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 Darling darling darling (17/10 - 18h20)

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Hadrien

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MessageSujet: Darling darling darling (17/10 - 18h20)   Darling darling darling (17/10 - 18h20) EmptyMar 14 Oct 2014 - 18:57

paloma, 17th october

Je suis là où personne ne pourra me trouver. Je m'en rends compte au fil des heures qui passent. Des heures sans croiser une âme, un corps, des heures de silence, loin des conversations absurdes et des caquètements incessants des candidats. Je me sens presque libre, malgré le micro accroché à ma chemise, malgré l'objectif de la très certainement unique et petite caméra cachée ici et braquée sur moi. J'imagine que je ne passe pas à l'écran, pour le moment, et qu'ils ne s'amuseront pas, plus tard, à montrer un pauvre gars seul et ennuyeux alors que d'autres sont sans doute en train de s'engueuler en plein milieu du salon, d'expérimenter des plaisirs interdits au détour d'un couloir ou que sais-je. Je suis donc presque libre. C'est une sensation confortable, apaisante, et j'ai l'impression de respirer comme jamais encore depuis que j'ai intégré le nid. J'ai toujours aimé la liberté, j'ai toujours eu soif de liberté. D'adrénaline. D'inconnu, de nouveauté, d'incroyable et de fantastique. Ardu de tous les mêler ici, alors j'improvise. Je creuse, je fouille, jusqu'à trouver de quoi me satisfaire. Et aujourd'hui, j'ai trouvé le toit. Difficilement accessible, pas forcément confortable, mais toute bonne chose a un retour de médaille. C'est obligé. C'est comme ça, c'est la vie. Mais comme c'est presque ce qui la rend intéressante, il serait malvenu de se plaindre. On apprend à vivre avec, c'est tout. Mes pensées tourbillonnent dans mon esprit, pas vraiment décidées à me laisser les entretenir et, las de me concentrer, je détache le regard de ma feuille, coince mon stylo derrière mon oreille et me perds dans la contemplation du lointain. C'est une toute autre vision du nid que j'ai, de mon perchoir. Plus belle, plus souple, plus étrangère. Je ne suis plus qu'un ovni, explorant d'un coup d’œil les alentours et les habitants. Ça a quelque chose de fascinant. Je les vois mais ils n'ont absolument pas conscience de ma présence. Je m'en délecte, savourant mon statut de présence invisible, celle-là même que j'occupe depuis environ un an, chez moi. Pas vraiment chez moi, en réalité, mais mon chez moi du moment. Celui qui ne devrait plus l'être à nouveau, dans quelques temps. Plus j'y pense, plus je songe à partir. Je ne sais pas où. Peut-être Paris, dans un retour incongru et sans doute un peu difficile, peut-être totalement autre part. N'importe où. Ailleurs. J'ai envie de découvrir des choses, des gens. On verra. On n'y est pas, de toute façon. Je balance vaguement la tête, alors, lançant un dernier regard à l'agencement de traits sur ma feuille, que je finis par arracher du bloc et écraser dans une poigne résolue. Ridicule. J'ai besoin d'une clope. Là, tout de suite. Je farfouille fiévreusement dans ma poche, jusqu'à noter le vide intersidéral dans mon paquet, me mettant dans l'obligation de réintégrer la civilisation. Coinçant mon bloc de feuilles à dessin sous mon bras gauche, je me redresse, m'assieds à l'extrémité du toit, pieds dans le vide, pivote pour être face à la corniche que j'agrippe à deux mains, et me laisse glisser. Souplement, je retombe sur le sol du balcon et en plein dans le monde des vivants. Face à Paloma. Ré-acclimatation plutôt facile. J'aurais pu tomber sur nettement plus pénible. « Salut. » Et je souris, inévitablement. Je ne m'attendais pas à littéralement lui tomber dessus. Je ne m'attendais pas à tomber sur qui que ce soit, en fait, puisque mes projets étaient de filer à pas de loup jusqu'à mes affaires, y piocher de quoi fumer, et revenir me percher sur le toit sans me faire intercepter par qui que ce soit. « Tu fuis la faune hostile ? » je souligne, curieux de la voir ici, seule. Enfin, j'imagine qu'une femme appréciée n'est pas forcément une femme recherchant la compagnie à tout prix. C'est même curieusement l'inverse, parfois. « Je ne leur dirai pas que tu es là » j'élude donc sur un air de promesse. Aucun intérêt pour moi. Aucun intérêt pour elle.
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MessageSujet: Re: Darling darling darling (17/10 - 18h20)   Darling darling darling (17/10 - 18h20) EmptyJeu 16 Oct 2014 - 19:07

Quand le nid devient trop étroit pour elle et ses envies d’ailleurs, Paloma procède toujours de la même manière : elle s’éloigne. Elle sort, inspire de grandes bouffées d’air frais, s’émeut devant le paysage. Elle promène sa silhouette éthérée jusqu’à la forêt, laisse le bruit rassurant des vagues la bercer ou se contente de piquer une tête dans la piscine pour sentir l’eau fraîche couler contre sa peau. Dans son scénario, inévitablement, y’a deux éléments ; une solitude amie, bienvenue, et la présence d’un livre. Toujours. C’est un peu triste, cette routine déjà installée à peine un mois après son arrivée alors aujourd’hui, quand l’ennui l’assaille et s’infiltre sous sa peau, Paloma interrompt sa fuite en avant vers l’extérieur. Elle suspend son geste en plein vol et recule d’un ou deux pas, pour rester dans le périmètre du salon. Non, elle ne sortira pas. Et non, elle ne se plongera pas dans les dernières pages de Tendre est la nuit. C’est trop facile. Alors, elle réfléchit. Elle laisse son esprit s’envoler, plus léger que la colombe dont elle porte le prénom, et elle se demande. C’est une question simple, désolante de simplicité. Mais c’est une interrogation importante. Alors, Paloma, qu’est-ce que tu n’as jamais fait, depuis que tu es ici ? Qu’est-ce que tu aurais envie de faire, outre rechercher le salut dans une solution facile, les bouquins qui t’apaisent et la nature qui sied si bien à ton âme contemplative ? C’est drôle, maintenant qu’elle se pose la question, Paloma n’a envie de rien. Y’a tout qui se fait la malle, les idées s’évaporent, rien ne vient. Y’a des tas de trucs qu’elle a jamais fait ici. Elle n’a embrassé personne, elle n’a pas crié sur quelqu’un, elle n’a pas visité la cabane du pêcheur ou mis un pied dans la chambre orientale, elle n’a même pas dansé non plus, elle qui aime pourtant ça. Mais non, c’est pas ce qu’elle recherche. Paloma se concentre, ou plutôt, elle s’abandonne et relâche tout contrôle sur ses pensées. Elles sont déjà fluides en général, aussi insaisissables que l’eau vive d’un torrent mais là c’est la roue libre complète. Et la roue libre, elle est beaucoup moins poétique que sa propriétaire. Tout ce qui lui ferait envie, c’est un verre de vin et une clope. Paloma fume pas. Elle n’a jamais fumé. Cela dit, elle n’a fréquenté que deux hommes sérieusement et tous deux étaient fumeurs et c’est un truc qui lui plaît bien. L’odeur du tabac dans leurs baisers, l’air malin que leur donnait une cigarette coincée aux coins des lèvres, les vieux réflexes de retrouvailles à l’extérieur, pour une dernière bouffée. La vie des fumeurs est réglée au millimètre près par la dépendance et si elle refuse d’en sombrer et n’en ressent pas l’envie, elle aimait bien partager ce quotidien, tirer une latte de temps à autres, chiper une clope qui lui barre l’accès aux lèvres qu’elle désire pour un baiser enfumé. Mais elle fume pas. Quand elle le fait, c’est rare, c’est par nostalgie ou rébellion idiote et souvent c’est pour les deux à la fois. La dernière fois, c’était après son casting dans un acte de contestation un peu con et pour calmer ses angoisses, un peu. L’angoisse de s’être trop livrée, d’avoir dévoilé le moindre pan de son existence sans se douter que tout, absolument tout, serait repris dans son intégralité et diffusé. Aujourd’hui, elle en a envie, aussi. Pour maquer le coup, pour marquer ce premier mois aussi, pour célébrer ses menues victoires et ses grandes défaites. Sa grande défaite. Paloma effleure à peine le sol, louvoyant jusqu’à la cuisine pour se servir un verre de vin bl anc. Comme un signe, elle avise un paquet de clopes échoué jusque là et en chipe une. Son ballon à la main, la cigarette distraitement coincée entre ses lèvres pulpeuses, elle fait ce qu’elle aurait fait, avant ; rejoindre le balcon, se libérer de l’agitation du nid et profiter de la brise agréable qui caresse sa peau gorgée de soleil. Paloma dépose délicatement le verre sur la balustrade sans y tremper les lèvres et reste longtemps comme ça. Ailleurs et pourtant consciente de sa présence ici, dans un tout qui tranche avec tout ce qu’elle connaît. Ses pensées vagabondent, son corps tourne au ralenti et elle fixe la barrière de l’horizon, seulement bercée par son souffle. Elle prend son temps, Paloma. Elle savoure la quiétude du moment, son impact – même minime – sur elle. Elle attend encore un peu, semble porter un toast silencieux à quelque chose qui aurait pu être mais ne sera jamais, et laisse à sa bouche le plaisir de goûter le liquide moelleux, sirupeux. La gorgée glisse à travers sa gorge comme du miel et juste quand elle s’apprête à allumer une cigarette, elle est surprise dans son geste par un bruit impromptu. Paloma pivote sur ses jambes fuselées pour tomber nez-à-nez avec Hadrien. Elle le dévisage, curieuse, et laisse son regard pénétrant couler de sa silhouette au toit, puis inversement. Décidément, le jeune homme est plein de surprises. « Bonjour » rétorque-t-elle d’une voix douce, mais claire, avant de sourire à sa remarque. Non, elle ne fuit pas nécessairement la compagnie. « Non, plutôt la routine, l’ennui, ces murs » précise-t-elle en haussant distraitement les épaules. C’est pas évident, de mettre des mots sur le sentiment qui les assaille tous, de temps à autres, à des degrés différents. Celui d’évoluer comme des animaux en cage devant l’œil aguerri non pas des visiteurs d’un zoo, mais des téléspectateurs omniscients, qui voit tout, à toute heure du jour ou de la nuit. Paloma offre à Hadrien un sourire complice quand il affirme qu’il n’ira pas leur dire. Il pourrait, ce ne sont pas les autres le problème dans ce genre de situation. C’est elle-même et son besoin de se refermer un peu, égoïstement, de se retrouver, de s’extraire de son carcan, de s’oublier jusqu’à ce que le malaise – fugace – passe et que les caméras ne redeviennent qu’un vague élément du décor. Paloma avise le paquet vide d’Hadrien et, spontanément, libère la cigarette de son étreinte, à elle. Elle l’a pas encore entamée, n’est pas certaine qu’elle le fera. L’avoir entre ses doigts, entre ses lèvres, pour le geste, c’est suffisant. Mais que quelqu’un fume à côté d’elle, même en silence, c’est encore plus efficace. Paloma est faite pour être une fumeuse passive, dont les narines apprécient – pour une raison qu’elle ignore – les volutes de fumée. « C’est ça que tu cherches ? » lance-t-elle en lui tendant la clope de ses longs doigts fins, un vrai cauchemar pour quiconque tente de lui offrir une bague. Non pas que ça arrive tous les quatre matins, cela dit. « Qu’est-ce que tu dessines ? » demande sa jolie concernée, alors que ses prunelles chatoyantes coulent sur le bloc qu’il tient toujours en main. Paloma a tendance aux questions. Elle sait pas trop faire la conversation, se livrer, parler d’elle. Apprendre à connaître les autres, à les apprécier, soulever un peu le voile qui les entoure et s’y faufiler pour le rôle qu’on veut bien lui offrir, même un second rôle, ou un troisième, ou celui d’une plante verte, ça par contre, c’est dans ses cordes.
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MessageSujet: Re: Darling darling darling (17/10 - 18h20)   Darling darling darling (17/10 - 18h20) EmptySam 18 Oct 2014 - 2:49

Je n'ai même pas entendu Paloma sortir sur le balcon et s'installer tout au bord pour dévorer l'horizon. Parce qu'elle est particulièrement silencieuse, avec ses pas de chat noir, ou parce que l'attention que je porte à ma planète se situe plus moins au niveau de l'abysse Challenger de la fosse des Mariannes, je n'en sais foutrement rien. Sûrement un peu des deux. J'imagine assez naturellement la brune être de ces dames des airs, dont on ne perçoit que l'âme, tant elle est légère, gracile et suave. Et je me visualise sans le moindre effort, seul, déconnecté, le corps inerte mais l'esprit vagabondant aux quatre coins de l'univers. Un rêve. Je n'en finirais jamais de l'explorer, l'univers. J'en aurais pour une vie à tout découvrir. Et même deux vies, ou trois, ou des tas. Au lieu de ça, je me contente de mes alentours directs, le nid, son domaine. Une bonne heure et c'est bouclé. Un peu plus, si je fais mine d'oublier que je vis ici depuis un mois et que je réitère l'étape des yeux purs et vierges de tout recoin de la maison. Je ne m'embête pas à tenter le processus cette fois, toutefois. Mon objectif et moindre. Moins ludique mais nettement plus important, pour l'instant. Et ça me suffit. Ça me motive même suffisamment pour m'extirper de ma bulle de tranquillité, en glisser comme un œuf. Pour rendre brutal le court moment d'adaptation dont j'ai besoin, le hasard a décidé de mettre sur ma route un humain. Oui, dès le balcon, dès maintenant. Sans même me laisser le temps de reprendre contenance et marcher, disons jusqu'au couloir. Mon mode interaction me revient en pleine gueule, alors et me permet même de sourire spontanément. Je m'en remets au jeu des devines, alors, comme souvent, avec Paloma. Une candidate que j'apprécie mais dont je n'arrive jamais vraiment à saisir les pensées. C'est l'une des seules qui me fait inévitablement me demander autour de quoi va tourner la conversation. Car c'est ce qui est agréable, avec elle. L'échange de mots, de pensées. Chose que je ne peux pas faire avec tous ici, au même titre que je ne peux pas faire avec elle ce que je ferais avec d'autres. Je n'aime pas trop cette vision rangée des choses et des gens, tant l'idée d'une existence segmentée et cloisonnée a quelque chose de glauque, mais ici, rien ne fonctionne de la bonne façon. C'est un mode de vie carré, presque écrit à l'avance, avec comme simple loisir la possibilité de remplir les espaces blancs avec les prénoms des différents candidats. Chacun son rôle, chacun sa place. C'est... fatiguant. Oui, fatiguant. L'idée d'être juste un quelque chose, peu importe quoi, me dérange au moins autant que celle d'être obligé de coller des étiquettes sur les relations que j'entretiens. C'est supportable, parfois, lorsqu'une certaine émulation suffit à camoufler les codes de la télé-réalité, et puis d'autres, je suis condamné à fuir. À m'isoler, à prendre de la hauteur sur les choses ou les gens pour contempler la vie d'un regard extérieur, comme si je n'y existais pas. « Essaie le toit. » je souffle sur le ton de la confidence, en désignant vaguement un point au-dessus de moi d'un doigt peu enclin à faire l'effort de se redresser complètement. Je le lui dis, parce que j'ai découvert un refuge, une cachette, une faille dans l'espace-temps qui m'empêche de péter un plomb. Je n'aime pas l'enfermement, je n'aime pas la routine. J'ai besoin de liberté, et le doux vent qui caresse mes joues et joue avec le tissu de mes vêtements quand je suis perché là-haut est ce qui s'en ressemble le plus. « Rien ne t'atteint, là-haut. L'espace d'un instant, tu es seul au monde. » L'espace d'un instant, seulement, mais c'est suffisant. C'est juste ce qu'il faut. Et ensuite, le tourbillon Fake Lover repart de plus belle, te happant en plein vol pour ne plus te laisser filer. Comme devinant ce que j'ai en tête, alors, elle . Je l'observe une seconde, hésitant à lui ôter cette cigarette qu'elle était visiblement sur le point de fumer elle-même, mais la bonne volonté frappante dans ses yeux me fit sourire et accepter son cadeau. « Merci. » Et je coince aussitôt la cigarette entre mes lèvres. Je l'ai, à présent, pourquoi s'encombrer de cérémonies inutiles. Et si la sensation douloureuse de nicotine brûlant le corps lui manque autant, ça fait longtemps que j'ai dépassé le stade de la gêne de partager une cigarette. On l'a suffisamment fait au lycée, en secret, à trois sur une seule, se cachant des surveillants comme si on mettait sur pied une attaque nucléaire. « Tu fumes, toi ? » je note, curieux, en allumant mon zippo d'un geste de la main. Aussitôt allumée, la voilà consumée. J'inspire une longue et profonde inspiration salvatrice comme un noyé inspirerait de l'oxygène et je laisse la fumée me monter à la tête, me la faisant tourner pour finalement, les paupières closes, relâcher la pression et souffler doucement les volutes grises. Franchement, la clope, ça a beau être dégueulasse, je n'arrêterais pour rien au monde. La sensation est grisante. Un peu comme cette connerie qu'est en définitive l'amour. Routinier parfois, mais indispensable. Les doigts sur ma cigarette, je glisse le regard pour suivre le sien, héritant pour vision de mon bloc à dessin. Tiens, je l'avais oublié, lui. Preuve que je gribouille plus que je dessine. « Rien de très intéressant » je l'avertis avec un sourire. Quelques portraits, des scènes de vie ou de simples extérieurs, des graffitis isolés, des reproductions simplistes et minimalistes de tableaux, et puis des lignes sans but ni place, aussi. Beaucoup. « J'aime bien dessiner mais je n'ai malheureusement jamais eu d'autre talent que celui du recopiage. » Et je lui tends le cahier, préférant cette solution à celle de lui passer moi-même en revue chaque page. J'imagine que le dessin est venu en même temps que mon intérêt pour la peinture. La possibilité de pouvoir exprimer des choses par un autre biais que les mots me fascine. C'est à la fois infiniment plus expressif et nettement moins passionnant. L'éternel débat du livre contre le film. « Tiens, si tu reconnais celui-là, tu auras droit à un prix spécial » je la défie alors, en tournant une page, puis une autre, jusqu'à tomber sur un entrelacs de courbes et de formes.  (x) Ça me semble proprement évident mais c'est mon habilité au dessin plus que son analyse visuelle qui est à remettre en cause, dans le cas où elle ignore la réponse. « De ton choix » je précise, pour m'éviter la charge de devoir en plus trouver une récompense. Autant qu'elle décide et qu'elle apprécie. Je suis plutôt nul pour ce genre de trucs, moi.

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