayant poussé à déféquer dans mon boxer, la simple idée me rebute et me donne d’ailleurs la nausée. C’est vraiment dégueulasse ! Par chance, la petite brune s’assoit sur le lit et prends le chien sur ses bras, parfait puisque j’étais à deux doigts de l’étouffer plus ou moins volontairement en me retournant. « Merci ! » Que je me contente de lui dire en daignant me retourner pour lui offrir une autre vision que mon dos musclé et mon boule, bon, elle peut maintenant me regarder dans les yeux ou me mater… Au choix ! « Lui c'est Michou, je crois. Et moi, Ohana. » Je me frotte les yeux, gonflés par la très bonne nuit de sommeil que je viens de passer. « Jaheim enchanté… Et il me semble que c’est plutôt Milou son petit nom. » Il me semble avoir entendu une candidate l’appeler ainsi. « Toi qui avait l’air d’être jalouse de Milou, tu veux me sentir aussi où comment ça se passe ? » Mon sourire s’étire malicieusement, ce n’est pas parce que je me réveille que j’en oublie les bonnes manières… Enfin, je crois que j’ai rarement autant plaisanté de ma vie que depuis que je suis ici.

L'image en elle-même n'est pas hilarante, après tout, un chien reste un chien. Un chien, ça aime renifler les cul et celui-ci ne déroge pas à la règle. C'est pas sa petite taille qui va l'en empêcher. Ce qui aurait été vraiment drôle, c'est de le voir s'exciter sur l'une des jambes du gars - autant pour l'image que ce serait que pour la réaction du mec - mais ce n'est pas le cas. Avec toujours un bon mot alors, elle le lui signifie, se disant qu'elle ne le réveillerait pas puisqu'il bougeait et que donc, il était déjà éveillé. Finalement, elle l'avait peut-être réveillé, à sa façon de lui répondre en gromellant. Elle hausse les épaules et continue, se rapprochant au fur et mesur et ses yeux jaugeant la scène. Et puis finalement, Ohana fini par faire les présentations. Quand même, après leur petite aventure, il serait grand temps d'échanger les prénoms de ces deux créatures. Son prénom à lui est bizarre et elle n'est pas franchement certaine de le retenir un jour. Autant parce qu'il est compliqué, que parce qu'il ne lui inspire rien de vraiment intéressant. Ce mec, simplement de la "chair à canon", un mec qui se fera éliminer dès le début ou vers le millieu et que personne ne pleurera. Elle est perspicace Ohana. "Michou, c'est mieux que Milou, tu peux pas nier." Elle parle tranquillement, ne lui laissant pas le choix d'exprimer sa préférence à lui. Lui aussi, il préfère Michou. C'est largement plus original qu'à un simple Milou, certainement dans top 5 des prénoms de chiens les plus donné. Inintéressant. Ce qu'il lui dit ensuite la fait moyennement réagir, seul l'un de ses sourcils se relève. "C'est vrai que sentir des culs c'est mon kiff à la base, mais j'ai suivi une cure avant le jeu pour m'tenir bien en société... J'vais éviter alors..." Elle souffle, continuant de caresser la petite crotte entre ses longs doigts. "Nan, j'crois que je vais rester là en fait, on est bien lui et moi..." Elle regarde la créature en question, en plissant les yeux, un mine soucieux sur le visage. "T'es PD toi, non?... Parce qu'il a une folle envie de t'lècher en fait..." Elle parle à Jaheim, alors que doucement, elle soulève le chien au-dessus de la tête du concerné pour coller sa truffe à la bouche du gars.

Je ne me suis jamais fait renifler le cul au lit par un chihuahua, en général je ne me fais pas renifler le cul tout court et ce n’est pas plus mal. Non parce que franchement, c’est dégueulasse et les chiens ont le chic pour toujours fourrer leur truffe là où il ne faut pas. Je n’ai pas très envie que le roquet d’Elin continue à se balader sur mes fesses, une chance qu’elles soient protégées par mon caleçon. Une jeune femme se moque de la situation et elle a bien raison, je le prends avec le sourire même si je parais bien moins agréable actuellement, il faut dire qu’au saut du lit je ne suis pas forcément le mec le plus joyeux au monde. J’ai plutôt besoin d’une bonne dizaine de minutes pour bien me réveiller dans le calme, s’il y a une chose qui m’emmerde c’est lorsqu’on me saute dessus dès le matin, vous savez les pipelettes qui ne s’arrêtent jamais une seule seconde, c’est juste horrible au réveil. Je vais faire un effort aujourd’hui, je ne suis pas venu ici pour me la jouer solitaire boudeur, pour que l’aventure soit intéressante et enrichissante il faut être un minimum présent pour faire le con avec les autres, c’est mon avis en tout cas. Après de vraiment très brèves présentations je fais remarquer à Ohana, quel prénom étrange, que le chien ne s’appelle pas Michou mais Milou. « Michou, c'est mieux que Milou, tu peux pas nier. » Je la regarde, un sourire moqueur aux lèvres. « Peu importe, les deux sont médiocres ! » Pauvre chien, il n’était pas tombé sur la meilleure maitresse du monde, Milou c’est tellement bas et que dire de Michou, ça sonne surnom de personnes âgées. Je lui propose, au second degré, de me sentir les fesses puisqu’elle semble être clairement jalouse du petit chien, à défaut je veux bien qu’elle s’occupe de moi d’une autre manière hein, je suis plutôt imaginatif lorsque cela implique d’être entièrement nus… « C'est vrai que sentir des culs c'est mon kiff à la base, mais j'ai suivi une cure avant le jeu pour m'tenir bien en société... J'vais éviter alors... » C’est décidé, je l’aime bien cette petite. « Dis-moi, est-ce que tu dois te rendre à des réunions anonymes, tu as des petites médailles ? » Je la questionne faussement intéressé, à vrai dire elle pourrait bien se glisser dans les chambres pour renifler le cul des autres que ça ne retiendrait même pas mon attention. « Nan, j'crois que je vais rester là en fait, on est bien lui et moi... » Je reporte toute mon attention sur le petit chien qui semble toujours aussi foufou. « T'es PD toi, non?... Parce qu'il a une folle envie de t'lècher en fait.. » Je pouffe de rire, moi gay ? Pas vraiment et encore moins zoophile. Elle lève le petit chien pour coller son museau contre mes lèvres et je me laisse retomber contre mes oreillers par réflexe lorsque je sens la petite langue du cabot humidifier mes lèvres sèches. « Que veux-tu, je suis plutôt bandant comme mec ! »