Il y a bien des choses que je sais faire, je suis une infirmière hors paire et lorsqu'il s'agit de sauver des vies je suis là pour vous. Enfin à moins que je sois en vacances... oui enfin même en vacances je pourrais pas passer devant quelqu'un qui a besoin d'aide sans rien faire. Je suis une amie fidèle, une amante plutôt attentive et douée je dois dire. Mais je suis une terrible femme d’intérieur. La cuisine ce n'est pas réellement mon truc, enfin je me débrouille mais je n'y prends pas de réel plaisir, moins qu'à manger en tout cas. Et puis le ménage je n'ai jamais réellement eu à la faire de toute ma vie, même lorsque j'étais en mission humanitaire, il y a avait d'autres personnes chargé de ça. Mais le pire c'est certainement en ce qui concerne laver mon linge, je me souviens l'avoir fait quelque fois et toujours ça a été une catastrophe sans nom. Alors par méfiance, et aussi parce que je tiens à mes vêtements, j'ai décidé de m'éloigner le plus possible des machines à laver. Enfin ça c'était avant d'arrivé ici. Jusqu'ici je me suis toujours débrouillé pour ne pas avoir à faire de lessive et puis en plus j'ai tellement de fringue que franchement c'était pas vraiment nécessaire. Jusqu’à ce matin où je cherchais mon tee-shirt favoris. Malheurs il est sale. Alors je me reporte sur ma robe favorite, sale elle aussi. Je suis maudite. Et du coup je me décide à faire une lessive. Enfin si on veut, disons que ça va me prendre toute la journée pour me motiver à aller rejoindre la buanderie. Et puis surtout je me suis dis qu'avec un peu de chance j'arriverais à convaincre quelqu'un de le faire à ma place. Je crois que j'ai perdue tout pouvoir de séduction. Voilà pourquoi je me retrouve en début de soirée à traîner ma valise, mon énorme valise... parce que bon les panières n'était pas assez grandes pour la quantité astronomique de linge que j'ai à laver. Voyez vous il y a des jours où je me suis bien changé trois fois, normal. C'est donc bien chargé que j'arrive dans la buanderie, tirant ma valise derrière moi comme je peux. Pieds nus comme toujours je m'installe à même le sol et ouvre ma valise avec précaution. Je crois que je suis censé séparé le blanc des couleurs. Alors je fais deux tas avec la mine de la fille qui déteste son job. Pour le blanc c'est bon alors je mets ça dans une machine, sans trop savoir ce que je dois faire. Une fois j'ai mis trop de lessive... d'autre fois j'ai mis un degré trop élevé et tout à rétrécie... alors je me contente de mettre dans la machine et de faire pareille avec les couleurs mais dans une machine différente. Et puis me voilà en intense réflexion devant les machines, je me soucis même pas du faite que je bloque les autres en utilisant les deux à la fois. Je laisse la hasard décidé, 30° et mode tissus fragile ou je ne sais quoi. Satisfaite je me remets en tailleur à même le sol et je regarde les machines faire son travaille. Une fois en plein Bali j'ai eu la mauvaise idée d'aller voire un thé en face en attendant que mon lige soit propre, à me retour y avait plus de linge. Je ne ferais pas la même erreur deux fois.

Ces machines m'hypnotise totalement. Je reste là à les regarder sans faire de bruit, je crois même que ma tête dodeline en rythme. Je pourrais m'en aller, oui je pourrais mais je préfère rester là et attendre que ça se termine comme ça je serais sûre que mon tee-shirt favoris ne se retrouve pas entre des mauvaises mains. Et puis y a ce fameux suspense de savoir si viens de niquer toute une vie de garde robe ou pas du tout. Ça tourne, tourne, tourne encore. Je suis fasciné par la rapidité de la chose, tellement que je n'entends même pas la porte qui s'ouvre. Je suis aussi captivé qu'au cinéma, quand le gentil se trouve accroché au bord d'une falaise et que tu demande s'il va tomber ou pas. Dans ce cas là la majorité des personnes lui souhaite de s'en sortir, moi pas. Je trouve ça tellement plus réel qu'il se casse la gueule et que son corps se fasse dévoré par les hyènes. Je note la présence de quelqu'un que lorsqu'il ouvre la bouche pour constaté que j'ai remplis deux machines. Alors je quitte mon film et tourne la tête pour poser un regard sur le partenaire de la candidate... ah oui elle non plus je connais pas son prénom. Bref un type qui a plutôt une bonne tête et avec qui je m'étais juré secrètement d'avoir une conversation plus longue que « Salut ça va ? » ou pire « Tu peux me passer le sel ? » Ça tombe bien alors, même si j'ai l'impression que de regarder ces machines ça m'a totalement liquéfier le cerveau. Je suis pas certaine de le captiver assez longtemps pour qu'il décide de rester après avoir constater que j'ai monopoliser les seules et uniques machines disponibles. « J'ai attendu le dernier moment. » Je lui réponds alors dans un haussement d'épaule, laissant une esquisse de sourire sur mes lèvres. Et puis en réalité je n'étais pas obligé de tout laver d'un coup, mais je veux juste remettre au plus tard possible la prochaine expérience avec la machine à laver. Alors autant tout laver. Il s'approche, il semblerait que le contenue de ces machines l'intéresse. Il émets une supposition qui me fait sourire, ah non je suis réellement une chieuse qui monopolise les deux seules machines rien que pour ses fringues. Le genre de chieuse qui refuse à son partenaire de lui faire sa lessive, justement parce qu'il lui a refusé cette même faveur. « Oui... et non. » Je lui réponds affirmativement à sa première supposition et négativement pour la seconde. Il en déduira donc qu'il s'agit uniquement de mes vêtements. « Il m'arrive de changer de vêtements trois fois par jours et s'il rencontre le sol j'en déduis qu'il est sale. » Je lui donne pour seule explication à la quantité astronomique de linge sale que je me suis trimbalé. « Toi tu ferais la lessive de ta partenaire ? » Je questionne alors juste pour savoir si ça vaut le coup que je balance Lou pour me retrouver avec … Mallaury !! Oui c'est bien ça ! Enfin je crois. Je me renseigne c'est tout, oui enfin c'est vrai que j'échafaude déjà un plan pour réussir à me faire faire ma lessive à l'avenir et ça sans me débarasser de Lou, je suis accro à son torse.

C'est qu'il s'en pose pas mal de question le Mallaury. Je comprends, ça peut paraître assez étrange de faire deux grosse machines d'un seul coup. Mais je déteste vraiment faire cette corvée, je préfère m'en débarrasser un bonne fois pour toute. Et quand à la question du nombre de vêtements et bien la réponse est assez simple. Je change régulièrement et je déteste quand mes vêtements entre en contacte avec le sol. Un simple habitude sanitaire que j'ai pris pendant certaines de mes missions humanitaire où l'on avait des cas d'épidémie. Je note bien le faite qu'il trouve ça étrange de changer de vêtement aussi souvent. Et puis il doit penser que je souffre de mysophobie. Ce qui n'est pas du tout le cas. Il formule sa pensée et je souris légèrement. Oui c'est étrange et ça n'a rien à voir avec le faite que je suis coquette, enfin si dans un sens je peux expliquer ça comme ça. C'est plutôt simple et pas totalement faux, mais en même temps ça manque de vérité. « Parce que j'ai tellement porté les mêmes sortent de vêtement pendant six ans que maintenant que j'ai l'occasion de porter ce que je veux j'ai tout simplement du mal à me décider. Alors je mets un haut le matin et en change le midi ou l'après-midi avec un autre haut que j'avais envie de mettre le même jour. » Je lui explique alors un léger sourire sur les lèvres. C'est plutôt claire non. Après il va se demander pourquoi je portais toujours les mêmes fringues pendant 6 ans ? La réponse est aussi très simple. « J'étais infirmière volontaire dans diverses missions humanitaire pendant six ans. » J'anticipe donc sa question et y répond brièvement un sourire nostalgique sur le visage. J'ai adoré ces six années de ma vie, loin de tout, loin de la rumeur et de la masse de gosses de riche que j'ai fréquenté tout le reste de ma vie. Mais en même temps j'avais pas vraiment l'occasion de mettre de jolies vêtements et ça aurait été inutile, à moins de vouloir bousiller de la soie dans la brousse africaine. Un gâchis. Je dois avoué que ça m'a quand même demandé un certain temps d'adaptation, moi la petite princesse italienne tout droit débarqué du palais de papa. Enfin c'est comme ça que les autres me voyaient les deux premières semaines. Ils ont eu vite fait de changer d'avis. Il m'avoue alors porté un tee-shirt facilement deux jours de suites. Je hausse les épaules, ce n'est pas faire preuve d'un manque d’hygiène. « Dans certaines missions aux quelles j'ai participé on avait pas beaucoup de moyen. Et quand on devait faire face à un cas d'épidémie et bien on s’arrangeait à l'ancienne en faisant bouillir nos vêtements dans de l'eau chaude. Il suffisait qu'il touche le sol ou autre chose pour qu'il soit considéré comme impropre. Mais je te rassure porter deux jours ou même trois le même tee-shirt ça n'a rien de dégueulasse. » Je termine dans un sourire complice. Il va peut être moins me prendre pour une princesse cette fois. Il a toutes les réponses à ses questions je pense. Maintenant à mon tour, j'aimerais savoir si ça vaudrait la peine d'échanger mon partenaire contre lui. Mon seul critère c'est de savoir s'il ferait la lessive de sa partenaire. Il me répond par la positive, je souris alors. Sa partenaire à bien de la chance. Lou est tout simplement méchant. Et puis il me retourne la question. « En échange de faveurs sexuelles peut être... » Je réponds du tac au tac sur le ton de la plaisanterie. Mais bon maintenant je j'y réfléchis bien je suis même pas sûre que ça marche. Plus maintenant en tout cas. « Non je pense pas qu'il le ferait et franchement je crois qu'il est tout aussi peu doué que moi à ce sujet. Alors bon je préfère encore que mes fringues deviennent roses par ma faute que par la faute d'un autre. » Je pourrais m'en prendre qu'à moi-même. Si je devais faire faire ma lessive ce serait à quelqu'un qui a une maîtrise en machine à laver. « T'es du genre à oublier un chaussette rouge dans la machine de blanc ? » Je lui demande continuant de tâter le terrain pour connaître ses compétences en la matière. Notre conversation est tellement palpitante je crois que je vais tomber dans les pommes.