+Lou

Comme chaque jeudi, -sauf cas de très grosses urgences- j'emmène mes affaires à la buanderie, espérant qu'aucune des deux machines à laver ne soient déjà prises. J'y vais à une heure relativement tôt exprès pour éviter cette situation, mais cette fois, je ne vais pas y échapper... A peine arrivé dans la buanderie, après avoir fait quelques pas dans la pièce, je vois Lou qui s'apprête à mettre ses affaires sales dans la dernière machine à laver de disponibles, puisque l'autre était déjà apparemment en route. « Hm, on va avoir un problème là. » Je dis en plongeant un regard très sérieux dans ses iris. Non pas un bonjour, rien si ce n'est quelques mots lancés malicieusement. Donc oui, nous sommes confrontés à un soucis, puisque c'est maintenant que j'avais prévu de faire ma lessive. Oh, la logique voudrait que ce soit le premier arrivé qui est l'honneur, mais ça ne marche pas comme ça dans mon monde, à part si le premier arrivé est ma propre personne, évidemment. Alors que je m'étais rapproché de la machine -et donc de Lou par la même occasion-, j'avais glissé lentement ma main sur son panier pour le dissuader de faire un quelconque geste qu'il pourrait regretter, hm. Mon panier quant à lui, était resté au sol, parce que je ne comptais pas non plus lui chiper la place de force ou par rapidité. Je voulais qu'il en soit pleinement consentant. « Je ne suis pas vraiment d'humeur coopérative ce matin... » Je souffle en m'asseyant sur la machine. Voilà, pour le moment, aucun de nous deux y a accès. Alors que ma bouche prononce ces quelques mots, mon regard en revanche révèle bien d'autre chose, tout comme mon sourire, taquin. « Mais si tu me laisses passer en premier, je veux bien te distraire, de la façon que tu souhaites... »

C’est en sifflotant un vieux air que je m’apprêtais à mettre mes affaires sales dans la machine. Mais c’était sans compter sur l’intervention d’Aaron qui me fit arrêter mon action pour me faire lever mes yeux bleus vers lui. Un problème ? «  Il n’y a jamais de problèmes, que des solutions. » Je dis, souriant, malgré son sérieux apparent. Quoi, était-il vraiment irrité à l’idée d’attendre un peu pour laver ses affaires ? Il n’avait qu’à repasser dans une heure. Mais monsieur n’était apparemment pas du même avis puisqu’il s’approche de moi pour glisser sa main sur mon panier afin que je ne puisse pas mettre mes affaires dans la machines. Ah oui ? Je le regarde faire en arquant un sourcil, plus amusé par la situation qu’autre chose, alors que je le suis du regard lorsqu’il s’asseoir sur la machine pour me barrer le passage. Eh bien. Il était vraiment prêt à tout pour laver ses affaires. Et il me le prouve par ses paroles. Il voulait bien me distraire, et tout cela devenait tout de suite plus intéressant. J’arque un sourcil alors que je pose mon panier sur l’autre machine déjà en marche, m’approchant alors d’Aaron, posant mes mains sur la machine où se trouvait Aaron, de part et d’autre de ses cuisses, pour prendre appui sur l’appareil. «  Me distraire, hm ? » Je demande avec un sourire malicieux au bord des lèvres alors que je ne le lâche pas de yeux. «  Très bien, je te laisse passer en premier si tu me montres ta meilleure manière de me distraire. » A lui de jouer, qu’il me montre les cartes qu’il avait en main. En fait, s’il me l’avait demandé tout simplement, je le lui aurai laisser cette place, mais c’était bien plus amusant comme ça au final. Je reste là, proche de lui, souriant, sans bouger d’un poil.

Ma proposition semble grandement l'intéresser, je m'en réjouis. Je me dis que finalement, ce 'problème' est une aubaine, encore une excuse pour qu'on puisse se chercher de nouveau parce que c'est clair maintenant, il y a une tension entre lui et moi, qui s'est accumulé depuis la première semaine. On se frôle, se caresse du bout des doigts sans aller jusqu'au bout, et c'est aussi frustrant qu'excitant. On pourrait encore jouer, encore des semaines et des semaines pour savoir lequel craquerait le premier, mais je ne suis pas fier dans ce domaine-là. Je sais que je craquerais le premier. Suffit qu'il s'approche, qu'il dise quelques mots, comme il le fait maintenant en s'appuyant sur la machine, ses bras de part et d'autre de mes cuisses pour que je sente toute envie de résister brisée. « Très bien, je te laisse passer en premier si tu me montres ta meilleure manière de me distraire. » Ma meilleure façon de le distraire, il la connait parfaitement. Il sait très bien de quoi je parle. Mes jambes se glissent, tels des serpents vicieux, le long de ses jambes, remontent doucement pour s'entourer autour de sa taille. Je joue les innocents, le regard perdu dans ses iris bleutés alors que ma main touche du bout des doigts ses lèvres. « T'as gagné, je craque. » Je souffle à demi-mot. Bien sur que je le désire, c'est juste une évidence, je l'ai jamais caché. Je ne suis pas de ceux à jouer les indifférents, bien que cela peut être assez attractif d'une certaine façon. Avec ferveur, une main se glisse derrière sa nuque pour l'attirer encore, parce que même proche, il ne l'est pas encore assez pour ce que j'ai en tête. Elle se perd ensuite dans ses cheveux que je caresse avec lenteur. Je fais les derniers centimètres restants et mes lèvres capturent les siennes. Je l'incite à se courber, pour me retrouver dos à la machine, lui sur moi. Nos langues flirtent ensemble, se toisent, apprennent à se connaitre pour s'habituer rapidement à la présence de l'autre. La sienne rencontre même mes dents puisqu'il a sans doute du les sentir mordiller légèrement sa lèvre inférieur avec une certaine taquinerie. « Hm... Tu me laisses... passer en premier alors ? » Je demande avec légèreté, sans vouloir pour autant qu'il s'éloigne pendant que je reprends mon souffle, qui s'était rapidement emballé après cet échange.

J’aimais jouer, c’était comme ça, c’était plus fort que moi. Je ne pouvais pas m’en empêcher, surtout que Aaron m’y incitait grandement, peut-être de manière indirecte. J’aimais connaître l’effet que je pouvais avoir sur les gens, j’aimais l’idée de pouvoir séduire avec un regard ou un sourire. Bien évidemment, je n’étais pas constamment comme ça. Ça dépendait du moment, ça dépendait de la personne… Ce n’était jamais automatique, ce genre de choses. Et pourtant ce petit jeu s’était instauré presque le plus naturellement du monde entre Aaron et moi. Si bien que je n’hésite pas une seule seconde à m’approcher de lui, m’appuyant sur la machine sur laquelle il était assis, le regard taquin et défiant. Ses jambes s’entourent alors autour de ma taille, et je souris en sentant le bout de ses doigts sur mes lèvres. Instinctivement, je m’approche un peu plus de lui alors qu’il annonce que j’ai gagné. Ça avait été facile et rapide, dis-donc. «  C’était pas très compliqué. » Je souffle, un sourire amusé aux lèvres, alors que mes yeux bleus font la navette entre ses yeux à lui et ses lèvres, tandis qu’il sa main dans ma nuque pour me rapprocher encore plus que lui. Et bien évidemment, je me laisse faire sans y émettre aucune opposition. Ce n’était pas comme si ce rapprochement me dérangeait, hm. Il m’embrasse, enfin, et une de mes mains remonte le long de son bras pour finir sur sa nuque alors que je me penche sur Aaron qui est dos à la machine. Mon autre main glisse en dessous de sa cuisse que je remonte contre moi tandis que je lui rends son baiser avec intensité, nos langues s’entremêlant avec vivacité. Je souris en sentant ses dents sur mes lèvres alors que je tente de prendre une respiration normale après cet échange. Je ris doucement à ses paroles alors que je recule que très légèrement la tête afin de pouvoir le regarder, restant cependant dans la même position, et sans bouger l’emplacement de mes mains non plus. «  Tu y tiens beaucoup, hm ? » je souffle contre ses lèvres, sans cesser de sourire. «  Il va falloir être un peu plus convainquant. » j’ajoute alors, malicieux. Mes lèvres frôlent les siennes et pourtant je ne faisais rien. Quoi, moi, j’abusais ? A-peine. Quand on me donnait le doigt, je bouffais le bras. Enfin, c’était une expression, n’allez pas vous imaginer des choses bizarres. J’étais seulement du genre à en demander toujours plus. Et en l’occurrence, j’avais tout simplement envie de plus. De toute manière, depuis le début j’avais eu l’intention de le faire passer en premier. Mais autant jouer d’abord.

« C’était pas très compliqué. » Oh, et en plus il en rajoute ! Comme si ma fierté n'avait suffisamment pas été bafoué ! Bon, il a raison, ça n'as pas été très compliqué de me faire craquer, mais il n'a pas besoin de le préciser, hm. Comment je peux faire sérieusement pour ne pas craquer ? « Je suis faible, très faible... » J'avoue dans un murmure, sans avoir aucun regret ni honte. Lou sait très bien se servir de son charme, c'est indéniable et je ne suis pas la 'proie' la plus difficile à avoir, hm. Et le baiser que j'échange avec lui me donne encore moins de regrets. Je dirais même que je suis gagnant dans l'histoire, et pas que pour la lessive... D'ailleurs en parlant d'elle, je remets le sujet sur le tapis. « Tu y tiens beaucoup, hm ? » Je dois avouer que là, tout de suite, alors que son corps est imbriqué au mien, qu'il reste toujours aussi proche, c'est pas ce qui me préoccupe le plus. J'ai d'autres priorités en tête, d'autres envies beaucoup plus urgentes... « Il va falloir être un peu plus convainquant. » Ma main derrière sa nuque continuer de caresser ses cheveux tendrement alors que je fais mine d'étudier son souhait. Plus convainquant hein... J'aime vraiment le fait qu'il continue de jouer, qu'il me pousse à le chercher davantage encore. Cette relation me plait bien. « Je veux bien être plus convainquant mais... » Parce qu'il y a un mais. Il y a toujours un mais de toute façon. Je suis vraiment partagé en fait, entre mon envie et ma raison. Peut-être que lui pourra m'orienter. « J'ai pas envie qu'on nous interrompe cette fois... » Je crois que je pourrais pas supporter la frustration cette fois. Et bon, on est quand même dans une pièce bien fréquentée pour une heure pareille, l'interruption est imminente, malheureusement... Je dépose malgré tout mes lèvres sur les siennes une nouvelle fois, en petits baisers rapides, coupés par un plus long, plus intense et langoureux.

Il est faible, qu’il dit très justement. Et bien évidemment, c’est une chose qui ne m’étonne guère. On ne pouvait pas dire qu’il avait longtemps résisté. Avait-il même essayé ? De toute manière, je ne voyais pas l’intérêt d’essayer de résister. «  C’est tant mieux pour moi. » Je lui réponds dans un souffle en souriant. Bien que ça restait toujours distrayant d’essayer de faire craquer quelqu’un également. Mais bien évidemment, je préférais tout de même échanger ce genre de baiser qui donnait des frissons partout dans le dos. Et même lorsque nos lèvres se séparent, je ne bouge pas, gardant nos corps l’un contre l’autre, alors qu’une de mes mains et toujours sous sa cuisse et l’autre sur son cou. Et évidemment, j’en demande plus, je continue de jouer, c’est malheureusement dans ma nature. Je ne peux pas m’empêcher de rire légèrement à ses paroles. J’imaginais déjà Tilda débarquer avec ses petites culottes sales en déclarant qu’elle n’avait jamais vu de porno gay tout en s’asseyant par terre pour nous observer. Je n’ai pas vraiment le temps de répondre qu’il m’embrasse de nouveau. Ça m’avait presque manqué. Et je l’embrasse de plus bel, faisant durer le baiser, lui donnant encore plus d’intensité. Ce n’est qu’une fois le souffle court que je recule légèrement la tête afin d’essayer de reprendre mes esprits. «  Je suis certain que cette porte peut se fermer à clé… » Je souffle contre ses lèvres en souriant en tant que réponse. Et pourtant je n’en fais rien, n’ayant franchement pas la foi de décoller mon corps du sien en cet instant, et préférant replonger automatiquement sur ses lèvres pour l’embrasser à nouveau alors qu’une de mes mains se glisse sous son tee-shirt.

Malgré mes envies, -et je peux vous dire qu'elles atteignent des sommets là tout de suite-, ma raison émet quelques réserves. Parce qu'on sait tous de quoi il s'agit, on sait tous comment ça va finir, et je suis pas certain que ce soit ni le moment, ni le lieu adéquat. Et pourtant, je l'embrasse encore, comme accro à ses lèvres. Je sais bien que c'est pas le geste le plus approprié pour le convaincre, mais est-ce que j'ai vraiment envie de le convaincre au fond ? « Je suis certain que cette porte peut se fermer à clé… » Oh, j'en suis pas certain moi mais putain j'en ai rien à faire en fait... J'arrive plus à réfléchir, ses lèvres qui replongent sur les miennes ne m'y aident absolument pas, ni même cette main qui s'aventure sous mon tee-shirt. Et puis merde... Je prolonge le baiser, mes mains entourant son cou l'incitant à continuer sur sa lancée. La pression de mes jambes entourées autour de sa taille se fait plus forte. « C'est... fou... » Même totalement insensé en fait, complètement dingue. Pourquoi faut-il qu'il soit aussi irrésistible hein ? Mes lèvres se décident à quitter les siennes, dérivent dans son cou alors que je le repousse doucement pour être assis, et lui debout, comme au début lorsqu'il avait ses mains appuyées sur la machine. Ma main s'aventure sous son tee-shirt, puis tel un serpent, se glisse habilement sous son jean que je déboutonne. « Hm, peut-être... vite fait alors... » J'aime prendre mon temps alors ça m'embête, mais je crois pas qu'on ait le choix... Enfin, ce sont encore des paroles, parce que c'est facile de parler, mais plus dur quand il s'agit de les appliquer.

Je crois qu’en cet instant je n’arrive pas à contrôler mes faits et gestes. Je suis simplement mes envies et mon instinct. Et autant dire que là, c’était Aaron, mes envies. Je ne cesse pas de l’embrasser, comme incapable de détacher mes lèvres des siennes, comme si nos langues ne voulaient plus se quitter. Et puis, il m’incite à continuer avec ses mains autour de mon cou et ses jambes autour de ma taille, bien évidemment je ne me fais pas prier. Je souris contre ses lèvres à ses paroles. Je me mords la lèvre inférieure lorsque je sens ses lèvres dans mon cou tandis que je me redresse pour me retrouver debout. Je crois bien que je le bouffe du regard en sentant ses mains sous mon t-shirt et lorsqu’il déboutonne mon jean. À ses mots je jette un bref regard à la porte, hésitant pendant quelques secondes, avant de replonger mes yeux bleus dans les siens. «  Roh, et puis on s’en fou. » Je dis en souriant alors que je m’empresse de lui retirer son t-shirt, admirant un instant les tatouages du jeune homme. Après tout, c’était encore plus excitant avec la peur de se faire prendre. Mes mains se déposent sur le haut de ses cuisses afin de pouvoir le tirer et le glisser jusqu’à moi, le rapprochant par conséquent de manière non négligeable. Mes lèvres s’aventurent sur sa mâchoire avant de glisser jusqu’à son cou, ses épaules, et remonter à ses oreilles que je mordille délicatement. «  Finalement ça va attendre pour la lessive » je lui souffle d’un ton malicieux au crue de l’oreille alors que mes mains s’occupent à déboutonner son jean. Ça n’avait pas été compliqué non plus de me faire craquer moi aussi, au final.

« Roh, et puis on s’en fou. » Je crois que ça résume bien mes pensées également oui, j'aurais pas dis mieux. Vivons le moment comme on veut, tans pis si on se fait choper hm... Je suis pas vraiment exhibitionniste vous savez, me faire mater pendant que je fais l'amour n'est pas quelque chose qui m'excite particulièrement, donc si je peux éviter de me faire surprendre, je le ferais... Mais là, le niveau d'envie est trop intense pour réprimer une quelconque objection. Mes mains baladeuses arrivent à baisser son jean, suffisamment pour jouer avec l'élastique de son boxer, mes doigts venant contourner habilement le plus intéressant, caressant absolument tout sauf ça. Je le fais un peu languir. Pendant ce temps lui, il continue d'éveiller mes sens, il est diablement sexy, et sait très bien y faire. Automatiquement, je lui tends mon cou lorsqu'il y arrive, lui dégage l'accès pour mieux en profiter jusqu'à qu'il passe à autre chose. « Finalement ça va attendre pour la lessive » qu'il souffle à mon oreille. J'esquisse un sourire. Oui, la lessive attendra... « T'as.. une capote ? » Ce serait très bête qu'on soit coupé à cause de ça, mais vaut mieux se protéger hm. Malgré tout, je finis par succomber et toucher l'objet du désir. Je m'attèle à le stimuler de haut en bas d'un mouvement habile de la main.